L´identité de la Dame, une histoire
de date :
D´après
Antoine de
Beatis,
secrétaire du napolitain Luigi d’Aragona, cardinal parent de la famille
Borgia et d´Isabelle d´Est qui visita
en 1517 l´atelier de l´artiste, en France, Léonard lui aurait avoué
qu´il s´agissait du portrait "d'une certaine dame florentine faite
d'après nature sur demande du Magnifique, Giuliano de Médicis",
définition bien vague n´est-ce pas ? donc pour identifier la dame il
faudrait voyager à Florence et aller à la cour de ce dernier.
Venturi pensait d´ailleurs que c´était le portrait de Constance D´Avalos,
duchesse de Francavila, qui fut aimée de Julien de Médicis, et dont on sait,
par un poème de l'époque, que Vinci en fit le portrait. Mais la dame alors
avait plus d´une trentaine d´années … bien évidement un bon artiste doit
flatter son model féminin…Léonard maquilla-t-il la dame ? Lui qui
disait : "Le bon peintre a essentiellement deux choses à
représenter : le personnage et l'état de son esprit". Et si l´esprit est
jeune ?…
Plus tard, les écrits de l´historien, Giorgio Vasari
(1511-1574), “ Vies des meilleurs
peintres, architectes et sculpteurs italiens “ (1550, révisé en 1568, bien
après la mort de Vinci !) constituent, d´ailleurs la seule source qui attribue
ce tableau à la commende de Francesco (di Bartolomeo di Zanobi )del Giocondo,
marquis, banquier ou commerçant, on n´est pas trop sûr, car à la renaissance
on pouvait être tout à la fois et Vasari ne spécifie pas.
Monna
Vanna ou Joconde nue. Copie de l´école Vinci longtemps attribuée au Maître
La Belle Gabrielle daté du XVI º s de la collection Earl of Spencer à Northampton, Angleterre
Celle de l´ Académie de Carrara de Bergamo, XVIIºs
Il
s´agirait de la troisième épouse de ce dernier, Mona Lisa (di Antonio-Maria
di Nolde Gherardini).
Mona étant le diminutif affectif de Madone, Madame, Ma Dame, alors âgée de 24
ans et inconsolable après la perte de son premier né. Encore une fois Vasari
ne spécifie pas.
On suppose de nos jours que les Giocondo seraient voisins de Léonard.
Celui-ci, pendant que la dame posait, afin d´obtenir ce sourire si
particulier, faisait jouer des musiciens, des bouffons etc.…
Il
aurait pris grand mal pour n´obtenir qu´un refus du mari, riche, certes, mais pas son mécène.
Vasari nous dit que Léonard aurait mis quatre années à le peindre et que ne
le jugeant ni parfait, ni fini, ne le donna pas à Giocondo.
Vasari précise que François Iº
l'acquit pour la somme de 4.000 pièces d'or de l'époque.
Mais ses écrits sont bien postérieurs à Vinci et non une question
d´imprimerie ou de poursuite de son étude de l´Art, puisque son ouvrage est
constitué de VI volumes.
Pour la petite anecdote au passage savez-vous ou exposa le roi de France
cette œuvre ? et bien, rien de plus original que dans sa salle de
bain !
Donc
peut-on se fier à Vasari ?
Puisqu´il décrit ainsi cette œuvre appelée par lui la Joconde :
"Ses yeux limpides avaient l'éclat de la vie : cernés de nuances
rougeâtres et plombées, ils étaient bordés de cils dont le rendu suppose la
plus grande délicatesse.
Les sourcils avec leur implantation
par endroits plus épaisse ou plus rare suivant la disposition des pores, ne
pouvaient être plus vrais.
Le nez, aux ravissantes narines roses
et délicates, étaient la vie même. ... Au creux de la gorge, le spectateur
attentif saisissait le battement des veines."
Cils et sourcils … qui chez cette Dame du Louvre brillent par leur
absence ! Vasari admira leur réalisme .
OR aucune trace pileuse sur la
Joconde du Louvre. Il ne l´a jamais vu !
Selon
Zöllner (Zöllner F. Leonardo's portrait of Mona Lisa di Giocondo. Gazette des
Beaux Arts 1993;121:115) la jeune florentine, sans relation avec Julien
Medici ne serait autre que Lisa
Gherardini, née en 1479 au sein d´une
famille de la petite noblesse rurale près de Florence qu´on maria en mars 1495, avec un riche
marchant en soie , veuf une seconde fois, Francesco di Bartolomeo di Zanobi
di Giocondo, né lui en 1460. coïncident avec l´achat d´une nouvelle maison et
la naissance de son troisième fils, Andréa né en décembre de 1502. Francesco di Giocondo, connaissait par
relation professionnelles aussi le notaire
Ser Piero da Vinci, père de Léonard et aurait commandé le portrait de sa
femme, quand Lisa comptait vingt quatre ans. Plus de fausse couche, qui
expliquerait la tristesse que certains voient sur ce visage et toute cette
histoire de musiciens et bouffons autour de la modèle et de l´artiste.
Monna
Vanna par Giacomo Caprotti dit Salai symbole de vanité
Un
témoignage anonyme , plus tardif créa une certaine confusion, en parlant du
portrait d´un homme ,de Francesco del Giocondo lui-même.
Ce qui origine certaines thèses d´aujourd´hui.
Un
dernier texte, datant de 1625, fait référence au "portrait en
demi-figure d'une certaine Gioconda",
qui a donné définitivement son titre français au tableau : la Dame au
Sourire !
Car le
nom même de Giocondo peut être un jeu de mot italien , puisque Giocondo
signifie joie pleine, sereine, plaisir,…. Cette joie ne se traduit-elle pas
par un sourire ? Donc ce nom est approprié à cette Dame au sourire, Mona
di Giocondo, Gioconda, Joconde en français.
De Francesco di Giocondo à Fra Giovanni Giocondo de
Vérone
Bien
sûr il peut aussi s´agir d´une allusion à la perfection et donc au nombre d´OR,
nombre que l´on retrouve sur le visage de la Joconde.
Qui dit nombre d´or dit Viturve, ( romain du 1er siècle
av JC) , auteur du seul traité d'architecture qui nous soit parvenu de
l'antiquité.
Traité imprimé en latin dès 1486 à Rome, sans dessins, celui de Léonard est
daté de 1492.
Ce livre sera réédité avec illustrations par Fra Gionanni Giocondo (
1433-1515 ) en 1511 et dédié au pape Jules II.
Giocondo
contribua donc à remettre en honneur Vitruve , qui fut l'évangile de la
Renaissance
et pour lequel les artistes professaient alors un culte poussé parfois
jusqu'à l'idolâtrie.
Ses
œuvres, unies à son inépuisable érudition, lui ont fait mériter le titre de «
très parfait architecte » soit, l´ottimo architellore .
Cet
architecte de Vérone ( Venise ), Fra Giovanni Giocondo travailla en France entre 1496 et
1499, à l'hôtel de Joyeuse, c´est sur
cet emplacement qu´il édifiera sa demeure, qu´il embellira de jardins dessinés
par son ami Pacello de Mercogliano, d´ailleurs le nom même de cet édifice provient de la
francisation du nom du constructeur Giocondo, Joyeux.
Giocondo fut chargé de reconstruire toute une partie de CHATEAU-GAILLARD, un
domaine situé en contrebas du Clos-Lucé, donné par le roi à Pacello en 1505.
Château Gaillard est la forteresse qui surplombe les ANDELYS, futur lieu de
naissance de Nicolas Poussin.
Dès
1510, Fra GIOCONDO est à l’œuvre à NARBONNE, en effet ce savant commandé par GEORGES D´AMBOISE, ministre de Louis XII,
dressera les plans pour la fortification du pays narbonnais, en 1510, le roi ayant déclaré en 1507 :
"Le Roussillon est un pays
ennemi et Narbonne est une clef de France."
On retrouvera de Fran
Giocondo au château de GAILLON.
Il travailla à Paris au Petit Pont puis au Pont de Notre-Dame entre 1500 et
1504, travaux qui s´étalèrent jusqu´en 1512.( il y a bien un pont sur le
tableau de la Joconde )
Rencontra-t-il Léonard ? Pas en France ! puisque ce dernier arriva
en 1516 c´est à dire un ans après la mort du « très parfait architecte
» !
En 1514 il était à Rome jusqu´à son décès et Vinci y séjourna entre 1513 et
1514.
Bien avant cela les deux génies auraient aussi pu se croiser à Venise en 1508
lorsque Fra Giocondo finalisait le Palais Tedeschi, décoré par Giorgione !
Alors
que le Louvre date le tableau entre 1503 et 1506 , d´autres le situent entre
1505 à 1514 et Carlo Vecce dit même 1513 à 1516,
les deux dernières éventails
coïncident avec les deux possibles rencontres entre de Vinci et fra
Giocondo !
De 1514
à 1516 Léonard vécut à Rome sous le
mécénat de Julien de Médicis, frère
du pape León X.
Il se logeait au Palais du Belvedere au Vatican s´occupant
principalement de science et de technique.
Ce qui pourrait rapportait une fois de plus à Constance D´Avalos.
Constance d´Avalos et l´Arcadie !
Comme
j´ai dit plus haut que Venturi, en 1797, croyait que la Joconde ne serait
autre que Constance d'Avalos, duchesse de Francavila, aimée de Julien de Médicis,
dont on sait, par un poème de l'époque, que Vinci en fit le portrait. Mais ce
poème précise-t-il qu´il s´agisse de la Joconde ?
La duchesse aurait eu la
quarantaine au moment où elle posait pour l'artiste.
D´après la datation du Louvre Vinci aurait travaillé quatre ans à ce tableau
et l'aurait entrepris en 1503 ou 1505. Monna Lisa aurait eu alors
vingt-quatre ou vingt-six ans. Moi, personnellement je ne la trouve pas si
jeunette. Si vous poursuivez la lecture de ces chapitres dédiés à Vinci vous
verrez que je n´attache aucune importance à aucune des femmes qu´on lui
attribue comme possibles modèles.
Mais cette femme, Constance aurait bien pu fasciner Léonard…
L´ espagnole Constanza de Ávalos, duchesse
de Francavilla, de 1520 à 1530,
attirait vers ses salons les hommes les plus cultes ainsi que les
femmes plus intelligentes. Malgré sa jeunesse, son développement intellectuel
et spirituel laissèrent leur empreinte à la Renaissance italienne.
A ses côtés, partageant le même
entourage culturel et aristocratique, il y avait les sœurs Jeanne d´Aragon Colonna (1502-1575) et
Maria d´Aragon d´Arvalos (1503-1566) ainsi que ses belles sœurs Vittoria
Colonna Ávalos et Julia Gonzague étroitement
liées par les mêmes goûts et la même vision de la vie et de la
spiritualité.
Vers 1530 à 1540 les salons de Constance furent un catalyseur de la culture
et de la pensée réformiste, dont le modèle s´étendit à Naples, Rome, Viterbe,
Ferrare, Milan ou Pavie, lieux dirigés par quelques femme Avalos- Colonna.
Les affaires culturelles, religieuses, philosophiques et politiques de leur
époque occupaient leur temps. Chacun de ces lieux était une cellule pour la
propagation de l´Evangile qui s´étendait sur toute l´Italie, impulsée par les
idées réformistes de Juan de Valdes et d´autres réformateurs transalpins.
Comme dira Diane Robin, le salon de Constance d´Avalos situé dans son château
d´Ischia, était à la fois une refuge guerrier et une NOUVELLE ARCADIE italienne,
éloignée de la péninsule, mais malgré tout ce qui naquit là bas affecta la
politique de l´Eglise et de l´Etat (Diane Robin, 2007, pág. 39)
Femme de beauté exceptionnelle et de grande vertu, Constance épousa Alfonso
II Piccolomini, Duque d´ Amalfi, fils de Jeanne d´Aragon.
Durant l´absence de son mari Constance dirigeait le duché. C´est à elle, à la
mort d´Alfonse que Charles Quint donna le titre d´Amalfi et le surnom de
princesse.
Elle convertit Amalfi en un important centre culturel. A travers les Avalos
l´île d´Ischia garda son renom jusqu´au
XVIIIº siècle.
La beauté de cette femme serait exposée dès lors sur la fameuse Joconde de
Léonard de Vinci, selon certains érudits en peinture,
que l´artiste enveloppa des voiles de veuve, après avoir perdu aussi sa
fille. Ceci serait reflété dans un sonnet dédiée à la duchesse de
Francaville, du poète catalan
Benedetto Gareth , dit il Cariteo ( fils de Grâce ), qui habita à
Naples entre 1467-68 où on pourrait lire que Léonard la peignit « sous
de beaux voiles noirs »
Isabelle
d'Est par le Titien, 1534-1536, et celle de De Vinci
Au bas Jeanne d´Aragon par
Raphaël
Pour Maike Vogt-Lüerssen la Joconde ne serait autre qu´Isabelle
d´Aragon. A vous de juger la ressemblance !
Bien
entendu on site aussi comme possible modèles :
- Catherine Sforza duchesse de Forli et Imola (1463-1509) [Viroli G.
En: I Borgia. Milano: Electa, 2002, p.268]
- La cousine de Catherine, Isabelle
d´Aragon duchesse de Milan (1470-1524)
[ Sassoon D. Becoming Mona Lisa: The making of a global icon. New York: Harcourt, 2001,
p.29-30. ]
- La napolitaine, Isabelle Gualanda née en 1491, une des nombreuses favorites
de Julien de Medici [Vecce C. La Gualanda. ALV Journal 1999;III:51-71]
- Isabelle d´Est épouse de François Gonzague , marquis de Mantoue (1474-1539)
[ Tanaka H. Leonardo's Isabella
d'Este: a new analysis of the Mona Lisa in the Louvre. Annuario
1976-77;13:23-34]
Et Enfin, naturellement, Sigmund Freud
signale la mère de l´artiste Catherine de Anchiano
[Freud S. Recceuil d´Enfance de
Leonard de Vinci. œuvres complètes, vol. VIII. Madrid: Biblioteca Nueva,
1934, p.241-323]
Puis on parle aussi un autoportrait de Léonard. [Schwartz L. The
Art Historian's Computer. Sci Am 1995;272 (4):106-111]
Arrêtons
nous un instant à Isabelle d´Aragon
La Dame
Joyeuse…
Les
« vilaines » langues disent aussi qu´il s´agirait d´Isabelle
d´Aragon, fille du roi de Naples, Alphonse II ,
donc héritière du trône de Jérusalem, qui épousa son jeune cousin, duc de
Milan, Jean Galéas Sforza, auquel son oncle Ludovic Sforza,
dit le More exclut de tout pouvoir, on dira
même qu´il l´empoisonna dans une oubliette. Jean mourut à l´âge de 25 ans.
En 1490, Léonard fut
chargé d'organiser les festivités pour célébrer le mariage de Jean Galéas avec Isabelle d'Aragon la fête fut une des
plus admirable du siècle.
D´après Serge Bramly dans
sa célèbre biographie du Vinci, cette jeune veuve devint une intime du
peintre de la Joconde au sein de la Corta Vecchia,
l’ancien palais ducal où logeaient
ces deux illustres personnages.
Elle eut trois enfants de
Jean, dont la cadette, Bonne deviendra reine de Pologne. Bonne ressemblait à
Isabelle, duchesse de Bari et on pense que c´est son portrait que fit Léonard
dans le tableau nommé Madone Laroque,
retrouvé très ressemant dans cette ville française.
Vu la vie de cette femme,
il n´est pas étonnant que Léonard dusse recourir aux musiciens et aux bouffons afin de lui
tirer un sourire.
D´après Maike Vogt-Lüerssen qui pense que Mona Lisa est
Isabelle d'Aragon, duchesse de Milan, celle-ci aurait eu de Vinci cinq fils.
Cet auteur cite comme exemple : « dans son écriture renversée,
Léonard parle d'elle comme d' "une certaine femme de
Florence." »….rien à voir avec Naples ou Milan. Nous ne saurons jamais qui fut son modèle.
Notons cependant que le prénom Florence signifie Fleur ! Tout comme
Benedetto Gareth citait sa dame en la nommant LUNE.
Seul Giacomo Caprotti da Oreno, dit Salaï, le diable, ce garçon, voleur,
têtu, menteur et gourmand, qui servit à la fois de model et de confident,
restant jusqu'au bout l'intime de Léonard, seul lui, peut-être, sût un jour qui fut la Dame,
Mona Lisa.
Mais, finalement, est-ce important ?
Isabella di Aragona, comme on l´appelait à la cours italienne, était une
Visconti-Sforza par sa mère. Le blason de cette famille est une guivre
dévorant un enfant( voir blason de Stenay). Je rappelle que la fontaine avec
les niches à
Bossuet, Fénelon, Massillon et Fléchier au cœur de la place SAINT SULPICE, à Paris
s´appelle Fontaine Visconti, nom dû à son architecte Louis Tullius Joachim
Visconti, qui dessina également la Fontaine GAILLON de Paris .En son honneur
une cour du Louvre porte ce même nom.
Un
autre historien Giovanni Paolo Lomazzo, qui travaillait pour
Charles Emmanuel, duc de Savoie, reconnu admirateur de Léonard, publia en
1584, donc après la mort de l´artiste, un livre sur la peinture, sculpture et
architecture comme le fit aussi Vasari. Mais lui ajoute une petit
détail :
Il parle de la Joconde ET de la Mona Lisa,
faisant sous-entendre qu´il y eut deux tableaux différents.
Est-ce une
grossière erreur de sa part ?
Pourquoi
de Vinci garda Son ou Ses Tableaux ?
Il ne
les aurait pas finis au nomment de son départ pour la France. :
"Dites-moi, dites-moi, a-t-on jamais terminé quoi que ce soit ?"
disait -il.
Il se pourrait aussi, que comme les
Léda, les Vierges aux Rochers, les Madones au Fuseau etc.. il y ait eu plusieurs tableaux de cette ou
ces Dames.
On sait aussi que Raphaël Sanzio, en fit un schéma, en 1504 , sur lequel
apparaissent, au fond, deux colonnes. Dessin gardé au Louvre . (Voir à la
page suivante)
Les techniques nouvelles ont démontré qu´il n´y eut jamais ni colonnes ni
cils !!!
( Pour les colonnes voir plus bas, page suivante, car cette affirmation est
fausse aujourd´hui )
Combien
de Joconde y aurait-il eu alors ?
La Mona Lisa d´Isleworth
En 1913
ou 1914, trois ans après son vol du Louvre, fut achetée, très bon marcher,
une toile très ressemblante à la Joconde.
Hugh Blaker, expert en art la trouva
à Bath ( Angleterre), celle-ci a bien des cils, le fond non ou mal achevé,
est bien limité par deux colonnes grecques.
Une autre version dit que Blaker l´aurait trouvé chez un aristocrate, de
toutes façons il l´apporta à Isleworth d´où son nom..
Voir
en haute résolution en cliquant sur l´image
C´est alors que J. R. Eyre écrivit à ce propos son livre :” Les deux Mona
Lisa “
Durant
la première guerre mondiale, ce portrait voyagea aux Etat Unis.
C´est là qu´elle fut
acquise en 1962 pour une somme colossale par le multimillionnaire et
collectionneur d´art, Henry Pulitzer.
Celui-ci écrivit également un livre : « Where is Mona
Lise ? » où il affirme que cette oeuvre est un tableau de Léonard non
terminé.
Durant ce temps elle fut gardée dans une banque suisse.
En 1979 à la mort de Pulitzer, elle passa, sans quitter la banque, à
Elisabeth Meyer.
En 2008 une association anonyme l´acheta : La Fondation Mona Lisa, qui
poursuit son étude.
Cette fondation date l´exécution de cette œuvre d´une ou deux décades
antérieures à la Joconde du Louvre.
Elle explique ainsi que leur Mona Lisa fut commandée par le mari de Lisa en
1503
Quant à l´autre, cette du Louvre daterait de 1517 et son commanditaire ne
serait autre de Julien de Medici, un admirateur de la dame.
Pourtant cette Joconde ( Louvre) arriva en France des mains de son auteur… et
en 1517 Léonard habitait déjà le Clos-Lucé
où il jouissait des mêmes honneurs qu´Andréa Solario et GIOVANNI GIOCONDO que le précédèrent de
peu.
Ce dernier au nom « souriant » fut surtout connu pour avoir édité
l'une des premières versions imprimées du De Architectura de Vitruve, en 1511.
Ce personnage au nom attirant était à Venise en même temps que Léonard de
Vinci, le Titien
et Giorgione, tous deux associés
Connu aussi par son nom français Jean Joconde et Vinci et lui considèrent
à nouveau à Rome en 1513
Cette Mona Lisa fut la plus
ressemblante à la Joconde du Louvre, jusqu´à la restauration de celle du
Prado ( 2011-2012 )
Qui aurait était peinte en même temps que celle du Louvre, d´après les
experts.
Il s´agirait d´une femme plus jeune, d´environ la vingtaine d´années, âge de
Lisa Gerardini,
épouse de Giocondo, quand elle posa pour l´artiste.
Donc la Joconde de Paris serait en réalité Constance D´Avalos ou Isabelle
d´Aragon et celle de Isleworth serait la Lisa de Giocondo !
Ceci arrange bien du monde, mais avouez qu´on s´y perd à compliquer tant
l´affaire.
Pourquoi pas une « simple » copie d´un de ses élèves ?
De toute façon on va
exhumer les restes de Lisa Gherardini prochainement ( lire ) pour reconstruire à partit de son
crâne son visage.
Comme on parle aussi d´exhumer le corps de Léonard ( lire )
Bien que les matériaux employés sont de bonne qualité, l´exécution appliquée,
la technique diffère et dénonce la main d´ un artiste moins doué pour le
dessin.
Les coups de pinceaux sont plus linéales, simples et compactes que chez
Léonard de Vinci.
Absence totale de sfumato comme au Prado
La Mona
Lisa de Isleworth mesure : 85 /
66 cm , tandis que la Joconde fait 77 / 53 cm et celle du Prado : 76,3 cm x 57 cm
ces deux dernières sont peintes sur table en bois alors que
l´ « anglaise » le fut sur toile, ce qui est très rare en
Italie à cette époque
Le support au Louvre est le peuplier épais de 13 cm ; tandis qu´au Prado
la table est du noyer mesurant 18 mm
ce qui explique tant par la solidité du matériel usé,
ajouté à l´épaisseur du bois sa très bonne conservation.
Le bitumage postérieur est chose de mode, comme il advint
au Greco : Chevalier à la Main sur la
Poitrine, Histoire d´une signature faussée !
Remarquons
qu´il y existe des portraits de Vinci avec fond noir,
comme les « deux Ferronnières » mais ces dames ne furent jamais
restaurées, mais si retouchées.
Par contre ces tableaux sont passés sous les rayons X, qui
révèlent bien des trucs. Voir plus bas sur cette même page.
Celle du
Prado, aujourd´hui la plus ancienne copie…
Nous en
avons une en Espagne la Mona Lisa du
Prado qui
a des cils et sourcils, dont on pourrait compter les poils.
Comparez- la
avec celle du Louvre, la « radiographie » semble bien être de la
même « personne » !
Dernièrement elle n´était plus
exposée au publique à cause de sa restauration qui mit à découvert son
secret….( Voir page )
Elle est d´ailleurs la plus ancienne copie de la Joconde parisienne, tant et
si bien que les spécialistes du Prado pensent qu´elle fut exécutée en même temps…
La
Joconde du Louvre…sans vernis puis avec vernis… entourent la Mona Lisa du
Prado…avant sa restauration
Voir
en haute résolution en cliquant sur l´image
Puis une fois restaurée…
Celle
du Prado en entier, ( Cliquez HD offerte par le musée ) puis superposée à celle
du Louvre où on peut apprécier quelques décalages du voile et du col ;
celle de Isleworth.
Cette nouvelle trouvaille quitte un peu
de brio à la Joconde d´Isleworth, n´est-ce pas ?
Si la Joconde « espagnole » vous
intéresse vous pouvez suivre par ici
son étude
à partir de la
Gematrie des Couleurs, Tarot,
Bible de la Joconde du Prado
puis le mystérieux et différent contenu de ses yeux que j´ai découvert et
intitulé
La Joconde du
Prado et … l´Arcadie ?
Les doubles messages de Léonard
Pour
l´instant, nous ne possédons aucune preuve définitive sur l'identité de cette
femme.
En fait, il curieux de noter que de nos jours l'on retient davantage les
aspects universels du tableau, plutôt que la référence à une personnalité
ayant réellement existé.
Car malgré le réalisme du visage féminin, il est évident que Léonard s'est
dégagé des obligations de fidélité pour rechercher une description abstraite
de la figure humaine.
Nous
connaissons le goût de Léonard pour les doubles messages, voir même des
messages hérétiques. ( voir la Clef de la
Cène ou son Vitruve )
A
présent regardons La Dame à l´Hermine et apprécions l´ humeur
avec lequel Vinci a recouvert son
œuvre.
Les
« Belles Ferronnières » de Léonard de Vinci
La
Dame à l´Hermine et la dite « Belle Ferronnière » de Léonard de
Vinci
l´une au Musée Czartoryski de Cracovie, Pologne et l´autre au Louvre
Détail : nom et signature du premier tableau !
Si la
première porte cette inscription, on connaît la seconde par ce nom.
Ce deuxième tableau de 62 × 44 cm, peint entre 1495 et 1497 sur un panneau en
bois de noyer ( comme la Joconde du Prado ) est exposé au Louvre.
Cette table est documentée dans la collection royale française à
Fontainebleau en 1642. De toutes façons on suppose qu´il fut acquis du temps
de Louis XII ou de François I.
C´est à une erreur de catalogage effectué au XVIII s. qu´elle doit son nom
actuel, avant connue comme Portrait d´une Dame de Mantoue.
Cette erreur est due au fait que le ruban sur le front que porte la mal
nommée Dame ( ? ) à l´Hermine donna son nom à cet ornement,
atout très la mode en Italie et en France au XVI s.
La légende raconte que la « Belle Ferronnière » fut une amante de
François I. Une belle bourgeoise de la ville de Paris dont le nom dérive du
travail de son mari : ferronnier
ou simplement du nom même de celui-ci Ferron. Cet homme sembla tolérer la
conduite de sa femme mais se vengea d´elle et du monarque en attrapant la
syphilis.
Traditionnellement
on l´identifie comme étant Isabelle ou Béatrice d´Este ou Isabelle Gonzague,
mais aussi avec une autre des nombreuses amantes de Ludovic Sforza.
L’hypothèse la plus répandue, proposée pour la première fois en 1804 par
Carlo Amoretti, est celle qui propose comme modèle Lucrèce Crivelli,
qui devint la maîtresse de Ludovic Sforza à partir de 1495, d'où la datation,
entre 1495 et 1497 quand elle donne naissance à un fils du duc.
C’est lui qui rapproche le portrait
de 3 épigrammes du Codex Atlanticus où est vantée la beauté de Lucrèce,
notamment dans le second:
« Celle dont
il s‘agit se nomme Lucretia.* Les Dieux
La dotèrent de tous les dons avec générosité.
Rare est la beauté qui lui fut donnée. Léonard la peignit
Le More l’aima, l’un le premier des peintres, l’autre des princes. »
Ainsi Léonard aurait peint deux des maîtresses de Ludovic Sforza :
Cécile Gallerani, La Dame à l'hermine, et Lucrèce Crivelli, la Belle
Ferronnière,
avec une subtile ressemblance
d'expression (dans la froideur du regard) entre les deux toiles.
* Lucrèce, prénom d´étymologie latine venant de "lucrator",
celui ou celle qui gagne !
On parle aussi de Cécilia Gallarani, amante du More à un âge plus avancé
que sur la Dame à l´Hermine.
Sylvie Béghin propose Béatrice
d'Este (1475 -1497), l’épouse de Ludovico Sforza, à cause de la ressemblance
entre la Belle Ferronnière
et le buste de Béatrice d’Este par Christoforo Romano, et parce que la
famille d’Este était originaire de Mantoue.
Béatrice d’Este par
Christoforo Romano
Remarquons la ressemblance et aussi, surtout vu de dos, qu´un ruban, soit une
Ferronnière, devait décorer son front.
Cette jeune à l´Hermine ( 54 cm × 39 cm ) à l´air si pur et angevin n´est autre que
Cécile Gallerani, la maîtresse de Ludovic dit le More, mécène de Léonard de
Vinci.
Cette femme porte sa griffe sur cet animal qui symbolise l’emblème du More,
qui était appelé « l’ermellino », la petite hermine.
Mais aussi n´oublions pas le symbolisme de l´hermine, bête qui aime
mieux mourir que de se souiller ! Quelle morale !
Léonard de Vinci lui-même le rappelle dans le Manuscrit H :
« L’hermine (…) se
laisse capturer par les chasseurs plutôt que de se réfugier dans un terrier
plein de boue, pour ne pas entacher sa pureté ».
L´ordre de l´Hermine fut fondée en 1466 par Ferdinand Roi de Naples qui
l´érigea en l'ans 1463.
Le collier de cet Ordre est d'or, d'où pend une hermine avec cette
devise: « Malomori quam foedari. »
Ce tableau fut daté d´entre 1482 et 1499 sans tenir compte de l´histoire, car
ce ne fut qu´en 1488 que Ludovic le More
reçut le prestigieux titre honorifique de Chevalier de l´Ordre de l´Hermine
offert par le Roi de Naples.
D´autre par le mot hermine, qui ressemble bien plus à une belette, vient du
grec Gale et fait allusion au nom de la Dame : Gallerani
Cecile Gallerani (1473-1536) fut très jeune la maîtresse de Ludovic Sforza
(vers 1488-1489).
Leur liaison dura jusqu’au milieu de
l’année 1492, après qu’elle eut donné naissance à un fils, César.
En 1490, Ludovic Sforza épousa Béatrice d'Este, qui le contraint à mettre fin
à cette relation.
On peut donc dater le tableau soit des années 1488-1489 avant le mariage,
soit un peu plus tard,
si l’on admet comme Frank Zöllner
qu’il puisse s’agir d’un cadeau d’adieu de Ludovic Sforza à son ancienne
maîtresse.
Nous possédons une correspondance datant de 1498 entre
Cécile Gallerani et Isabelle d'Este faisant directement référence à ce
tableau.
Isabelle d'Este, sœur aînée de Béatrice, s’adresse ainsi à Cécile :
« Ayant eu aujourd’hui
l’occasion de voir quelques tableaux de Giovanni Bellini, j’ai réfléchi à
l’œuvre de Léonard avec le désir de la comparer
et me souvenant qu’il avait fait votre portrait d’après nature, je vous prie
[…] de bien vouloir m’envoyer le portrait. »
Pas
étonnant que Béatrice d´Este soit si sérieuse sur cette table, le More ne fit
que changer d´amante Cécile par Lucrèce
Le fond de la Dame à l´Hermine est obscure l ´analyse
aux Rayons X montre que derrière l´épaule de cette femme il y eut une
fenêtre.
L´inscription dont on ne tient compte pour la nommer « LA BELE FERIONIERE. LEONARD D'AWINCI » due être
ajoutée, par un « restaurateur » polonais
peu scrupuleux, à son arrivée au pays, la fenêtre disparut, le voile
transparent sur la tête fut changé par une chevelure peu artistique
et ses doigts repeints grossièrement. Il faut dire que lors de la seconde
guerre mondiale il souffrit pas mal.
Ce tableau, fut acheté en 1798 par Adam Jerzy Czartoryski, pour sa mère la
princesse Izabela Czartoryska, puis intégré dans les collections de la
famille en 1800,
n´était pas attribué à
Léonard, mais à plusieurs de ses élèves.
Ces deux « Ferronnières » furent peintes sur bois de noyer
provenant d´un même tronc.
Aux Rayons X la seconde femme, celle au Louvre, montre de grandes
analogies avec la Joconde,
malgré de nombreux repeints : la
coiffe à l’origine ne recouvrait pas les oreilles, la mâchoire droite a été
retouchée.
Anagramme de Mona Lisa
Mona Lisa ne serait que l´anagramme d´Amon
L´isa, les deux déités égyptiennes de la fertilité : Amon et Isis.
Il y a
aussi ceux qui voit dans le nom la fleur de Lys, symbole de la maison royale française et protectrice de
Vinci.
De là à penser aux crapauds des
Mérovingiens il n´y a qu´un pas et puis entre en jeu le Prieuré de Sion etc.…
Déséquilibre du paysage ou Yin-Yang
Le paysage : Il y a
un « déséquilibre » de l´horizon , le côté gauche étant plus bas
que celui de droite, pour nous.
La gauche symbolise l´homme, le Yang tandis que la droite serait la femme ou
Yin.
Au jour du Jugement
Dernier, les Elus iront à droite du Seigneur, les damnés aux enfers, à
gauche.
L´exemple le plus connu est celui du larron repenti et crucifié à droite de
Jésus.
S´asseoir du côté droit de l´amphitryon, lors d´un repas était considéré
un honneur.
Voyez donc qui sont les Elus sur les Cènes de Vinci
ou de Juan de Juanes. ( voir aussi le Miroir de
la Cène de Léonard )
La droite renvoie d´habitude à l´espérance de l´avenir, par contre la gauche
symbolise les choses mortes du passé.
La Joconde serait un androgyne : mi-homme , mi-femme…comme le signal
l´anagramme de son nom : AMON
L´ISA
Remarquez que sa main droite a le dessus. Forme-t-elle un angle ? Ou
indique-t-elle le numéro 2 ? Celui de l´Androgyne
Sacré, si cher à Léonard.
Dame Voilée –1516- et La Jeune Dame avec Licorne - 1505 - de
Raphaël
La Joconde ( datée de 1503 à 1519 ) fut un modèle suivi pour les portraits de
la Renaissance.
Le Sourire de l´Androgyne
En 1995
se publia un article “ Scientific American “
où les experts informaticiens Swartz et Hoizman,
faisaient un parallèle entre le dit autoportrait de Léonard
et l´ œuvre qui l´a accompagné le long de sa vie.
La Joconde ne serait plus qu´un autoportrait de Léonard dont la sexualité fut peu définie !
Sur le dit autoportrait est représenté un homme de 80 ans, alors que la date
d´exécution du dessin est 1490 et Vinci à cette époque comptait 38 ans.
Il s´agirait soit de Ser Piero da Vinci, son
père, soit de son bien-aimé oncle Francesco da Vinci, ce qui n´est pas
prouvé.
Nous irons bien plus loin encore par
la main de Raphael et de sa
Fornarina ou aussi Vinci et l´
Androgyne Sacré
La Rivière…
De
Vinci aurait caché, par sa technique du « sfumato », un message
sur la rivière qui serpente à notre gauche ( passé pour nous, futur pour la
Dame ).
Cette rivière est bien familière aux passionnés des tableaux se rapportant à
l´Enigme de Rennes-Le-Château,
puisque l´on la rencontre sur bon nombre d´œuvres, comme par exemple :
Chez
Van der Weyden : Marie
Madeleine lisant
Pour Poussin : Le
Jardin des Hespérides
Un
autre Léonard : sa Madone en
hiver a une rivière à sa droite
avec un pont que l´on retrouve sur la Joconde à gauche de la Dame.
Remarquez aussi que sauf sa Léda sans
cygne, tous ces autres personnages
sont représentés avec une rivière sur leur droite !
Cette
rivière représenterait le fleuve souterrain de la connaissance, symbole
hermétique, pour Franck Zöllner.
Mais après avoir visiter Sintra, je pense qu´il s´agit de
la voix humide alors que la voix sèche est représentée par cette route de
l´autre côté de Mona.
Il y a visiblement un inversement
voulu par l´artiste très « aficionado » à eux.
D´autre
part n´étant pas un paysage toscan, les roches, à gauche de la Joconde
rappellent de façon frappante les dessins de la chaîne des Alpes exécutés par
Vinci après son ascension du mont
Rose. Mais pour certains ces montagnes ressembleraient à celles du lieu dit
le Fauteuil du Diable vers
Rennes-Les-Bains,
comme nous signale Richard Khaitzine. Personnellement je n´adhère pas à
cette similitude.
On associe aussi cette brume résultante du « sfumato », à la société
secrète le Brouillard ou société Angélique
qui
compta, plus tard, entre ses files des artistes et écrivains tels que Jules Verne, Eugène
Delacroix, Gérard de Nerval.
Mais celle-ci fut fondée par l’imprimeur
lyonnais Gryphe au XVIe siècle.
Celui-ci, de son vrai nom Sébastien Greif, était originaire de Reitlingen en
Wurtemberg et s’était installé à Lyon en 1522. Et Vinci mourut en 1519.
Puis il y a les messages codés laissés par de Vinci dans les
Yeux de la Joconde du Louvre, mais aussi et
bien différents sur ceux de la Mona Lisa du Prado
La Muta – 1507- et Magdalena Doni – 1506- de Raphaël
Voir
Joconde avec loupe
La Joconde et la Quintessence
Quoi qu´il en soit cette
Dame ne laisse personne indifférent.
Sinon voyez comment Raphaël, tombant sous les effets de son charme, donna à
ses portraits un air « jocondien »,
avec des titres évocateurs de mystère : dame voilée, muette, Madeleine….
et sa jeune vierge blonde si pure qu´elle peut toucher une licorne !
La Mona Lisa est le portrait parfait !
Même si les mauvaises langues disent que Giocondo refusa le tableau car il ne
ressemblait guère à sa femme.
C´est la perfection même, comme son Vitruve, et le chiffre de cette
perfection est le 5.
Cinq : principe de l´Ordre, du Centre qui permet d´équilibrer le jeu
constant du Yin et le Yang, et d´assurer l´unité du perpétuel flux des choses.
5 = 2 + 3, le deux étant l´essentiel
féminin tandis que le trois est l´essentiel masculin. Le cinq est donc la
Totalité de l´Univers.
En Alchimie la quintessence indique l´Unité de l´ Œuvre, l´Unité spirituelle
de la Création.
« Voici la merveille des merveilles, l’ œuvre suprême, la pensée
d’un dieu, voici la Joconde de Vinci, la véritable.
A genoux, Beautrelet, toute la femme est devant toi ! »
« L´Aiguille Creuse » de Maurice Leblanc
La Joconde reste le tableau le plus parfait
et le plus typique de Léonard et aussi de l'orgueilleuse ambition spirituelle
de la Renaissance:
recréer dans l'art un monde conforme aux lois de l'intelligence.
Comme nous verrons par la suite, mais
suivons pour l´instant sur d´autres généralités faites à propos de cette
femme souriante.
Léonard disait : « la beauté et la
vertu sont des cadeaux de la Nature, pour ceux qui vivent ( conformément à )
ses lois »
Suite : Les autres
Joconde; les « découvertes » scientifiques et le vol de la Joconde
Ou suivre : Celle du Prado …
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