LES CAUSES DE LA REVOLUTION SELON GRASSET
D´ORCET
Grasset
d´Orcet poursuit ainsi son explication sur les causes qui déclenchèrent la
Révolution.
Causes voulues et étudiées bien
longtemps avant le coup d´envoi définitif.
DE
PILAR A LA MORTE MAIN
ROSLIN Alexandre : Flore de l´Opéra ou
Hébé
Il suit ainsi, avec cette idée de Méridienne :
« Cavaliers
et faucheurs ils avaient pour déesse Chloris ou Flore, déesse des herbages,
fille de Neiée l’lmpitoyable ou la Mort, sa fête coïncidait avec le solstice d’été
(d’où le nom de Méridienne ou Morte main australe - en grec Marpessa en
français Moirepoix - main noire ou fortune noire) ».
Grasset d´Orcet au sujet des premiers turricoles Sources : Jean- Claude
Drouin
Or Marpessa est aussi un prénom, dont les formes dérivées vont
de Aimée à PILAR, et Pilar n´est autre que le nom que reçoit la Vierge quand
celle-ci, sur un pilier de Saragosse, annonça à saint Jacques son proche
retour de sur les terres hispaniques. Retour post mortem. Sa fêté est le 15
août, jour de la Vierge mais comme Pilar est patronne de l´Espagne on la
distingue le 12 octobre.
Mais qu´est-ce que cette mainmorte ou mortemain dont il nous parle ?
Les serfs étaient appelés les gens de mainmorte, en effet :
« Le terme de main-morte vient de ce
qu'après la mort d'un chef de famille serf, le seigneur a droit dans
plusieurs coutumes de prendre le meilleur meuble du défunt, qui est ce que l'on
appelle droit de meilleur catel. Anciennement lorsque le seigneur de
main-mortable ne trouvoit point de meuble dans la maison du décédé, ON
COUPOIT LA MAIN DROITE DU DEFUNT, et on la présentoit au seigneur pour marquer
qu'il ne le serviroit plus. »
« Il est assez évident que la main-morte tire son origine
de l'esclavage qui avoit lieu chez les Romains, & dont ils avoient étendu
l'usage dans les Gaules ; en effet la main-morte a pris naissance aussi-tôt
que l'esclavage a cessé ; elle est devenue aussi commune. Les mains-mortables
sont occupés à la campagne au même travail dont on chargeoit les esclaves,
& il n'est pas à croire que l'on ait affranchi purement & simplement
tant d'esclaves dont on tiroit de l'utilité, sans se réserver sur eux quelque
droit. » Encyclopédie
de Diderot et d 'Alembert - 1751
Macabre
coutume ! N´est-ce pas ?
Fortune noire en effet qu´il qualifie d´australe. Australe, du latin : australis, venant de auster, mais aussi « vent du Midi ».
allusion aux cathares et aux troubadours ?
Est-ce pour cette raison que sur le
Portique de Gloire de Compostelle le monstrueux diable mord les mains droites
des malheureux ? D´ailleurs la bouche de l´homme semble bouchée. L´enfer
serait-il sur terre ?
On
pouvait objecter qu'avec cette langue( lanternoise de lanterne, lumière et noice, bruit en
anglais)
on n'a d'autre ressource que de clore la bouche aux gens; et encore parleront-ils
avec n'importe quoi, comme les muets des sultans, qui avaient inventé une
langue par signes que tout le sérail connaissait quatre ou cinq siècles avant
l'abbé de l'Epée, et, en second lieu, que tout cela était lettre close pour
les non-initiés.
Cet abbé n´est point notre Spada, mais Charles-Michel de L'Épée,
entendant qui s'est battu et a réussi à imposer à l'opinion le fait
que les sourds sont des personnes comme les autres. Le langage des signes.
Les mains que l´on entrevoie sur l´autoportrait de Nicolas Poussin, celles
qui embrasseraient la Dame à la diadème, sont aussi coupées par le cadre. Thierry
Garnier nous dit que la marque de reconnaissance de la guilde Anversoise, était une
MAIN COUPEE ! Et Nicolas Poussin était membre de la guilde de Saint-Luc en Italie.
D´un autre
côté, les Goliards, pour se reconnaître entre eux, montraient la paume de
leur main gauche, ou paume du côté tort. Ce qui d´après Grasset d´Orcet se
traduirait par : Tripe il
aime !
Signe de l´importance du boire et surtout du manger pour eux, mais avant de
m´étaler sur ce sujet j´aimerai en finir avec les saisons avec la vision de
cet auteur, qui tout comme l´abbé Boudet, parle l´ anglé, la langue des Anges
nous dit-il.
LES SAISONS DANS LA
COMMEDIA DELL'ARTE
Un peu d´histoire
avant de passer aux paroles de Grasset d´Orcet.
Deux siècles avant J.C des farces burlesques à quatre personnages étaient
jouées après la tragédie. Sur la
scène : Maccus, le glouton, Bucco, l’imbécile bavard, Pappus, le
vieux gâteux et Dossennus, le bossu plein de malice. Avec la chute de
l´empire romain ces farces se perdirent…mais pas pour toujours.
En 1492, après la découverte de Christophe Colon, la pauvreté pousse les
paysans aux châteaux où ils occupent des postes de valets. A Bergame, en
Italie, certains travailleurs pouvaient observer ainsi de près la vie des
Grands. Cela les inspiraient pour raconter des anecdotes souvent cocasses et
leurs mésaventures avec leur patrons, sur la place publique, en les jouant,
mimant ou encore en chantant. On pouvait rire par exemple en regardant des
seigneurs avares criant sur leurs domestiques. »( sources)
Ces acteurs, pour ne pas être reconnus, employaient des marionnettes faciles
à cachées.
Ce n´est
qu´en 1545 « à Padoue, en Italie, huit acteurs de la « compagnie
fraternelle » signent un contrat pour ne plus être des dilletanti (comédiens
amateurs), mais désormais des comédiens professionnels, des comédiens
dell’arte » Il faut payer pour les voir. L´actualité y est toujours
critiquée de façon burlesque et les classes sociales y sont reflétés.
La grande popularité de ce théâtre ou Commedia dell´ Arte fera proliférer les troupes sur toute
l´Europe.
SCAPIN
Le genre des
personnages reste au rang de quatre : Les Zanni, valets du petit peuple, sont représentés sous les traits de
Flautino, d’Arlequin, de Brighella, de Mezzetin, de Pierrot, de SCAPIN, etc.…
Ce dernier
rappelle les pièces signées par Molière qui s´est fortement inspiré de ce
théâtre italien, et la fameuse phrase de ses Fourberies : «
Mais qu´allait-il faire dans cette galère ! » qui ferait référence
au malheureux voyage de Saint Vincent de Paul et à celui d´Antoine Barberini. C´est à dire demander une réelle rançon
pour libérer un supposé prisonnier, victime d´un faux naufrage.
Leur nom, Zanni, est une transformation dialectale de Giovanni, JEAN qui en
langue d´oiseau donne gent.
Les vieillards, des types ridicules destinés à être trompés et bafoués: Pantalon,
le Docteur, Cassandre
Les soldats, fanfarons mais peureux : le Capitan, MATAMORE, Spavento
Les
amoureux : Léo et Isabella, suivis par Colombine et Arlequin.
POUR GRASSET D´ORCET ces quatre
personnages représentent les stations solaires et les quatre grandes phases de l’existence
humaine : le vilain, le valet, le soldat et le clerc.
L´HIVER :
le Vilain
Le vilain est le Pierrot ou le clown des farces populaires. Il représente le
paysan et le prolétaire.
Pierrot est Bacchus Liber, l’hiver et la période de gestation avant la
naissance.
D’abord
appelé Pedrolino. Il apparaît comme un valet naïf mais honnête. Il est
amoureux de Columbine. C’est un personnage fort riche et drôle, bien éloigné
du Pierrot lunaire que l’on connaît. C’est aussi un poltron. Son plus gros
défaut est probablement la distraction, à l’origine de la plupart des
quiproquos de la Commedia dell’arte. Joueur, il aime faire des farces, et se
déguise volontiers, notamment en femme. Il peut également pleurer, mais il
fait aussi preuve d’une GLOUTONNERIE apparemment sans fin. Plus il pleure,
plus il mange.
Symbolise : Naïveté et honnêteté.
Pagliaccio, Clown et Polichinelle
LE PRINTEMPS : le Valet
Le
valet est le Polichinelle, c’est le Gaieros Tityos, fils de la Terre dans Homère
dont le nom
signifie POULET, il était le dieu du printemps.
C´est l’APPRENTI.
Il incarnerait aussi l’ouvrier et a porté le nom celte d’ESCOT. C’est aussi la jeunesse.
Pulcinella, qui signifie « PETIT POUSSIN »,
piaille pour attirer l’attention. On raconte que le diable l’aurait pris par
le dos puis l’aurait laissé tomber, d’où sa fameuse bosse. Cette dernière
rend son apparence horrible, mais aussi son VENTRE PROEMINENT, son nez crochu
en bec de rapace et ses sabots.
D’apparence
gentil, il peut se montrer très cruel et se transformer en tueur à gages. Il
est toujours armé. On se méfie toujours de lui. De plus, il est un véritable
caméléon. Autant il peut jouer le stupide, autant il peut s’incarner en
maître, en magistrat, en poète ou encore en savant. Personnage balourd, c’est
aussi un bon paysan qui lui fait dire certaines vérités. Il est bavard et ne
sait garder un secret, d’où l’expression « secret de Polichinelle ».
Symbolise : La fourberie
Matamore et
Arlequin
L´ETE : le Soldat
Le
troisième personnage, Gille, correspond au dieu Mars et préside à l’été.
Il représente la virilité ou l’âge des chefs de troupe ;
il a toujours porté le costume
militaire dont la pièce la plus apparente était le gilet jaune.
Bizarre car Gille c´est Pierrot ! La
description de Grasset d´Orcet correspond au Capitaine Matamore
A travers lui, l’on se moque des mercenaires,
traînant la misère, pillant les fermes, mais incapables de se battre. Il fait
penser à un COQ avec une épée. Il se pavane et raconte ses haut-faits, la
plupart imaginaires. Il aime à multiplier le nombre de ses ennemis par
bravoure. En réalité, c’est un poltron et un faux-brave, qui tremble à la
simple idée de se battre.Il tombe facilement amoureux des belles femmes, qui
se servent de lui. Sa vantardise perpétuelle en fait également la victime
toute désignée d’Arlequin ou de Brighella.
Symbolise : La guerre
L´AUTOMNE : le
Clerc
Enfin
le clerc est incarné dans Arlequin qui aurait gardé le costume collant et bigarré des sorciers thraces ;
il représente aussi la vieillesse et la période de l’automne (signes du
Scorpion, du Sagittaire et du Capricorne).
Son nom en grec Kercops voulait dire à la fois roué en celui auquel on
coupe la tête.
A l’origine rustre, naïf et balourd, le
personnage est devenu plus rusé, vif, cynique, immoral, usant parfois d’un
langage scatologique. Optimiste, il trouve toujours une solution à tout.
Paresseux, gourmand et coureur de jupons, il sait aussi être gentil et
fidèle. Arlequin aime à s’amuser et faire de l’esprit.
Symbolise : La fantaisie, le mouvement et la vie.
Ce personnage devient plus sûr de soi après
la révolution, il représente le travailleur et non le clerc. Une autre bizarrerie alors de Grasset ?
Mais Arlequin n´est que le valet de
Pantalon ! un marchant de Venise, en habit rouge qu´il changera par un
vêtement noir. C´est l´Arpagon de Molière.
Son « diable de valet », Arlequin se joue
souvent de lui. Pantalon se fait certes facilement dupé, mais il est aussi
très rancunier jusque dans son testament :
«
Je lègue à mon valet vingt-cinq bons coups de fouet bien sanglés, pour avoir
fait un trou au fond de mon vase de nuit et m’avoir tout fait répandre dans
mon lit. »N’ayant jamais été mort, il n’est pas
possible de savoir si sa volonté a été exécutée.
Symbolise : le pouvoir et la richesse, mais aussi l’amertume de sa chute.
Par contre Pantalon ressemble
d´avantage à une caricature du Clerc.Ce sont ses contradictions qui portent le
lecteur à approfondire leurs connaissances sur la Commedia dell ´Arte. Ainsi
on s´aperçoit, par ses lapsus volontiers, que le peuple se retrouvent dans
les différents capes de la société, et reflète aussi les âges de
l´homme. : le peuple mûrit.
Grasset, par l´intermédiaire des saisons, fait comme Nicolas
Poussin, passer son message d´initié.
Pantalon
FOUR…SAISONS
Résumons tout
en analysant : L´hiver doit perdre
son innocence, pour devenir fourbe. Fourbe contient le mot four, qui en anglais
est notre 4, ce fameux 4 de Boudet. Ce four de FOURCHETTE, celle que
portaient les Goliards, compagne de
la cuillère. Mais c´est aussi un four à pain.
Rabelais,
dit dans la préface de son quatrième livre : « selon le
proverbe des Limousins, à faire la gueule d'un four sont trois pierres
nécessaires »,
Et Grasset explique que les deux piles et la clef ou le coignet.
Ces trois pierres sont la trinité franc-maçonnique ou le DOLMEN, et ce dogme était commun aux architectes
grecs et gaulois, car sur la plupart des TOMBEAUX d'ordonnance hellénique on peut
observer, à l'arrière-plan de presque tous les bas-reliefs, une porte
composée des trois susdites pierres, que nos archéologues nomment un portique
; mais chez les Grecs elle portait le nom de pylé, et chez les
francs-maçons celui de pile, mot essentiellement français, qui désigne
chez nous toute espèce d 'entassement : une pile de boulets, d'écus, etc.…une pile de
pierre, en honneur à Mercure, placée au carreFOURs que l´on nommait MONTJOIE. Une mont-joie existait à 3km de la basilique de Saint Denis,
et avait un caractère sacré par le fait qu'elle aurait été le lieu du martyr de Saint Denis au IIIºs.
Cette basilique est un mausolée où reposent les rois de France….un Tombeau
royal.
Ils comptaient par piles, comme nous aujourd'hui par
galons, avec cette différence que le nombre des piles décroissait à mesure
que l'on montait en grade. Ces grades étaient au
nombre de cinq : IIIII, IIII, III, II,I....( piles, pilar,
pili...) le 5 et le chiffre de la perfection que l´on retrouve sur la Joconde de
Vinci
Cinq piles, ou simple, qui, en limousin, veut dire
imbécile, étaient la désignation du vulgaire ; quatre piles se
disaient carpal ou CRAPAUD. Chez les maçons
on donne encore ce nom aux apprentis. Les trois piles correspondaient
au rang de trépelu ou maître; on dit encore un brave à trois poils.
Deux piles, ou une paire de piles pourples, correspondait aux
cardinaux de l'Eglise de Rome; et enfin, la pile unique était réservée
au Grand Architecte ou à la Divinité ; si elle était surmontée d'un chapiteau
carré, elle désignait le sépulcre. Les pourples étaient membres de la mèreloge,
qui semble avoir été unique et s'est toujours tenue à Paris. La
divinité… regardons les BERGERS D´ARCADIE de Poussin et les couleurs des
habits, blanc, bleu, rouge et variolé( jaune et bleu) où est la
divinité ?N´est-elle pas au tombeau ? et la Dame serait-elle cette
argine, une femme de qualité, leur chef ? la mère loge.
L'objet
de leur vénération, du moins apparente, était un sépulcre. Voilà la
confirmation de Grasset, qui après étude ne nous étonne plus. Il suit plus
loin
Comme
la mère loge exerçait un contrôle sur les productions de ses membres et
veillait à ce que leurs rébus ne fussent pas trop faciles à deviner, afin que
le secret ne s'en divulguât pas, il fallait qu'elle tint cette fois à être
comprise. ET IN ARCADIA EGO
est-il un de ses rébus ?
Son
hiéroglyphe le plus habituel est une pile à tête carrée, chef pile carré, et
la grande occupation des Gouliards était soi-disant de construire ce sépulcre
Ils nommaient le sépulcre de Gaufre, qui semblait être
le nom du prince Vaifre ou Gaïfre d'Aquitaine, lequel figure dans nombre de
romans de chevalerie comme le représentant des classes populaires; puis ce
nom s'est métamorphosé en celui de Jeoffrin, qui a fini par devenir à
une époque très moderne le Juif errant
Waïfre d´Aquitaine, prince mérovingien, qui régnât en 745 et voulait acquérir l´
autonomie de son duché. Il accueille favorablement Grifon qui vient se
réfugier chez lui après s'être révolté contre son demi-frère Pépin le Bref.
Ensemble, ils lutteront contre le roi des Francs qui envahit l'Aquitaine en
760 afin de faire respecter les droits du clergé à Waïfre.
Ce Duc d´Aquitaine se révoltera chaque année contre Pépin. Jusqu´a`ce que le
franc s´empara de toute les femmes de la famille de son adversaire. Pépin
aurait tué de ses mains Waïfre. Waïfre aurait été inhumé
sous l’impressionnante motte féodale de Vaudu au sud-est de La Roche-Chalais
entre Saint-Michel-l'Écluse-et-Léparon et Saint-Christophe-de-Double. La
légende dit qu’il y aurait un « VEAU D’OR » enterré sous le tertre.
Waïfre c´est le
défenseur des libertés d´Aquitaine. La famille de
Grasset d´Orcet se réclamait descendante par la branche maternelle de ce
Waifre.
Voir sa Biographie.
D´autre part si on cherche « motte féodale » on
tombera sur la butte du château de GISORS
Plus haut nous avons vu que pile
donne Pilar, pilier de la Vierge de Saragosse, liée à saint Jacques, comme
l´immortalisa Nicolas Poussin. Poussin, le petit pouce-sait, le poulet, le
coq….le printemps, comme le Guerchin
aurait été l´homme à la Louche, cuillère.
Les
Gouliards et les francs-maçons n'étaient qu'une seule et même société, dont
le dogme fondamental était le culte de saint Gall, saint Gaul ou saint Gély,
ce qui, dans les dialectes du Limousin, veut dire saint Coq.
De la racine celte gal, bravoure, saint Gall
rapporte à saint Colomban…une autre colombe !?
Ceux
qui ont construit le dolmen d'Aulnay adoraient donc le four et étaient
des francs-maçons ou plutôt des fourmaçons; car les Gouliards, dans
leur écriture figurée, écrivent toujours fourmaçon ou frimaçon et
jamais franc-maçon. C’est sous cette forme que ce mot s'est conservé
dans les langues orientales, et si les Anglais en ont fait free mason, c'est
par corruption….
Quand la pierre de dessus était chaude, on la graissait, ce qui lui avait
fait donner le nom de christ, et l'on cuisait dessus les galettes
D´après Grasset d´Orcet ces dolmens
servaient à disséquer ou à brûler des cadavres, ce sont des SEPULCRES, mais à
échelle plus petite à faire cuire le pain de chaque jour.
…on a traduit free par franc, mais c'est à tort:
les francs-maçons du moyen âge étaient des constructeurs de voûtes, en latin fornix,
en français four: dans l'origine, on donnait le nom de four ou
frise à la pierre plate que nous nommons architrave et qui
réunit deux piles ou colonnes, parce qu'elle rappelait celle sur laquelle on faisait
frire les galettes. L´autel est aussi un dolmen ou four avec un christ au
dessus, autel qui distribue l´aliment spirituel, l´ostie.
Dans certaines régions, les Goliard célébraient la FETE DE L'ANE, lors de
laquelle un âne vêtu d'un costume loufoque était mené jusqu'au chœur de
l'église où un chantre psalmodiait une chanson en louange à l'âne. Lorsqu'il
marquait une pause, le public devait répondre "Hi Han, Sire Ane, Hi
Han". L'Université de Paris porta plainte :
"Prêtres et Clercs ... dansent dans le chœur habillés comme des
femmes ... ils chantent des chansons légères. Ils mangent du boudin noir sur
l'autel lui-même alors que le célébrant dit la messe. Ils jouent aux dés sur
l'autel. Ils encensent avec de la fumée puante venant de semelles de vieilles
chaussures. Ils courent et sautent à travers l'église sans rougir de leur
propre honte. Enfin, ils conduisent des chariots et des carrioles usés à
travers la ville et ses théâtres et soulèvent les éclats de rire de leurs
acolytes et des passants grâce à leurs représentations théâtrales infâmes
remplies de gestes impudiques et de mots vulgaires et dévoyés.." Genre
de Bacchanale ou Bacchus était monté sur un âne.
On
peut remarquer, au contraire, que toutes les églises chrétiennes qui sont
l’œuvre des francs-maçons, ou plutôt fourmaçons, se terminent, sans
exception aucune, par un ou trois fours, auxquels on donne le
nom d'abside, qui veut dire absolument la même chose en grec.
Le lemme goliard, Boire et Manger, se retrouve dans
l´architecture des Maîtres Maçons ainsi la tripe qui est leur Pantocrator,
les fait construire des temples qui la représente, sans bras, ni jambe, ni
tête. ( voir symbolisme des cathédrales )
Et la forme des cathédrales gothiques est bien celle d´une coque de bateau
inversée, un autre COQ ! d´ailleurs ces Goliards, s´appelaient aussi
Gaults ce qui donna le nom à cet art si particulièrement codé. Le nom même de
Gaults signifie coq qui à son tour rapporte à la couleur ROUGE, pourple,
initié. Ces maçons ce sont des gens d´action, qui représentent l´été, l´épée.
Alors que la plume est réservée aux escribouilles ou
engastrimythes, le clerc, clerc errant ou vaguant.
Au Moyen-Âge, l'enseignement est dispensé par l'Eglise. Un
étudiant, même s'il n'a reçu aucun ordre sacerdotal, est donc assimilé à un
"clerc" (d'où clergé).Ce terme équivaut au mot "éclairé".
En Espagne, cette culture savante porte le nom de "Mester de
Clercía", qui écrivait les versets au " Mester de
Juglaría ".
L´automne, l´Arlequin et ses coups de
bâton : les Gouliards avaient conservé l’ancienne légende
grecque du riche assommé par le pauvre chant de la poule, et qui doit
renaître gueux pendant que le pauvre prend sa place ; mais ils avaient oublié
complètement son caractère solaire, pour lui donner une interprétation
politique et sociale qui devait se réaliser en 1793. Ce qui rappelle le Massacre de
l´Innocent à San Juan de la
Penya, et l´Île aux Esclaves.
La POULE c´est le peuple : Henri IV devait comprendre ce langage, car
il était Gouliard, fils de Gouliarde. Sa fameuse plaisanterie de la poule au
pot est une pure facétie gouliarde ; poule au pot est l'anagramme de
peuple
pot-poule,
dont l'hiéroglyphe le plus fréquent est un pied de poule.
DE BACCHUS AUX GOLIARDS
L´hiver,
Pierrot, amoureux de Colombine, sa colombe, symbole de liberté, c´est le
BACCHUS LIBER, libre, qui assimile le vieux dieu italique Liber Pater. Son
attribut moins connu est le thyrse, c´est à dire un grand bâton évoquant un sceptre, avec une pomme de pin en son
sommet.
Bacchus est
le père du théâtre et le premier qui établit une école de musique. De nos
jours on a perdu de vue que Bacchus est très cultivé et contre tout abus
d'alcool. Ceci est dû aux célébrations en son honneur aux bacchanales, fêtes
orgiaques, qui ont eu souvent mauvaise réputation, du fait de l'ivresse
publique et des licences sexuelles qu'elles provoquaient donc des excès en
général. Ces bacchanales qui sont si nombreuses dans l´œuvre de Nicolas Poussin.
Sémélé, sa
mère, demanda, trompée par Junon, à Jupiter de se montrer dans sa gloire.
Elle n´en survécue pas. N´étant qu´un fœtus il fut cousu à la cuisse de
Jupiter. Junon envoya les Titans tuer l´enfant, qui le coupèrent en morceaux
et le firent bouillire dans un chaudron. Puis Mercure transforma l'enfant en
un chevreau (capricorne) et le confie
aux Nymphes de Nysa. Une vigne dissimule leur grotte et le jeune dieu s'en
nourrit.( la cuisse rapporte à Mercure, son morcellement à Horus)
Jamais le terme de « gestation avant naissance » ne fut mieux
employé qu´au sujet de ce Dieu si populaire, qui fut gesté comme Mercure/
Hermès de la cuise de Jupiter !
Il enseigna l'agriculture et l'art d'extraire le miel ; il planta la
vigne
Il punit sévèrement tous ceux qui voulurent s'opposer à l'établissement de
son culte. À Thèbes, Penthée, successeur de Cadmus, fut mis en pièces par les
Bacchantes ; les Ménéides ou filles de Minyas furent changées en
chauves-souris. Elles étaient trois, Iris, Clymène, Alcithoé. Soutenant que
Bacchus n'était pas fils de Jupiter, elles continuèrent à travailler pendant
ses fêtes, et refusèrent d'assister à la célébration des Orgies.
Le peuple comme créature de Dieu au même titre que le fils Bacchus et le père,
Jupiter
Bacchus frappé de folie par Junon, fut initié aux mystères de Cybèle, la
Pierre, la Mater.
Il est le plus souvent imberbe, sa jeunesse étant éternelle comme celle
d'Apollon. Il est vêtu d'un manteau de pourpre.
Bacchus de nos jours est également le dieu des Faluchards, porteurs de la
faluche, la coiffe estudiantine traditionnelle française.
Tout ceci ne peut que nous rappeler les étudiants qui jouaient et chantaient
des vers moqueurs, qui aimaient à boire et à manger ! les Goliards et
leur fourberies.
Le
printemps c´est le réveil de la Nature. Grasset nous dit que ce valet
correspond aux fils de la terre aux paysans. Le nom de polichinelle signifie
« PETIT POUSSIN » ou poulet d´après Grasset d´Orcet. Ce poussin
c´est l´apprenti, le futur coq, limaçon, escargot, coquillons, caquerolles,
c´est à dire ECUREUIL !. Coq qui signifie ROUGE d´après cet auteur,
pourple, INITIÉ, maçon ou gent d´action.
Le printemps comme début de l´action de la force de la jeunesse.
Les Goliards n´étant pas amants de la guerre, devront, en été, comme saint
Jacques se transformer en Matamore. Le coq dégaine son épée.
Dans Le Capitaine Fracasse, Théophile Gautier met en scène une troupe
de comédiens ambulants qui enterre son matamore. Amoureux de la comédienne
qui joue Isabelle, le jeune baron de Sigognac, lui-même stéréotype du
cadet de Gascogne impécunieux qui est un des avatars du matamore, rejoint la
troupe et prend la place du défunt sous le pseudonyme du Capitaine
Fracasse.
Puis il passe avec l´automne à Arlequin, le plus populaire des personnages,
celui qui changea le plus après la Révolution, quand les têtes roulèrent,
devenant plus sûr de lui.
Arlequin est un des personnages de L´Île des Esclaves de Marivaux. Le thème
de cette tragi-comédie : les personnages nobles et leurs valets font
naufrage sur une île où les rôles sont inversés : Le maître devient
esclave et vise et versa, comme durant les Saturnales ! Saturne, époux
de Cybèle qui rapporte à Janus et à l´Age d´Or ; à l´ÉGALITÉ aussi bien
des saisons que dans la vie sociale, donc à la FRATERNITÉ, ce qui donne la
LIBERTÉ.
Grasset d´Orcet ne nous parle pas de théâtre, il se sert de lui, de ses
personnages, pour faire comprendre les étapes de la gestation de la liberté,
de l´évolution des Goliards. De leur racines jusqu´aux faits. Ces personnages
de la farce représentent l´essence même du Gouliard : dénonçant tout en
divertissant. Pourtant il « oublie » un personnage qui illustre à
merveille son idée : Scaramouche.
L´HIDALGO TROUBADOR
Scaramouche puis
El Arte de Tunar
Scaramouche dont le nom signifie « petit batailleur » ( coq
de bataille ou bateleur , jongleur ?)
est un personnage qui présente différentes facettes sous 4
noms distincts.
Il est le fils ou petit-fils de Matamore. Comme celui-ci il est vantard, fanfaron
et peureux, et il finit toujours par fuir ou être battu. Tout de noir vêtu, à
la mode espagnole, il se prétend prince, marquis, seigneurs de contrées aussi
lointaines qu’imaginaires. En réalité c’est un valet, d’un petit seigneur,
qui remplit au besoin des rôles plus modestes.
Scaramouche, sons le nom de Pasquariello, prit l’emploi d’un valet
gourmand et ivrogne, doué d’une agilité de gymnaste, puis devint, sous celui
de Pasquino, un serviteur intrigant, menteur et bel esprit ;
enfin, il subit sur la scène française une troisième métamorphose, celle de
Crispin.
Crispin apparut pour la première fois dans la pièce de Paul Scarron L'Écolier
de Salamanque. C’est tantôt un maître fourbe, tantôt un valet rusé, de la
veine des Scapin, dévoué et flatteur, suivant les gages, et par surcroît escroc et fourbe.
C´est un étudiant de Salamanque, issu de la basse noblesse
d´épée, peu fortunée, ce qui se traduit en espagnol par Hidalgo, « hijo de algo », qui signifie littéralement
« fils de quelque chose », par opposition « aux moins que
rien ».
Etant pauvre ces étudiants devaient mendier pour payer leurs
études, logement, nourriture.
Scaramouche est le prototype du Tuno. Ce personnage parcourrait les rues avec
ses compagnons en chantant et dansant des chansons obscènes, histoire
d´ouvrir plus facilement les bourses des riches en les faisant rire.
Ses étudiants se glissaient dans le lit des jeunes nobles en
usant la fourberie, source de la littérature dite picaresque. Ces picards
musiciens étaient nommés « bons à rien », « vagos »
fainéants, errants ce qui est synonyme de tunantes de là le nom de tunos, car
au groupe d´étudiants, s´unirent ceux
qui vivaient exclusivement de
cet art : Tunar, avec des jeunes nobles aussi.
Ils parcourent encore, en habits noirs d´époque, les villes
espagnoles, les égayant de leurs chants, notamment à Salamanque et à Santiago
de Compostelle.
Leur cape de velours noir est ornée de rubans de couleur et d'insignes,
blasons comme la coiffe des étudiant français, ou faluche qui n´est autre que
le bonnet de BACCHUS.
L'esprit faluchard est avant tout une grande fraternité et un respect des
autres dans l'idée rabelaisienne.
Voyez sur l´illustration du haut,
L´Arte de Tunar, la cuillère entre les deux drapeaux.
Bien Manger et Bien boire, ce qui rapporte aux Goliards et non à tort d´après
Grasset d´Orcet.
Ainsi à propos de l’estudiantina
madrilegne il nous dit : Si raffinée qu'elle fût, cette
confortable estudiantine avait conservé sur son chapeau le blason très peu
patricien de ses prédécesseurs pour de bon : une fourchette et une cuiller
d'ivoire en sautoir, ce qui donne le vers picaresque suivant : Sauter
hyver forche escolier. (L'hiver force les écoliers a sauter.)
Ils portaient toujours sur eux une
cuillère et une fourchette en bois ce qui leur permettait de manger en
quelque endroit où on leur en donnait l'occasion et leur conféra leur surnom
: les "Sopistas" (soupistes). Ces couverts en bois sont aujourd'hui
encore le symbole des Tunas universitaires.
Il est intéressant de noter que Scaramouche est le fils de Matamore, puisque
le nom même le relie à Compostelle, au Chemin initiatique de l´Apprenti
maçon. Voyez l´insigne sur le chapeau de saint Jacques, en forme de croix de
saint André.
Les tunos vivent la Tuna comme un art de vivre, c'est la caractéristique qui
la distingue de tout autre type de formation musicale ou ludique. Un tuno ne
cesse pas de l'être une fois son cursus universitaire achevé, la promesse
faite à ses compagnons de Tuna qui lui a donné sa beca est plus comparable à
un "pacte de sang" qu'à tout autre forme de promesse. Etre tuno
n'est pas quelque chose de transitoire, c'est essentiel à toute personne qui
s'en montre fier.
Des étudiants de tous les royaumes et de toutes conditions vinrent s'y
inscrire, dont certains insufflèrent l'esprit des goliards.
Source
Tuna de Pau à
Lire !
…comme
ils menaient joyeuse vie pendant ces caravanes drolatiques, il n'y avait pas
parmi eux que de pauvres hères. Bon nombre de jeunes gens des plus nobles
familles s'associaient à ces saturnales échevelées qui revenaient tous les
ans à chaque carnaval; mais ils n'étaient reçus qu'après avoir pris vis-à-vis
de leurs associés des engagements qui les liaient à eux pour le reste de leur
vie, ils ne pouvaient y forfaire sans encourir les peines les plus cruelles,
toujours impitoyablement appliquées, et le premier de ces engagements était
d'aider de tout son pouvoir, en toute occasion, tout membre de la secte ou de
l'ordre des Goliards. Précise Grasset d´Orcet.
Pour ceux qui pensent que de ces
groupes de joyeux vivants il ne peut rien sortir de sérieux, ils n´ont qu´à
se penché sur certains groupes universitaires
comme la Skull and Bones, groupe connu aussi par les anglophones sous
les noms « Chapter 322 » et « Brotherhood of Death »,
Confrérie de la Mort, dont la loge est un tombeau sans fenêtre…les seigneurs
du sépulcre !
On n’apaise pas le murmure
Du peuple quand il dit : « J'ai
faim ! »
Car c'est le cri de la nature;
Il faut du pain!
Il faut du pain!
SUITE : LES BACCHANALES DE NICOLAS POUSSIN
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