Le
Coin de l´Enigme :
La Comtesse de Cagliostro ou le Miroir d´Arsène Lupin
Sainte Famille de Luini
Luini et la Comtesse
Bernardino Luini, élève de
Léonard de Vinci est cité par Maurice Leblanc le long de son roman : La
Comtesse de Cagliostro :
« …
elle rappelait ces femmes de Vinci ou plutôt de Bernardino Luini dont toute
la grâce est dans un sourire qu’on ne voit pas, mais qu’on devine, et qui
vous émeut et vous inquiète à la fois... »
«. Non, ceci est tout simplement le visage de la Vierge Marie, et c’est une
copie d’un fragment de la Sainte Famille de Bernardino Luini, peintre
milanais, disciple de Léonard de Vinci. »
« Une
mère et une fille qui se ressemblent, et dont la beauté évoque une image de Luini.
Un point, c’est tout. Il y a bien la marquise de Belmonte. Mais je suppose que la ressemblance de cette dame avec
toi est assez vague »
Claire référence à Eugénie de Montijo, impératrice
de France, héritière du marquis de Villena , comtesse de Teba, qui se retira
un temps et remodela la cour du château médiéval de Belmonte de Cuenca en
Espagne. Eugénie, citée à plusieurs reprises dans le livre de Maurice
Leblanc, ressemble à un Luini.
Joséphine accuse la marquise des crimes perpétrés par elle-même. La « Marquise de Belmonte, comtesse de Fenix… » Fenix c´est le mot espagnol pour désigner le Phoenix , mythique oiseau qui renaît de ses cendres. Ce qui valut à la ville d´Arizona ce nom
puisqu´elle est située au cœur du désert de Sonora, dans la vallée de la RIVIERE SALEE ! Serait-ce
une référence à la Salse ? puisque l´on retrouve le cardinal de
Bonnechose dans ce roman et l´abbé lGélis, curé du village dans Herlock Sholmes Arrive Trop Tard,
pourquoi pas ?
Eugénie par Franz Xaver Winterhalter
( L´impératrice fait un geste très connu de ce site )
« Habillée
très simplement comme à l’ordinaire, elle portait ce voile impalpable qui
tamisait les reflets de ses cheveux et lui donnait une telle ressemblance
avec la Vierge de Bernardino Luini. …Et rien ne pouvait paraître plus doux et
plus pur que ce visage empreint de l’immobile sourire qui en était
l’expression profonde et mystérieuse. »
On pourrait croire que Maurice Leblanc nous parle du sourire
de la Joconde, car Luini, comme Léonard donnèrent à leurs figures féminines
ce genre d´expression.
«
Elle portait un capuchon de bure marron qu’elle rabattit sur ses épaules et
elle avança sur son front le voile impalpable qui ne quittait jamais ses
cheveux, et qu’elle arrangeait comme la Vierge de Bernardino Luini.»
« Quelque chose de la Joconde. Une
expression qui ne change pas beaucoup, mais qu’on ne peut guère définir, qui
est aussi bien câline et ingénue que cruelle et perverse. Tant d’expérience
dans le regard et d’amertume dans son invariable sourire, qu’on lui
accorderait alors les quatre-vingts ans qu’elle s’octroie. À ces moments-là, elle sort de sa poche un petit miroir en or, y verse deux
gouttes d’un flacon imperceptible, l’essuie et se contemple. Et, de nouveau,
c’est la jeunesse adorable. »
Cette jeunesse immortelle rappelle celle obtenue à l´aide de l´Ormus.
Leblanc cite plusieurs fois le sourire de la
Joconde, mais préfère comparer le visage de Joséphine / Josine avec ceux
dessinés par Bernardino Luini.
Est-ce par simple caprice ?
Diane de Poitier au Miroir par François
Clouet
Quand Luini devient Lupin... ou l´effet Miroir
Corinne Theone vient de me souligner quelque chose de fort
intéressant, que je copie ici tout en la remerciant :
« Après quelques recherches, j'ai découvert que Bernardino Luini
était aussi appelé... Bernardino del Lupino ou Bernardino du Lupino. Je vous passe cet extrait trouvé dans un livre de 1906 (que Maurice
Leblanc aurait très bien pu lire car c'est une collection sur les différents
peintres) :"Et ce nom de Lupino n'est
point du tout, comme le voulait un critique au nom sonore, "un sobriquet
ridicule" dont Vasari l'aurait affublé [...]. Le nom de Lupino, c'est
tout unimement Louveau, Louvard, ou bien Lupin [...]" extrait de "Luini, biographie critique", "série les
Grands Artistes, leur vie, leur œuvre", par Pierre Gauthiez, 1906, p
11 »
J´ai trouvé d´autre alias pour ce peintre : Bernardino del Lupino; Bernardino Lovini; Bernardino Lovinus; Bernardino
Luino; Bernardino Lupino; Bernardino Luvino; Bernardino Luyno.
La comtesse ressemble à une œuvre de
Lupin / Luini :
Relisons le
texte de Maurice Leblanc copié plus haut et retenons : « elle
rappelait ces femmes de Vinci ou plutôt de Bernardino Luini ... disciple de Léonard
de Vinci. ....Non, ceci est tout simplement le visage de la Vierge
Marie »
Il y a donc là un
parallèle volontaire établi par Maurice Leblanc pour obtenir un effet
miroir entre Vierge / Luini - Lupin et Joséphine / Lupin, comme le signale
Corinne.
Ce miroir se retrouve sur la Cène de Vinci entre Marie Madeleine-Jean et Jésus.
Luini copiait le sourire de la Joconde
pour ses personnages féminins. Ce fameux tableau, dans le roman
« L´Aiguille Creuse » de Maurice aurait été volé par Lupin
« Voici la
merveille des merveilles, l’ œuvre suprême, la pensée d’un dieu, voici la
Joconde de Vinci, la véritable. A genoux, Beautrelet, toute la femme est
devant toi! »
Or il se trouve qu´après étude du plus fameux
tableau du monde, cette Dame est Androgyne, au même titre que la Vierge et le
Jean Baptiste de Vinci . L´Androgyne, c´est l´homme et sa Sophie. La Vierge Marie représente
particulièrement la Sophia qui est inséparable de la conception de l'
Androgyne.
Le nouveau né de Lupin dont s´emparera Joséphine ne se nommait-il pas
Jean ? Jean , Dieu fait grâce, fils de Clarisse, Clair, Lumière.
Mais contrairement à la Mona Lisa ou Dame Elisabeth, Dieu est ma demeure,
les personnages féminins de Luini, y compris Marie Madeleine présentent tous
les cheveux attachés. Retenus par un lien, ils symbolisent alors le
comportement de quelqu´un de coincé qui souhaite faire l´effort conscient
pour contrôler ses énergies. C´est là le cas de la Reine de Deniers du Tarot.
Le voile qui cache toujours la chevelure de la comtesse de Cagliostro
est signe de secret, de mystère.
Joséphine est le côté féminin de Lupin, sa Sophia. Comme elle, il volera,
trompera, mais, et ceci est la grande
différence, il ne tuera point.
La Vierge est
lunaire. Ce satellite agit sur l´homme, transformant son comportement
humain en animal. Joséphine transmutera l´enfant de vingt ans en loup,
en Lupin.
Le symbolisme du Loup est fort : il enseigne la connaissance
spirituelle, il allie instinct et intelligence, il symbolise les
valeurs sociales et familiales par sa protection personnelle, il dupe ses
ennemis et déroute l'adversaire, passe aisément inaperçu, s'adapte facilement
au changement, il représente la fermeté, la ténacité de caractère,
l'incorruptibilité, le courage, la dignité, la liberté puis finalement il
symbolise la mort et la renaissance et intervient lors d'importants
changements de cycles ( ici guerre mondiale ).
A présent dites moi si Maurice Leblanc pouvait appeler son héros
autrement ?
Trois
Portraits, Deux Dates
– Et puis voici trois portraits qui vous
présentent bien tous les trois, n’est-ce pas ?
– Ces trois portraits me
représentent.
– Eh bien ! fit Godefroy d’Étigues,
le premier est une miniature peinte en 1816 à Moscou, d’après Josine,
comtesse de Cagliostro. Le second, qui est cette photographie, date de 1870.
Celle-ci est la dernière, prise récemment à Paris. Les trois portraits sont
signés par vous. Même signature. Même écriture. Même paraphe.
L´un d´eux est le visage de la Vierge de
Luini, comme nous avons vu plus haut, quand au second il n´est précisé ni
l´auteur, ni la modèle. Pour la photo et puisqu´il s´agit d´un roman, il
serait inutile de chercher, cependant penchons nous sur les photographie de
cette époque…et les visages de vedettes qui ont servi de modèles de beauté
pour leurs contemporaines.
Les deux premières représentent Lina
Cavaliéri qui lors d’une tournée en Russie, épousa le prince Bariatinsky qui
la convainc de se produire sur les scènes lyriques. Elle débute ainsi à
l’opéra comme Rosa Emma Calvet plus
connue comme Emma Calvé. L´autre c´est la Belle OTÉRO qui deviendra « la
première star de l'histoire du cinéma » lorsque l'opérateur Félix Mesguich, à
Saint-Pétersbourg, filme un numéro de danse au moyen d'un cinématographe
Lumière.
Les dates données par Leblanc ne coïncident pas toujours cependant remarquons
que le type Luini était en vogue. Les portraits peints, ne sont pas toujours fidèles à l´original. Nous
avons vu plus haut l´Impératrice Eugénie par
Franz Xavier WINTERHALTER à présent voyons sa Comtesse Alexander
Nikolaevitch Lamsdorff en 1859, lors d´un voyage en France. Pour cette russe
la ressemblance est plus proche de la Vierge et de la Salomé de Bernardino
Luini.
Si nous cliquons sur l´image de la comtesse nous verrons qu´elle est assise
sur un FAUTEUIL DE PIERRE c´est ainsi que l´on retrouvera l´Impératrice des Francs,
Joséphine.
S´il s´agissait de Joséphine Balsamo alors, comme nous avons constaté plus
haut, ce serait le FAUTEUIL DU DIABLE aux Bains de la Reine, celle, comme dit
Clarisse « Ad lapidem
currebat olim regina… », phrase qui donne la
borne ALCOR, étoile arabe qui désignait la Grande Ourse. Constellation que l´on retrouve sur les Bergers d´Arcadie.
Cette Ourse marquée par 7 étoiles, 7 pierres sur le bandeau-diadème de
Brigitte Rousselin. Regardez la Salomé de Luini ci-jointe, on ne voit que 7
perles.
Comtesse Alexander
Nikolaevitch Lamsdorff, Vierge et Salomé de Luini puis Joséphine de
Beauharnais
Comme Josine mentait à propos de la marquise de Belmonte
, elle dit aussi sur ses origines: « Ma mère, répondit-elle, cherchez très haut parmi
les contemporains de Cagliostro… Plus haut encore… Oui, c’est cela… Joséphine
de Beauharnais, future femme de Bonaparte, future impératrice… »
En 1816 Joséphine de Beauharnais, née en 1763, de qui la Cagliostro prétend descendre, réfugiée
en Russie, sous la protection du tzar Alexandre Ier était déjà morte depuis
deux ans. Il pourrait s´agir d´un portrait posthume bien entendu d´où ce
« d´après Josine »
Josine dit que la future impératrice et son père, Joseph Balsamo se
rencontrèrent à Fontainebleau où ils la concevront . Rose, comme elle
s´appelait alors, séjourna chez sa tante à Fontainebleau qu´à partir de 1791
après son retour de la Martinique où elle séjourna entre 1788-1790,sortant d´une
abbaye pour femmes délaissées ou séparées. Or en 1791 Joseph Balsamo, déjà
expulsé de France depuis 1786, accusé d´hérésie en Italie sera fait
prisonnier à la forteresse de saint Léo et y restera jusqu´à sa mort parvenue
en 1795. Il est vrai qu´il fut « installé » dans la CELLULE AU TRESOR
puis emmuré.
En 1785 il était à Paris, pour l´affaire du collier de la Reine, s´il la
visita à l´abbaye de Panthémont, rue
de Grenelle, à Paris, après novembre 1783, c´est une autre affaire !
Leblanc nomme ce chapitre Joséphine Balsamo, née en 1788,
elle fut donc conçue soit cette même année, soit en 1787. 1787 est l´an
de la Constitution des Etats Unis d´Amérique, l´année suivant 8 états s´y
unirons. Cette date symbolise le
triomphe de la franc-maçonnerie. N´est-ce là qu´un hasard ?
JB sont les initiales de l´héroïne de ce roman, qu´il s´agisse de Joséphine
de Beauharnais ou de Joséphine Balsamo.
Cette date revient plus loin « le dimanche de Pâques 1816, à l’église de Gueures
ou je vis, sur l’autel, le chandelier de cuivre. » il s´agit des aveux fait au cardinal de Bonnechose par le
chevalier . 1870 est aussi citée par rapport au cardinal « Donc, il
y a vingt-quatre ans, durant les mois qui ont précédé la guerre de 1870 entre
la France et la Prusse, le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen et
sénateur, en tournée de confirmation dans le pays de Caux, fut surpris par un
orage effroyable et dut se réfugier au château de Gueures, qu’habitait alors
son dernier propriétaire, le chevalier des Aubes. »
1870 est citée en page
18 à propos du prince d´Arcole qui rencontra la « Créature infernale » comme il appelle la comtesse de Cagliostro.
Cette date revient de la page 25 jusqu´à la 27, Maurice Leblanc parle de Cagliostro
et de Napoléon puis des 4 énigmes du miroir.
A la page 33 on la retrouve à propos de la photographie puis sur la 142 avec
le cardinal Bonnechose.
Gravure de
Massard selon Prud'hon ( au centre ), œuvre imprimé par W. Hopwood en
1837
Le visage de Joséphine a bien changé !
La Fille de la Veuve Rousselin
La fille de la veuve Rousselin s´appelle
Brigitte. Inutile de dire que le nom rappelle Roseline et la Rose Line ou
Méridien de Paris à relier au Pôle Nord et à la Grande Ourse. Mais le prénom
de la fille nous en dira-t-il plus ? Car chez Maurice Leblanc rien n´est
laissé au hasard.
Elle habite dans le roman à Montmartre comme Joséphine de Beauharnais qui y
eut sa maison en 1795, rue Chantereine ! Si la seconde s´appelait Rose
jusqu´à son couronnement, d´après le Livre de Lismore, une rose apparut sur la tête de sainte Brigitte d´Irlande lors de sa
mise en voile. D´ailleurs fenix vu plus haut, ou phœnix en français désigne
la Pourpre, substance obtenue par les Phéniciens
grâce au coquillage murex.
Brigitte vient du celte "bri", estime ou »Brigida proviendrait de la racine celtique Brig signifiant
"force, puissance, autorité", qui paraît voisine du toponyme
souvent utilisé : Briga (la hauteur fortifiée). Une divinité Brigantia serait
attestée dans plusieurs inscriptions antiques de Gaule et de Grande-Bretagne,
et une autre divinité, Bricta ou Brixia, est également attestée, dont le nom
est traduit par "la Brillante", ce qui est aussi le sens
propre de la Perchta germanique. (Berthe) Britta, diminutif de Brigitta,
a-t-elle donné son nom au pays des Brittania ?" (Extrait d'un article de J. Christmann - in Bulletin de la
Société de Mythologie Française, n° 157, 1990, p.53)
La Perchta germanique est associée à la Reine
Pédauque si liée aux BAINS DE LA REINE.
Sa fête se place au début du printemps celte c´est à dire le
1er février accompagnée de Saint Sour, Saint Ours, Sainte Galle, Paul de Saint Paul Trois-Châteaux, Saint Sigebert, , Sévère
de Ravenne, etc.
Sainte Brigitte, procède un alias : la fille aux
mains coupées ! Car,
dit-on, lorsque Marie fut sur le point d'accoucher, Joseph chercha quelqu'un pour
l'aider. Il se rendit à la maison des propriétaires qui lui avait prêté
l'étable. Ceux-ci avaient une servante qui s'appelait Brigide ou Brigitte. Il
lui demandèrent si elle voulait bien aider Marie à mettre au monde son
enfant. Elle répondit "je veux bien mais je n'ai pas de bras !"
Joseph lui dit "ça ne fait rien, venez quand même, c'est urgent."
Brigide accepta donc de suivre Joseph. Dès qu'elle fut en présence de Marie,
les bras de Brigide repoussèrent en un instant."
Non seulement Brigitte a le rôle de
sage-femme mais elle accompagne la vierge à son retour de couches, 40 jours
plus tard.
On raconte aussi qu'une autre femme, une méchante qui
s'appelait Salomé, voulut vérifier si la Vierge était vraiment vierge. Elle
approcha sa main de l'hymen de Marie, mais dans l'instant, sa main se dessécha.
D´autre part Brigitte est aussi associé à une femme borgne. Comme elle
voulait rester vierge, elle pria le Seigneur de lui faire cadeau d'une
infirmité. Elle perdit un œil et ceci la fit devenir si laide qu´aucun homme ne la
poursuivit plus. Elle put donc se faire religieuse. L'évêque
Malchille, lorsqu'il lui donna le voile, vit sur sa tête une colonne de feu.
Au moment ou Brigitte se pencha pour baiser l'escalier en bois qui menait à
l'autel, un escalier en bois sec et vieux, voila que le bois se mit à
reverdir et Brigitte retrouva son œil et sa beauté. Quand on épouse Dieu, il
vaut mieux être belle.
Cette main desséchée et cet œil borne rappellent deux saintes très appréciées
à Rennes-Le-Château : sainte
Germaine et sainte Roseline, liée au méridien de Paris.
Le méridien de Greenwich ne devient
officiel qu´en 1884 c´est à dire 40 ans de la sortie du roman de Leblanc et
celui-ci précise qu´ un quart de siècle se passa avant le
Règlement définitif, donc l´action de ce roman se passe à
l´époque où celui de Paris était encore opératif.
Elle se construisit sous un gros chêne une cellule autour de
laquelle plusieurs femmes se rassemblèrent et la prirent pour mère… ceci rappelle la première
énigme inscrite dans le miroir de Joseph Balsamo,
In Robore, énigme résolue par Dorothée Danseuse
de Corde. ( Dorothée signifie cadeau de Dieu)
Ce Chêne, Axis Mundi autour duquel tourne la Grande Ourse, celui de sainte
Brigitte. C´est bien la fille de la veuve Roussellin qui danse à Paris
portant sur son front la diadème à sept pierres. Ces pierres sont issues, dans le roman de sept anneaux , qui
donneront à Lupin la solution, la borne qui abrite le trésor.
Bien que l´éclairage définitif arrive page 241 ( soit 7 ) de la main de
Clarisse avec la clef « Ad lapidem currebat
olim regina… » le mot Alcor n´arrivera qu´à la page 258 ( soit 15 qui donne 6
ou « comme en Haut en Bas » )
Chaque abbaye possédait une bague
épiscopale ou pastorale qu’elle transmettait, de génération en génération, à
son propre délégué. Comme symbole de sa mission, le comité des sept était
représenté par un chandelier à sept branches, dont chaque branche portait,
souvenir de la liturgie hébraïque et du temple de Moïse, une pierre de la
même couleur et de la même matière que la bague à laquelle elle correspondait. Page 169 soit 7 et
VII est le Chariot autre nom pour la Grande Ourse ! ( voir plus loin Maurice
Leblanc et le Tarot de Marseille )
La Beauté qui émerveille Lupin c´est Josine, la Force Brigitte Rousselin et
la Sagesse qui apportera paix et bonheur à notre héros, c´est Clarisse. Nous retrouvons le trio Beauté- Force-Sagesse.
Trois en une ! « voici trois portraits qui vous présentent bien tous les
trois, n’est-ce pas ? » page 33 !
Luini : Beauté, Force, Sagesse symbolisées ici par la
Vierge, sainte Barbe et sainte Catherine
La
Dame en Noir
Lupin fait mettre une robe qu´il veut noire à Joséphine Balsamo page 98 et la
fait partir accompagnée de Léonard en plein jour puisqu´ils ´apprêtaient à déjeuner. ( page 95 )
On ne comprend pas pourquoi, et rien n´est dit à ce sujet, avant elle portait
le gris, vêtement qu´enfilera Raoul, une autre couleur aurait aussi bien fait
l´affaire. Pourtant Lupin la veut noire !
En ce sens il refait un autre miroir avec la Joconde que Leblanc nomme deux
fois lors du second chapitre avec de Vinci. Pour Léonard c´est une autre
affaire puisque le cocher de la comtesse s´appelle ainsi.
La page 98, 9 + 8 = 17, l´Etoile on
verra plus loin l´importance du Tarot chez cet auteur. L´Etoile c´est la
Stella Mari, liée à Vénus et à l´eau.
C´est l´Etoile qui guide Arsène.
Agenouillé devant la Cagliostro « éperdu, et, palpitant de désir et
d’admiration….[ il ] joignait les mains comme devant une
idole à laquelle il eût adressé l’hymne d’adoration le plus ardent et le plus
fou.
Ce que vous êtes belle !… Je ne croyais pas à tant de beauté dans la vie. Ne
souriez plus !… Je comprends qu’on ait envie de vous faire pleurer. Votre
sourire bouleverse… On voudrait l’effacer pour que personne ne le voie plus
jamais… Ah ! ne souriez plus qu’à moi, je vous en supplie…
Vous surgissez des ténèbres, et vous êtes comme de la lumière, du soleil…Ah !
tout ce qui s’ouvre devant moi !… Ma vie commence à la minute même où je vous
ai prise dans mes bras … Je n’ai plus d’autres souvenirs que vous… » page 73.
73 donne 10 , X c´est
la Roue de la Fortune qui commence à tourner pour Lupin. Le feu de roue pour
les alchimistes. Les larmes de Vénus sont des perles.
« Loin
de vous ou près de vous, je serai toujours celui qui défend et qui
sauve… » page suivante. Défendre et sauver, il ne précise plus rien alors on pense
d´abord à la veuve et à l´orphelin.
Le noir n´est-il pas la couleur de la veuve ? Le texte parle de lui-même
écoutons Lupin
« Je
ne demande rien que de me dévouer à vous, comme on se consacre à ce qui est
très beau et très pur. » page 95.
Cette femme devant qui il tomba en extase fait naître une expérience mystique
en lui. Il la compare avec sa Clarisse, la jeune avec qui il était prêt à se
marier, la veille.
« L’image
de Clarisse se dressa, confuse et douloureuse, comme au fond d’une petite
chapelle ornée de cierges vacillants près desquels il irait prier de temps en
temps. Mais la comtesse de Cagliostro devenait tout à coup l’unique divinité
que l’on adore, une divinité despotique et jalouse qui ne permettrait pas
qu’on lui dérobât la moindre pensée ni le moindre secret. »
« Vous prenez des bains dans la fontaine de Jouvence. » page 89. On retrouve le 17 là aussi. La
carte XVII représente sous l´étoile une jeune versant de deux pichets de
l´eau à un ruisseau.
Lavinia Fontana
La Femme et
l´Arbre
« Je
veux croire que mon amour est surnaturel, et que c’est par enchantement que
vous êtes sortie tout à l’heure du tronc d’un if. [ du jardin de Gueures ]» C´est là qu´il retrouve la Belle, comme
si d´une vierge noire il s´agissait, sortie de l´arbre.
L' if est le symbole de vie et de mort. Il est
à l´image de cette femme dont l´ambivalence est nettement marquée dans ce roman.
Les Celtes et les Germains l'associaient à la mort. Jules César rapporta dans
ses mémoires que le chef éburon Catuvolcos se donna la mort en ingérant du
if.
Cet arbre se caractérise par sa longévité, comme la Cagliostro, lui
peut arriver à dépasser 2000 ans. Dans des régions tempérées, cet
arbre est lié à l'immortalité.
On le trouve également au milieu de certains cloîtres, son centre symbolisant
le paradis, justement en Normandie à l'abbaye de Jumièges on en a un.
Au contraire, en Provence par exemple, cet arbre était planté à l'entrée de
la maison comme symbole de bienvenue. Bienvenue au Paradis, royaume de
l´immortalité !
C´est pour cela qu´on
le plante dans les cimetières d'Écosse, d'Irlande, d'Angleterre, de Normandie
et de Bretagne.
Remarquons que la langue d'oïl conservera le terme celtique, plutôt que
d'adopter le terme latin taxus comme le fit la langue d'oc teis,
en gascon tech, et en catalan teix.
Rappelons que Lupin courrait à travers “le cimetière de l’église [ qui ] se continuait, à l’intérieur du
potager, par un tout petit espace clos qui servait jadis de sépulture aux
châtelains de Gueures.” Des tombes et des techs… allusion peut-être à la Sainte –Tombe, mystérieux sarcophage de l´ ancienne
abbaye située à Arles-sur-Tech dans le Languedoc-Roussillon ?
En Normandie à la Haye-de-Routot on a
deux ifs millénaires dont les troncs creux d´une circonférence environ 15m,
contiennent de petites chapelles l´une dédiée à sainte Anne, l´autre à notre
Dame de Lourdes. Leblanc pouvait-il ne pas les connaître ?
L´if apparaît d´ailleurs à la page 85 soit XIII, la Mort du Tarot, mort comme
transformation, mais Lupin le prend pour sa bonne Etoile page 89, soit
17 !
Quant à embrasser la dame, de préférence en habits noirs, une beauté née en 1788 ou bien plus âgée encore, datant de la
décade léonardesque, aux allures discrètes mais pleines de mystères voilés et
faire de sa cause la sienne … Embrasser une cause, symbolisée ici par la Dame
, ceci ne vous rappelle-t-il pas la chanson de Georges Brassens, le
Pluriel ?
Ce miroir peut être celui de l´initiation
franc-maçonne traité au chapitre de Van Dyck, c´est en se contemplant en lui que l´on
observe son pire ennemi.
L´If est donc l´arbre qui relie le Haut au Bas. La femme sortie de cet arbre,
représente alors la Force Universelle qui se déploie dans la manifestation.
Elle part des racines cachées, d’en Haut et se manifeste dans le tronc, les
branches, le feuillage et les fruits. Cette force universelle est toujours
personnifiée par la femme divine. Et
Lupin la voit ainsi. C´est la nature
féminine de cette force qui engendre le Monde, son monde à lui. Elle est
comparable par sensation aux eaux féminines d’en haut, qui sont des eaux
corrosives et avides qui détruisent les scories de l’être pour en laisser le
noyau pur. Cette aventure est celle de son baptême, comme héros des romans de
Leblanc.
Considéré en tant qu'archétype l'arbre inversé se reflète sur la surface de
ces eaux. Il y a de l´eau dans se jardin de Gueures, mais Leblanc parle aussi plusieurs fois du
rituel que de la Cagliostro fait avec son miroir et quelque goûtes d´eau
alors qu´elle s´y reflète. Il s´agit
là de la grande mer des philosophes dans laquelle se baigne la sirène
(féminité divine) qui génère le Monde à l'aide de deux courants.
Cette dualité est marquée par deux luminaires : la Lune et le Soleil.
Lupin s´écrit « vous êtes comme de la lumière, du soleil » Le soleil est le dispensateur de lumière
dont les rayons sont reçus et renvoyés polarisés par la lune. Le cerveau est
souvent considéré lunaire par rapport au centre cardiaque siège de la
présence spirituelle.
Lupin active ces deux centres à travers l´ attraction que Josine exerce sur
lui.
La grande mer des
philosophes
Ces deux influences participent aussi à la transmutation de l'homme
L´ « homme vêtu de noir »
Ce mystérieux
personnage devait servir de lien entre le chevalier des Aubes et le trésor,
placé à côté du bénitier de l´église du village de Gueures, un dimanche de
pâques. L´« homme
vêtu de noir » arrive à la page 144 dont la somme de ses
chiffres donne 9, soit IX l´Hermite du Tarot.
« Dès que j’aurais dit mon nom à cet
homme, il devait me conduire non loin d’un chandelier en cuivre à sept
branches qu’on n’allumait qu’aux jours de fête »
Le chandelier que le
Chevalier des Aubes cacha dans son jardin , on ne sait pourquoi, réapparaît
dans le 9ièmepilier de son château. Encore une fois le symbolisme du 9, la graine qui
germe du Haut vers le Bas.
Pourquoi le dimanche de Pâques ? Mme Coignard semble avoir une
réponse : "Les francs-maçons sont donc, dans l'Hexagone, des
catholiques comme les autres. Certaines loges font même obligation à leurs
membres d'assister à la messe, le dimanche de Pâques, en grande tenue, tablier et gants
blancs."
D´ailleurs si le personnage en noir se tient près du bénitier et celui-ci
près de la porte, il pourrait s´agir de son gardien, le couvreur du temple,
lui qui demande « qui va ? »
La veillée de Pâques démarre après le coucher du soleil lors du samedi.
Généralement, la messe intrinsèque à la vigile pascale débute à minuit, donc
dimanche.
Le dimanche de Pâques commémore la résurrection de Jésus-Christ le troisième
jour du début de la passion ait commencé.
C´est donc le jour le plus
saint du calendrier chrétien. Le dimanche de Pâques est le point culminant du
Triduum, quand l'Église commence, dans les ténèbres, à célébrer la lumière de
la Résurrection par la messe de la vigile pascale.
La cérémonie de Pâques traduit un même
sentiment : Aller vers l’autre et aller vers le Haut.
Le Carême est terminé et l'accent est mis sur l'innocence retrouvée et sur la
valeur de l'initiation chrétienne, grâce à ce renouveau spirituel.
Le chandelier à 7 branches est aussi un symbole franc-maçon.
Le 7 correspond aux jours de la Genèse et aux sept fonctions de Dieu émanées
dans tout l’univers.
L’ordre d’allumage des bougies du chandelier à sept branches représente ainsi
la transmutation de l’homme qui part du cœur, point solaire.
Ce que nous avions vu avec Dürer.
Le nom du chevalier est interpellant AUBES, il est à rapprocher de celui du
domestique envoyé par le cardinal Bonnechose, JAUBErt, porteur involontaire
du secret.
Nous avions constaté le long des chapitres de ce site, l´importance de l´aube
pour les courants francs-maçons. Elle est à rapprocher avec Vénus.
De plus le chevalier compte 33 ans quand il décida d´aller au rendez-vous,
lors de la messe dominicale et pascale.
L´homme qui dévoila sa part de secret à ce futur chevalier est le frère
Nicolas de l´abbaye de Fécamp. Nicolas est un prénom qui signifie en grec
« Victoire du Peuple »
Maurice Leblanc connaissait bien le château
de Gueures, comme il fait dire à Lupin, pour y avoir séjourné lorsque
sa sœur Jehanne y louait des chambres. Robert Belleret, Au pays de
Monsieur Lupin
Le
Miroir d´Autrui ou une Histoire de Verre Luisant.
Les yeux d´autrui sont des miroirs qui nous
renvoient notre image, celle qui est perçue par autrui.
On peut feindre un joli sourire, qui ne sera pas toujours accompagné par les
yeux. Il est plus difficile de mentir avec eux.
J´ai retenu le nom de
la péniche de Josine :
Le Ver-Luisant fut naufrage il n´existe plus quand Lupin se mire dans les
yeux de Josine et se voit tel qu´il est.
Devrait-on lire VERRE luisant, soit
Miroir ? Péniche qui vogue sur l´eau luisante, miroir de Narcisse.
Quand le miroir se rompt, symboliquement parlant cela signifie la séparation
des amants. Le miroir est associé à la
vérité comme chez Blanche-Neige. Dès qu´on voit la vérité de face on n´aime
plus, c´est le cas de sa marâtre.
La sirène avec son miroir et son
peigne peut être la séductrice qui entraîne le marin vers la mort, comme on
le voit dans de nombreux contes bretons. C´est bien en matelot que Lupin
échappe et vient demander la main de Clarisse.
La Vénus au Miroir de D. Velázquez me rappelle les retouches que
Josine fait de son visage devant ce magique objet. En effet le visage flou
peint par l´artiste reflète quelqu´un de plus âgée que la silhouette nue.
A propos de Vénus au Miroir :
Qu'elle est solaire cette Vénus à son miroir peinte par le Titien ! Elle contemple sa beauté dans le miroir qu'Amour lui tend.
Est-ce sa beauté qu'elle découvre ou est-ce le miroir qui la rend belle?
Est-ce parce qu'elle se connaît comme reflet manifesté d'une autre beauté
dont on ne peut rien dire?
"Alors que nous pensions que Vénus
émanait sa beauté en direction du miroir, ne serait-ce pas que ce miroir est,
en vérité, une ouverture par laquelle se déverse une lumière ravivant Vénus
(...)?"TRISTAN, Frédéric .- L'Œil
d'Hermès
Est-ce « le miroir qui se mire dans la Femme ?» se demande Forneret, Xavier
dans Encore un an de sans titre
Maurice
Leblanc et le Tarot de Marseille ou Les Deux Amours d´Arsène.
Nous avons déjà vu quelques exemples plus haut le long de
cette étude.
Voici le texte que l'on trouve en épigraphe du roman et qui résume
parfaitement l'intrigue :
« C'est
ici la première aventure d'Arsène Lupin, et sans doute eût-elle été publiée
avant les autres s'il ne s'y était maintes fois et résolument opposé. — Non,
disait-il. Entre la comtesse de Cagliostro et moi, tout n'est pas réglé.
Attendons. L'attente dura plus qu'il ne le prévoyait. Un quart de siècle se
passa avant Le Règlement définitif. Et c'est aujourd'hui seulement
qu'il est permis de raconter ce que fut l'effroyable duel d'amour qui mit aux prises un enfant de
vingt ans et La Fille de Cagliostro. » avec l´éternelle et universelle Sophia.
Dans ce roman Lupin, comme l´Amoureux du Tarot, hésite entre deux types
d´amours bien différents : ses sentiments pour Clarisse et son
amour-passion pour Joséphine, qui lui inspire même de la haine et rien n´est
plus proche de l´amour qu´elle. C´est de ce choix dont nous parlait Platon à
travers Diotime.
Joséphine Pellegrini-Balsamo, comtesse de Cagliostro..ici noms et les prénoms
ont une signification ainsi Joséphine, Dieux ajoute, Pellegrini-Balsamo
pélerins-baume ... Arsène Lupin donne Arsène, mâle et lupin, loup.
Il hésite entre la Lumière et l´Obscurité, entre le Bien et le Mal, ce qui
est formulé par Leblanc à la page 13. Lupin s´adresse à Clarisse ainsi.
« Pardonnez-moi. En venant ici,
j’ai mal agi … Ce n’est pas de ma faute… J’ai de la peine à trouver mon
équilibre… Le bien, le mal, l’un et l’autre m’attirent. Il faut m’aider,
Clarisse, à choisir ma route, et il faut me pardonner si je me trompe. »
Le XIII c´est la Mort du Tarot, c´est à dire
la transformation, mais aussi, dans le contexte de l´œuvre, la mort de l´âme
comme on retrouve sur le Chrisme de
Jaca :
« Si tu veux vivre, toi qui est
soumis à la loi de la mort, viens ici en suppliant, renonçant aux aliments
empoisonnés. Purifies ton cœur de ses vices afin de ne pas mourir par
la seconde mort. »
Il suit sur la page 14, celle de la
Tempérance : « Tu m’as armé chevalier. Me voici désormais invincible et
prêt à foudroyer mes ennemis. Paraissez, Navarrois !… J’entre en scène
! »
Le nom de Clarisse arrive à la page 6, VI
c´est l´AMOUREUX du Tarot.
Ce n´est qu´à la page 15 que l´on parle de
la Cagliostro. XIV c´est le Diable ! mais aussi on peut réduire à 6, lien
entre le Haut et Bas, l´Amour que Lupin ressent pour elle.
Luini est nommé à la page 21, XXI c´est le Monde. Luini c´est Lupin et
celui-ci agira le long des romans de Leblanc comme Roi du Monde.
21, à cette même page le nom de Pellegrini s´annonce, avec aussi des
grandeurs de reine du Monde, mais 21 donne aussi 3, III,
l´Impératrice. On associe à
cet arcane la Voie Lactée, représentée par une source qui jadis jaillissait
près de cette figure en état de gestation visible, en plein procès de
structuration symbolisé par le sceptre. 3 est le chiffre sacré par excellence, celui de la trinité dans
toutes les religions.
Page 22, elle demande à Raoul : « Comment donc m’appellerais-je, selon vous ? » question à laquelle il répond sans hésiter : « Joséphine Balsamo, comtesse de Cagliostro »
Le XXII c´est le FOU. C´est l´Arcane sans nombre que beaucoup placent en
dernier, comme symbole de la fin d´un cycle d´initiation alors que pour
d´autres il représente le début , comme dans ce cas ici.
Lupin a 20 ans, le XX c´est le Jugement. Cette carte est symbole de transformation, de renaissance, de
renouveau, pour celui qui sait écouter sa voix intérieure, son ange, son
intuition…
L´âge du chevalier des Aubes lors de sa première messe est de 33 ans. Le
tarot se compose de 56 cartes mineures et de 22 arcanes. Réduisons le 56 car
il dépasse le nombre d´arcanes majeurs 56 => 11 et 11 + 22 = 33 !
Brigitte à reliée à la Force, la coquille, la rose et l´étoile, n´est citée
qu´à la page 125 => 8 ou VIII, la Justice, c´est bien grâce à son crime
frustré que Lupin découvrira l´autre face de la comtesse de Cagliostro.
Ce ne sera qu´en se regardant à travers Josine qu´il
s´apercevra des dangers de cette vie d´aventures qu´il vient d´entamer. En
effet il est plus facil de faire le mal, et la Dame s´y donne à cœur joie. Ce
fait le repoussera dans les bras de Clarisse.
D´un autre côté la Cagliostro semble se racheter par les larmes abondantes et
sans fin dans le roman « La Cagliostro se Venge » « Elle pleurait
beaucoup, des larmes qu’elle n’essuyait pas »
Nous avons pu constater que l´œuvre de Maurice Leblanc est bien plus complexe
qu´il ne parait au premier abord. Ses jeux de miroirs où les personnages se
reflètent les uns aux autres, l´introspection qui s´en suivra, les parallèles
historiques qui en découlent : Luini-Lupin / Madone-Josine, Joséphine en
habit noir avec le sourire de la Joconde, chef d´œuvre de Léonard, qui la
promènera de l´Italie à travers la France, comme le fait son cochet qu´elle
dit être son vrai père et qui porte le même prénom que le génie de l´art que
fut Vinci. Miroir d´initiation mais aussi géographique puisque Leblanc joue
entre le pays de Caux et le pays de Co, ou Languedoc, en citant le cardinal
Bonnechose, oui mais aussi en appelant un de ses personnages Brigitte
Rousselin dont la légende et le prénom renvoie au sud , aux saintes de
Rennes-Le-Château mais aussi à
Pedauque et les Bains de la
Reine.
Sur ce je vous laisse sur le travail de Corinne Theone qui a approfondi
l´étude, tout en la remerciant du coup de pouce donné par l´autre nom de
Bernardino Luini.
Adela
Suite : Sous le « Cygne » de
Cagliostro ( par Corinne Theone )
|