Une Autre Femme ?
Il y a une autre femme représentée de laquelle on ne
parle jamais, elle se tient debout à notre droite,
près de l´apôtre qui fait avec
l´index « le geste de Jean-Baptiste », officiellement il
s´agirait de Thomas, le jumeaux !
Qui est cette femme : Marie
Madeleine ou s´agit-il de Marthe, sa sœur ?
Puisqu´il y en a quelques uns qui ont quitté leur place et se retrouvent
debout, il est possible que la femme en profita pour enlever les restes du
repas déjà fini.
Pourtant Juda qui officiellement est le premier à quitter les lieux est
encore attablé, puis ils ne serait plus douze !
Cette figure serait mise à la place de Philippe.
Par la suite nous verrons, que pour obtenir la clef
définitive du message, retransmis à travers les âges par la Cène de Vinci,
il nous faut remplacer ce Philippe par Marthe, pour que la phrase ait un
sens.
Juda n´est pas assis où traditionnellement on est habitué à le voir, c´est à
dire au bout et à gauche de la table, par rapport à Jésus.
Par contre il a une main sur sa bource tandis que l´autre se tend vers le
pain.
Celle-ci copie exactement le même geste que la main droite de Jésus, une
autre image « miroir » .
C´est vrai que l´espace laissé entre Jésus et le personnage à sa droite, est
attirant : on y voit un grand M formé, unissant ces deux personnes.
Mais ce détail sert-il, à lui seul,
à justifier et confirmer l´identité
de Marie Madeleine ?
Revenons sur cette personne indéterminée. Une main est placée menaçante sous
son cou.
Main dont les doigts se tiennent unis à Milan, mais plus à Tongerlo !
Le décolleté a aussi changé : arrondi à Milan, ( comme celui de Jésus et
du personnage que lui tourne le dos que l´on associe généralement à Vinci
lui-même,
mais dans ce cas sans le bijou central ) et visiblement carré à Tongerlo,
où seul l´index se tient droit tandis que les autres doigts semblent vouloir
glisser sous l´ouverture de l´habit, ce qui rend le col apparemment carré.
Le seul décolleté carré avec le personnage barbu « Vinci ».
D´un autre côté, derrière Juda on voit un couteau,
soutenu par une main, mais beaucoup pensent qu´il y a une main de trop !
Celle-ci reteindrait le poigné de Pierre. Que signifierait cette grossière
erreur de la part de Léonard, le grand Maître ?
La lutte moral entre nos désirs et nos actes ? Celle que tient la
conscience et notre inconscient, nos réflexes?
Ou est-ce sa façon de nous transmettre 500 ans après que les paroles de
Pierre, envers ce personnage, n´étaient pas douces ?
On ne tua pas physiquement cette personne, on se contenta de la rendre
muette !
Quoi qu´il en soit il plasma une main tenant un couteau. Mais la cape de
peinture étant si dégradée, ne peut-il pas s´agir d´un effet optique tout
simplement ?
Voyez le schéma de Léonard (au bas)
Si on regarde la Cène de Tongerlo, c´est bien une femme qui est ainsi menacée, tandis que celle qui se
tient debout n´est plus qu´un homme aux fines mains.
Est-ce Marie Madeleine que représenta le grand Génie de la peinture ?
Femme dont la tête se tient au même niveau que celle de Pierre ?
C´est bien possible… examinons pour cela les Cènes de Juan de Juanes
ou Joan de Joanes.
Schéma de Vinci pour sa
Cène : saint Pierre et Philippe/ Marthe.
Au Centre bras pour Pierre à la Royales
Library de Windsor Castel
Les Cènes de Juan de Juanes
La traditionnelle avec saint Jean au
Prado
La Cène Juan
de Juanes du Prado, la plus connue mais aussi
la plus traditionnelle :
Juda est au bout de la table,
bourse en main, côté gauche de Jésus, prêt à partir s´il le faut. C´est un rouquin au nez crochu et en habit vert
et jaune.
Vert a pour valeur le 5 qui représente l´Homme ; le
Jaune est associé au chiffre 4, la terre. Donc on a ici Juda, un homme dominé
par le matérialisme.
L´apôtre derrière Jean, Jacques le Mineur, montre avec ses deux index
l´auréole de ce premier où le nom est inscrit. Les auréoles sont absentes chez
Vinci.
Ce Jacques regarde Thomas, le Jumeau, à qui il ressemble comme vu dans un
miroir.
Le Graal de Valence est bien sur la table, Jean à gauche de Jésus et Pierre,
bien calme, à sa droite, comme héritier.
Tout deux en vert adoptant la même pose, chacun marqué par un pilier.
A part les index tout est très normal, conventionnel, traditionnel.
Eucharistie
de Juan de Juanes à Valence
qui reprend le Christ de la Cène du Prado
Cène avec Marie Madeleine à la place
de Jean
Cène avec Marie-Madeleine à
l´Eglise de saint Pierre, martyr et de saint Nicolas, évêque de Valencia dans
cette ville.
Marie Madeleine est assise à gauche de Jésus. Sa main en
forme de M comme celle de l´apôtre placé derrière elle, saint Jacques, le
frère de Jésus. 2 M ou MM ?
Pierre semble très fâché ! Quant à Juda il n´a fait que se déplacer du
même coté que Pierre, à droite du Messie.
De l´autre côté de la table on murmure à l´oreille. Le plat est plein de
nourriture intacte. Jésus regarde la femme à la fois qu´il passe un bras
autour d´elle.
Ses couleurs : Blanc et Rouge => 9 + 2 = 11, la
Force du Tarot ou 1 + 1 = 2, la Papesse
Jésus en Noir et Rouge => 0 + 2 = 2, qui ajouté au 11 de la femme, donne
13, la Mort, arcane du Tarot
Ils sont assis côte à côte : on obtient le nombre de l´initié soit
22 !
Les deux personnages unis, sans répétition des tons, ont comme valeur
numérique le 4 ( 2 + 2 ), le matériel, l´arcane de l´Empereur
Si on compte ses personnages comme un ensemble nous avons à nouveau le 11, la
Force ( soit Noir, Blanc et Rouge => 0 + 9 + 2 )
Juda ne porte plus le vert, mais le bleu qui a pour valeur le 6, l´Amoureux
ou le lien entre Haut et Bas.
Il faut ajouter à ce 6, le 4 du jaune et le 1 du marron de sa bourse, et nous
retrouvons le 11, la Force.
Juda regarde la femme, tous deux représentent le 11 = 22 à nouveau.
Ajoutons le numéro de Juda avec le 4
du couple => 11 + 4 = XV, le Diable !
Ajoutons à ce 11 central formé par nos deux personnages, les couleurs de
Pierre, le 5, Vert, nous aurons la Maison de Dieu, le XVI.
( 0 + 9 + 2 + 5 = 16 ) (sans répétition des tons)
La tour qui s´effrite touchée par la Colère divine et provoque la chute des
hommes.
Pierre, ici, alors que sur la Cène du Prado, la Cène conventionnelle, n´ est
habillé qu´en Vert ( 5 ), porte le Rouge en cape
L´Homme, recouvert d´une cape d´Amour. Sa somme est 7, le Chariot avec ses deux chevaux qui le tirent dans des sens
opposés.
En contraste avec Madeleine enrobée d´Amour et de Pureté.
Remarquons que le rouge de Jésus est plus présent du côté féminin.
Pierre puise sa force des
personnages centraux, le Message de Jésus et sa misogynie.
Alors que la femme resta aux pieds du Christ, lui, se cacha.
S´il vient d´annoncer sa prochaine
disparition, il est juste de penser, qu´il vient de nommer son successeur.
Le couple central est triste et personne n´a encore touché aux aliments.
Cela semble plus important que de savoir qui va le trahir. Juda est placé
avec les mécontents et regarde la femme.
Pourtant calice et hostie rappellent qu´il s´agit de l´eucharistie
Ils portent tous leurs auréoles sauf trois personnes. Jésus, Marie Madeleine
et un troisième placé à côté de Juda, Jean ?
Ceux-ci rayonnent. Juda n´étant pas saint n´en coiffe jamais.
Ce personnage auréolé aux couleurs identiques mais inversées par rapport à
Pierre regarde Jésus et dans le même sens que Juda.
Ses couleurs : 5 + 2 = 7
ajoutons les au nombre 11 de Juda ou de Marie aussi => 18, la Lune
Les qualités
physiques de notre satellite font que, sans produire de lumière, elle reflète
celle du soleil, et contribuent ainsi
à forger un symbolisme dual :
d'un côté le Soleil, source de lumière, actif, le Père / de l'autre la Lune,
reflet de lumière, réceptif, la Mère
Passons au langage des mains :
Pierre ne montre que sa main gauche celle qui prend, qui reçoit. Marie par
contre sa droite, celle qui donne, et la porte sur son cœur.
Jésus donne l´Eucharistie, son corps, et prend Marie Madeleine.
La Bourse de Juda est dans sa main droite, il voulait donner son argent aux
pauvres.
Remarquez le pain en forme
d´alliance sur la nappe nouée et le nœud qui sépare l´eau du vin au sol.
Ceci rappelle les noces de Canaan, son premier miracle ou l´eau se transforma
en vin. Ici ces deux éléments sont dissociés.
Le vin côté Jésus ; l´eau côté Marie, qui par ses larmes symbolisait les
sources.
Remarquons aussi l´orange coupée en deux sur la nappe : être la
mie-orange de quelqu´un…en Espagne cela signifie être sa moitié, son amour.
Il n´y a qu´une coupe en verre sur la table, celle-ci est placée devant
Juda !
La Cène a comme décore deux colonnes.
Il n´y a qu´un personnage qui nous regarde sur notre gauche, c´est le
portrait de saint Vincent Ferrer, patron de Valence.
Normalement il est toujours
représenté index pointé au ciel, ce n´est pas le cas ici.
Juan de Juanes était de Valence
( Espagne ) donc il connaît très bien le saint Graal de la chapelle, du même
nom, de la cathédrale de Santa Maria
à Valence.
Qu´il dessina toujours ! Pourtant sur la table nous n´avons qu´ un simple calice. Calice qui peut être
considérer comme une coupe de vin.
Et s´il y en a qu´une alors Jésus et Marie boivent de la même coupe, coupe du
mariage !
Coupe de l´Alliance s´il y a accord, ce qui ne semble pas être le cas des
autres apôtres.
Le nœud de la nappe :
LE NŒUD : le nœud est en rapport symbolique avec le double concept de la
délivrance et du lien.
Son premier sens désigne l´union et la fidélité , mais aussi le bannissement.
La résolution du nœud est le signe de la libération de certaines forces, ou
de la libération de l´être même.
Le plus fameux est sans doute le nœud gordien.( voir la légende du roi Gordos et d´Alexandre le Grand.)
Rompre ce nœud désigne une solution inattendue et violente à un problème, jusqu´alors réputé insoluble.
Le nœud de l´amour symbolise les fiançailles, il n´est pas aussi solide que
l´anneau du mariage et peut se rompre.
Les nœuds peuvent également
représenter le symbole contraire, celui de la séparation.
Le nœud symbolise aussi une naissance :
Le père nouait une ceinture à la taille de sa femme en déclarant qu´il lui a
fait un nœud pour le défaire ensuite et lui rendre son accouchement plus
facile ( Pline –23-79-)
Cène avec Saint Jean
au Musée de la cathédrale de Valence
Le calme
règne ici, Jean est à sa place tout comme Juda, le Graal, le vin, le repas
fini etc.…
Pierre
qui fait un M avec sa main.
Cène du Musée des Beaux Arts de Valence, avec Marie
Madeleine debout,
ou Scène durant la Cène
Etrange scène
durant la Cène aux
Beaux Arts de Valencia
C´est le titre que je lui ai donné pour la distinguer des autres.
Juda trempe son pain, il se révèle comme traître par ce simple geste, donc
Jésus vient d´annoncer sa mort prochaine.
Aucun « disciple bien-aimé » se tient au creux des bras du Messie.
Le repas est presque terminé.
Cette fois, comme chez Vinci, Marie Madeleine / Jean se
retrouve du même côté que Juda, à la droite du Seigneur.
Juda, qui n´est plus rouquin ici,
mange dans le même plat que Jésus, il est tranquille trop tranquille,
malgré l´annonce qui vient d´être faite de sa prochaine trahison et en plus
la bource n´est pas visible.
Ceci rapporte à l´ évangile de Jean, mais aussi à l´apocryphe de
Juda.
Marie Madeleine, parle-t-elle à l´oreille de Jésus ou vient-elle de
l´embrasser ? Cette dernière
option est tirée de l´ apocryphe de Philippe.
Mais dans l´évangile canonique de Jean, Pierre demande au disciple bien aimée
de bien vouloir prier Jésus pour qu´il révèle le nom du traite.
Pour cela Marie / Jean montre Pierre de la main.
Pourtant on retient un furieux
personnage, « jumeau » de Pierre avec tunique jaune à notre droite.
Jaune et Noir soit 4 et 0,
Monde Matériel, l´Empereur.
Son image miroir porte le Noir et le Blanc soit 0 + 9 = l´Hermite du Tarot
Mais pour suivre la gematrie des couleurs passons à une image plus nette côté
pigments
Puis revenons au personnage retenu, à Pierre et à son
image miroir.
Celui-ci n´a pas nuancé ses coloris, comme le fait celui assis à gauche du
Christ si : c´est du bleu foncé et non plus du Noir
4 + 6 = 10, la RouX ou si on réduit,
on a le Bateleur, le débutant avec ses grelots et son bâton à la main, monde
sexuel influant.
Nous sommes nous trompées en associant ces deux
personnages ?
Si on ajoute les valeurs numériques
de ces deux là on obtient le nombre 19, les Gémeaux du Tarot !
Notons que Pierre est en peinture très souvent représenté avec les mêmes
teintures : Bleu et Jaune
Ici elles sont
INVERSEES par rapport aux Pierre de
chez Nicolas Poussin : Le
matériel enrobé de spiritualité ou le spirituel cachant le matérialisme.
Et pour son image miroir : la pureté extérieure cachant un fond
négroïde.
Le Pierre de la gauche du Seigneur
porte les couleurs, également inversées, de Juda, si on considère ce Gris
comme Bleuté
Mais, voyons le Gris a pour valeur le 8 et 8 + 4 = 12, le PENDU !
Passons aux personnages qui semblent être source de discorde :
Jésus avec Bleu et Rouge => 6 + 2 = 8, La Justice ...Divine, comme
l´Arcane du tarot puisque son épée se tient droite et perpendiculaire.
Marie Madeleine : Rouge et Noir
=> 2 + 0 = 2, la PAPESSE ! Une fois encore !
Par la somme des deux on obtient un 10, la RouX de la Fortune, cet Arcane
renvoie à Pierre celui en tunique jaune.
Les trois personnages donnent le 20 = 8 + 2 + 10 , le Jugement, lame sur
laquelle on aperçoit trois humains, l´un d´eux étant une femme.
Ce personnage menaçant se permet donc de juger
On pourrait aussi prendre cette cape noire de Marie pour un vert foncé,
examinons ce cas
Rouge et Vert => 2 + 5 = 7, le Chariot, le voyage, mais dans quel
sens ?
Puisque Marie Madeleine nous montre l´autre Pierre, l´Hermite. Le 9 est la
graine qui germe du Haut en Bas.
Du Negredo à l´Albedo alchimique, passant par le Rubedo.
Anonyme, école
italienne
Bernardino
Lanino, La Dernière Cène, fresque, Eglise San Nazaro, Milan, 1555
Agrandissez l´image et remarquez les signes de l´androgyne sacré faits par
les doigts
Il y a une femme assise
également à droite de Jésus dont les gestes des mains rappellent ceux du
Christ de Vinci.
Leurs bras se croisent et nous remarquons la présence d´un petit chien,
symbole de fidélité, dans la même ligne que Jésus.
La bourse de Juda, assis à l´opposé est dessinée par sa cape. Etudions ses
couleurs :
Jaune, Bleu et Rouge => 4 + 6 + 2 = 12, le Pendu est-ce
par hasard ?
Voyons le couple principal : Marie
Madeleine en Rouge => 2, à nouveau la Papesse.
Jésus : Rouge Vert et Bleu => 2 + 5 + 6 = 13, la Mort
Ce 13 correspond au résulta de la somme des deux personnages centraux.
Le personnage immédiatement à
gauche du Seigneur montre de son doigt le Haut.
On ne sait trop qui est Pierre, car deux personnages très ressemblants on
leur main sur la poitrine et semble dire : « Est-ce
moi ? »
Un homme, à notre gauche, le plus ressemblant à Jésus, tourne le dos à Juda
et il fait de sa main le chiffre 2.
Ses vêtements rassemblent bon nombre
de tintes, certaines assez difficiles de saisir, voyons :
Rouge, Blanc, Jaune puis Marron
et Gris ou Vert
( 2 + 9 + 4 ) + 1 + 8 = 15 + 9 = 24 => 6 ; Le Diable et l´Hermite
=> L´Amoureux
( 2 + 9 + 4 ) + 1 + 5 = 15 + 6 = 21 ; Le Diable et l´Amoureux = Le Monde
Remarquons que le Diable du Tarot est Androgyne comme l´est également la
figure centrale du dernier Arcane et on comprend alors ces deux doigts.
On peut aussi considérer que le Marron n´est que du Jaune foncé alors il nous
faudra retrancher 1 aux deux
additions, on aura alors
Le Pape soit 5 et le Jugement !
Je vous laisse méditer.
Cet
exemple de l´école italienne sert d´exemple illustratif pour conclure que
Vinci et Juan de Juanes plus tard,
ne sont pas les seuls à représenter
Madeleine à table au moment de l´Eucharistie.
Chose que la gematrie des couleurs confirme aussi, dévoilant l´esprit et les
croyances de l´artiste.
Notons : quand la femme est présente, le Graal
disparaît !
Des Cènes de Juan de Juanes, nous remarquons que lorsque
Marie Madeleine est placée à droite de Jésus il n´y a ni Graal, ni calice sur
la table !
Si Juan de Juanes peignit une Madeleine assise à côté de Jésus, on peut aussi
conclure que l´ énigmatique personnage sur la Cène de Vinci fut aussi cette
même femme. D´ailleurs il suffit d´une petite translation pour que….
Le Génie Moqueur de Vinci, ou Quand Marie Madeleine
Prend la Place de Jean
Nous avons remarqué des St Jean
ressemblant à Marie Madeleine, mais celle-ci prendre la place du premier
sur les Derniers Repas ;
« Bizarrement » quand cette
sainte femme est placée à droite du Messie, c´est le chahut comme chez
Léonard.
La droite étant le côté de l´Elu, du bon larron, c´est là qu´officiellement
on place Pierre, alors que Jean, le
Préféré est toujours à gauche du Seigneur.
Et pour cause, car l´église est souvent le commanditaire de l´œuvre.
De Vinci sépare énormément Jésus de Marie Madeleine. Cette coupure, peu
esthétique, est importante en symbolisme.
Elle annonce un déchirure au sein des apôtres, les avis sont partagés. ( Voir
Vinci la Clef
Maîtresse de la Cène de Léonard )
Cette coupure
dessine un vase, une coupe ou Graal, qui est
bien absent sur la table, comme nous avons déjà signaler plusieurs
fois.
Mais aussi un grand M, formé par
Jésus et Marie.
Que se passe-t-il si on translate la femme à la traditionnelle place de Jean
sur le Vinci ? Que les deux figures s´accouplent parfaitement !
La Madeleine se retrouve alors du côté du vilain larron. Mais ce côté est
aussi celui du cœur du disciple Bien-aimé
Le calme reviendrait sur scène…comme sur les tableaux du valencien Juan de
Juanes
Remarquez alors que Juda et sa bourse, restent à droite
de Jésus ! Léonard avait-il lu l´évangile de cet apôtre, redécouvert de
nos jours ?
Mais le fait de représenter Marie de Magdala sur les Cènes est-ce si
bizarre ?
Car voici une autre image apportée par Camélia , il s´agit du bas relief de
l´autel de l´Eglise
d´Ambert en Auvergne.
Notez, ici la présence du calice sur la table.
Et puis….
Eglise de
Foix : ici aucun doute c´est bien une femme à notre droite sur cette
Cène.
Puis…
Mais il y a plus
sur cette Cène de Léonard…
Le couteau dans la main de Pierre, confirmerait un découpage à effectuer,
pour comprendre ce qu´à bien voulu transmettre le génie de l´artiste.
Notez que Juda porte un habit bleu ciel comme Marie Madeleine mais son
manteau est vert, ce qui ressemble à un vêtement à deux couleurs.
Son épaule nue est quelque peu bizarre…
Suivons la direction de la main sous le cou et faisons une translation.
Si l´on bouge Jean- Marie Madeleine de l´autre côté de Jésus ce vide entre
les deux têtes disparaît puisqu´elles s´accouplent parfaitement.
Et avec l´épaule de Juda, nous obtenons un couple penché sur son petit
enfant.
Les personnages étaient regroupés par trois, nous avons donc un nouveau trio
comme le suggérait Vinci.
Je remercie le Ratheons
de cette page où vous
trouverez une autre translation intéressante effectuée sur les bras de Jésus,
qui ainsi présente Madeleine et son enfant
où simplement les élus placés à sa droite.
Comparez Juda sur la cène gardée à Tongerlo. copie faite par Giampietrino élève de Vinci
et celle du maître .
Moi, j´ai
translaté un peu plus et le résultat est le suivant
Mais le génie qu´a
déployé Léonard ne termine pas ici….
Le Mystère de
la Seconde Cène
Ainsi en faisant une
projection de cette Cène sur un papier calque et en la rapportant sur une
photo à la même échelle … puis INVERSONS le calque.
Les résultats sont surprenants :
- â l´extrême gauche apparaît un templiers
- la femme debout semble tenir un
agneau
- l´homme à ses côtés porte une
espèce de couronne
- Jésus est en habit rose et une
coupe apparaît devant lui, tandis que le plexus solaire est rouge
- si on fait glisser cette
transparence inversée, alors ce personnage qui tourne le dos au Christ et que
l´on identifie à Vinci, nous regarde.
On obtient une ressemblance en procédant de façon identique sur
l´autoportrait de Léonard.
Juan de Juanes et les deux Herman: Llanos et Yáñez
Ces deux espagnols furent élèves de Vinci et
on retrouve leurs traces artistiques en Espagne qu´après 1505 à Valence où
ils connurent Juan de Juanes et son père.
Ainsi les poses des
personnages propres à Vinci furent reprises par Juan de Juanes qui les aurait
étudié à travers les copies apportées
par les deux Hernan.
Ces derniers copièrent par exemple la
Madonna en Hiver avec Saint Jean, au paysage différent.
En
haut Madone au Fuseau par les élèves de Léonard
Au bas les deux premiers tableaux sont de Hernando ou Fernando Yáñez de la
Almedina
qui travailla avec Hernando Llanos ( dits
les deux Hernandos ) au retable de l´autel de la cathédrale de Valence
Ce dernier fit l´autre version de la Madone au Fuseau
Un autre titre de ce tableau
est celui de Vierge au Fuseau, alors ce que tient l´enfant et aussi bien une
croix à l´endroit qu´une croix à l´envers !
Jean ou le petit Jésus
portant sa croix ? alors que le Baptiste porte un agneau.
Ceci est inversé chez Léonard : Vierge Aux Rochers où Jean Baptiste
porte une croix , alors que sur Sainte Anne, la Vierge et l´Enfant
celui-ci porte l´ agneau.
Juan de Juanes n´a pas repris l´erreur
Juan de Juanes, Sainte Famille
A vrai dire les historiens ne sont pas d´accord
sur le fait de savoir si Juan de Juanes aurait personnellement voyagé en
Italie ou pas.
Ce qui serait normal pour un apprentissage de l´époque et même souhaitable de
nos jours encore.
Les biographies de ce peintre, si connu dans ce pays, diffèrent totalement
sur ce point.
Qu´importe puisqu´ avec l´œuvre bien conservée de Juan de
Juanes, nous pouvons dire que représenter Marie Madeleine sur une Sainte Cène
n´est pas un fait si exceptionnel, et donc que les lectures, les
connaissances, les croyances « hérétiques » que pouvait avoir
Léonard, furent partagées par d´autres.
Croyances qui sont antérieures à ce géni. Géni qui eut le culot d´être le
premier à les léguer sur le mur d´un couvent à Milan.
Cette façon de voir les choses, cette place accordée à Marie Madeleine dans
la peinture fut très bien accueillie par la noblesse française,
qui manda copier ce chef-d´œuvre,
mais aussi par les monarques d´Aragon et Sicile, comme nous avions vu au
chapitre précédant.
Ange Gardien de Juan de Juanes
Il sauvegarde la couronne du royaume, quand
traditionnellement il protège un enfant. Qui est cet enfant ?
Car c´est l´épée spirituelle qu´il
tient, celle qui fait le Roi ( Voir
les symboles du
Graal )
Porteur de la tunique et cape rouge. Ecarlate protégé par un blanc manteau
qui laisse son genoux découvert
La croix de saint André sur la poitrine, comme « Cygne » sur le
cœur
Cet ange est le symbole tant du règne d´Aragon (contenant Sicile,
liée à la couronne de Jérusalem), comme de sa ville, Valence, gardienne
aujourd´hui du Graal.
( Voir L´Escorial ou
le Château du Roi de Sion )
Avons nous repondu à la question :
s´agit-il de Marie Madeleine sur la Cène de Vinci ?
Ecoutons Philippe, qui nous dit dans son evangile apocryphe :
"Et
la compagne du fils est Marie Madeleine. Le Seigneur l'aimait plus que tous
les disciples et il l'embrassait souvent sur la bouche.
Les disciples le voyaient et ils lui
dirent : Pourquoi l'aimes-tu plus que nous tous ? Le Sauveur
répondit et leur dit :
Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu'elle ?
Un aveugle et quelqu'un qui voit, quand ils sont tous deux dans l'obscurité
ne se distinguent pas l'un de l'autre.
Si la lumière vient, alors celui qui voit verra la lumière alors que celui
qui est aveugle demeurera dans l'obscurité".
Un autre passage dit :
" Il y a le fils de l'Homme, et il y a le fils du fils de l'Homme.
Le Seigneur est le fils de l'Homme, et le fils du Fils de l'Homme est celui
qui a été fait par le fils de l'Homme.
Le fils de l'Homme a reçu de Dieu le pouvoir de créer, et aussi la
possibilité d'engendrer".
Alors ces collages miroirs de la Cène de Vinci sont-ils si farfellus que
ça ? Léonard est un géni
Puis :
« Pourquoi
l'aimes-tu plus que nous tous ? Le Sauveur répondit et leur dit :
Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu'elle ?
Un aveugle et quelqu'un qui voit, quand ils sont tous deux dans l'obscurité
ne se distinguent pas l'un de l'autre.
Si la lumière vient, alors celui qui voit verra la lumière alors que celui
qui est aveugle demeurera dans l'obscurité ».
(Evangile selon Philippe)
«Pierre, tu es depuis
toujours porté à la colère, et maintenant je te vois débattre avec la femme
comme si c’était un adversaire.
Pourtant, si le Sauveur l’a rendue digne, qui es-tu, toi,
pour la rejeter?
Assurément, c’est sans faille que le Seigneur la connaît, c’est pourquoi il
l’a aimée plus que nous»
( Evangile de Marie, p. 18,7-15 ).
« Jésus leur dit, mon épouse …» [après discutions
des disciples sur la convenance et la dignité de Marie, Jésus ajoute] « elle peut-être un de mes disciples »
(Extrait du papyrus dit Evangile de l´Epouse de Jésus,
trouvé le 19 sept.2012, écrite dans un langage copte du sud d´Egypte combiné
avec des caractères grecs )
Avant le III s. personne ne doutait de l´état civil de Jésus, ce ne fut
qu´après qu´on réclamât le célibat comme forme plus élevée de vertu
chrétienne,
à la fois que la vie sexuelle, le mariage, n´est considéré qu´un moyen de
reproduction.
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