DU COQ A L´ÂNE
DECOLLATION MAÇONNE
Avec Le Guerchin nous avons entrevu, dans son fameux ET
IN ARCADIA EGO, des symboles maçonniques :
De la tête décapitée, à l´abeille puis à l´oiseau gardant son nid, en passant
par la claudication, et à l´instant de la journée, etc. ...
Une décollation symbolique était représentée lors de l´initiation, comme le
relate André DORE qui signe son nom accompagné de son
grade : 33°
« Une table, au milieu de laquelle on a
pratiqué un trou rond, est placée dans un coin de la Loge. Elle est couverte
d’un tapis pendant jusqu’à terre.
Un Frère, ordinairement le plus blême, se
place sous cette table, s’agenouille et fait passer sa tête par le trou qui
est bordé d’un plat d’étain
dont on a enlevé le fond on entoure cette tête d’un linge teint de sang, ce
qui produit l’illusion d’une décollation ».
Lors de notre étude
nous avons croisé l´abeille
charpentière et la guêpe maçonne…
SOCIETE SECRETE DES CHARPENTIERS…
Sceau de la corporation des
charpentiers de Bruges
Avant le
IXºs. les charpentiers en France sont appelés fabri lignarii ,
pour designer ceux qui employaient le bois de charpente pour construire les
étagements et les combles des édifices.
A cette époque, le mot carpentarius
ne désignait encore que le charron, celui qui faisait les CHARIOTS. A partir
de ce moment, ce mot désigne en général tous ceux qui travaillent le bois, et
en particulier deux sortes d’artisans : les charpentiers et les
menuisiers ; les uns sont appelés charpentiers de la grande cognée, les
autres charpentiers de la petite cognée.
Ils sont dus à la déposition d’un maître de la corporation,
nommé FOULQUES DU TEMPLE, qui était apparemment MAITRE DU ROI ; ils ont
trait non seulement aux charpentiers, mais aussi à tous ceux, en un mot, qui faisaient de gros ouvrages de bois. (
source
)
FOULQUES ... DU ROI ou LE FOU DU
ROI, nous l´ avons déjà rencontré au cours du chapitre antérieur, à propos du
Mât du Tarot, lame qui éclaire ses bergers.
Philippe le Bel abolit la juridiction du
charpentier du roi. Les huchiers ou faiseurs d’armoires, de coffres, de
buffets, et les tonneliers se séparent de bonne heure des charpentiers,
ceux-ci se rattachèrent par certains côtés à la corporation des maçons :
ainsi à Paris, les jurés de la maçonnerie et ceux de la charpenterie ne
remplissaient guère leurs fonctions l’un sans l’autre ; ils étaient
chargés de visiter les maisons et de voir si elles présentaient les garanties
nécessaires de solidité.
Ces charpentiers et ces maçons faisaient tout à fait l’office
d’architectes ; ils jugeaient de tout ce qui avait rapport aux
bâtiments, et même des questions de voirie. On peut dire qu’à la fin du
quinzième siècle, les ouvriers charpentiers et menuisiers ne composaient
qu’une seule corporation.
Quand les apprentis effectuaient le tour
de France, les jeunes hommes étaient alors appelés itinérants.
ORMUS, HERMES
La place de
Saint-Gervais à Paris était le point de ralliement des Compagnons du Tour de
France. Devant l’ORME des Compagnons du
Devoir qui
s’élevait au milieu du carrefour, orme qui orne toujours de ses branches ce
point de départ.
Voir ORMUS
IV.
Donc le point de départ de ces itinérants serait l´orme de Paris, et après
avoir suivit le Chemin et fait le rituel à Noia
dans le Finisterre, ils se rendaient à la
SAINTE BAUME, pour y honorer la mémoire de Maître Jacques.
L´orme si attaché à saint Martin de Tour, défenseur de PRISCILIEN, évêque
d´Avila, celui-ci, si lié à la décollation et au bourdon du Chemin de
Compostelle, puisque dit-on son corps fut ramené de Trèves à Compostelle, par
ses partisans.
Lui qui prêchait l´égalité entre hommes et
femmes, qui condamnait l´esclavage, lui qui sut combiner le christianisme naissant
avec le vieux culte de la nature, était très populaire.
Condamné par Maxime on lui trancha la tête « Ce fut, dit Jundt, le premier sang versé par des chrétiens
pour crime d’hérésie » Il aurait
aussi eut recours à la magie et à
l’astrologie.
D´après Priscillien : l’âme est créé par
Dieu, tandis que le corps et la matière par le principe du Mal ; les étoiles et le Zodiaque déterminent la destinée de
l’âme et les trois noms de la Sainte Trinité désignent une seule
personne. Voyez que Nicolas
Poussin dans sa « copie » de la Cène de Léonard de Vinci,
change les trois ouvertures du fond par une
seule à travers laquelle on voit l´aurore sur le point de déchirer le voile
de la nuit.
Il permettait au clerc porter les cheveux longs et danser
durant la liturgie. ( symboles de liberté et Chant Magique- voir plus bas ).
C´est lui, Priscilien qui extra officiellement était adoré par les
corporations à Santiago, Saint Jacques qui fut aussi un apôtre décapité ( Actes des Apôtres ) et dont la
légende dit qu´ après sa mort il
modelait la pierre suivit par une étoile. La Mort initiatique est donc
nécessaire pour dominer la pierre ( voir Noia
en Galice
plus haut )
Priscilien remplaça Jacques qui à son tour prit la place d´Hermès, puisqu´il
est fêté le même jour : 25 juillet.
LA MORT DE L´ ITINERANT
Au bout du Chemin de saint Jacques qui ne
termine pas à Compostelle, devant le tombeau, arche aujourd´hui en argent,
mais devant ou dans une autre arche,
au cimetière de Noia ( ou Noya ), ville au bord du Finisterre, comme le
démontre le Jeu de l´Oie. Là l´Itinérant, le Jacques devait sculpter son
sarcophage sans graver aucun nom sur le couvercle, mais si devaient figurer
ses utiles de travail, hache, équerre, compas, etc. … C´est dans cette ARCA
qu´il passera une nuit entière, tombeau qui repose sur un sol doublement
sacré puisque la terre fut
apportée des saints lieux de Jérusalem de Terre
Sainte, du Golgotha, Mont du Crâne ! et fut déposée sur celle de
ce « cimetière », sans cadavres jadis. Imitant ainsi saint Jacques qui moulait la roche après sa mort et qui
voyagea à la Costa da Morte sur un navire en pierre, jusqu´à Noia !…
Noia c´est la petite-fille de Noé, fille
de Tubal, fils de Jaret, mariée à son frère GALO Gafeto. Noé, lors d´une de
ses visites, planta la vigne en Galice. La légende régionale dit que l´Arche
arriva à Galice sur le mont Barbanza, lieu ou abondent les mégalithes très
bien conservés ( Autre curiosité : le nom de Tubal serait devenu Jean et
Jean est le frère de Jacques et c´est ce Tubal qui repeupla la péninsule ) Ce
Tubal descendant de Seth qu´il ne faut pas confondre avec le suivant de la
branche de Caïn, mais vous verrez pourquoi je le cite.
Tubal Caïn était le guide de son père Lamech, ce grand chasseur devenu
aveugle. ( voir Orion de Nicolas Poussin ) C´est à cause de son guide que Lamech
tua Caïn, qui portait une corne sur le front. Lamech est le premier polygame
cité dans la Bible ayant deux femmes. Tubal Caïn est le frère de Noema, seule
femme de cette lignée de Caïn mentionnée par la Genèse. Dans la tradition
juive elle devient l'épouse de Noé, perpétuant ainsi la ligné de Caïn après
le déluge.( Noé était de la lignée de Seth )
Sa beauté (Naema signifie plaisant, agréable) était exceptionnelle.
Elle est avec Agrat, Mahalath et Lilith, l'une des quatre mères des démons.
Dans le Zohar elle s'accouple avec les anges déchus Aza et Azazel pour
produire des démons. Elle est la concubine de Samaël, gardienne des prostituées.
Dans la mythologie juive elle a une
relation incestueuse avec son frère Tubal-Caïn. Cette union engendre le démon
ASMODEE.
Dans les légendes de la
franc-maçonnerie Tubal-Caïn est le premier forgeron. Son nom est utilisé pour
certains rituels. Ses demi-frères Jabal et Jubal sont considérés
respectivement inventeurs du pastoralisme et de la musique, on a attribuée à
Naema l'invention de la filature et du tissage.
Revenons à Noé et particulièrement à sa
naissance, celui-ci a une apparence si extraordinaire que Lamech accuse sa
femme Bat-Enosh d'avoir conçu leur fils avec un nephilim ou un ange.
Devant ses dénégations, Lamech va demander conseil à son père Mathusalem et à
son grand-père Hénoch. Celui-ci lui enseigne que des anges déchus ont, à son
époque, fréquenté des femmes humaines; et que c'est l'essence de l'un d'eux
qui a traversé les générations jusqu'à son fils Noé.
C´est au IXºs. que le tombeau de l´apôtre Jacques, envoyé par Jésus, comme tous les
disciples, « jusqu’à l’extrémité de la terre », fut découvert, sans qu´aucun texte de
cette époque l´appuie. L’évangélisation du monde, devant
se faire d´après les premiers pères de l´Eglise, en relation avec le
mouvement du soleil d’Est en Ouest, vers le couchant, et chaque apôtre étant
censé reposer là où il prêcha
l’Évangile, saint Jérôme situe alors Jacques en Hispanie, aux siècles IV et
V.
Donc il faut cheminer vers le couchant, vers la mort solaire.
Ce Chemin des coq-quilles existait bien avant l´invention de la légende des trouvailles du tombeau
de saint Jacques, avant le christianisme, et l´Empereur
Auguste sût s´en servit
( et suite ) et le remettant, disons à la mode,
avant d´être oublié à nouveau.
La mention de l’Achaïe Marmarique dans les catalogues apostoliques a pu
suggérer l’identité avec le lieu du tombeau appelé arcis marmoricis. Les
martyrologes français d’Adon et Usuard évoquèrent eux le tombeau face à la
mer de Bretagne, bien qu´ils reprirent le travail de FLORUS, dont le
martyrologe plaçait le tombeau à Compostelle.
Est-ce le tombeau de FLORE dont parle Grasset d´Orcet? Alors les compagnons de
Flore ce sont les maçons.
LA TOMBE DE LA DAME A
ETOILE
Sur le Chemin des étoiles, il y en a une
très particulière : Lizarra ou ESTELLA en castillan, Etoile en français.
A part ces monuments emblématiques comme San Pedro de la Rua, église au fort
contenu symbolique qui hébergeait le BRAS DE SAINT ANDRE jusqu´à son vol ressent, il y a la légende
qui accompagne ce territoire.
Gérard de MOLAY dit-on, racontait une
histoire macabre : un jeune noble était éperdument amoureux d´une belle
demoiselle. Le jour de leurs épousailles, leur amour ne put être consommé car
la dame fut foudroyée d´une mort subite.
Le jeune amoureux refusa de quitter le cimetière, d´abandonner la tombe de sa
bien-aimée. Une étrange force le maintenait là, quand l´AURORE pointa il déterra
celle qui aurait dû être sa femme, pour l´admirer une dernière fois. Pris de
fou désire il viola le cadavre. Soudain une voix d´outre-tombe se fit
entendre dans le froid cimetière, lui ordonnant de revenir profaner le
sépulcre neuf mois plus tard.
Passer le délais il revient et réouvrit
le cercueil de sa bien-aimée. Une fois le couvercle levé il découvrit la dame
miraculeusement intacte, accompagnée de trois objets nouveaux !
Un CRANE entre ses jambes, comme un
étrange nouveau né fruit de leur passion, de leur amour au-delà de la vie
humaine ; la voix lui exigea de le prendre et de le porter toujours avec
lui. Cet objet le rendrait invulnérable et lui donnerait un pouvoir sur toute
chose. Ce serait le Baphomet des Templiers.
Un anneau était présent au doigt de la jeune qui tenait une rose blanche,
toute fraîche entre ses mains unies.
Ce tombeau avait une unique inscription : une croix pattée ; il se trouverait au prado de la Virgen.
Cette Légende réunit tous les
facteurs : Tombeau, Dame, Etoile, Crâne, Aurore, Anneau, Croix et Rose
puis Coquille, non seulement parce qu´on se trouve sur le Chemin des étoiles,
indiqué par des coquilles, mais par son symbolisme populaire de cet objet. En
effet la voix populaire nomme concha, coquille la vulve féminine et Concha est aussi le diminutif de
prénom : Immaculée Conception ! De Cette coquille-grotte sortit le
Crâne. La coquille saint Jacques était liée à Vénus.
DE MERCURE AUX FILS DU
TONNER
Les catalogues du VIºs. placent déjà sa fête le 25 Juillet, le
jour de la Canicule, jour d´Hermès qui selon Tite-Live, possédait en Espagne
son tombeau, tumulus Mercurii, près de Carthagène.
Alors que Jacques et Jean, fils de Salomé, Fils du Tonnerre, représentent
dans le registre chrétien, les Dioscures, Castor et Pollux, auxquels sont
attribués les deux crépuscules du matin et du soir. Nous avons déjà croisé
l´importance de l´étoile du matin et celle du soir, Venus, Lucifer etc.
Ces Dioscures, Fils de Zeus, furent initiés par le Centaure Quillon et leur
mère n´est autre que Léda, l´Oie. Ou Némésis, déesse de la Justice qui
transformée en oie fut fécondée par Zeus métamorphosé en Cygne, elle confia
l´œuf à Léda. C´est bien l´Oie du Jeu qui devient un cygne à la case 63. Ces
Dioscures sont les protecteurs des marins, à qui ils apparaissent pendant les
orages sous la forme du feu de Saint-Elme.
Le feu de Saint-Elme est un phénomène physique, qui se manifeste par des
lueurs apparaissant surtout aux extrémités des MATS des navires certains
soirs. Saint- Elme qui illumine les Mâts, les initiés. Est-ce à cette lumière
que faisait référence Rabelais quand il nomma son école TLM, Thélème ?
En suivant le Signe de l´Oie on poursuit
son Chemin tout en le construisant ! de l´Œuf à la Mort puis vers la
Lumière.
DE L´ ŒUF A LA COQ...
Le culte de la pierre, c´est aussi celui
de Cybèle, la Grande Mère ou Nature Sauvage, qui, comme nous avons déjà dit,
était représentée par une pierre noire tombée du ciel. Justement c´est en
suivant ses menhirs, passés sous les églises, souvent symbolisés par des
Vierges Noires, ces énormes pierres qui signalaient les wieuvres, le dragon
que nous arriverons à Compostelle, champs d´étoile, champs de stèles, ou
tombeau intacte.
Nous sommes sur le chemin des oies sauvages, de la langue d´oiseau, nous nous
guidons par les coq - illes saint Jacques, sorte de pattes de volaille
plamées. Sur le Chemin du Graal, qui part de Jaca ( Kabale), à San Juan de la
Penya ( fondé par deux Jean ) nous passerons pour arriver à Noia par Santo
Domingo de la Calzada de la Rioja. Là un couple particulier nous attend à la
cathédrale : une poule et un coq !
Ce sont des animaux qui revinrent de la mort, puisqu´ils étaient déjà cuisinés, pour
chanter l´innocence d´un prisonnier. Faut-il s´étonner si la cathédrale est
dédiée au Sauveur ?
Ce saint Dominique du Chemin, ermite lui-aussi, ressemble à saint Antoine,
mais accompagné de volailles.
Cette Chaussée est celle des Jacques, des pèlerins, des itinérants, des
constructeurs de pierre, des free maçons… l´esclave ou travailleur libéré
n´était-il pas reconnu grâce à son bonnet phrygien ? Bonnet d´Attis,
amant et premier Galle de Cybèle. Ses prêtes avaient comme emblème le coq.
Chemin de pierre… « Et sur cette pierre je
construirai mon Temple» … Pierre, l´Apôtre qui renia Jésus par trois fois
quand le coq chanta… C´est à dire avant l´aube, l´arrivée de la Lumière.
Pierre qui prit la place d´un autre Jacques.
Pierre qui porte les clefs du Paradis. Chemin de ceux qui renient, de ceux
qui luttent…avec Dieu.
Ce coq qui symbolise la France et le Portugal, où nous avons aussi deux
édifices en forme de clés à Batalha
et Tomar, lieux templiers,
comme à Gaillon.( voir article de Thierry Garnier : Des cultes et
des églises de Gaillon )
Donc les deux pays limitrophes d´Espagne ont pour symbole un coq. Le pays
Gaulois- go l´oie - ou Gaule qui en castillan se dit Galia - gal y a- est traversé par plusieurs routes du
Chemin. D´ailleurs celui du Portugal- Port du Gal- reprend la légende de
saint Dominique ou l´inverse. Le coq qui annonce l´aube donc la LUMIERE et le
Portugal se nommait jadis Lusitania, pays de Lumière ce qui donna le Port du
Graal. Graal ou pierre d´émeraude tombée du front de Lucifer, Porteur de
Lumière.
Coq ou Galle qui mène à la Galice…galle is ? Ou au pays gallego ... galle go ou galle
ego ( je suis un coq ! ) ?
La Galice doit officiellement son nom aux
anciens Gallaeci, peuple qui habita la région vers IVºs. av.JC. Comme Paris aux Parisii, … et la barque d´Isis sur son blason donna Par-Isis, et le nom du berger cause de la fameuse
guerre de Troyes Pâris ressemble tant à celui de la capitale française !
Mais d´où vient le nom de l´Espagne ?
ETYMOLOGIE D´UN TERRITOIRE
Pourquoi le tombeau de Saint Jacques,
même symboliquement fut placé en Espagne ?
Ces deux « coques » laissant couler leur contenu, nous ont mené à
Compostelle, mais ce lieu fut choisit bien méticuleusement, puisque aucun
texte des évangiles n´atteste le parcours de cet apôtre. Jetons un coup d´œil
à l´étymologie d´Hispanie.
Bien sûr que le nom d´ Hispanie - très officiellement parlant-
viendrait des phéniciens et signifierait : terre de lapins ! cette version, qui ne date que de 1674,
est due au français Samuel Bochart, qui prend comme base un texte de Cátulo
où celui-ci nomme l´ Espagne : Cuniculosa ! Rien à voir avec
Hispanie ! Donc cette version ne satisfait pas nos savants linguistes,
ni d´hier, ni d´aujourd´hui :
Puisque les grecques l´appelèrent Ophioússa avant de changer
ce nom par celui d´Iber, parole que les habitants de ses terres employaient
souvent sans que l´on sache à quoi ils se referaient, probablement aux
rivières, mais qui sait. Ou simplement au peuple de l´Est les Ibères.
On retrouve de tout donc des lapins, aux serpents … Claire référence aux
wieuvres souterraines, très fortes dans la péninsule ibérique, le point plus
intense de l´Europe serait l´Escorial, là où les Rois de
Sion construisirent leur Jérusalem.
D´autres pensent que ce terme vient d´Esperos, nom de la PREMIERE ETOILE du
crépuscule, qui rapporte à Venus/ Lucifer... ! Ce qui expliquerait du coup le
terme de Lusitanie, pays de la Luz, lumière patronnée par Saint Georges, qui
muni, selon la version non orthodoxe que d´une croix et non d´une lance
vainquit le dragon. Ce dragon vert aquatique à queue serpentine est le
symbole du Portugal. Les dragons sont les gardiens de Trésors.
D´Hesperia on passa à Hispania… IS
PAN…le pays de Pan.. Arcadie… Les Hespérides que beaucoup placent dans la
péninsule ibérique.
Mais aussi, SPAN, occulter en hébreu – phénicien
IS- PAN- YA serait
l´île du nord, de l´Afrique ! île des forges, vu la métallurgie très
avancée des Tartessos qui commercialisaient avec les premiers phéniciens. La
richesse minière de la péninsule fut fameuse depuis l´antiquité. Les mines
d´or plus importantes de l´empire romain était en Galice antique, las Muelas
de Ponferrada desTempliers.
Et puis pour Miguel de Unamuno… Hispanie signifie : île au TRESOR
Tandis que M. Bérard explique qu´ I-spanea signifie
Cachette , île de Calypso
LES VISAGES DE JACQUES
SAINT GEORGES ET SANTIAGO MATAMOROS
Saint Jacques fut d´abord représenté dans l´art comme un
apôtre avec son auréole, son livre et une épée comme instrument de son
martyr, et une palme. Mais aussi comme un pèlerin, avec bourdon, cape, bâton,
gourde et chapeau décoré d´une coquille, puis une autre sur le plexus
solaire, qui servait pour boire des fontaines, et pour mendier. Cette
coquille est utilisée pour le baptême. Souvent apôtre et pèlerin sont
confondus, puis peu à peu son image devient plus martiale, celle de
Matamoros, tue-les-maures. Chevauchant une monture blanche, il change la
croix pour l´épée.
A droite saint Georges ( par Raphaël ), patron d´Aragon, qui
« aida » à reconquérir le territoire occupé par les maures.
Puis saint Jacques à gauche qui dans la légende comme celle de saint Georges
ne porterait qu´une croix comme arme.
PAR CE SIGNE…L´épée a toujours eut une forme de croix.
Le dragon est substitué par un infidèle, et la croix par
l´épée.
Cette épée-croix fleur lysée rouge
sur fond blanc est le symbole de l´Ordre de saint Jacques.
Durant la guerre des croisades à Antioche, on tua le cheval
d´un cavalier qui en se voyant par terre, cria « Saint Georges, à
l’attaque! » . La légende raconte que, tout à coup, il vit un jeune
chevalier à côté de lui qui l’aida à remonter à cheval et qui le transporta
dans l’air de Terre Sainte en Aragon, sur les plaines d’ Alcoraz, pour aider
les chrétiens de Huesca, ce qui contribua à leur victoire sur les maures. Ce
chevalier transportait par saint Georges resta anonyme, mais il portait sur
le plexus une croix rouge sur fond blanc tout comme le saint. Cette croix
devient le symbole d´Aragon, pays templier.
La vierge apparut à l´apôtre sur un pilier de Saragosse, en Aragon, comme le
dessina si bien Nicolas Poussin, quand un Santiago déçu repartait pour Terre
Sainte. Elle lui révéla son retour et son futur succès sur les terres
ibériques, mais sans préciser sa mort. Du coup Aragon était déjà lié au futur
patron de castille. Il ne restait plus qu´à confondre les deux patrons :
saint Georges et Saint Jacques.
La vierge devant saint Jacques de Nicolas
Poussin
Passons donc au règne d´Asturies- Léon, la future Castille vers l´ans 842…
Après la mort d´Alphonse le Chaste, les maures réclamèrent un tribut
consistant en 100 jeunes filles ( pour la fille du roi que sauva saint Georges
du dragon ) Ramire I préfère la guerre, la bataille aura lieu à Clavijo. Mais
la veille Ramiro rêve à Saint Jacques qui lui dit être le futur patron des
Espagnes et demande à être invoqué durant la bataille, laquelle bien
entendue fut gagnée par les chrétiens au cri de « Dieu aide
Santiago ! »
Ce n´est qu´à la bataille des Hacinas, que le cri fut changé par celui plus
connu de « Santiago y Cierra !» ce qui signifie
« chargeons au nom de Santiago. »
Saint Jacques est devenu le patron de l´Espagne, mais l´histoire semble avoir
était écrite des siècles plutôt. Saint Georges reste le patron de la
Catalogne, du Portugal, de l´Angleterre, de l´Ethiopie bien que le 10 mai
1969 le pape Paul VI le raya de la liste des saints, comme il fut avec 33
autres personnages très populaires, comme le Géant Christophe, sainte Barbe,
saint Valentin etc…
DE SAINT JACQUES A JACOB
Cet apôtre a plusieurs noms, suivant le pays, pourtant il y a
une bizarrerie dans la langue de Galice, qui ne peut être due au hasard.
Jacques, c´est Jaime en castillan que les galiciens appellent Yago ce qui
donna : Sant Yago qui devient Santiago. Jaime, Jaume, en catalan, James
en anglais.
Pourtant l´année de son jubilé se nomme Jacobine, puisqu´en Galice en dit
Xacobeo, ce qui donne Jacob…mais saint Jacob ce n´est pas saint Jacques,
l´apôtre ! ni en français, ni en anglais. Alors ?
Il y a bien un saint Jacob, évêque de Toul mort vers 768 duquel la page
dédiée aux saints catholiques nous dit : « On ne le connaît qu’au
travers de saint Pierre Damien qui dit seulement que « Jacob, évêque de
Toul, se retira dans un monastère ». Il est parfois confondu avec un
autre évêque, Jacques, qui souscrivit au concile d’Attigny. » Mais ce
dernier n´est pas saint, pourquoi les avoir confondu ?
Jacques est un dérivé de Jacob en hébreu
Ya’acov « Dieu protège ». Les jacques sont des
protégés divins ! Eux qui luttent contre Dieu, voient l´Escalier,
plantent des bétels ou menhirs, les oignant, enterrent une nurse dans les
LIEUX TERRIBLES…bref construisent des temples.
SAINT
JACQUES ET SAINT ROCH
Saint Roch intercédant la Vierge pour les malades
de la peste est un tableau peint par Jacques-Louis David en 1780
Est-ce le Chemin de ceux qui luttent avec
Dieu, des Initiés ?
Remarquons que Saint Jacques fut et est, sur beaucoup
d´autels, remplacé par SAINT ROCH, cet pesté à croix rouge sur la poitrine
qui montre son GENOU. Ce Genou qui rapporte à la date du 17 Janvier ! Il
ne possède pas de clochette pour prévenir les gens de sa maladie. Cloche qui
rappellerait saint Antoine Ermite fêté aussi ce 17 Janvier.
Pourtant ce saint de Montpellier ne voyagea jamais à
Compostelle, mais à Rome, malgré tout on le représente comme saint Jacques
avec ses habits de pèlerin jacobin et ses coquilles.
Son lieu d´origine, Montpellier rapporte à Saint Antoine de Padou, où ce
dernier aurait trouvé des documents. ( voir Iconographie
de Rennes-Le-Château )
LA SYMBOLIQUE DU COQ OU CELLE DE JACQUES
Symbole solaire : Le coq est le
symbole de la ponctualité et de la fiabilité. Le coq annonce l'aube et donc
l'arrivée de la lumière, la libération, le passage des ténèbres à la clarté. Le coq était consacré à plusieurs dieux aussi bien solaires
que lunaires, dont Jupiter, maître du ciel, Apollon, dieu du soleil, et à sa
sœur jumelle Diane, déesse lunaire, puis à Esculape, fils d'Apollon, ainsi
qu´à Athéna.
Ainsi, Pythagore recommandait dans ses Vers d'or : " Nourrissez le
coq, et ne l'immolez pas, car il est consacré au soleil et à la lune ".
Alors que Socrate à la veille de sa mort, demandait l'inverse à son disciple Criton : sacrifier un coq à
Esculape, au dieu guérisseur, et,
parfois, Dieu de résurrection.
C´est aussi la facette de saint Jacques, l´apôtre, le témoin, lui qui
évangélise après la mort.
Symbole du lutteur : il lui arrive aussi de personnifier le
courage et l'agressivité. Cela est dû à l'existence des coqs de combat. Ce
déploiement d'ardeur combative sert ainsi d'exemple aux hommes.
Les Grecs anciens, qui organisaient déjà des combats de coqs, racontent à ce sujet
qu´ un général athénien se rendant au combat contre l'armée perse vit au bord
du chemin deux coqs en train de lutter. Il pensa que, si ces soldats
pouvaient ressembler à ces deux coqs, la victoire serait complète. Il demanda
à ses hommes d'observer l'affrontement entre les deux coqs. Résultat : il
gagna la bataille.
Dès lors, on organisa chaque année en souvenir de cet incident des combats de
coqs à Athènes. De là la coutume se répandit.
Ici c´est le Jacques Matamoros.
Bien sûr que quand il ne lutte pas, l´énergie du coq est employée au soin de
son poulailler et à sa recherche d´aliments, il picote ça et là toute la
journée. « à boire et à manger ! » C´est un travailleur
infatigable.
Symbole de prédiction et de Justice : Les Etrusques et les Romains pratiquaient la prévision des
faits à venir. Pour cela le coq était très utile. Sur un échiquier étaient
disposés des grains ; selon la façon dont les volatiles les mangeaient, les
prêtres tiraient des prédictions fastes ou néfastes !
L'oiseau s'est de même vu doté d'un pouvoir de psychopompe, c'est à dire
annoncer dans l'autre monde l'arrivée de l'âme d'un défunt, et l'accompagner
dans son dernier voyage, avant qu'elle trouve une nouvelle lumière, une
nouvelle naissance.
C´est bien ce que fait Santiago tout le long de la Route qui mène à Noia.
Compostelle a sur son blason un tombeau ou arca et une étoile guide de
lumière.
Les musulmans ont réservé au coq une place éminente à l'heure du jugement
dernier. Quand viendra ce jour, c'est le Grand Coq Blanc qui avertira les
croyants de l'événement. C´est bien un Jugement Dernier qui nous attend aux
portes de Saint Jacques de Compostelle.
Un coq blanc qui est gardé à Santo Domingo de la Calzada et même si
l´histoire de Barcelos est la même, au Portugal cet animal est noir avec des
cercles rouges et verts.
Il y a de cela bien longtemps, un pèlerin de Galice de passage
au Portugal trouva à se loger dans une auberge du Minho. Il avait avec lui un
grand sac de victuailles et comme il dépensait peu d’argent, l’aubergiste qui
était très profiteur livra l’honnête pèlerin à la police en l’accusant de
l’avoir dérobé. Le pauvre homme, qui n’avait personne pour assurer sa défense
car il était étranger, fut condamné à la pendaison.
Il supplia de comparaître encore une fois devant le juge. Celui-ci dînait
avec des amis. Le Magistrat donna
à l'accusé une dernière chance de se justifier. Voyant un coq, l'accusé
dit : "il est aussi sûr que je suis innocent, qu'il est sûr
que ce coq chantera au moment où on me pendra". Le coq chanta et le
prisonnier fut libéré de justesse, c´est le cas de le dire puisqu´il pendait
déjà au bout de la corde.
C´est un peu le Pendu du Tarot, nous allons voir le Char plus loin.
Ce coq noir puisque rôti est un porte bonheur au Portugal.
Légende du coq à Santo Domingo de la Calzada
C´est un lien incontournable avec Santiago…l´itinérant,
l´étranger, le voleur, la presque
mort initiatrice ! Cette patte d´oie cette coque-île ( Vénus) accompagne
le pèlerin qui se dépouille des ses coques et sort de l´œuf à chaque étape.
Ces étapes sont marquées par des stèles mortuaires, jusqu´à la case MORT,
Compostelle, mais pas sa propre mort, qui aura lieu symboliquement à Noia où
il repartira comme neuf, qui rythme avec œuf !
ABRAXAS
C´est un démon avec une tête de coq, des pieds de dragon et un
fouet à la main. Il est aussi utilisé comme porte bonheur.
Il est souvent représenté tirant d´un char porté par des chevaux qui poussent
les uns à droite, les autres à gauche comme sur la carte du Tarot de
Marseille.
C´était le dieu suprême des basilidiens, hérétiques du IIºs. Son
origine vient des sept premières lettres du nom de Dieu en hébreu, et fait
référence aux sept planètes, aux sept archanges, aux sept péchés, aux sept
jours, etc. Décomposées selon le système grec de numérotation, puis
additionnées, les sept lettres du terme donne le nombre du cycle annuel, soit
365. Il est donc le symbole de la totalité de la Création, du cosmos et de la
Connaissance (Gnose).
Selon saint Jérôme, Abraxas correspondrait au nombre mystique et caché de
Mithra, dont la somme des lettres, en grec (MEIOPAE), donne aussi 365.
Il est aussi appelé Abracax, nom auquel on doit la célèbre formule ABACADABRA, signifiant en araméen « il a créé comme il a parlé »
(abra-ka-dabra). En fait ce chemin de Santiago, où la pierre est bien
un livre, c´est aussi la route des Meigas, des sorcières !
Symbole du soleil levant, symbole du temps, de vigilance et de courage, de
résurrection, le coq allait se voir également adopté par la franc-maçonnerie
comme symbole de la vigilance et d'avènement de lumière.
Il se retrouve sur les monnaies, pile de Marianne et il accompagne aussi les
images de la République.
C´est donc le symbole de Liberté, d´Egalité et de Fraternité. Les Fraternités
des métiers libres qui font le Chemin.
Pour finir j´aimerai vous montrer une « bizarrerie »
du début du Chemin, sur la voie dite du Graal. Une entre tant d´autres.
Massacre des Innocents !? ou mort
d´Hiram ? à San Juan de la Penya.
Comme on peut apprécier sur place, l´image ne correspond pas avec la légende,
puisqu´il n´y a pas d´enfant .
Ce ne peut être Caïn tuant Abel puisque les chapiteaux narrent
une histoire de façon chronologique.
Suivant cette chronologie c´est le massacre des innocents qui y tiendrait une
place logique…alors ?
Allons en Arcadie…ou plutôt montons à l´Olympe, et au fameux mal de crâne de Zeus qui rageant de
douleur, demanda à Vulcain, le boiteux et non à Esculape,
ce qui aurait été plus logique, de lui fendre le crâne, de celui-ci sortit
Athéna la déesse de la Sagesse, la SOPHIA.
Car le Crâne n´est qu´une grotte qui abrite
notre conscience sœur de l´inconscience.
Ce Chemin doit se faire avec le Cœur.
DU COQ A L´ANE
J´ai intitulé ce chapitre
« du coq à l´âne », ce n´est pas que je pensais sauter d´un thème à
un autre, mais plutôt qu´ayant déjà étudié le symbolisme du
crâne à propos de Marie Madeleine, j´aimerais rafraîchir la mémoire à propos
de l´âne, qui éclairera nos BERGERS D´ARCADIE.
En effet cet âne qui se présente comme Hermès peut être assimilé à Seth qui
tua son frère Osiris, ce qui pour un chrétien se transforme en Caïn et Abel.
Abel qui reçut un coup de mâchoire d´ANE sur la crâne. L´assassinat de
l´innocent !
Mais aussi à Dionysos qui chevauchait un tel animal, donc à Jésus entrant à
Jérusalem pour mourir.
Restons en Grèce et plus exactement en Arcadie. Midas après le concours
musical aura des oreilles d´Âne.
Légende qu´a si bien immortalisée le Guerchin dans ce tableau où on retrouve ses deux
bergers : Apollon et Marsyas.
Midas a honte des ses
appendices c´est son secret, que seul connaîtra son coiffeur puisqu´il le
cache sous un bonnet phrygien.
Pourtant incapable de tenir le secret
plus longtemps, le serviteur finit par creuser un trou dans le sable, y dit
« Le roi Midas a des oreilles d'âne ».
Il reboucha bien le trou mais
malheureusement, une touffe de roseau y poussa, elle répètera à tout vent le
secret du pauvre roi, Midas, pour qui sait écouter.
Ces roseaux qui servent à faire des flûtes pour les bergers, émulant ainsi
leur protecteur arcadien PAN
Nous savons que le célèbre tombeau de Poussin
avec ses bergers,
pourrait être un référence à la Mort du Grand Pan ! Symbolique de la fin
d´une société.
Une société qui cherche à se libérer du joug de l´Eglise et à revenir aux
sources bibliques.( Voir Vinci par Poussin )
Allons aux sources, à la Bible. Ce Livre narre
l´histoire d´un Âne prophète, Balam qui parle et sait reconnaître la marque
de Dieu.( Nombres XXII )
On retrouve cet âne sculpté à la porte de la cathédrale de Jaca ( début du
chemin du Graal )
Quand les ascètes ( a-7) chrétiens se retiraient dans le désert d´Egypte pour
y mener une vie méditative,
ils recevaient un onagre, un âne
sauvage, donc séparé de la vie civilisée où l´âme pouvait se perdre.
Pour Giordano Bruno, la figure de l´âne incarne la sagesse cachée en nous que
nous sommes tenus de faire venir au jour.
Relisons nous :
C´est le Chemin des descendants de Caïn, jusqu´à Noia. Premier retour aux sources.
Le chemin du Secret, semé à tout vent pour qui sait voir, où un coq comme
girouette sur les clochers, nous indique le nord.
La route vers la Mort, le Changement.
Ce chemin existait déjà bien avant que l´Eglise y plaça son apôtre, second
retour aux sources.
Il commença à être construit de façon
chrétienne lors des changements architectoniques qui accompagnèrent une
ouverture d´esprit venant des Templiers.
Un chemin d´ouverture de soi pour trouver la Marque de Dieu. Un chemin plein
d´ermitage, qui aident l´itinérant, le pèlerin, l´étranger. Un chemin de
Sagesse.
Entrée de Jésus à Jérusalem
( Chapiteau à San Juan de la Penya ) Il reçoit une tunique au-dessus duquel
on voit une fleur de Lys
C´est la coque qui mène au CR-âne !
Si Dieu est mort ! que reste-t-il ? L´Homme.
SUITE : PELERINS,
CHEVALIERS ET TEMPLES
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