DES SAINTS BIEN PARLANTS
POUR L´EGLISE DE RENNES-LE-CHATEAU


  

Saunière retapa son église, toutes les nouvelles statues furent commandées, aucune plus ancienne ne semble avoir été épargnée. Le peuple n´avait-il donc aucune dévotion antérieure à une image particulière, précise ? Bérenger les élimina-t-il ? Les vendit-il ? Ou étaient-elles déjà absentes des lieux à son arrivée ?

Quoi qu´il en soit le curé choisit ses saints…étudions leurs « saintes historiques » pour comprendre, s´il y eut un message laissé par l´abbé Saunière à Rennes-Le-Château.

Commençons par ceux qui accompagnent et encadrent  Marie Madeleine, c´est à dire sur notre droite en entrant : Roch et Antoine de Padoue deux saints liés à Montpellier, qui ont plus d´un point en commun de ce que l´on pourrait penser.


MONTPELLIER : ROCH et ANTOINE DE PADOUE

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Giorgione, La Vierge et l’Enfant Jésus entourés de Saint Antoine de Padoue et de Saint Roch



SAINT ROCH  ET LE « CYGNE » PESTIFERE

Saint Roch, avec son genou bien visible représente l´INITIE du Chemin des Etoiles, qu´il n´a jamais fait puisqu´il se rendait à Rome et non à Compostelle, malgré la coquille ( patte d´oie ) saint Jacques qui décore toujours son habit. De toute façon il se dirigeait vers un tombeau, celui de Pierre et non celui de Jacques.

Saint Roch était médecin et confesseur à Montpellier….
  Il fut le fruit d´une naissance miraculeuse. Son père s'appelait Jehan (Dieu a fait grâce) et sa mère, Dame France ( Libre). Celle-ci pria le Seigneur de lui donner un fils qui sera dévoué à sa cause. L'Ange du Seigneur la visita et lui dit : “Ô France, sois certaine que tu recevras sa grâce”. L'enfant eut, à la naissance, une croix rouge empreinte sur son côté droit. ( cette France privilégiée qui reçoit un enfant divin ne rappelle-t-elle par la légende de Marie Madeleine ? –voir ses Miracles- )

Dans certaines versions sa mère se nomme Libère, nous remarquerons la même étymologie. Ce prénom rappelle la sainte crucifiée à barbe ( voir
Saintes Travesties à propos de Marie Madeleine ou Jean ? )

 
Abel de Pujol Saint Roch reconnu par sa grande-mère par son signe de croix
Voir la
chapelle de Saint Roch au Saint Sulpice de Paris avec fresques de Pujol

 

Roch se mit à soigner les malades le long de son pèlerinage, les guérissant par le signe de la croix. ( Par ce Signe Tu Vaincras ! ) ( voir les tableaux de Saint Roch par le Tintoret à San Rocco de Venise )

Il soigna encore les pestiférés à Plaisance, mais là, il attrapa la maladie. Il se réfugia alors dans la forêt.

Ange qui annonça sa naissance l´accompagna toujours, c´est lui qui fit jaillir une source dans le bois ou Roch s´était réfugié, pour apaiser sa fièvre et laver sa blessure. C´est lui aussi qui guida le chien de Gothard ( nom qui contient Goth et Art,  Art Goth, argot ou art de cacher les vérités ) qui volait chaque jour un pain à son maître pour nourrire Roch.

Le seigneur Gothard, attiré par le manège de son chien, le suivit et découvrit Roch au fond de sa retraite. Il se convertit, vendit ses biens et prit à son tour l’habit de pèlerin.

L´ange reparut
à nouveau pour lui dire : Retourne en ton pays, car tu seras délivré et guéri de la pestilence dont tu es oppressé. Roch reprit le chemin de Montpellier qui s´appelait autrefois Monté-Pestelario. 

 

Refusant de dire son nom à quiconque ( ? ) et traversant une province en guerre, il fut appréhendé et jeté en prison où il demeura cinq années. L'Ange le réconforta au moment de sa mort et une grande clarté inonda sa cellule. ( il fut bien guéri, par la mort qui soigne tout, mais sur sol étranger )

 « Il fut identifié par sa grand mère en raison d'une tache de vin en forme de croix qu'il portait sur sa poitrine depuis sa naissance. » Episode qu´immortalisa le peint Abel Pujol pour le saint Sulpice à Paris. Tout cela n´est pas sans nous rappeler le Chevalier au Signe ou Cygne comme Lohengrin lié à la légende du GRAAL.

Saint Roch fut enterré avec dévotion à Voghera qui, immédiatement après sa mort (avant 1391) lui consacra une fête.

Sa dépouille mortelle, gardée dans l'église qui lui est aujourd'hui dédiée, fut volée, ou fit l'objet d'une transaction, en février 1485 ( à l'exclusion de deux petits os du bras ) et transportée à Venise, où elle est toujours, hormis quelques reliques, dont un tibia, donné au XIX
e siècle au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin.

Il est le patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : chirurgiens, apothicaires, paveurs de rues, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs, et aussi le protecteur des animaux. Là, il rappelle saint Antoine l´Ermite, mais nous resterons à Montpellier pour l´instant avec l´autre Antoine aussi présent à Rennes-Le-Château.

Quand deux personnes sont inséparables ne dit –on pas ? : « C'est Saint Roch et son chien » !

SAINT ANTOINE DE PADOUE, LE BOUILLON PORTEUR DU CHRIST

" Si par les mérites de saint Antoine on retrouve, quand on les a perdues, les choses qui regardent la fortune matérielle, à combien plus forte raison ne retrouvera-t-on point par son intervention celles qui regardent le salut !"

C'est à Montpellier où il enseignait qu' Antoine de Padou retrouva miraculeusement un manuscrit dérobé, gagnant du même coup sa spécialité posthume pour lui faire retrouver les objets perdus….

Mais Antoine ne s´appelait pas ainsi et n´était pas italien.
Il naquit en 1195, donc bien avant saint Roch, à Lisbonne, le jour de l'Assomption, dans une illustre famille sous le nom de  Ferdinando de Bulhõnes (Bouillon) . ( Fernand a une étymologie germanique : "frido", paix et "nanths", courageux ) Son père était Martin ( guerrier) de BOUILLON d'une branche de la famille de Godefroy, premier Avoué du SAINT-SEPULCRE, de qui sont issus les rois de Jérusalem, dont une branche s'est implantée au Portugal, et sa mère était Marie-Thérèse de Tavera, descendante de Fruela, roi des Asturies au VIIIe siècle.



Saint Antoine de Padoue insérant un membre coupé par Sébastien Ricci

Il fut bientôt surnommé Antoine ("antonius", inestimable ) « le Thaumaturge », « celui qui fait des tours d'adresse » qui devient, à l'époque chrétienne, « celui qui fait des miracles ». Servent d´exemples :


Son père avait été injustement condamné à mort, à Lisbonne, pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. L'esprit de Dieu transporta Antoine en son pays natal ;
il alla tirer le mort de sa tombe et lui fit proclamer l'innocence de l'accusé. A la même heure, Antoine, de retour à Padoue, se rendait à l'office où la cloche appelait les religieux.

On le représente aussi remettant en place la jambe qu'un homme s'était coupée en signe de pénitence.

Une autre fois, prêchant sur le bord de la mer, il vit venir une multitude de poissons pour l'entendre, et donner une leçon aux hérétiques qui se bouchaient les oreilles ; ils ne partirent qu'après s'être inclinés sous sa bénédiction.

Saint Antoine est célèbre aussi par l'apparition de
l'Enfant Jésus, qui vint un jour se mettre entre ses bras.

C´est saint François (
"Franci", les Francs ) d´Assise qui lui donna son nouveau nom.

Pour son talent d´orateur, il fut envoyé au sud de la France,
prêcher aux Cathares. Il fonda un monastère à Brive, où il fit de nombreuses conversions.

En 1231, il fut envoyé à Padoue (Vénétie) où il poursuivit ses prêches durant le Carême. Il meurt d'épuisement le 13 juin suivant à Arcelle, près de Padoue. Nous sommes revenus à Venise comme avec saint Roch.

Antoine est  le patron des marins, des naufragés et des prisonniers… Saint Vincent de Paul dut lui adresser quelques prières sur sa galère. Car ce n´est qu´ à partir du XVIIe siècle, que saint Antoine de Padoue fut également invoqué pour retrouver les objets perdus, par le fait qu'un voleur qui lui avait dérobé ses commentaires sur les Psaumes se sentit obligé de les lui rendre. Ce qui est une autre version des faits.

Ses principaux attributs sont la bure franciscaine, l'Enfant Jésus, une mule, un livre, des poissons,
un cœur enflammé, un lys. On le représente souvent, comme chez Giorgione, assistant à l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant Jésus, assis ou debout sur un livre. Ici puisque ses attributs sont sur le sol, on dirait qu´Antoine a remis l´Enfant à sa Mère….comme un objet perdu !




Il est comme saint Christophe porteur de l´Enfant. Christophe, le géant c´est l´ancien Enée de la mythologie, fondateur de Rome après sa fuite de Troyes. Il portait son père et son fils sur le dos, mais en chemin il perdit le vieillard.

Trilogie masculine de l´arbre généalogique d´Enée. On perd son ascendance !

Regardons le tableau de Saint Christophe de Josep De Ribera. David Orbach nous dit de lui ( voir )

« Le pied droit de l'enfant est en parfaite symétrie avec la seule artère carotide visible du géant. il la remplace donc il y a ici un SYMBOLE: le sang circulant dans le corps du Saint est le même que celui du Christ. »

L´article n´a, bien entendu, rien à voir avec Rennes-Le-Château, comme on pourrait le croire avec cette simple phrase mais ceci rappelle les écrits nés sous la plume de Gérard De Sède, manipulé par Pierre Plantard qui sur La Race Fabuleuse fait descendre les francs saliens de Troyes et spécialement d´Enée. …dit de nos jours saint Christophe.

Outre cette ressemblance avec Christophe, le porteur de Christ, ou porteur sacré par étymologie, Saint Antoine de Padoue est aussi le patron des femmes enceintes et il est invoqué contre la stérilité ! On verra plus tard l´importance de ce détail, remarquons qu´à Rennes, il est porté par 4 ANGES.

Traditionnellement invoqué pour retrouver des objets perdus ou des choses oubliées…il prêcha sur sol cathare …terre sur laquelle Rome cherchait le
Graal perdu…ou plutôt cherchait à en finir avec lui, vu le massacre qu´elle promue….Antoine l´aurait-il trouvé sous forme d´un enfant …descendant de sa famille, Bouillon ?

Cela ne vous rappelle-t-il  pas Saint Vincent de Paul, ce fameux naufragé, représenté avec un ou deux orphelins, une fille et un jeune garçon ?

Décidément ces deux saints là nous rappellent les fils du Graal…simple hasard ? poursuivons notre étude épargnant Marie Madeleine qui fait déjà l´objet de nombreuses pages de ce site. De l´autre côté de l´église et face à Roch nous avons Germaine…


LES SAINTES AUX ROSES

 

SAINTE GERMAINE DE PIBRAC OU SAINTE GERMAINE COUSIN, PATRONE DES BERGERS


Ingres



Germaine, nom qui vient de «  germen » et signifie « du même sang » ! « Cousin du même sang », Marie et Elisabeth, Jésus et Jean Baptiste qui sont de la maison d´ Anne, soit Béthanie ! Le nom de la villa que construisit B. Saunière, comme maison de retraite. Mais aussi le lieu où vivaient Marthe, Lazare et Marie. C´est au cimetière de ce lieu que fut enterré Lazare…

C´est la patronne
des faibles, des malades, des déshérités et celle des BERGERS. Bien entendu les bergers renvoient à Pâris, mais aussi à Luc puisque selon cet évangéliste ce furent eux qui visitèrent et rendirent hommage à  l´Enfant. C´est bien à Luc qu´est dédiée la chaire de l´église de Saunière.

Comme descendants davidiens et héritiers du trône [David était d´abord un  berger oint ( messie)] , Jésus et Marie Madeleine doivent être parents pour pouvoir se marier. Et Jésus n´est-il pas appelé le Bon Pasteur ?
 
Mais vais-je trop vite ? Revenons à Germaine dont sa déformation, sa maladie et son manque d´amour familiale sont bien connus. Germaine mourut à l´âge de 22 ans et fut enterrée à Pibrac. Ce n´est que 42 ans plus tard que commence, en fait son extraordinaire histoire quand on retrouve son corps intacte.





« Sa tête est couronnée d’une guirlande d’œillets des champs mêlés d’épis de seigle; ces détails nous permettent de situer sa mort vers le mois de juin : les fleurs ont perdu de leur éclat mais les épis sont dorés et gonflés de grains. » ( 1644 )

Le curé Gounilhac, voyant en cette conservation un signe divin, fait placer la dépouille de Germaine debout, “près de la chaire avoisinant le banc de la famille de Beauregard”.

Madame Beauregard est incommodée par cette présence. On enlève alors le corps, mais cette femme qui vient d´être mère tombe malade avec sa petite fille. Germaine la visite la nuit et les guérit. Alors Madame de Beauregard  reconnaissante achète un cercueil en plomb. Dès lors Germaine y sera exposée, mais à la sacristie.

Les visiteurs n´arrêtent pas d´arriver, les miracles ne cessent pas.

A la révolution la chaire de Germaine est passée à la chaux vive et disparaît, mais les os restent unis entre eux.

La béatification en 1853 et la canonisation en 1867 arriveront deux siècles plus tard, à l´époque de Saunière. (
voir les détails )

 

Retenons donc que Germaine fut fameuse, par son corps retrouvé intacte, que ses contemporains reconnurent “c’est Germaine Cousin, disent-ils, qui était manchote et était atteinte de la maladie des écrouelles”

LES ECROUELLES…

 
Les rois de France guérissant les écrouelles par imposition des mains comme Jésus

http://fr.wahooart.com/Art.nsf/O/8XZP6K/$File/Eustache-Le-Sueur-Christ-Healing-the-Blind-Man-2-.JPG
Eustache Le Sueur Jésus guérissant l´aveugle

Du Moyen Âge au XIXe siècle, les rois de France et d'Angleterre sont réputés guérir les écrouelles par simple contact. Selon la légende, la pratique remonte, en France, à Clovis et en Angleterre, à Édouard le Confesseur. Pour cette raison la maladie est également appelée, « mal royal ».

Le toucher royal s'inscrit dans un ensemble de croyances anciennes. Déjà chez les Germains pré-chrétiens, les rois possédaient une dimension sacrée. Tacite indique qu'ils sont sélectionnés non pas au mérite, comme le sont les chefs de guerre, mais dans la noblesse
[].

Selon Jordanès, dans son Histoire des Goths, « ils portent le titre d'Ases, c'est-à-dire de demi-dieux[] ». De fait, plusieurs généalogies anglo-saxonnes remontent jusqu'à Wotan.[

Le rituel comprend un double geste : le toucher direct du malade et le signe de la croix[]. On décrit saint Louis comme prononçant des paroles lors du toucher, probablement une prière, la formule « le roi te touche, Dieu te guérit » n'est attestée qu'à partir du XVIe siècle. C´est ainsi qu´agissent nos magnétiseurs, jadis appelés  sorciers.

Le toucher royal le plus spectaculaire est celui qui suit le sacre. Excepté sous Henri IV, empêché par la Ligue, ce rite fut suivi jusqu’au 29 mai 1825, date du sacre de Charles X.

Après le sacre à Reims, le nouveau roi de France partait en pèlerin à Corbeny visiter les reliques de
Saint Marcoul, pour y recevoir le don. Ce saint  prodiguait des guérisons aux malades atteints des écrouelles.

Les rois de France, en se recueillant sur la tombe du saint homme, s’octroyaient ce pouvoir de guérison. Mais parait que ce don était héréditaire : sur son lit de mort, le roi devait remettre à son fils le secret de la formule capable de guérir cette maladie. ( les magnétiseurs le font le jour de Pâques, mort du Seigneur)

On représente st Marcoul (de " marcus", marteau)  revêtu d’une longue soutane. Devant lui, est agenouillé un roi de France portant un manteau rouge bordé d’hermine et le collier du St Esprit. Au saint, on ajoute des vêtements en tissu : une aube avec dentelle, une chape rouge et une mitre dorée. Pour sa fête, le 1er Mai on le revêt d’ornements jaunes et dorés. De la main gauche, il tient une crosse dorée en bois. Il touche le menton du roi de la main droite..

Le 1er Mai est le jour du muguet depuis le Moyen-Age, jour des sorcières ou guérisseuses. C’est aussi le jour où le coq pond un œuf sur un fumier. Il en sort un basilic (cocatrix ou coulobre ou drache) ( voir les salamandres de Rennes-Le-Château qui seraient des Basilics ) qui a les yeux injectés de sang et qui tue l’homme s’il le voit en premier. Il est parfois couvé par un crapaud. Un truc pour l’éviter est de se munir d’un miroir que l’on place face au basilic. Le basilic meurt alors de son propre empoisonnement par le regard.  Il y en a bien deux à Rennes sur le bénitier , l´un face à l´autre comme un reflet, sans compter l´eau qui reprend l´image.

Van Gennep dit que les paysans plaçaient, autrefois, sur le fumier au 1er mai, une branche d’aubépine. La couronne de la passion était faite de ce bois.

Cest aussi le jour où les tireurs à larc plaçaient au sommet dun mat un papegault, un coq. Le vainqueur devenait roi, roi des coqs, roi des archers. Il se couvrait alors de la dépouille du coq et participait en tant que héros phallique aux festivités du 1er mai. Il devenait alors Marcolphe-li-fol, Marcoul le fou, rappelant ainsi le Fou du 6 janvier.

Revenons à Germaine qui rapporte aux rois Thaumaturges ( comme saint Antoine de Padoue) ce n´est qu´avec le temps que s´ajouta à sa vie le miracle des roses de son tablier. C´est là par ce détail qu´on la confond avec SAINTE ROSELINE fêtée les 17 Janvier, date du phénomène « Pommes Bleues » Son nom vient du latin : "rosa", rose et "linum", lin lin rouge. allusion à la Méridienne ? ou à Jésus qui est appelé, l´homme à la tunique de lin rouge ? Couleur royale reprise par les rois français avant d´être remplacée par le bleu.


Roseline qui naquit le 12 janvier 1263 au château des Arcs, était la fille de Giraud II de Villeneuve, seigneur des Arcs, Trans, La Motte et Esclans et d'Aigline son épouse.
Sa
naissance fut aussi annoncée miraculeusement, mais c´est également à causse de l´extraordinaire conservation de son corps qu´elle est fameuse. Le corps de sainte Roseline est conservé aux Arcs dans une chasse de verre.

Roseline
est la protectrice des Marins, elle ne manquait pas de prier pour les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem ( tunique rouge, croix blanche ) dont son frère Hélion, fut le Grand Maître. Les Antonins, gardiens des pèlerins d´Antoine, qui guérissaient le mal des ardents, s´unirent aux hospitaliers, avant que ceux-ci deviennent les chevaliers de Maltes.


  

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Van Dyck et ses saintes Rosalie

Il existe une autre fameuse sainte aux roses, il s´agit de SAINTE ROSALIE de Palerme, (1130-1160) fille de Sinibald, seigneur de Quisquina et de Rosa, parente de Roger II de Hauteville, fondateur du royaume de Sicile, ( roi de Jérusalem ) et descendante de la famille de Charlemagne.

Sa vie rappelle cette de
Marie Madeleine comme ermite.

 « 
Rosalie, à quatorze ans, quitta le palais de son père sans avertir personne, n'emportant qu'un crucifix et des instruments de pénitence. Deux anges la conduisirent sur une montagne voisine de la ville, dans une grotte …, Rosalie passa quelques années, partageant son temps entre l'oraison, la prière et la pénitence. Des racines crues faisaient sa nourriture; l'eau du rocher lui servait de boisson. Souvent elle recevait la visite des Anges, et le Sauveur lui-même venait parfois s'entretenir avec elle. On voit encore dans cette grotte une petite fontaine qu'elle creusa pour réunir les eaux qui suintaient à travers les fissures de la roche; on voit aussi une sorte d'autel grossier et un long morceau de marbre où elle prenait son repas, un siège taillé dans le roc et une vigne très ancienne, qu'on croit avoir été plantée par elle. » (Vie de l'abbé Jaud)

Elle est aussi liée à la peste. En 1624, la peste se déclara à Palerme, et Sainte Rosalie apparut d'abord à une femme malade, puis à un chasseur auquel elle indiqua où se trouvaient ses reliques. Elle lui ordonna de transporter ses restes à Palerme et d'organiser une grande procession en les transportant dans les rues de la cité. Dès la fin de la procession, la peste cessa.

Bérenger Saunière préféra-t-il Germaine : à cause de son initiale G ?  Ou est-ce un simple hasard ? Le R est donné par saint Roch, marqué du Cygne rouge et guérissant par le signe de croix.

Il ne reste plus que Saint Antoine le Grand dit l´ermite (ou hermite avec un H comme hermétique ?)

 ANTOINE, LE PREMIER ERMITE  ?

A part ses fameuses tentations si nombreuses et fêtées largement en peinture, à une certaine époque, saint Antoine est considéré populairement comme le fondateur de l'érémitisme chrétien, ce qui n´est vrai qu´en partie. Bien qu'il n'ait pas été le premier de tous les solitaires qui fuyant le monde aient vécu dans le désert, d´ailleurs il préféra d´abord les cimetières, il a été le premier qui par son exemple a montré le chemin et excité l'ardeur de tous ceux qui sont portés à embrasser ce genre de vie. Amatas et Macaire, deux de ses disciples, dont le premier l'a mis en terre, nous assurent qu'un nommé Paul Thébéen fut bien le premier ermite.

Antoine, âgé de quatre-vingt-dix ans, pensait que nul autre que lui n'avait passé dans le désert la vie d'un parfait et véritable solitaire. Un songe lui révéla l´existence d´ un autre, plus entré dans le désert, meilleur que lui, et qu'il devait se hâter d'aller lui rendre visite.

Il partit simplement qu´avec son bâton à la recherche de celui qui l´avait précédé. D´abord un centaure, diable ou mirage, lui indiqua la direction. Puis un faune se présentant comme créature de Dieu lui offrit des dates. Suivra une louve qui portée par la soif indiquera l´entrée du refuge de Paul. Antoine comprend la langue d´oiseau.

Enfin l´épisode du corbeau porteur de pain que saint Jérôme relate ainsi, attribuant ces mots à Paul « Voyez, je vous supplie, comme Dieu, véritablement tout bon et tout miséricordieux, nous a envoyé à dîner. Il y a déjà soixante ans que je reçois chaque jour de cette sorte une moitié de pain; mais depuis que vous êtes arrivé Jésus-Christ a redoublé ma portion, pour faire voir par là le soin qu'il daigne prendre de ceux qui, en qualité de ses soldats, combattent pour son service. »


  
:Diego Velázquez, Saint Antoine et Saint Paul

« Il y a longtemps, mon frère, que je savais votre séjour en ce désert; il y a longtemps que Dieu m'avait promis que vous emploieriez comme moi votre vie à son service; mais parce que l'heure de mon heureux sommeil est arrivé, et qu'ayant toujours désiré avec ardeur d'être délivré de ce corps mortel pour m'unir à Jésus-Christ, il ne me reste plus, après avoir achevé ma course, que de recevoir la couronne de justice, notre Seigneur vous a envoyé pour couvrir de terre ce pauvre corps, ou, pour mieux dire, pour rendre la terre à la terre. »

Quand Antoine retourna auprès de Paul ce dernier était mort déjà, deux lions creusèrent la terre pour sa sépulture.

On représente Paul en tunique blanche car « tout nu qu'il était, il a conservé cette robe blanche dont Jésus-Christ l'avait revêtu au baptême, et vous, avec ces habits somptueux, vous l'avez perdue »… «  Paul, n'étant couvert que d'une vile poussière, se relèvera un jour pour ressusciter en gloire, et ces tombeaux si élaborés et si superbes qui vous enferment aujourd'hui ne vous empêcheront pas de braver misérablement avec toutes vos richesses »

Antoine porta jusqu´à sa mort cette tunique.

Saint Jérôme décrit ainsi l´ermitage-tombeau de saint Paul « Il (Paul ) trouva une montagne pierreuse au pied de laquelle était une grande caverne dont l'entrée était fermée avec une pierre, qu'il retira; et, regardant attentivement de tous côtés par cet instinct naturel qui porte l'homme à désirer connaître les choses cachées, il aperçut au-dedans , comme un grand vestibule qu'un vieux palmier avait formé de ses branches en les étendant et les entrelaçant les unes dans les autres, et qui n'avait rien que le ciel au-dessus de soi. Il y avait là une fontaine très claire d'où il sortait un ruisseau, qui à peine commençait à couler qu'on le voyait se perdre dans un petit trou, et être englouti par la même terre qui le produisait. Il y avait aussi aux endroits de la montagne les plus difficiles à aborder diverses petites maisonnettes où l'on voyait encore des burins, des enclumes et des marteaux dont on s'était autrefois servi pour faire de la monnaie ; et quelques mémoires égyptiens portent que c'avait été une fabrique de fausse monnaie, durant le temps des amours d'Antoine et de Cléopâtre. »

 
Saint Antoine et son sanglier à la Basilique de Lekeitio
Saint Antoine le Grand par
Juan de Juanes Musé des Beaux Arts à Valence ( E )
Un autre saint Antoine avec sanglier.
http://tintaagotas.files.wordpress.com/2013/10/ermitac3b1o.jpg


COCHONS OU SANGLIER ?

Les images de ce saint nous le montrent accompagné d'un cochon portant une clochette.

Au XIIe siècle, les porcs, clochette accrochée au cou, divaguent dans les rues de Paris et en nettoient les immondices. L'un d'eux cause, le 13 octobre 1131, la chute et la
mort de Philippe, fils aîné et héritier du roi Louis VI le Gros. Suite à cet accident, un édit royal interdit la divagation des cochons. Les seuls cochons qui échappent à l'interdit sont ceux des confréries de moines Antonins. Saint Antoine l'ermite est donc souvent identifié par sa proximité avec un cochon.

La clochette prévenait, non seulement de l´approche de ces bêtes, mais aussi des celle des lépreux. En cela elle rappelle saint Roch.

En Espagne tout du moins les jeunes files font sonner la clochette d´Antoine pour obtenir un
fiancé.
Au XVIII
e siècle, dans les campagnes, la viande fraîche, rôtie ou bouillie, n'apparaissait sur les tables, que lors des grandes occasions, fêtes religieuses ou évènements familiaux, dont le plus gastronomique était « les noces ».

Celui de Béranger Saunière ne pouvait pas être autrement, mis à part les défenses typiques aux sangliers, qui ne semblent pas être à leur place ici, ce qu´on verra par la suite,  jouant peut-être sur le jeu de mots suivant Sang-Lié.

N´oublions pas que les initiales des statues choisies par l´abbé forment le mot GRAAL, omettant Marie Madeleine, qui représenterait cet objet.

Mais nous avons d´autres sangliers accompagnant Antoine, comme ceux du haut.

Une légende dit que cet animal ne serait que le démon ainsi domestiqué par Antoine, dont il avertirait l´approche en sonnant  la clochette, mais cet ermite vivait dans le désert d´Egypte.

Pour la religion juive le porc est symbole d'hypocrisie car il est le seul animal à avoir le sabot fendu mais à ne pas ruminer. Au premier abord il apparaît comme pur mais est en fait impur. D'une manière générale, le judaïsme traditionnel considère avec méfiance tout ce qui est hybride.

Comme le chien ( Roch ),le porc est considéré comme animal impur dans nombre de religions par sa possibilité de se nourrir de cadavres dautres animaux ou dhumains. Le risque de voir des chiens ou des porcs déterrer des cadavres est probablement à lorigine de la pratique des enclos mortuaires entourés de murets, pour protéger les tombes.

Sa peau rose, son absence de poils, sa proximité anatomique avec le corps humain concourent à en faire un animal évoquant l'Homme ; manger du porc reviendrait donc à manger de la chair humaine 

Salomon Reinach propose une explication totémique
[]: le porc serait le totem des ancêtres des Hébreux, et serait donc devenu tabou.

Les marranos, les cochons, était le nom que recevaient les juifs convers en Espagne. ( Voir
étymologie bien intéressante )

Le sanglier fut domestiqué, donnant le cochon, mais le premier a deux chromosomes de moins :

Le cochon domestique possède 38 chromosomes. Le sanglier n'en détient que 36, suite à une fusion ancestrale. Leur descendance commune est fertile. L'hybride est appelé COCHONGLIER ou SANGLOCHON . Les hybrides de première génération possèdent 37 chromosomes. Ensuite ils peuvent avoir 36, 37 ou 38 chromosomes. L'hybridation est fréquente dans les régions d'élevage de cochons en plein air ou bien lorsque la population sauvage a été reconstituée par des femelles de cochons domestiques saillies par un sanglier mâle, ainsi le sanglier corse est génétiquement très proche du cochon domestique. Cette pratique est habituelle en période de guerre.

Une autre légende plus attachante raconte qu´un jour une laie se croisa avec saint Antoine en attitude suppliante car ses marcassins étaient tous aveugles. Antoine les guérit et depuis cette mère accompagne le saint ermite pour le defender. Ce qui contredit les écrits de saint Jérôme qui nous explique que les soldats du Christ sont protéges des fauves par leur foi. La mère ne défendrait-elle pas plutôt ses petits, marque-à-sein ( marqués dès la naissance comme Roch )

Ceci explique pourquoi Antoine le Grand est le patron, entre autres choses, des bêtes domestiques. C´est sous cette facette qu´il est intensément fêté aujourd´hui dans beaucoup de pays. Mais le sanglier non hybride n´est pas domestique…alors ? Cherchons donc du côté de son symbolisme.

La symbolique du sanglier d´Antoine

Le sanglier était pour les Celtes un animal sacré. Il représentait d'abord l'intelligence et la ruse, il est donc associé au savoir.
Il est également lié à l'autre monde, le Sidh,
lieu de Paix des gens de la déesse Dana, déesse primordiale, lieux interdits dont l’eau est le moyen d’accès privilégié.

Naturellement il est l'animal emblématique de la classe sacerdotale, les druides soit « les très savants » et qui se chargent de la relation avec l'autre monde, le sacré celui des dieux.

Il semble que certains se faisaient appeler "sanglier", en gaulois "torcos", où l'on reconnaît la racine du mot "torque" qui désigne le collier que portent les dieux ou les dignitaires divinisés.

On peut y voir un rapport avec le culte de la tête des Celtes. D'ailleurs, la tête du sanglier, porte un nom spécifique : la hure.

Symbole sacerdotale donc représentant le pouvoir intemporel de Dieu, qui vient s'opposer au pouvoir temporel du Roi, représenté par la symbolique de l'ours.

On a retrouvé en 2004 cinq carnyx, instruments de musique celtes de l’Âge du Fer près de Tulle en Limousin. Quatre sont des hures de sanglier, la gueule grande ouverte. La cinquième est un serpent. Ils servaient à effrayer l´ennemi.

Les sangliers sont représentés notamment sur le chaudron de Gundestrup, découvert au Danemark, et qui est l'un des plus précieux objets du monde celtique par son langage symbolique. Ce chaudron est considéré par ses propriétés comme l´ancêtre du GRAAL ! Nous y revoilà !




Dès le Néolithique, la dent du sanglier était un trophée de chasse investie d’un pouvoir magique en rapport avec la résurrection.

Le bracelet des deux dents de sanglier, au poignet des défunts néolithiques, était  leur passeport pour l’éternité. La forme de la dent est celle du croissant et les deux dents associées forment un cercle, comme le cycle de la vie.

C'est peut-être pourquoi, sous l'emblème du sanglier, les guerriers celtes étaient décrits si impavides face à la mort.

On a aussi retrouvé des défenses de sangliers, associées à des restes humains, près du baptistère de Limoges[], datés des environs du IIIe siècle après J.-C. Ce « culte » du sanglier perdura donc dans les rites de la chrétienté naissante, de façon officielle ou officieuse… en tout cas on continuait sans doute à lui attribuer un pouvoir magique en rapport avec l’au-delà.



Tous les aspects de la symbolique traditionnelle du sanglier sont exposés dans un article de René Guénon, intitulé Le Sanglier et l'Ourse repris dans les Symboles fondamentaux de la Science Sacrée.

Il symbolise la caste sacerdotale par opposition à l'Ours qui lui est l'emblème de la caste guerrière.

L'Ours se trouve donc dans une relation de subordination (féminine) par rapport au Sanglier tandis que ce dernier est nécessairement masculin. Excepté lorsque par suite d'une inversion des rapports normaux des deux castes supérieures (révolte des Kshatriyas - guerriers en sanskrit) on assiste à un véritable renversement. C'est ainsi que l'on a pu voir apparaître l'institution d'une forme féminine de sacerdoce (druidesse) en liaison avec le culte d'une Grande Déesse.

« Arduina », déesse de la chasse est représentée chevauchant  un sanglier. Le sanglier est le totem le plus important parmi les animaux celtiques.
Arduina est la mère des 3 rameaux celtes : breton, gaélique et irlandais.
Toutatis , dieu protecteur d´une tribu, est accompagné de cet animal. Voir le chaudron de l´image.
 
Sommes nous partis trop loin à propos de l´iconographie de l´Eglise de l´abbé de Rennes-Le-Château en ce qui  concerne saint Antoine ?

Antoine donna sépulture à Paul et demanda à ses disciples de tenir le secret au sujet de la sienne. Cela devrait suffire après avoir étudié sainte Germaine et Roseline. Mais ce sanglier qui donne sang-lié confirmerait une histoire de sang attachée au Graal. Ce sanglier accompagnant l´Inestimable, Antonius… n´est pas le seul inclus dans l´Enigme de deux Rennes, puisque Boudet nous en parle.

La « Ghasse » au sanglier de La Varie Langue Celtique de Boudet.

Inclus dans le chapitre VIII,  Village Celtique de Rennes-Les-Bains, la partie III s´intitule : La « Ghasse » au Sanglier !

Il s´agit d´un sport pour les gaulois. L´abbé indique un lieu près des roulers, avec fontaine, au nord de l´Haum-moor ( homme mort ). Alors que la chasse à l´ours lui indique un autre endroit « le clot das hourcés, fort rapproché de la Borde-Neuve, et appelé aujourd'hui la Loubatière.”. Mais la favorite reste celle du sanglier à causse du sérieux danger qu´il représentait.

L'arme celtique de la chasse au sanglier était l'épieu,( Jabalin c´est le sanglier en castillan qui vient de jabalina, lance, épieux )
Semblant sauter du coq à l´âne
Boudet passe naturellement à nommer l´ARCADIE, asile d´un sanglier qu´Hercule, le demi-dieu chassa mais ne tua point. L´animal, comme Hercule lui-même effraya grandement le roi. Hercule dont le sang était aussi lié mi-divin, mi-mortel, le roi craignait-il perdre son trône ?

 

« Le Neimheid n'a pas laissé dans l'ombre le souvenir de ces chasses dangereuses, et dans toutes les montagnes couvertes de bois profonds, pouvant servir de retraite sûre aux sangliers, on trouvera des terrains appelés pijole ou pijoulet,pig, porc, — to jole, heurter avec la tête —. Le Pijole de Rennes-les-Bains a sa place au Serbaïrou, au sud des deux roulers ou roches tremblantes.

De l´épieu, Boudet passe au pieu celtique ou nattes, comme Paul qui tressait les feuilles de palmiers, art qu´Antoine apprit devenant ainsi le patron des vanniers.
Puis l´abbé passe des sangliers aux funérailles celtes, comme par enchantement ! Il s´agit de tombeaux formés de terre et de pierres, qui rappellent celui de l´ermite Paul.

 « 
Ils ensevelissaient les morts dans des tombeaux formés de terre et de pierres, élevés en cône et connus sous le nom de barrow, barrow (barrô), tombe, tertre —.”




Outre le symbolisme de l´animal et le chapitre que Boudet lui dédie, il serait bon de rappeler que Gérard de Sède, dans sa Race Fabuleuse nous dit que les rois mérovingiens, à part leur longue chevelure se reconnaissaient par les poils de sanglier qui poussaient le long de leur colonne vertébrale. Ceux-ci ne régnaient pas, pour cela il y avait le maire de palais, mais servaient de lien entre le monde divin et le terrestre. De là que la tonsure invalida le rôle du roi.

 




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Paul Rubens chasse au sanglier 1617

Revenons à notre saint Antoine

Que pouvons nous dire à propos de l´historique chrétienne touchant à l´ermitage et à la première personne qui le vécut.

Antoine et Paul étaient contemporains et vécurent entre le IIIº et IVº siècle en Egypte. Dans le même pays et au même moment nous avons Marie l´Egyptienne dont la légende est si proche de celle qui connut Jésus-Christ et l´accompagna au tombeau, qu´on les confond. Marie Madeleine se retira bien avant eux dans le désert de la Baume.


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Comme le Teniers ci-joint , mais cette fois à cause de la phrase : Bergère PAS de TENTATIONS

Par souci d'humilité Antoine avait recommandé à Macaire et Amathas, les deux disciples qui le servirent durant les quinze dernières années de sa vie,
de garder secret le lieu de sa tombe afin que son corps ne fut ni embaumé ni vénéré.

Le lieu de sa sépulture resta ignoré durant cent soixante seize ans mais mystérieusement découvert sous l'empire de Justinien. Ses restes furent alors apportés à Alexandrie et déposés dans l'église de Saint-Jean-Baptiste en 529. Puis son corps fut transféré à Sainte-Sophie, à Constantinople, vers l'an 670

Une légende veut que les reliques de Saint Antoine, l'Égyptien aient été ramenées par Jocelin, un seigneur du Dauphiné, au XI
e siècle. Elles furent déposées dans le village de La Motte aux Bois, qui devient Saint-Antoine-l'Abbaye. Les Bénédictins commencent alors la construction d'une église et d'un hôpital destiné à soigner les victimes du Mal des Ardents. En janvier 2006, les reliques d'Antoine le Grand ont été déplacées de Arles vers l'île d'Ischia, en Italie ( Lire )

DE NAISSANCE

SAINT LUC OU LES NAISSANCES MIRACULEUSES DE BETHANIE

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Le Guerchin. Saint Luc Peignant la Vierge.
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Piero di Cosimo Visitation avec saint Antoine ( et sanglier) et saint Nicolas.
Saint-Nicolas est le patron de la Lorraine, des enfants, des célibataires :  les hommes non mariés de 30 ans fêtent Saint-Nicolas le 6 décembre, comme les femmes ont leur sainte Catherine

 

Luc était un compagnon de l'apôtre Paul. Il exerçait la médecine et selon la tradition il dessina la Vierge à Enfant.

Son évangile commence par l'évocation d'un prêtre sacrificateur desservant le Temple de Jérusalem : Zacharie,
nom qui signifie Dieu se souvient, le futur «  père » de Jean-Baptiste.


Lc 1.20 : Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps.

Comme Zacharie, Joseph, "Dieu Ajoute", est voué à la loi du silence, puisqu´il ne dénonça pas Marie.

Garder silence devant la conception miraculeuse d´un enfant ! Cela rappelle le premier saint étudié sur cette page : Roch.

 

La part laissée aux femmes, dans les écrits de Luc, est certainement la plus importante de tous les livres bibliques. ( Lire texte de Paul Fuzier ) D´ailleurs c´est lui qui commence son évangile en parlant de conceptions miraculeuses, annoncées par l´ange Gabriel, « force et Dieu » à deux cousines.


Des conceptions non attendues, la bible en est pleine, à partir de Sarah, « princesse », sœur et femme d´Abraham. Remarquons que les épouses des patriarches suivants sont également stériles comme Elisabeth ( Beth ), « dieu est ma promesse ».

Quant aux manipulations génétiques divines, la Bible les fait remonter à Adam et Eve, c´est à dire à la seconde création.

Sans compter les croisements de races du chapitre VI de la Genèse : 6.2 les fils de Dieu ( Anges dans certaines versions ) virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent. - Ce passage est tiré du livre d´Enoch, livre banni de la Bible.

Revenons à Luc 
:

Durant l´Annonciation à Marie, prénom dont l´étymologie catholique traduit par AIMÉE, l´ange la salue ainsi : « Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi »


Or grâce se dit Hannah en hébreu et a donné le prénom d´Anne.
Anne, la mère de Marie était aussi stérile d´ après l´Evangile apocryphe de Jacques… Joachim, son époux avait sa fête avec saint Roch, le 16 août, celle-ci, plus tard, a été déplacée coïncident avec celle de sa femme. Traditionnellement on représente celui-ci tenant une pelle…ce qui rappelle le Christ à la pelle des  Noli Me Tangere

Une famille, une maison, pleine de grâce….dont toutes les femmes sont inséminées, Béthanie, peut-être ? ( beth- annie ) Là où habitaient les deux sœurs Marthe, la « belliqueuse » et Marie, l´Aimée … et leur frère, Lazare
 « Dieu a secouru ».


Voyons une autre étymologie : Béthanie vient de l'hébreu Beth
- Ananiah , Beth signifie : maison, demeure, et Ananiah signifierait : protégé par Dieu. ... Maison protégée par Dieu

Ceci rappelle la seconde Création avec le Dieu Yahvé qui manipules génétiquement un humain issu de la première Création faite par les Elohim. La Bible semble en fait la suite des descendants d´Adam qui ne fut point le premier homme.
 

C´est
au cimetière de Béthanie qu´eut lieu la résurrection de Lazare. Le mont des Oliviers est sur l´autre versant.

La réponse de Marie à Gabriel, lors de l´Annonciation est : Je suis la servante du Seigneur ( Luc 1 . 38 ) Nous avons déjà rencontré cette phrase et démontré qu´elle était typique des prostituées sacréesles Aimées de(s) Dieu(X)

 

   http://www.renneslechateau.org/rennes-le-chateau-pics/marie-madeleine-1.jpg
Marie Madeleine sous l´autel de Rennes-Le-Château
 Marie ( vierge ) en pleurs par Antonello de Messine – détail de sa
Crucifixion
 

Résumons un peu : d´abord nous avons un Bouillon ( A. Padoue ), le thaumaturge qui exhuma le corps d´un de ses parents puis trouva des documents perdus et un enfant dont l´identité est tenue secrète ( Roch ).Marqué d´un cygne il guérit par le signe de la croix,( A. de Padoue et Roch ) les écrouelles ( Germaine ), comme un roi-prêtre. Sa généalogie ( sang- lié ) remonte à quelqu´un dont le corps bien conservé ( Germaine comme Roseline ) ( ou deux corps ) serait marqué par la Rose du secret. ( Antoine le Grand est patron des cimetières, il retrouva le corps de st Paul et demanda de tenir son lieu de repos secret ). Le corps fut enterré par des prêtres savants (sanglier ), et serait le fruit d´une naissance « annoncée » ou manipulation génétique divine ( Luc )….



http://i66.servimg.com/u/f66/13/66/60/23/der_hl10.jpg http://contentmuseos.gnoss.com/imagenes/Documentos/ImagenesSemanticas/e5c94155-a70b-4757-805f-e59a680d085e/434a4de3-8392-44f2-9b91-e22a3379e7a8_318.jpg http://vallee-aisne60.cef.fr/sites/vallee-aisne60.cef.fr/local/cache-vignettes/L391xH480/guido_20reni_20-_20s__20joseph_20with_20the_20enfant_20-_20the_20hermitage_2c_20st__20petersburg_0-ee154-2-e380d.jpg 
 
Giandomenico- Joseph et l´Enfant- le bâton fleuri du saint a la forme de croix
Vicente López Portaña: Joseph
Reni Guido Saint Joseph et l´Enfant, tenant des boutons de roses, au fond Marie avec un ange


LES DEUX ENFANTS



Mais s´agit-il d´un enfant ou d´une paire d´enfants à l´identité secrète
? Car arrivés à l´autel dédié à Marie de Magdala nous pouvons voir dans le chœur Joseph «  Dieu Ajoute » avec un Enfant et Marie, L´Aimée avec un deuxième Enfant.

On pourrait penser qu´il s´agit de Jésus « Dieu Sauve » de la maison royale de David et de son jumeau ( Didine- Thomas, « Jumeau », l´architecte ), ou de son cousin,  Jean- Baptiste  « Dieu a fait grâce », un Levi, un prêtre, comme sur les peintures de la Renaissance où la Vierge est accompagnée par deux petits.

A vrai dire nous avons, à Rennes-Le-Château 3 Enfants, car n´oublions pas celui tenu par « l´Inestimable», Antoine de Padoue ! tout près des autres deux.

Un Roi, un Prêtre et un Architecte… cela ne vous rappelle-t-il pas les Bergers d´ARKHO  devant un tombeau ( 8 chapitres) ?

Cependant les trois porteurs, Vierge Marie, saint Joseph et Antoine de Padoue, un Bouillon, sont presque toujours représentés avec Jésus dans les bras…

Faut-il aller chercher midi à quatorze heures ? Regardons de plus près…

Comme à Rennes-Le-Château, où Joseph et Marie, tous deux avec Enfant , se font face encadrant l´autel, on retrouvent la même disposition dans une église du Tarn, comme le démontre la photo apportée par Monsieur F. Pous ( Voir  et comparer avec celle de Sacha à RLC, le dessin de l´autel est bien semblable ! )


http://ts4.mm.bing.net/th?id=H.4886479971615879&pid=1.7 



Soulignons que sur le piédestal de Marie on lit l´inscription
VIERGE MERE alors que sous Joseph, il y a simplement un St JOSEPH. Faut-il tenir compte de ses deux statues, après l´étude des autres saints ? A chacun de voir ! pourtant….

Il existe une autre possibilité…. Remarquons toutefois que les deux parents de Jésus sont inversés, à Rennes et au Tarn :  l´homme est représenté, traditionnellement à notre droite, sur une crucifixion, (
voir celle du Pérugin –remarquez les mains ! )  comme au Tarn, ce qui n´est pas le cas chez B. Saunière.

A notre droite, généralement, on a aussi 
Marie Madeleine qui est l´exception quand elle est au pied de la croix. ( Voir )

Mais  il n´y a pas de crucifix à Rennes…mais si ! celui placé devant Madeleine, L´Aimée, sous l´autel. Faut-il penser que la Vierge Mère tient un fils alors que Joseph soutient une fille ?

Remarquons également que la
statue de Madeleine ( sans Marie comme il est précisé sur le piédestal mis par l´abbé ) représente celle-ci à droite de la grande croix qu´elle soutient- à droite selon notre point de vue naturellement. Tandis que sous l´autel, elle est placée en face, symbole du présent !

A Ségovie, au sanctuaire de la vierge de la Fuencisla, dans la chapelle sainte Anne nous pouvons voir Joachim d´un côté, tendant ses bras vers l´enfant offert par Anne, placée à l´autre extrémité.

Ce petit n´est point la vierge Marie, mais Jésus qui s´âpreté à sauter au coup de son grand père.

Par ailleurs «  le divin charpentier », «l´homme Juste » comme on appelle Joseph, dont la mort n´est point spécifiée sur aucun des évangiles, est le saint patron de la SAINTE FAMILLE et donc aussi des familles en général, des pères de famille, des artisans, des travailleurs, et des mourants :  il est devenu le patron des affaires matérielles.

Pourrait-il s´agir des petits fils du couple Marie - Joseph ? Les descendants de Jésus et de Marie Madeleine à laquelle l´église de l´abbé Saunière est consacrée ?

La «  Vierge Mère » ne rappelle-t-elle pas la Reine Mère ? Donc la belle mère de la Reine, épouse du Roi et grande mère du Dauphin.

Par exemple chez maître
Weyden, saint Joseph accompagne « Marie Madeleine Lisant ». C´est bien plongées dans la lecture qu´on représente et Anne et Marie bien souvent. Joseph est aussi  présent sur l´étrange partie centrale du triptyque de Sainte Colombe, dit des Rois Mages. 

Cette scène est couronnée d´un Christ crucifié !  Ce crucifix qui dérangea tant maître Memling. Par lui on ne peut s´empêcher, au moins de ce poser la question suivante : Qui est donc cet Enfant ?


http://www.lecoindelenigme.com/weyden_archivos/image018.jpg   

http://www.deyave.com/Arte/Pintura/1400-1464-ROGER-VAN-DER-WEYDEN/St-Columba-Altarpiece.gif


SAINT SANG

Weyden travailla pour le Duc Philippe de Bourgogne et suivait au pied de la lettre les indications de celui-ci ( voir La polémique balance du Jugement Dernier de l´hospice de Beaune )

C´est en Champagne que naquit la légende du Graal sous la plume de Chrétien de Troyes, ( Voir ) qui travaillait pour Marie de Champagne, dite Marie de France, fille de Louis VII le jeune, roi de France et d'Aliénor d'Aquitaine. Elle fut  la mère d´Henri II, comte palatin de Champagne, puis roi de Jérusalem, par mariage avec Isabelle de la maison d'Anjou.

Aliénor épousa le roi
Plantagenêt Henry II. C´est bien de la Champagne que partit Hugues de Payens, premier Grand Maître et fondateur de l´Ordre du Temple. Hugues avait des liens de parenté avec les Montbard de la famille de Saint Bernard de Clairvaux, des bourguignons.

 

Chrétien de Troyes n´était pas plus libre que Van der Weyden pour travailler, en fait il s´agissait, au moyen de romans de justifier le sang royale christique et donc la noblesse de la famille de Marie de France.

Faut-il faire un parallèle entre Dame France, mère de saint Roch, marqué par le Cygne comme Lohengrin, Roch ou « 
hrok » dont le nom signifie tunique courte portée au Moyen Age, ce qui rappelle le surnom d ´ Henry II Plantagenêt, dit Court-manteau (Curtmantle), et Marie de France, mécène de C. de Troyes ?

Le mot Graal est bien  écrit par les initiales du statuaire choisi par Bérenger, si on omet Marie Madeleine et on prend Luc de la chaire. Il dessine un grand M. Les Autriche, mécènes de Teniers, et héritiers de la Bourgogne et du titre de rois de SION, c´est à dire de Jérusalem, se prenaient bien pour des descendants de David par Salomon.

Cela peut paraître farfelu, mais rappelons que L´abbé B.Saunière était croyant et royaliste jusqu´à la moelle, donc pourquoi ne justifierait-il pas le sang royal français jusqu´à David. Comme prêtre il devait connaître le Livre d´Enoch :
 

Lamech « père » de Noé eut grand mal à avaler que son rejeton fut de son sang puisqu´il ressemblait en tout point aux Dieux.
Au chapitre 105 on lit les paroles d´Enoch adressées à son fils Mathusalem, arrière grand parent de Noé, qui eut accès aux écrits des Dieux en rapport au futur post-diluvien :


17. J. y ai lu que les générations succéderont aux générations jusqu'à ce que se lève la RACE SAINTE, jusqu'à ce que le crime et l'iniquité disparaissent de la face de la terre, jusqu'à ce que tous participent à la justice.


Vierge à Enfant de Rouilly ( Champagne)
Tenant son Enfant et son baume, cette image présente aussi la particularité du nœud sur le ventre qui marquait les femmes enceintes….



SUITE : DU BAPTEME DU CHRIST AU SACRE ROYALE…OU ...CE DEMON DE GARDIEN ET L´EAU DE LÀ ( en plusieurs chapitres )