POURQUOI TRANSMETTRE DES SECRETS … L´Alchimiste par David Teniers, le jeune
Pourquoi transmettre ce ou ces secrets à des peintres ? Sans
doute parce qu'ils peuvent s'exprimer de façon voilée sans que cela paraisse
suspect : de nos jours une bonne technique de cryptographie est la
stéganographie qui consiste à dissimuler un message dans une image de façon
numérique. Ces multiples reproductions de la galerie de peinture sont des
publicités, et sont donc destinées à un grand nombre de personnes pour
susciter l'envie et l'admiration. De même de nombreux tableaux de Poussin
ornaient des demeures et des galeries de grands personnages, ou beaucoup
pouvaient les voir. Le secret s'accommode mal de publicité pourtant. C'est là le mystère le plus irritant de toute cette histoire,
des individus disent de façon plus ou moins transparente « je suis dans
le secret », alors qu'il est évident que le meilleur moyen de garder un
secret est de ne jamais l'évoquer.
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Pourquoi transmettre ce secret ? C'est vraiment la question
essentielle. Pourquoi les alchimistes écrivent-ils des livres
incompréhensibles où ils prétendent livrer leurs secrets, plutôt que de les
confier clairement à des disciples soigneusement éprouvés ? Voila un dilemme
assez voisin n'est ce pas ? Teniers a d'ailleurs représenté des alchimistes à
plusieurs reprises. L'idée vient naturellement que ce secret doit absolument être
transmis pour être d'une quelconque utilité. L'essentiel ne serait donc pas
un dépôt de métal précieux, dont pourrait s'emparer à tout moment un
dépositaire indélicat, mais quelque chose à mettre en œuvre, et à un moment
précis. Relisez donc "la lettre volée" d'Edgar Poe*, ça donne des idées. Ce secret donne t'il un pouvoir à
condition de pouvoir le produire immédiatement au moment décisif ? On
soupçonne ici quelque chose d'analogue.
NICOLAS FOUQUET, c'est évident. Son enfermement à Pignerol où personne ne doit lui parler est
un mystère colossal, si Fouquet détient par exemple une preuve de la
naissance illégitime de Louis XIV, parler ne suffit pas, il aurait
parfaitement pu parler pendant les quatre ans de son procès, il ne l'a pas
fait.
Comme le Cartulaire de Brioude, qui fut utilisé par l'érudit
Etienne Baluze pour asseoir les prétentions du Cardinal de BOUILLON à une
ascendance flatteuse, peut-être même mérovingienne, (cf. Mémoires du Duc de
Saint Simon).
S'agit-il bien du même secret ? Ne connaissant ni l'un ni
l'autre, je ne peux évidemment pas trancher. On peut bien sûr évoquer la
lettre à Fouquet de son frère sur le secret de Poussin. Nous arrivons à une première conclusion : Si l'existence d'un
secret n'est en rien prouvé, nous avons pourtant des liens, ténus, mais
réels. Faudrait-il exiger des preuves palpables d'une chose qui est censée
demeurer secrète ? Autant s'étonner de ce que le secret ne soit pas publié ! Une façon efficace de protéger un secret est de fabriquer de
fausses pistes, ainsi ceux qui ont compris qu'il y a réellement un secret
risquent fort d'y foncer tête baissée. Pendant la dernière guerre, les alliés ont réussi à persuader
Hitler qu'un débarquement aurait lieu sur Calais alors qu'ils le préparaient
en Normandie. Apparemment, pour ajouter à la vraisemblance, quelques
personnes ont même été sacrifiées pour cette intoxication, et auraient révélé
sous la torture des nazis ce qu'elles croyaient authentique. Je ne suis pas certain que des personnes aient été sacrifiées
pour le secret que nous cherchons, (encore que les Templiers…) mais certaines
pistes semblent conduire à des impasses, en particulier certaines choses qui
paraissent acceptées par tout le monde.
Comme certains le
disent avec cynisme, dans un ensemble de données, la chose qui paraît la plus
objectivement exacte, sans nécessiter de vérification, est une erreur (Lois
de Murphy) Si L'ABBE BOUDET a découvert le secret, ce n'est certes pas en
décodant "la vraie langue celtique et le cromlech de
Rennes-les-Bains" qu'il l'a trouvé ! Il y a donc à l'évidence
d'autres moyens d'y parvenir. Les allusions au 17 JANVIER semblent négliger qu'en 1582 on
est passé du calendrier julien au calendrier grégorien avec à la solde un
décalage de dix jours. Ces 17 janvier n' étaient donc pas exacts,
astronomiquement parlant, avec grosso modo un décalage d'une journée tous les
150 ans. On a beaucoup contesté le voyage de SAUNIERE à Paris, on a
fait remarquer qu'à l'époque le Louvre ne vendait pas de reproductions de
toiles, mais je n'ai pas vu douter sérieusement que Saunière ait découvert le
secret grâce à 3 toiles : ET IN ARCADIA EGO, Saint Antoine Ermite (lequel?)
de Teniers et le portrait de Saint Célestin. Pourquoi cette confiance ? D'où tenons-nous cela ? Apparemment
de Plantard ou de Cherisey personnages sans doute dignes d'intérêt, mais
certainement moins dignes de confiance. De là nous partons sur des mesures d'angles, d'écartement avec
le méridien de Paris, etc. qui ne semblent conduire nulle part, en tout cas
qui semblent n'avoir encore vraiment éclairé personne. Depuis que j'ai découvert la toile de Poussin dans mon enfance,
j'y ai vu un mystère fascinant. S'il y a certainement quelque chose dans ce
tableau, ce ne sont pas des mesures d'angle, impossibles à affiner au degré
près. Quand au MERIDIEN de Paris, la précision des instruments de
l'époque n'était quand même pas fameuse, une minute d'arc d'erreur, c'est un
soixantième de degré, l'épaisseur d'un cheveu à bout de bras, ce qui
représente à l'échelle de la Terre un mille marin, 1852m à l'équateur, et à
la latitude de Rennes le Château 1365m environ. Allez creuser avec de telles indications ! Autant chercher
l'Obélisque sous l'Arc de Triomphe. Même de nos jours les chercheurs sur le
site ne sont pas d'accord sur l'endroit exact où passe ce méridien, on ne
voit pas très bien Saunière équipé d'un chronomètre et d'un théodolite à la
recherche du méridien perdu. Ne confondons pas théodolite et théologie, GPS
et Grand Prieuré de Sion.
Un extrait abrégé du site: Peiresc et Gassendi « rétrécissent » la Méditerranée de plus
de 1 000 Km « La longueur de
la Méditerranée avait été déterminée par l'astronome grec PTOLEMEE. Mais, dès
1080, l'astronome ARZACHEL de Tolède pensait que cette longueur était
surévaluée. PEIRESC, bibliophile
acharné, a-t-il lu ARZACHEL ? ou les difficultés des navigateurs pour trouver
la direction exacte des îles de Crête et de Chypre éveillent-elles des doutes
sur la cartographie ? En partant de Malte, les marins ont alors coutume de
donner « un quart de vent » au nord par rapport à la boussole magnétique pour
aborder la Crête, « une moitié de vent » pour atteindre Chypre. PEIRESC est
persuadé que ces corrections de route sont rendues nécessaires en raison des
erreurs affectant les cartes de la Méditerranée » « À
l'occasion de l'éclipse de Lune du 27 août 1635, PEIRESC organise le premier
réseau moderne d'observations astronomiques simultanées. Il envoie « en
mission » et « sur programme » des astronomes en des points stratégiques de
la côte méditerranéenne Par sa renommée, son
abondante correspondance et ses nombreux voyages, PEIRESC a constitué un
réseau de relations influentes. Avec l'appui à Rome du CARDINAL BARBERINI
[mécène de Nicolas Poussin]et des congrégations des jésuites, des minimes et des capucins,
PEIRESC et GASSENDI recrutent et forment des astronomes laïcs et
religieux. » « Ces astronomes
doivent déterminer l'heure locale du début de l'éclipse. Comme à cette époque
HUYGENS n'a pas encore inventé l'horloge à pendule, ils utilisent la méthode
astronomique fondée sur la mesure de la hauteur des étoiles au-dessus de
l'horizon. Au retour, les observations sont comparées : la différence des
heures locales donne directement la différence de longitude. Le résultat est
spectaculaire. La mer Méditerranée a 1 000 Km de moins que la distance
indiquée sur les cartes : 42° de longitude au lieu de 61°30' selon la carte
de PTOLEMEE. C'est la longueur de son bassin oriental qui, de Carthage à
Alexandrie, était fortement surestimée. Les portulans de Méditerranée sont
remis à jour et les problèmes de navigation rentrent progressivement en ordre. Quelques années plus
tard, sous le règne de Louis XIV, une opération identique de la carte de
France menée par l'astronome La HIRE réduit de 5% la superficie du royaume de
France. À Louis XIV, déçu par cette découverte, La HIRE répond : « Sire, on
ne juge pas la puissance d'un Monarque à l'étendue de son royaume mais au
nombre et à l'attachement de ses sujets. » Dans ces conditions, il n'est pas évident que les wisigoths ou
les mérovingiens aient eu une vision plus précise des choses. Cette histoire
de méridien, nécessitant un bon niveau technologique n'a pu se greffer que
tardivement, à moins de faire appel aux connaissances de civilisations
disparues ou de sociétés initiatiques qui en auraient hérité. C'est une
hypothèse à garder en réserve, car elle permettrait de concilier un grand
nombre d’éléments, mais cela exige des preuves, or nous n'en avons pas, mais
seulement des indices. (voir Méridiennes
) Par contre, nous pourrions trouver des pistes vierges en
creusant si j'ose dire dans les galeries de Teniers, l'abondance de tableaux
permettant d'y glisser de multiples informations, sans attirer l'attention de
façon trop évidente. RETOUR AU MUSEUM Ces tableaux inversés en sont un exemple frappant : L'un de ces tableaux inversés est un tableau de Giorgione, sur
une Galerie de Teniers conservée au musée de Stuttgart
Ce tableau déjà mentionné, appelé "les trois
philosophes" ( voir aussi VITRVVII =THREE
MASTERS ou Vinci et le 666
) est situé cette fois à l'angle supérieur gauche et montre 3 personnages en
costume "exotique" devant ce qui semble l'entrée sombre d'une
grotte. Le personnage assis tient un instrument évoquant une équerre ou un
instrument de visée (astrolabe?) ainsi qu'un compas, un autre debout tient un
dessin représentant un croissant lunaire. Ces 3 "philosophes" sont
en fait des astrologues. L'idée que ces personnages représentent les rois mages vient à
l'esprit, bien qu'ils ne soient pas chargés de cadeaux. Visiblement ils
cherchent quelque chose, ou viennent enfin de le trouver. Ce n'est pas le seul tableau inversé, il y a aussi sur cette
Galerie l’oratorien de Moroni que nous avons déjà croisé, et cette fois il
est à l'envers. Juste au dessous de la grotte se trouve le portrait d'un
homme au regard particulièrement vif, à l'attitude vigoureuse, il s'agit de
JACOPO STRADA, déjà mentionné, dans la plénitude de l'âge mûr, 51 ans. Si nous comparons maintenant avec la Galerie exposée à
Bruxelles
Nous observons une différence dramatique : Jacopo Strada est
devenu un vieillard voûté, la chevelure et la barbe blanche, nous rappelant
ainsi l'expression mystérieuse du livre de BOUDET "Être obligé d'avoir les cheveux blancs". En dessous de lui se trouvent à droite les mages avec
la grotte, cette fois dans le bon sens, mais avec une sensible différence
d'éclairage, le rocher surmontant l'entrée de la grotte n'est plus sombre
mais semble illuminé par la lueur dorée du couchant, directement sous le
regard du personnage assis. Cette lueur dorée est visible aussi au même
endroit dans le tableau situé à gauche, mais là il ne s'agit plus de la
lumière du couchant, c'est la pluie d'or de Jupiter tombant sur Danaé. Si l'on veut voir dans ces éléments un message, il est assez
clair : une grotte repérée par les astres, de l'or, et des choses d'une
grande antiquité. En dessous, le dragon vaincu par Sainte Marguerite nous met
en garde contre un danger, il faut triompher de quelque chose. "Et la grotte fatale
aux hôtes imprudents, où du dragon vaincu dort l'antique semence" Nerval – Delfica. Delphes est le sanctuaire d'Apollon, là ou
il vainquit le dragon Python. Savez-vous que la constellation d'Hercule a le pied sur la
tête de la constellation du Dragon ? Genèse 3-14 "Je mets une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité
et sa postérité, elle te visera à la tête et tu la viseras au talon". Sinon, pour celui qui n'a pas envie de voir, il n'y a rien
d'autre que des coïncidences. Quand aux inversions, c'est comme chacun sait le mérovingien
Dagobert qui a initié le processus en mettant sa culotte à l'envers ! Loup des steppes |