Rogier de La Pasture

 
         

Le magicien du pinceau :Initié ?

Il y a de la magie dans sa peinture.

Mais il n´aurait pas sa place sur ce site, si Maurice Leblanc n´avait pas présenté un de ses tableaux, comme étant la clef de l´Aiguille Creuse, refuge d´Arsène Lupin

. Ce retable compose le triptyque de Sainte Colombe dit des Rois Mages, qu´à plusieurs occasions je vous ai déjà invité à regarder avec attention.
Donc je fus invitée par
Leblanc à regarder Van der Weyden sous un autre angle.

Comme Grand Initié ? A vous de juger !


Par où commencer ? Car il n´est pas chose facile de transmettre ce que l´on comprend  par l´ intuition.
Tous les chemins menant au Cœur ( Centre ), si vous le voulez bien, regardons d´abord ce tableau de la Descente de la Croix.
 Il  fut apprenti dans l´ atelier de Robert Campin, très engagé dans la vie politique de la ville, de 1427 à 1432.
Weyden étant parti compléter sa formation à travers plusieurs voyages, desquels il serait revenu en l´an 26.
 Ainsi son maître se repose sur cet apprenti déjà expérimenté pour faire fonctionner son atelier.
 Pour autant, aucune œuvre ne peut être attribuée à Roger de la Pasture avant 1426.
Rogier obtient le titre de « maître » dans la Guilde de Tournai en 1432. De cette deuxième période, date la Descente de Croix du musée du Prado.


Descente de la Croix, vers 1430 -1435, au Prado
« C'était le plus beau tableau de tout le château et même, je crois, du monde entier, car j'ai vu dans ces régions de nombreux bons tableaux,
mais aucun qui a égalé cette vérité dans la nature ou de dévotion. Tous ceux qui l’ont vu étaient du même avis ».

Ecrit Vicente Alvarez en 1551, lors d´une visite effectuée au château de Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint.
Son neveu Philippe II l´hérita, il l´installera dans son pavillon de chasse du Prado.
Le 15 avril 1574, le tableau entre dans l’inventaire du Site royal de l'Escorial avec d’autre tableaux rassemblés en un triptyque.
Renvoyé au Prado pour son évacuation à Valence lors de la guerre civile, puis en 1939 transporté en Suisse pour être exposé au musée d’art et d’histoire de Genève.
 En septembre, la peinture retourne définitivement au musée du Prado, qui en possédait trois copies.



Voir en HD offerte par la Prado.

Le tableau fut commandé par la corporation des arbalétriers de Louvain en Belgique comme retable à la Chapelle Notre-Dame-hors-les-murs de la ville.

Notez la présence d’arbalètes dans les coins supérieurs rappelant les commanditaires.
La forme adoptée par Jésus et sa Mère rappelle aussi cet instrument de chasse et de guerre.
 Ce qui fera dire à Heinrich von Neustadt:
« Il était étendu sur la croix… et ses bras tirés comme la corde d’un arc »

Ce tableau fut échangé vers 1548 contre une copie de Michiel Coxcie et un orgue au bénéfice de Marie de Hongrie.
Ce
Coxcie est aujourd´hui à l´Escorial, pour remplacer à nouveau l´original, mais il est peu probable de les confondre, vu la maîtrise que Weyden exerça sur cette œuvre.

Ce qui rend l’œuvre unique pour cette période est l’évanouissement de la Vierge Marie,
 qui s’effondre dans une position qui reflète celle du Christ jusque dans le nombre de personnes qui la soutienne.

Sa posture est une nouveauté dans l’art primitif flamand. La tableau reflète directement la dévotion exprimé par Thomas a Kempis dans L'Imitation de Jésus-Christ  de1418.
Le texte, tout comme le tableau, invite le lecteur à s’identifier et ressentir les souffrances du Christ et de sa mère. Notez que la Vierge est plus pâle que son Fils.
Nous avons rencontré cette Imitation christique avec
Dürer et le Bosch

De Vos analysa la complexité spatiale de la peinture. Il y a cinq niveaux de profondeur dans ce tableau :
la Vierge à l’avant, le corps du Christ, les personnages qui portent le corps, la croix et l’assistant sur l’échelle.
Sur ce dernier on trouve un exemple de trompe-l'œil : le jeune homme au sommet de l’échelle semble avoir son bras pris entre la croix et le cadre de fiction,
l’un des clous qu’il tient semble sortir de l'encadrement.



L’homme barbu qui tient une jarre est certainement un serviteur et Marie-Madeleine.
Remarquons que Madeleine est le personnage, après Joseph d´Arimathie, le plus richement vêtu.
Cette pécheresse repentie est aussi la seule à montrer un décolleté qui dessine ses seins .

Remarquons son ceinturons ou on peut lire «  I Jésus » Maria.
Notons son alliance de mariage…simple hasard ?
Tant son geste des bras qui dénote sa douleur, comme saint Jean serons très repris dans la peinture.
 

Polyptyque du Jugement Dernier ou "la gloire des pôvres" de Beaune

http://www.casa-in-italia.com/artpx/flem/images/Weyden_Beaune_Last_Judgment_Altarpiece_opened.JPG
Voir en HD
 

Sans jamais avoir été peintre officiel de la cour de Philippe le Bon, il commence après 1441 à répondre à de nombreuses commandes de l'entourage du duc.
En effet, 1441 marque la disparition du peintre officiel du duc, Jan van Eyck.
Celui-ci n'est d'ailleurs pas remplacé officiellement, mais le prince n'hésite pas à faire appel à celui de la ville lui servant de résidence favorite.
 On retrouve sa trace dans les comptes du duc pour des réalisations officielles en 1446 puis en 1458-1459, notamment pour des polychromies de statues.
Mais c'est surtout pour l'entourage du prince qu'il reçoit ses commandes les plus importantes Comme ce Jugement dernier (v. 1445-1449), commandés par Rolin,
 ou encore Le Retable des sept sacrements pour Jean Chevrot, évêque de Tournai et chef du conseil du duc.


Ce merveilleux « Jugement Dernier » se trouve sur l´ autel de l´ancien ancien
Hôtel-Dieu : "la gloire des pôvres" de Beaune, son commanditaire fut Nicolas Rolin,
le chancelier de l'État bourguignon. Peint entre 1443 et 1452 il est à l'origine exposé au-dessus de l'autel de la chapelle de la grande salle des pôvres malades,
pour que ceux-ci pussent le voir de leur lit pendant les offices; le retable était fermé les jours de semaine et ouvert les dimanches et jours de fêtes solennelles.

En 1836 cette oeuvre magistrale, chef d'œuvre absolu de l'âge d'or de la peinture néerlandaise, fut découvert entièrement recouverte de badigeon à l'Hôtel-Dieu de Beaune.
En 1875 les administrateurs des lieux décident de faire restaurer par le Musée du Louvre de Paris, travail achevé en 1878.
Depuis 1975 il est exposé dans une salle aménagée du musée, à température et degré hygrométrique constants, pour éviter les détériorations.
Il est un rare exemple, avec L'Agneau mystique des frères Hubert et Jan van Eyck, d'une œuvre demeurée sur les lieux d'origine.

    Sceau de Salomon


Jésus qui trône sur l´Arc-en-ciel de l´Alliance, sur la partie centrale, dessine un triangle avec la Vierge et Jean le Baptiste.
Un autre triangle, inversé celui-ci, est formé par Saint Michel, archange, et les porteurs des instruments de la Passion, autres créatures ailées.
Nous avons  deux triangles équilatéraux inversés et entrelacés  : un Sceau de Salomon. 
En son Centre : le Monde marqué par le TAU : tout a une fin. Tau qui est repris, mais également inversé par l´auréole de Jésus : renaissance.


   Paon


J´avais déjà souligné l´importance de ce Saint Michel dans mes Interprétations. Remarquez ses plumes : celles d´un Paon.
Le paon est  le symbole du soleil, tout comme ces dieux nés un 25 décembre d´une vierge, puis sacrifiés et ressuscités. ( triade Patriarcale )
En occident, le paon passe pour un tueur de serpents, donc ses plumes sur les ailes de notre saint Michel ne doivent pas nous étonner.
La couleur de ses plumes a la propriété de transformer le venin du reptile en substance solaire.
La secte kurde des Jedizi ( adorateurs du Diable) donne au paon le nom de Melek Taus ( roi Paon), messager de Dieu.
Pour la chrétienté sa chair passe comme impérissable, donc symbole du Christ au tombeau, renouveau, résurrection par excellence.
Le rôle de peseur d´âme joué ici par cet archange, était tenu auparavant par Abraham, ce dernier apparaît sur les façades de nos premières
cathédrales.


Le Chœur


Remarquez que ce Polyptyque reprend la disposition des Eglises.
Dompteur de serpent sous le Christ et Chœur de Saints de chaque côté, sans attribut ce qui est rare.
 A  notre droite un homme nous regarde directement, à gauche une sainte femme accompagnée de deux autres :
Marie Madeleine peut être, car ses couleurs (le  rouge et  le noir), sont souvent utilisées par ce peintre pour ce personnage.

La chaise de devant pourrait se confondre avec le Baume.
 Mais aussi à cause du numéro 3, car Marie Madeleine est la somme de trois personnages féminins cités dans
la Bible
 que l´on considère, après maintes discussions, comme étant la même personne : Marie de Magdala, de Béthanie et la pécheresse ( triade matriarcale ).
Le nombre de personnages de droite et de gauche n´est pas le même et si l’on compte tous les humains des cieux, cela nous fait un total de 22, Jésus inclus.
( 22 juillet ?  Sainte Marie Madeleine) Mais aussi 22, nombre mystique car c´est celui des chapitres composants l´Apocalypse.
 22 sont les arcanes du Tarot, 22 lettres composent l´alphabet hébreux. 22 est le nombre de la Sagesse et du Savoir.
Ce n´est pas pour rien que ce sont à la fois des saints et Jésus qui forment ce chœur.


L´Echelle de Jacob


A gauche du Christ, la chute dans l´abîme, attend ceux qui n´ont su prendre le bon chemin.
Tandis qu´à droite, un ange accompagne les revenants devant une église qui ne contient qu´un escalier qui monte au Ciel,
l´Echelle de Jacob.
Ici bas et haut sont dissociés. Pas de démon truquant la balance. A vrai dire aucun n´est présent à simple vu. Ce qui est très innovateur.
( Lire
le chapitre lié à cette fameuse balance encore plus innovatrice et le démon caché côté Paradis )

Revenons sur la partie centrale. L´épée est accompagnée d´une inscription gothique ( côté Enfer ); les lys aussi, bien que celle-ci reste transparente ( côté Paradis ).

Sous les lys le texte écrit en blanc, en latin : « venite benedicti Patris mei possidete paratum vobis regnum a constitutione mundi »
 (
venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde);
Sous l'épée écrit en noir : « discedite a me maledicti in ignem aeternum qui paratus est diabolo et angelis eius »
 (
allez loin de moi, maudits, au feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges )


Méridienne


L´alignement parfait entre les deux Tau coupant l´arc en son milieu, unissant Ciel et Terre, est par définition la Méridienne partant du Point Immobile,

 Dieu, le Père Créateur, qui n’est lui jamais visible chez Van der Weyden.

Nous avons vu dans mes
Interprétations que la balance de saint Michel forme un angle de valeur 17º1 par rapport à la méridienne.*
 Le point d´équilibre de la balance est unit par une ligne oblique qui part du Méridien. Moi j´en ai tracé deux, ma dernière se basant sur les écrits de Boudet.
Et mon ami Jacques fit de même en prenant comme base, la dalle de la Marquise. Or regardez les deux instruments de musique des anges qui encadrent l´Archange…
* Remarquez que Jean Le Baptiste a son genou bien visible, et Saint Genoux est fête un 17 Janvier.
Confirmation ou simple connaissance de son sens ésotérique ?…

Refermons  ce polyptyque…

Mais surprise ! Nous avons ici un très joli saint Antoine l´Hermite  accompagné par un saint Sébastien.
 Je rappelle que ce dernier ne mourut pas de son supplice, mais qu´il fut soigné par sainte Irène et ses onctions. Donc il survécut, la première fois.
 C´est le patron des soldats et spécialement des Archers : il est fêté le 20 Janvier .

Mais qui est  ce personnage dont le blason  montre trois clefs imposantes sous un ange peint en rouge, ange qui se détache visiblement de l´ensemble :

Nicolas Rolin  et son épouse Guigonne de Salins.
Les mains du commanditaire pointent vers Saint Sébastien tandis que le regard de ce dernier semble se perdre sur le sol.
 Par contre Saint Antoine, derrière sa niche, espionne la Dame ou plutôt son livre ouvert, les mains de cette femme pointent vers les pages.
 Aurions nous un joli D ? Hélas l´image n´est pas assez visible, ici.
Mais ce fait est plus que probable, car après étude des autres toiles de ce Grand Maître, je puis vous assurer et vous pouvez vérifier que tous ces autres livres sont ouverts sur une page où l’on observe un D.
D de Porte en hébreu  ( Voir : Pierre de Quatre,
Boudet et d´autres Pierres )

Les regards de nos personnages forment un M et la page montrerait un D : MD

Pour apprécier d´avantage l´ésotérisme chez Weyden, il est convenant de le comparer à son élève,
Hans Memling dont le « Jugement Dernier » est un bel exemple d´art,
mais carrant du mystère, ce qui rend les œuvres de son maître si particulières.
Il n´y a qu´à regarder les plateaux de la balance, qui est si innovatrice chez Rogier .

Pour connaître pleinement un artiste, il faut se pencher sur ces mécènes.
Voir au sujet  de la balance et de l´influence  exercée sur lui par le duc, Philippe le Bon.
Qui souvent
confiait des missions diplomatiques secrètes à ces artistes.

http://www.casa-in-italia.com/artpx/flem/images/Weyden_Beaune_Last_Judgment_Altarpiece_closed.JPG
Polyptyque fermé avec les commanditaires: Nicolas Rolin et Guigone de Salins, sa femme, saints Sébastien et Antoine le Grand ; surmonté de l´Annonciation.

Nicolas  Rolin

http://idadeadulta.files.wordpress.com/2008/08/rolin.jpg?w=204&h=299

La mémoire de Nicolas Rolin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe Le Bon, a perdurée à travers les siècles grâce à son Hospice de Beaune.
 Le Pape Eugène IV plaça cette œuvre de charité sous la tutelle du siège épiscopal.
Ce qui lui valu sa place sur le polyptyque du « Jugement » à côté de Philippe le Bon.

''Moi, Nicolas Rolin (...), en reconnaissance des grâces et des biens dont Dieu, source de toute bonté, m'a gratifié ; dès maintenant, à perpétuité et irrévocablement, je fonde, érige, construis et dote dans la ville de Beaune, au diocèse d'Autun, un hôpital pour la réception, l'usage et la demeure des pauvres malades, avec une chapelle en l'honneur de Dieu Tout-puissant et de sa glorieuse mère la vierge Marie, à la mémoire et à la vénération de Saint Antoine, abbé, dont il portera le nom et le vocable, en lui donnant les biens propres que Dieu m'a concédés''.


Les Hospices de Beaune



Remarquons d´abord, nous, les passionnés de Rennes-Le-Château, cette
Salamandre chassant une mouche du heurtoir de la porte en chêne de l´entrée.
 

L´Hospice de Beaune est dédié à Saint Antoine, donc la présence de son image ne doit plus nous choquer.

D´autant plus que les principaux soins, donnés dans cet Hospices, étaient dédiés à l´âme et non au corps.
Et Saint Antoine, fêté le 17 Janvier, n´est-il pas le patron des cimetières ?
Comme celui des  animaux domestiques et des bouchers. Ce saint est souvent représenté avec un livre bien fermé.


Ne dit-on pas que Béthanie renvoie à la maison d´Anne, et qu´il s´agissait d´une famille aisée?
 La salle
Sainte Anne de cet Hôpital des « pôvres » accueillait les malades plus aisés.
Cette richesse dans le mobilier fut voulue par Rolin, mais cela choque pour un édifice dédié aux  pauvres.
 
« La richesse artistique des Hospices ne serait pas complète sans les tapisseries et les tableaux, tous d'une rare beauté.
Le plus célèbre d'entre eux est sans conteste le "jugement dernier", célèbre polyptyque de Roger Van Der Weyden.
Nicolas Rolin considérait celui-ci comme le plus grand peintre flamand après le décès de Jan Van Eyck. »

( je fais un parallèle plus loin entre ces deux peintres )


La Bourgogne de l´Epoque



Créée sous les règnes de Philippe le Hardi, de Jean sans Peur, de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, la Bourgogne du XV s. est un immense État
 qui chevauche la frontière de la France et du Saint-Empire jusqu'en Flandre et au Brabant.

 Densément peuplée, riche et commerçante, la Flandre bourguignonne est un vivier d'artistes, à la même époque, seule l'Italie du Nord est capable de rivaliser avec elle.
En outre, nombreux sont les commerçants portugais, espagnols, italiens et français (comme les Arnolfini, Portinari et Adornes) qui travaillent et résident en Flandre.

 Ils contribueront par leurs achats et leurs voyages à diffuser ce nouvel art flamand


Les personnages

  



Philippe le Bon fonde à Bruges l´
Ordre de la Toison d´OR. ( dernière image )La cathédrale de  cette ville garde l´une des têtes de Jean le Baptiste.



Philippe III le Bon (1396-1467)
Duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant et de Luxembourg, Comte de Flandre, d'Artois, de Bourgogne,Palatin de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Namur,
Marquis du Saint-Empire, Seigneur de Frise, de Salines et de Malines, premier chef souverain de l'Ordre de la Toison d'Or


Nicolas Rolin est le Grand Prieur de France de l´Ordre de saint Jean de Jérusalem ( Malte)
Pouvait-il être le mécène d´un peintre ignorant ? Surtout si on tient en compte que Saint Antoine est aussi le patron des fabricants de pinceaux, et des paniers en osier.
Le nom de
Rolin rapporterait aux Raulin du Pays de CAUX.
Et nous voilà en Normandie ! Avec ses deux Arques.

Arques dans le Pas de Calais :
Ses nombreux espaces verts et les milliers de fleurs ont valu le titre très convoité de Ville Fleurie (une fleur au niveau national).
 Elle se situe dans la vallée d´
Aa .
Cette ville est
quasiment sur le Méridien de Paris (c'est Saint Omer qui est sur le Méridien) et occupe pratiquement la même position que son homologue audois.
Voir :
Geoffroi de Saint Omer et l’Ordre d’Amus

Et Arques-la-Bataille,
située à 6 km de Dieppe : Du château d'Arques-la-Bataille, on peut observer trois vallées principales :
 les vallées de l'Eaulne et de la Béthune, qui entourent le plateau d'Aliermont, et la vallée de la
VARENNE.

 
Les livres de Maurice Leblanc ne nous renvoient-ils pas sans cesse à ce Varenne ? ( voir livre de Patrick Ferté : « Arsène Lupin, Supérieur Inconnu » )
 
Le château d´Arques-la- Bataille est dédié à
saint Eustache.( du grecque " eustachios", bon épi !)
Eustache chassait le cerf quand il vit la croix entre les deux cornes de l´animal. Cerf ou renne ?

Je vous laisse admirer le triptyque de
Dürer : à gauche saint Georges et à droite saint Eustache .

Nous avons deux autres saints Eustache : 
-
Saint Eustache (abbé de Fly), (v. 1178-1211) qui combattit l´hérésie cathare naissante au LANGUEDOC.

-  Saint Eustache (abbé de Luxeuil), moine, (mort en 625), disciple favori de
saint Colomban, auquel il succéda comme second abbé de Luxeuil en 611.
Ce Colomban est un personnage très particulier, qui rappelle les templiers avant leur création. Tout de blanc vêtu il veut l´unité européenne déjà au VIº siècle.

 De son Irlande natale, il débarque à Saint-Malo, si près d’ALETH.
Il fonde sa fameuse abbaye à Luxeuil–les-Bains dans les Vosges, où nous retrouvons une ville du nom de SION ( Ville  au  fameux pèlerinage à  Notre Dame de Sion)
 et en chemin une
ARCHES !

Colomban :
Etymologie latine : "columba", colombe ( Voir  l´importance de cette étymologie pour la suite de cet article )
Un autre saint Colomban (+959 ),qui n´ était  qu´un reclus irlandais mort à Gand en Belgique, est fêté le 2 février, jour de la chandeleur.( Idem)

Béthune :  Le nom déjà attire à cause d´un descendant des premiers templiers, ( André de Montbard, oncle de saint Bernard ) Gavin Montbard de Béthune,
,le mystérieux chevalier du Mont-Sion, est précepteur de Rennes-Le-Château, comme nous le présente Peter Berling dans « Les Fils du Graal ».

Béthune, Saint Omer…

Le Grand Bâtard de Bourgogne, Antoine, fils de Philippe le Bon, hérita les biens de Jeanne de Béthune.
La ville de Béthune possède  une tour Constantin : "Turis Canstantini", datant du XV siècle, et qui est l´entrée des caves, qui rongent le sous-sol de cette ville. 


 

Jan van Eyck, Weyden et Robert C ampin, dit Maître de Flémalle

Jan Van Eyck et Rogier Van der Weyden eurent le même mécène : Nicolas Rolin.
Mais aussi le même maître, Campin dit Maître  de Flémalle, bien que là-dessus tout le monde ne soit pas d´accord.
 Sur quoi se base-t-on ? et bien sur la ressemblance de certains retables.


Weyden et Campin : « Sainte Marie Madeleine lisant »


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/The_Magdalen_Reading_Rogier.jpg       

Marie-Madeleine Lisant est l'un des trois fragments connus d'un important tableau réalisé entre 1435 et 1438, par Weyden,
 ce fragment est exposé à la National Gallery de Londres depuis 1860.
Les deux autres étant au Museu Calouste Gulbenkian, de Lisbonne : la tête de saint Joseph et celle de Sainte Catherine.
L'arrière-plan de ce fragment fut recouvert d'une épaisse couche de peinture marron, une fois de plus !
 La restauration et nettoyage réalisés entre 1955 et 1956 révélèrent les autres personnages non complets ainsi que le paysage visible à travers une fenêtre.
Il est rare, dans les portrait contemporains, de voir des femmes représentées en train de lire,

donc si le personnage en question savait lire c’est qu’elle était issue d’une famille noble.

La représentation de Marie-Madeleine par Van der Weyden est fondée sur Marie de Béthanie, identifiée à l’époque du pape Grégoire Ier ,
comme étant la même personne que la prostituée repentie citée dans l’Évangile selon saint Luc.
A partir de là on la représentera pleurant ou lisant ou faisant les deux choses à la fois.

Marie-Madeleine ayant été présente lors de la mort du Christ et de sa résurrection, elle est comme une porteuse de nouvelles, un témoin, et donc directement liée au texte.
L’iconographie de Marie-Madeleine véhicule en outre l’idée du Christ en tant que
Verbe*, représenté par un livre,
 avec Marie-Madeleine en lectrice apprenant l’histoire de sa propre vie dans un moment de réflexion et de repentance.

 Son dévouement envers la lecture reflète son statut traditionnel de prostituée repentie pieusement, ainsi que de prophétesse ou voyante.
(Lire aussi :
la prophétesse ou voir l´index de ses chapitres et *à propos du Verbe voir aussi Jean et/ ou Marie Madeleine )

A la Renaissance, l’image de Marie-Madeleine sera celle d’une femme ayant baigné les pieds du Christ de ses larmes et les avoir séchés avec ses cheveux.
 Elle symbolise le « sacrement de l'onction Chrême et Onction » en versant le précieux nard sur les pieds du Christ sur sa tombe.


 
  


Le dessin de Stockholm, attribué au Maître du Koberger Ründblatter, représente probablement la partie du retable situé à gauche de Marie-Madeleine,
avec Vierge à Enfant entourés des deux Jean le tout béni par un évêque, saint Donatien ?( remarquons le ressemblance avec celui de
Van Eyck )
Deuxième image reconstruction employant les deux autres panneaux portugais.

La position dans laquelle Van der Weyden représente Marie-Madeleine est proche de celle adoptée, pour un certain nombre de personnages religieux féminins,
 par son maître Robert Campin et son atelier, dont Weyden fit partie. Elle ressemble, dans le thème et dans le ton, au portrait de sainte Barbe ( image au dessus)
Et à la suivante


https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/fd/Master_of_Flkmalle_Madonna_and_Child_with_Saints_in_the_Enclosed_Garden.jpg
Vierge à l'Enfant avec des saintes dans un jardin clos  de Maître de Flémalle.
 L'influence de Campin se remarque dans le portrait de sainte Catherine assise et lisant, et dans les lourds plis de sa robe brodée.

 
Sainte Barbe versus Marie Madeleine : nous avons deux femmes vêtues des mêmes couleurs lisant devant une fenêtre
 à travers laquelle on voit, dans un cas un ruisseau qui zigzague, dans l´autre un chemin  qui mène à une tour, puisqu´il s´agit de sainte Barbe.
 Le meuble est quasiment le même. Le livre ouvert, protégé par un linge…montre un D.

 Nous avons déjà constater l´importance de ce fragment de tableau, « Sainte Marie Madeleine lisant », qui nous est parvenu à travers les siècles,
dans mes Interprétations
et son importance par rapport à la Méridienne.

Weyden et Campin ou les Livres à D



http://millennium-thisiswhoweare.net/cmeacg/articles/article_23/merode.jpg
Campin : Triptyque de Mérode ou Triptyque de l'Annonciation


 
 
Un autre livre ouvert sur un D chez
Flémalle, cette fois-ci  sur l´ Annonciation de Merode. Simple hasard ?
Voyez cette
autre Annonciation de Flémalle avec deux livres à D, puis la suivante ou la Femme ne regarde pas son petit, mais le Graal posé sur la table.

Le livre avec D est protégé par un linge fin.
Sur la cheminée une céramique montre Saint Christophe le géant, ce saint n´est autre que la christianisation d´Enée revenant de Troie.
Fondateur de Rome, les Mérovingiens descendraient de lui.

 



Revenons à Weyden et à ses Annonciations ou autres tableaux à livres ouverts

http://cfile205.uf.daum.net/image/17270E594D6197E72A426B  

Celle de l´image au dessus puis cette autre Annonciation avec D

  

Livre tenu par saint Jean du triptyque de Braque et celui que lit Marie Madeleine, tous deux avec de Jolis D
Il n´y a pas de doute ce D ou Porte désigne les Saintes Ecritures.


Sur bon nombre de tableaux les mêmes personnes semblent avoir posé comme modèles , chez nos deux peintres.



 Eyck et Weyden

      

Peu de temps après son arrivée dans la ville, Rogier Van Der Weyden peint le retable de l'autel de la confrérie des peintres de Bruxelles
 à la collégiale Sainte-Gudule, dédié à saint Luc, patron des peintres. Lieu où il sera enterré.
Il n'hésite pas à donner ses traits au saint patron des peintres. Le tableau est par ailleurs directement inspiré de La Vierge du chancelier Rolin,
 que ce peintre n'a pu observer que dans l'atelier de Jan van Eyck, signe des liens qui unissent les deux artistes.


La composition entre cette le polyptyque de Ghent de van Eyck et celle de Beaune de Weyden est semblable, bien que cette dernière soit plus simple.

Ouvrons le retable de van Eyck:

 Le livre de la Vierge montre un M, il est protégé par un linge.
Saint Jean Baptiste montre bien aussi le sien qui lui n´est pas protégé. On a plusieurs lettres majuscules, mais hélas pas trop nettes.
 Malgré tous les détails de ce travail, les lettres chez Eyck ne sont pas aussi claires que chez Weyden. ( du moins sur le Net )

L´Adoration de l´Agneau Mystique
Une inscription sur le cadre d'origine indiquait que Hubert van Eyck maior quo nemo repertus (meilleur que quiconque) avait débuté la peinture du retable,
mais que Jan van Eyck qui se qualifie lui-même de arte secundus (deuxième meilleur dans l'art) l'avait achevé en 1432,
cette date étant contenue dans le dernier vers, « VersV seXta MaI Vos CoLLoCat aCta tVerI », au moyen d'un chronogramme.

Le panneau inférieur gauche d'origine, connu sous le nom Les Juges intègres, fut volé en 1934.

Deux panneaux du retable ( envers et endroit ) furent volés par Arsène Goedertier, sacristain de l'église.
L'un d'entre eux, saint Jean Baptiste fut restitué par le voleur, mais il mourut avant de dire où se trouvait le second, « Les Juges intègres ».
Il n'a jamais été retrouvé, mais remplacé par une fidèle copie, réalisée en 1945 par Jef Vanderveken d'après une copie faite en 1559 par Michiel Coxcie, encore lui !

 Ce panneau figure en bonne place dans la roman d'Albert Camus, La Chute.
En 2010, le journaliste d'investigation néerlandais Karl Hammer publie Le Secret du Panneau Sacré, dans lequel il décrit méticuleusement l'implication de plusieurs groupes religieux
 du Vatican et des services de renseignement britanniques, et leurs tentatives de récupérer le panneau disparu.
( Lire à ce sujet )

 Remarquez le Lambos et la Fontaine  sont alignés ***

Que de livres ouverts mais même conclusion : peu lisibles, du moins sur le Net.
 
Le Géant Christophe vêtu du rouge royal, Enée, est du côté des saints pèlerins.
 
Côté Ermites, saint Antoine doit y être, mais aussi notre Marie Madeleine qui est incluse dans ce groupe, par son isolement dans la grotte.
Elle porte son pot de Baume, accompagnée par une autre femme, son homonyme égyptienne ou Marthe sa sœur ?
 
Les soldats du Christ : l’écu rappelle celui de nos Saints Michel, la Croix rouge avec un angle de 90º est aussi une Méridienne.
La lance est inclinée par rapport à la perpendiculaire de la croix, de 17 º.

Le Jugement Dernier
 Belle composition avec le Christ comme Axe Mundi mais le contenu ésotérique n´est pas aussi frappant, ni aussi complet que chez Weyden.


Saint LUC dessinant la Vierge ( Weyden )  et La Vierge  et le Chancelier Nicolas Rolin ( Eyck )
L´Analyse de ce Weyden se trouve sur la seconde page de ce travail.


Chez Eyck

Deux piliers, l´un marqué par une fleur à quatre pétales, le monde matériel, du côté de Rolin.
Le chancelier est béni par l´enfant, immortalisé par son œuvre sociale. L´exécution de cette table est  magistrale.
Les paons en sont témoins, ce sont les oiseaux d´Héra, elle qui aurait semé sur leur queue les cents yeux du berger Argos, après que celui-ci eut été tué par Hermès.
Cette queue se renouvelle toutes les années, ce qui fait d´elle un symbole d´immortalité. Ils ne font pas la roue :

 donc aucune vanité n´est la cause de cette œuvre, apparemment bien entendu car le fait de la commander est déjà vanité..

Nous pouvons dire qu´artistiquement parlant, la composition de Eyck est plus riche. Mais celle de Weyden renferme des surprises. Que je réserve pour la fin.

 
L´homme de ce portrait  appartient à l´Ordre de Saint Antoine, par son collier. Les œillets aussi sont pleins de symbolisme, mais là, je vous laisse chercher ….

 Le titre de ce retable m´attira :  la
« Vierge De la Fontaine » , mais ma surprise fut de retrouver ce « boulier »  soutenu en oblique par rapport au pli du paravent rouge,
 si près de la fontaine. ( voir mes Interprétations  desquelles participe le triptyque dit des Rois Mages de Weyden )

Vierge devant le Chanoine Georges Van  der Paele

Nous avons saint Donatien, patron de Bruges à notre gauche et saint Georges derrière le commanditaire qui porte ce prénom.

Les
détails sont important ainsi celui-ci transmet que la force est vaincue à son tour par la force

Mais surtout cette image avec ses trois détails.
- Cet oiseau que l´on retrouve sur les blasons et qui est appelé « titi »
- Le bouquet tricolore
- L´alliance de la Madone
- Le tapis avec fleurs à 6 pétales, Haut et Bas. Contrairement aux motifs du centre de ce tapis :
fleurs à 5 pétales ( l´homme) contenues dans des étoiles à 8 branches : Eternel Retour.
- Le livre du chanoine ouvert sur un joli D.


Jan Van Eyck La Madone au Chanoine Van der Paele 1434

La partie technique est plus développée chez Eyck, sans aucun doute, mais les peintures de Weyden semblent aller plus loin dans le contenu du message à transmettre.

Vous pouvez faire de même avec les autres artistes de l´époque, et ils sont nombreux !
Van der Weyden a quelque chose de particulier, qui se retrouve sur bon nombre de ses œuvres.

Découvrons d´autres Weyden



Triptyque  de Braque :  la Sainte  Famille



http://www.statenvertaling.net/pix/weyden_braque.png


Le triptyque fermé est une Vanité commandée par la jeune veuve de Jean Braque, Catherine de Brabant. L´inscriptions en français sur les bords dit ainsi :
 «Voyez, vous qui êtes si fier et avare, mon corps était une fois beau, mais est maintenant de la nourriture pour les vers .. »
 Sur la croix à droite nous avons en latin cette fois un passage de l'apocryphe Livre de l'Ecclésiastique (chapitre 41, 1-2) et déplore l'amertume de la mort.
 Le passage dit ainsi :


O mort, que ton évocation est amère à l'homme qui vit tranquille au milieu de ses biens, à l'homme qui n'a pas de soucis, à qui tout réussit et encore assez vigoureux pour s'adonner au plaisir.

 O mort, ta sentence est bienvenue pour l'homme dans le besoin, dont les forces diminuent, dont l'extrême vieillesse est accablée de toutes sortes de soucis, qui se révolte et qui a perdu l´espérance.


Ne cherchez pas dans vos bibles conventionnelles car ce livre s´arrête au chapitre 12.
Son véritable titre, celui qui lui est donné par l'ensemble des manuscrits grecs, est Livre de Sagesse de Jésus fils de Sirach.

Pendant des siècles, le livre fut connu seulement par les versions grecques (sous deux formes), syriaques et latines.
 En 1896, le texte hébreu, qui était encore connu de saint Jérôme et fut utilisé par les rabbins jusqu'au XIIe siècle,
 réapparut parmi les nombreux manuscrits découverts dans la Geniza (dépôt des livres saints hors d'usage) de la synagogue karaïte du Vieux-Caire.
 L'ouvrage est très long (cinquante chapitres et un appendice)


Cette vanité ouvre sur l´Espérance de la rédemption, sur Jésus Christ qui dit :
"je suis le pain vivant et je suis descendu du ciel".

C´est de la Parousie dont il est question.

La vierge récite un passage du Magnificat, cantique chanté par la Marie après l'Annonciation, lors de la Visitation à sa cousine.
Également appelé Cantique de Marie, ce chant est tiré de l'Évangile selon Luc (chapitre 1, versets 46 à 56).
 Il souligne le lien profond entre l'Espérance et la Foi chez le croyant.

 «  Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! »

Alors que saint Jean dit : « Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous. »

Et Jean Baptiste : « Voici l´Agneau de Dieu qui enlève le pécher du monde »

Toutes les inscriptions sont en volute, signe de la parole vivante, du message adressé en prière et bénédiction, sauf celle de Marie Madeleine !
L´inscription sur sa table fait allusion à son onction de parfum et de larmes séchés par ses cheveux.
Marie Madeleine, ne semblant point repentante, pleure tenant son pot de baume, ce qui est hors de contexte, car le Christ est descendu du ciel.
mais conforme au texte qui l´accompagne au dessus et au revers, associé avec la blason de la veuve de Jean Braque et à l´inscription de la croix.

Remarquons que le paysage est unifié sur les trois tables, on voit le baptême derrière Jean.


BRAQUE, UN PORTRAIT DE FAMILLE, avec le cousin à gauche, Jean le Baptiste qui tient un livre inversé avec un joli D, D de Descendance ?
Le D est la Porte, le 4, chiffre de la matière. Porte qui s´ouvre aux chrétiens par le baptême.
 Il désigne Jésus, comme lors du Baptême Initiateur.  Il porte le rouge.
Il trône toujours à gauche de Jésus comme pour le Jugement Dernier, place qu´occupera avec le temps l´autre Jean.
Ici il est donc inversé pour intercaler hommes et femmes.
La Mère, le Fils et son autre fils…adoptif. L´Héritier en tous cas, car Jean par son geste imite Jésus.
Il porte le
Graal mais sans dragon, ni serpents, symboles qui lui furent attribués avant l´aigle noir.
Et là on pourrait le confondre avec Joseph d´Arimathie dont la légende le fait porteur du Saint Graal. Mais qu´est-ce que le Graal ? Arimathie était l´oncle de Jésus.
Saint Jean n´a ni son évangile, ni l´apocalypse contrairement à Jean Baptiste qui n´a rien écrit, lui.
Sur tous les Weyden, Jean porte des couleurs contraires à celle de Jésus sur ses habits.
Il n´y a qu´à partir de la crucifixion, que Jean porte le rouge, dont il semble même avoir pris la sainte tunique comme héritage.
 Rouge foncé ici, au contraire de celle de l´autre Jean, le Baptiste.
Ici Jésus est habillé de noir, la couleur des Initiés.
 

Et Marie Madeleine … que Vient-elle faire sur cette « photo » de famille ? Quelle place a-t-elle ? Si c´est Marie de Béthanie,
c´est à dire appartenant à la maison d´Anne, elle est donc parente de la Vierge.( Lire plus haut Marie Madeleine Lisant )

Fermons ce triptyque : Un crâne du côté de Jean le Baptiste et une croix du coté de Marie Madeleine, avec ces belles inscriptions.
 Les symboles associés à Marie Madeleine à travers le temps sont le baume, la croix, le crâne et le livre. Tous ici présents.
Un parallèle est fait entre elle et la veuve Catherine de Brabant, dont le blason de son défunt mari est une gerbe de blé coupé.
Blé symbole christique de communion, qui rapporte au parles de Jésus, «  je suis le PAIN »

Etant passionnée des secrets de Rennes je ne puis faire qu´un parallèle entre ce revers et la carte Boudet : décalons la Rose Ligne 17º1,  sur la carte à notre gauche,

 c´est à dire plus au centre, nous obtenons une parallèle qui sépare la Gode et sa croix près du Dé du « Cap de l´homme-moor »… et puis n´est-il pas question de blé ?

http://www.deyave.com/Arte/Pintura/1400-1464-ROGER-VAN-DER-WEYDEN/Braque_Family.gif

Voir : Une Signature Bien Particulière, celle que Weyden laissa sur la coiffe de cette Marie Madeleine, au Louvre, au chapitre suivant

 Triptyque de la Chartreuses de Miraflores à Burgos

http://www.artdaily.org/Fotos/galerias/408/16-2.jpg



Ce beau triptyque porte le nom de la chartreuse, près de Burgos en Espagne où Weyden passa un long séjour. Il est à présent exposé à Berlin.
Aujourd´hui nous pouvons encore admirer un triptyque dû à son école, une de ses crucifixion à côté du magnifique autel.
Ces scènes qui sont sensées se dérouler dans un jardin, crèche ou calvaire, Rogier les a transporté dans un palais.
Regardons la troisième partie ce NOLI ME TANGERE avec Marie Madeleine qui est la Patronne des jardiniers
 Derrière, nous avons une belle porte divisée en deux à la mode gothique, à travers laquelle nous voyons Jésus sortant triomphalement du tombeau.
Marie Madeleine est loin de vouloir le toucher, elle a l´air plutôt étonnée, voir peureuse. Son livre est posé à ses côtés, mais fermé.
Sur la sculpture du pilier derrière elle, est représenté la Force.
 
Le langage des mains semble important, regardons le de plus prés.

http://intoclassics.net/_nw/148/06352549.jpg

La main gauche de Jésus fait le Geste de Bouddha ( mudra) dit de l´argumentation. Il manquerait la Roue de la Loi, mais nous savons qu´il a un stigmate dans la paume.

Son autre main nous rappelle le symbole alchimique de la Transmutation.

Dans les cultures sémitiques, main est synonyme de puissance ( Jad) ; elle exprime le pouvoir du souverain et représente donc un symbole royal.
Touchez quelque chose avec la main réfère, de toute façon, à un pouvoir magique.

En Inde le mudra de Kali, « l´abaya-mudra », est représenté main levée, paume en avant et doigts étendus : Kali par ce geste délivre ses fidèles de la peur.


Tantrisme de la main droite : méditation intérieure jusqu´à la contemplation de Vishnu ou de Shiva, c´est la vie de l´harmonie.
Tantrisme de la main gauche : recherche de la délivrance par l´arrachement et la rupture de toutes les formes,
l´équivalent de « nivritti-marga », le retour, la libération radicale de l´esprit.
Ce tantrisme est assimilé aux cérémonies sexuelles jusqu´à atteindre à la « maithuna », union amoureuse, où se révèle l´Unité Primordiale.
Le terme de main gauche est ici justifié par le fait que la gauche est le côté de « Parvati, la shakti » de Shiva qui est traditionnellement assise sur sa cuisse gauche

 donc le côté du féminin et de la beauté ( regardez Marie Madeleine ). Malgré les couleurs bleu et blanc il ne peut plus s´agire de la Vierge Marie,
 qui habille le rouge au centre de ce triptyque.

Lever les deux mains indique le désir de se tourner vers le ciel et d´en recevoir les dons.

Le Rouge soit le 2 est symbole de dualité par contre le Bleu et le Blanc => 6 + 9 = 15 ( le Diable du Tarot ) => un 6, l´Amoureux, mais aussi le Haut qui Touche le Bas.


L´œil artistique :  j´aimerais attirer votre attention sur la transparence des larmes de la Madeleine comme sur le dessin de l´anatomie des bras de Jésus,

les veines sont bien visibles, très réalistes…pour un mort. Ses plaies sont encore rouge-feu.

L´œil de la chercheuse :  Ce pilier au milieu de la porte qui sépare  la Madeleine de l´Homme Mort , me rappelle la Méridienne ou sa parallèle.
 Manie ? Regardez ce Christ sortant du Tombeau, Arca, dans le fond de la scène, et la direction du sceptre… 
Ma ligne rose part bien du tombeau dit d´Arques avec un angle de 17º1.

 


Triptyque fermé des Sforza




 L´extérieur, nous montre saint Geronimo et Saint Georges.
L´angle de cette lance est juxtaposable avec celui de Saint Michel terrassant le dragon du Saint Sulpice à Paris (
Interprétations )
 
Gérôme écrivit sur le saccage de Rome par les troupes d´Alaric en 404.
C´est le Patron des traducteurs par son travail  sur
la Bible en latin, il consulta des documents hébreux pour avoir une traduction plus fidèle que celle de la Vulgate.
Sa traduction commença par le Livre Des Rois, évita le livre de Sagesse, l´Ecclésiastique, Baruch et Macchabée.
Il habita Belém, fut l´ami du maître et docteur en théologie Bar Ananias.
Ce saint Gérôme enlevant cette épine de la patte de ce lion, qui peut représenter Judas, est assez parlant par lui même.
 Voyez que les pans du chapeau de Gérôme sont parallèles à la lance de Georges.


 
Tout ceci n´est qu´un « apéritif », pour comprendre que cet artiste de talant cache bien des choses sur ses tables.
Si vous êtes resté sur votre faim, alors attaquez le plat suivant, plus savoureux .
Suite sur…

http://i37.servimg.com/u/f37/14/47/53/80/image010.jpg

 

Saint Luc dessinant la Vierge
&
Le triptyque  de Sainte Colombe, dit des Rois Mages, Clef de la Porte de l´Aiguille Creuse.


Une Signature Bien Particulière, celle que Weyden laissée sur la coiffe de Marie Madeleine ( Braque), au Louvre