Teniers,
Le Jeune
La Vue par Teniers
"Bergère, pas de tentation,
que Poussin Teniers gardent la clef PAX, DCLXXXI ( 681) par
la Croix et ce cheval de Dieu, j'achève ce daémon de gardien à midi pommes
bleues"
Le Reniement de Saint Pierre et les
Sorcières de Teniers
Ce tableau de David Teniers, le Reniement de Saint Pierre, que
l´on peut admirer au Louvre, fut acheté par Louis XVI au comte de Merle en
1784.
Pierre du Merle II, maréchal de camp est cité avec le titre de comte dès
1782. Pendant la Révolution, il fut protégé par le respect dont la famille
était entourée dans la région et put cacher plusieurs prêtres pendant la
Terreur.
Il ne s´agit pas d´une tentation à proprement parler, mais presque, car
Pierre est tenté entre la vérité, et le mensonge au chant du coq, que l´on
aperçoit perché sur la tête du saint apôtre, qui décida de nier son identité.
Reniement de Saint Pierre
Le symbole du coq : c´est un symbole ambiguë, qui
représente aussi bien le démon comme Jésus ressuscité. Nous l´avons déjà
rencontré le long du Chemin des JACQUES, des constructeurs, des maîtres
illuminateurs, ces guides qui luttèrent avec Dieu ( voir
)
Mais ici le coq chante dans une auberge, donc à l´intérieur d´une maison ce
qui augure un malheur grave entre ses habitants, pour contrefaire ce mal il
fallait jeter une poignet de sel sur
le feu... de la cheminée.
Le coq est aussi symbole de luxure et de passion charnelle, donc il est
accompagné d´une connotation sexuel. Ainsi la façon vulgaire de designer
l´organe sexuel masculin en anglais se dit COCK, coq et en français n´oublions
pas le terme coquard, expression équivalente à « vieux vert »
Le Tibet par exemple à l'inverse du reste de l'Asie, considère le coq comme élément
négatif, car il symbolise le désir, la convoitise, la soif :
il est, avec le porc et le serpent, un des trois poisons.
Le coq était employé au moyen-âge dans les jugements de Dieu. Pourtant on
l´utilise aussi en magie noire et dans les arts divinatoires, practices
jugées peu orthodoxe par le christianisme qui les poursuivra, brûlant les
sorcières.
Evocation lecture diabolique de Teniers
Ces sorcières que Teniers aime à représenter dans ses œuvres.
C´est donc le début de la fin pour ses pratiques ancestrales, aussi bien pour
les bonnes ( curatives ), comme pour les mauvaises.
Le coq, haut placé, comme sur ce tableau, rappelle le Christ protecteur
vigilant et défenseur de ses enfants, engagés dans la lutte contre le mal
dont ils doivent sortir vainqueurs.
On a remarqué que souvent l’intérieur du coq des clochers contenait des
reliques, comme à Notre Dame de Paris, des os.
Ce coq, ici, tient une place opposée à la lampe éteinte qui pend du plafond.
Au V siècle, notamment chez les moines égyptiens, nous dit Dom Leclercq,
certains monastères consacraient particulièrement deux temps à la prière en
commun le "Gallicinium", au matin, et le "Lucernarium",
le soir autrement dit: l’heure du coq et l’heure de la lampe.
Sabah de Teniers et Sorcières préparant le Sabah de David Teniers
Bizarrement Pierre reniant son passé d´apôtre est placé au
second plan ! alors qu´il donne le titre à cette œuvre de Teniers. Au
centre de l´action nous avons des joueurs de cartes de cette auberge.
Un soldat, dont le casque est posé à terre, joue contre un noble qui pose son
regard non sur ses cartes, mais sur
le spectateur.
Un autre soldat debout, lance en main, semble surveiller la table. Par contre
deux clients assis à côté des joueurs sont tournés vers Pierre qui avec
d´autres personnages forment un
semi-cercle autour du feu sous le coq.
Pourtant la scène est assez symétrique en son centre.
La table est comme coupée par l´épée du client retourné vers la cheminée. Sur
celle-ci un tas de cartes avec un AS, puis un DÉ ! ( Asmodée ? le
démon tenteur de Pierre)
La table a la forme d´un A comme la signature de Dürer, ou comme sur la carte
Boudet, le signe qui marque le DÉ, le seul DOLMEN de sa carte, le centre de
son Cromlech…
Sorcières et Sabah de Teniers
Ce Dolmen
qui est situé près du dit Cercle, centre du petit cromlech et de la
Fontaine dite la Gode dans le livre de l´abbé et que nous connaissons mieux
comme la source sulfureuse Marie madeleine.( sur la Méridienne )
La symétrique vient du fait que la jambe du noble est opposée à l´épée de l´autre joueur. Les
genoux sont d´ailleurs bien visibles, et le casque au sol fait face à une
JARRE d´eau par sa taille.
Ceci rappelle mon étude sur les tableaux se rapportant à Rennes -Le-Château
et le livre de Boudet avec sa fameuse carte.
( Voir étude : Possible
Interprétation des Tableaux se Rapportant à RLC I et II )
Le coq peut représenter la France, le casque sur le sol est pourtant
espagnol, allusion aux Visigoths ? ou au Cap de l´Homme ?
Ce coq haut perché rappelle les armoiries des Hautpoul avec ses 6
coqs !
La lampe, le Lampos de la carte Boudet ? Un cercle petit,
celui de Pierre, un cercle plus grand, mais uni au premier, celui des
joueurs.
Un qui avale son dieu, par manque de courage, Pierre, Laval
Dieu, par peur de devenir un homme mort, Haum-moor ? ( là où sur la
carte Boudet il y a un visage de diable.) On jette du sel, sals en catalan.
La scène se déroule dans une auberge, dans laquelle on entre
pour trinquer une ou deux bouteilles. L´aubergiste est la reine chez elle.
Vous pouvez comparer le tableau du Reniement de Pierre, avec sa
table de joueurs et les œuvres de Teniers, le Jeune suivantes :
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