La Maison de Savoie
Cette Maison de Savoie est intéressante à plus d´un titre. C´est
la branche Savoie-Carignan qui donnera la famille royale d´Italie.
Les Savoie-Carignan remontent à Thomas, fils de Charles Emmanuel I, dont le
petit fils repose à GAILLON.
Eugène-Maurice ( 1635-1673) et son épouse, Olympe Mancini, nièce du cardinal
Mazarin, ont été inhumés avec leur lignée à la Chartreuse de
Bourbon-Léz-Gaillon. Information est due à Thierry Garnier que
je remercie au passage. Pourtant ce personnage mourut à Wua en Westphalie.
Il faut aussi remarquer que Marie Thérèse Louise de Savoie- Carignan, plus
connue comme princesse de Lamballe, née à Turin en 1749, fut nommée en 1781
Grande Maîtresse de toutes les loges Ecossaises régulières de France.
Les
saints patrons de cette famille sont saint Maurice et saint Lazare.
Le père de Charles Emmanuel I de
Savoie, Emmanuel-Philibert dit Tête de Fer, rétablit en 1572 l'Ordre de Saint-Maurice,
et le réunit à l'Ordre de Saint-Lazare ( Hospitaliers). Faut-il s´étonner des
couleurs de leur blason ?
De nos
jours : dans les deux départements savoyards (Savoie et Haute-Savoie), les
chevaliers des Ordres dynastiques de la Maison Royale de Savoie se sont
regroupés au sein d'une association de droit français : l' A.S.M.O.D.
(Association de Savoie des Membres des Ordres Dynastiques de la Royale Maison
de Savoie). Ils soutiennent notamment la Fondation du Bocage à
Chambéry…abréviation bizarre qui rappelle un certain diable…
Cet association réunit plusieurs ordres, autre que l'Ordre de Saint-Maurice
uni à l'Ordre de Saint-Lazare, l 'Ordre
de l'Annonciade. Il fut créé probablement en 1364 par le Comte
« Vert » Amédée VI de Savoie, sous le nom d'Ordre du Collier dit
aussi "du Lac d'Amour".
Saint Longin par le Guerchin
Le Titien représente Charles Quint à cheval avec la SAINTE LANCE de Longin,
qu´il n´avait jamais vu.
Le
voile de Véronique par Domenico Fetti en 1618 ( haut de page)
Saint
Maurice rapporte à la Sainte Lance, celle de Vienne en Autriche
Cette Lance fut celle de Longin gardée à Mantoue, la Mantoue des Gonzague
Les Savoie luttèrent pour obtenir Mantoue, mais seul Monferrat leur reviendra
Ils possédaient déjà le Saint Suaire qui
apparut en Champagne en 1353, dans les mains du comte de Charny. La
dernière descendante des Charny, Marguerite le donne à Anne de Lusignan,
épouse du duc de Savoie Louis Ier en 1452.
C´est justement Emmanuel-Philibert, qui l’installera définitivement à
Turin, en 1578, le Savoie qui associera les deux ordres militaires.
La croix de Jérusalem apparaît sur les blasons des Gonzague et sur celles des
Savoie à différentes époques.
« L’entrée
du linceul dans le patrimoine des Savoie est une occasion politique qu’ils
surent saisir. A l’instar d’autres dynasties européennes, les Savoie,
descendants de modestes fonctionnaires carolingiens, sont à la recherche
d’éléments forts de légitimité. Du XVe au XVIIe siècle, ils obtiennent le
titre ducal (1416) puis affichent leur prétention à la couronne royale du
prestigieux mais vain royaume de Chypre et de Jérusalem (1632), qui leur
permet de se faire appeler Altesses Royales… »
Après avoir pris partie pour l´Empereur Charles Quint, son beau-frère, contre
François I, son neveu, Charles III de Savoie qui avec sa femme, Béatrice du
Portugal et son fils, Emmanuel-Philibert se réfugièrent à Nice. En effet le roi français occupa la Savoie
et le Piedmont. Les deux souverains voulant la ville « Le duc
ne put refuser qu’en invoquant dans ses murs la présence du linceul, que Dieu
avait confié à la garde exclusive de sa famille. On ne saurait être plus habile,
et voilà un linceul bien utile. » !
Pour ceux qui pensent que les reliques dites contenir le Précieux Sang n´ont
rien à voir avec l´Histoire, je vous propose de lire ce très intéressant
travail sur le Saint
Suaire et la Lance des Savoie,
et la confrérie des Pénitents blancs du Saint Suaire.
Vocation de Saint Louis Gonzague, par Le
Guerchin
De la Sainte Lance aux Joyeuse
« Nous
avons fort à dire sur la lance
Dont Notre Seigneur fut blessé sur la Croix.
Charles, grâce à Dieu, en a la pointe.
Il l'a fait enchâsser dans un pommeau d'or. ;
En raison de cet honneur et de cette grâce,
Le nom de Joyeuse fut donné à l'épée.
Les barons français ne doivent pas l'oublier :
C'est de là que vient « Montjoie », leur cri de guerre ;
C'est pourquoi aucun peuple ne peut leur résister. »
Voilà ce que nous dit la Chanson de Roland (CLXXXIII )à propos de l´épée de
Charlemagne, dite Joyeuse, du françois (ancien français) Joiel:
"joyeux/joyaux", fém. Joiele: "joyeuse", issu du
francique Gawi: "joie".
L'épée utilisée lors du
sacre des rois de France s'appelait aussi Joyeuse, et l'on prétendait qu'il
s'agissait de la même, mais elle fut en fait forgée sous Charles V.Cette épée
se trouve actuellement au musée du Louvre, à Paris.
Elle avait, dit-on, un
éclat tel qu'elle aveuglait ses ennemis. De plus son possesseur ne pouvait
être empoisonné. Joyeuse fut forgée par Galas, elle nécessita trois ans de
travaux.
La
fondation de Joyeuse remonterait à l'an 802, selon une légende :
Charlemagne, revenant d'Espagne, aurait établi son campement tout près de la
Baume. Au cours d'une partie de chasse, il aurait perdu son épée, la Joyeuse.
Il promit alors une forte récompense à qui la retrouverait. Charlemagne tint
sa promesse quand après maintes
recherches, un soldat la lui rapporta. L´Empereur lui déclara : « Ici
sera bâti un domaine, dont tu seras le seigneur et maître, et ta descendance
portera le nom de ma glorieuse épée Joyeuse ». C´est ainsi que la ville de
Joyeuse (Ardèche) devrait son nom à
l'épée de Charlemagne.
Lire la suite sur « La Maison de Joyeuse »
La
Maison des Habsbourg
Revenons aux Habsbourg. Cette Maison tire son nom du château de
Habsbourg en Suisse. On la
fait descendre d'Ethico, duc d'Alsace, né vers 626, mort vers 690 ; mais
sa chronologie ne commence à offrir quelque certitude qu'à partir de Guntram
le Riche, comte d'Alsace de 917 à 954.
Deux petits-enfants de Guntram le Riche, Radbot et Rodolphe, entrèrent dans
l'histoire comme d'actifs bâtisseurs
Si l'identité s'avérait, la Maison de Habsbourg descendrait des Etichonides,
l'illustre famille des ducs mérovingiens issue d'Etichon (ou Adalric),
régnant au VIIº siècle et VIIIº
Sainte
Odile, Nièce de Saint Léger
Sainte
Odile, Adile (Etymologie germanique : "od ", richesse )
était la fille du duc d'Alsace Adalric (connu aussi sous le nom d'Ethic ou
Etichon) et de Berswinde et nièce de saint Léger.
Son père qui aurait préféré avoir un garçon, décida de faire mourir cette
enfant, d'autant plus qu'Odile était née aveugle. Mais Bereswinde, la femme
d'Adalric, confia Odile à une nourrice qui l'éleva pendant douze ans, avant
de l'envoyer au monastère de Balme, aujourd'hui Baume-les-Dames.
L'enfant n'était pas encore baptisée. Or saint Erhard, un moine irlandais et
évêque d'Ardagh eut une vision dans laquelle Dieu lui ordonnait de se rendre
à Baume-les-Dames afin de procéder à ce baptême. Ce qu'il fit quelques jours
plus tard et, au moment où l'huile sainte touchait les yeux d'Odile, celle-ci
recouvra la vue.
Alors Odile revint, accompagnée de son frère Hugues, auprès de son père, ce
retour lui provoqua une telle fureur qu'il tua son fils ! Plus tard, il
se repentira et donnera à Odile son château de Hohenbourg, qu'elle
transformera en monastère.
De là vient peut-être ce goût pour les châteaux- monastères des Autriche,
descendants de bâtisseurs ? Faut-il tuer le premier né ?
Odile est la sainte patronne de l'Alsace. Le site d'Hohenbourg est plus connu
sous le nom de mont Sainte-Odile, haut lieu de pèlerinage depuis la mort de
la sainte jusqu´au aujourd´hui. Il y a une fontaine du Cercle aussi.
Sa fête était célébrée autrefois le 13 décembre, mais on a préféré la séparer
de sainte Lucie, fêtée le même jour, d'autant que toutes deux étaient
invoquées par les fidèles pour guérir les maladies oculaires.( Comme le Saint
Sang de Mantoue vu précédemment ) Donc on déplaça sa fête au 14
décembre.
A part Lucie et Odile nous avons aussi
Notre Dame de Marceille à Limoux ( Aude –OD.. Odile vient de Odo,
richesse ), gardienne du Trésor de Rennes -le-Château, d´après certains
auteurs, qui soigne les yeux gâtés .
Laodamie,
Laodicée, Mélodie et Mélodine sont les autres noms de Odile, ces deux
derniers rappellent sainte Cécile.
Sainte Odile émulant le geste de Moise
A
Dagobert II et à Sion …
Léger
ou Leodegarius, évêque d'Autun, fut torturé sur l'ordre du maire du palais,
Ébroïn qui lui fit crever les yeux, puis le fit décapiter.
À la mort de Clotaire III en 675, Léger prend le parti de Childéric II pour
la succession royale contre son frère Thierry III, le tonsuré qui
est soutenu par le maire du palais Ébroïn. Et c´est dans ce tourbillon
politique, qui coûta la vie de quelque têtes couronnées, que l´on retrouve le
dernier roi mérovingien du royaume d´Austrasie : Saint Dagobert II, dont
parle le décryptage de l´ un des fameux parchemins liés à l´Enigme de Rennes-Le-Château.
Ce saint roi fut enterré à Stenay, puis à Douzy.
C´est l'évêque Didon de Poitiers qui emmène Dagobert dans un cloître en
Irlande. Ce Didon n´est autre que l´oncle de Léger. On tua le « Bon
roi » Dagobert , endormi près d´une fontaine, en lui crevant l´œil avec
une lance.
Décidément, les yeux courraient danger à cette époque,
pas étonnant donc que l´eau miraculeuse de la source ronde de sainte Odile
soit si appréciée.
Revenons à saint Léger : Ebroïn lui fit aussi arracher la langue,
déchirer les lèvres et mutiler tout le corps. Il ordonna en même temps de
tuer Warein, le frère de saint Léger, dans les plus affreux tourments.
Après ces tortures, Léger fut confié au monastère de Fécamp, près du Havre où
il demeura pendant deux ans et où il recouvra l’usage de la parole !
Au concile de Marly-le-Roi, il fut pour ainsi dire réhabilité en son honneur
et en ses dignités, mais Ebroïn l’accusa alors d’attentat sur la vie de
Childéric et le fit condamner à mort, ordonnant que son corps fût jeté au
fond d’une citerne « inconnue » après qu’on l’eût décapité.
Martyre de saint Léger
Il est toujours représenté comme Lucie, tenant ses yeux dans un plat ou
coffre.
C´est un épisode assez burlesque que celui de sa mort : Quatre bourreaux
le menèrent donc dans une forêt et recherchèrent en vain une citerne,
trois d’entre eux se convertirent et demandèrent leur pardon, le quatrième
l’exécuta, mais après que la tête du martyr fut tranchée, le corps demeura
debout pendant une heure entière; le bourreau frappa du pied le corps de
Léger pour le faire tomber, mais pris d’un délire soudain, il se jeta
lui-même dans le feu d’un bûcher qu’il avait préparé pour brûler le cadavre,
n´ayant trouvé aucune citerne. Il y brûla tout vif. C’était le 2 octobre 678
: c’est à cette date qu’on célèbre la fête annuelle de saint Léger. Un oratoire se trouvant dans cette forêt,
une noble dame y fit enterrer le corps du saint avec les habits qu’il portait
au moment de son exécution.
Fécamp est aussi réputé pour sa relique du Précieux Sang : Nicodème
recueille le sang séché autour des plaies du cadavre à l'aide d'un couteau. À
sa mort, il le transmit à son neveu Isaac qui le cachera dans un figuier
avant de devoir mettre celui-ci à la mer pour le sauver.
Selon la légende, le tronc de figuier portant le sang du Christ recueilli par
Joseph d'Arimathie aurait échoué dans la vallée de la rivière de Fécamp : la
fontaine du Précieux Sang aurait jailli.
L'histoire légendaire du Précieux Sang de Fécamp prend sa forme définitive à
la suite de la découverte, le 19 juillet 1171, dans les ruines de l'abbaye de
la Sainte-Trinité, de deux étuis de plomb renfermant des particules du sang
du Christ.
Ce qui rappelle le Saint Voult de Lucques, le visage du Christ sculpté par
Nicodème qui arriva également dans un tronc de figuier, jusqu'au rivage de
cette ville italienne.
Les Rois
de Bohème
Maurice Leblanc et son fameux Arsène Lupin dans « L'Île
aux trente cercueils » où le héros trouve la clef du troisième
secret de Cagliostro, en découvrant la « dalle » des rois de
Bohême .
La Bohême doit son nom aux Boii, nation gauloise. Samo,
un franc, fut roi de Bohême vers 623 à 658.
La dynastie des Habsbourg a pris le nom de "Habsbourg-Lorraine" en
1780
Les Habsbourg -Autriche furent rois de Bohème de 1526 à
1618 et de 1621 à 1780.
Leur blason avec de jolies branches de tilleul, et un lion dont la queue rappelle la spirale de l´ADN
D´où viennent ces branches de tilleul ? De Libuše , Libussa ou Libuscha
en allemand, fille du chef tchèque Krok, la plus jeune sœur de la guérisseuse
Kazi et de la magicienne Teta. Elle était douée du don de prophétie, et son
père la choisit comme successeur. On dit qu'elle rendait la justice sous un
tilleul.
Malgré qu'elle fut un chef avisé, la gente masculine de la tribu ne
supportant pas d'être sous les ordres d'une femme, lui demanda de choisir un
prince pour le peuple, et elle désigna Přemysl, un laboureur du village
de Stadice. De sa charrue on l'amena au palais où il devint alors duc par
mariage, donnant naissance à la dynastie des Přemyslides
Cet homme rappelle « Le Chevalier à la Charrette », roman de
Chrétien de Troyes. Ce chevalier n´est autre que Lancelot des contes du Graal.
Selon la légende, Libuše mourut peu après son mariage. Une de ses guerrières,
Vlasta ou Valasque, aurait alors quitté la cour et aurait formé une armée
d'Amazones, que Přemysl n'aurait pu vaincre que par ruse, et non par
force.
Après la dynastie des Premyslides sur la liste des rois de Bohème nous
trouvons celle du Luxembourg avec entre 1310 et 1346, Jean de Luxembourg,
dit l'Aveugle roi de Bohême sous le nom de Jean Ier de Bohême. Qui
deviendra gouverneur du Languedoc du 30 novembre 1338 à novembre 1341.
Il épouse en 1310 Elisabeth Přemyslovna. Le véritable enjeu de ce
mariage est le contrôle des riches mines d'argent de Kutná Hora.-
Kuttenberg en allemand- de ces mines d'argent sortirent, au Moyen Âge, un
tiers de la production européenne. Elles perdirent leur valeur avec l´arrivée
d´or des Amériques.
La lápida templaria de Arjona
La dalle des rois de Bohème
ou « Pierre-Dieu qui donne mort ou vie » rappelle la pierre
ou Table de la Loi gardée dans l´Arche d´Alliance et présente des propriétés
similaires : « la pierre avait également des
propriétés malfaisantes » « Oui, si l’on y touchait à l’insu de
ceux qui avaient mission de la garder et de l’honorer. »
Cette Pierre-Dieu ressemble à la Table de Salomon sur laquelle était écrit le
vrai nom de Dieu, mais codé bien entendu dont le décodage donnera le pouvoir
absolu à celui qui prononcera le Nom. C´est ainsi que le grand Salomon
invoqua le démon Asmodée .
Cette fameuse Table retrouvée à Tolède, comme tant d´autre chose, fut
apportée par les wisigoths , puis « Tariq entra dans la capitale wisigothique, Tolède, où son
premier souci fut pour une table, appelée la table de Salomon, fils de David
Suleyman Ibn Dawid»
D´après le roman de Nicholas Wilcox , « La Lapida Templaria », une
copie des caractères lisibles sur cette table, serait reproduite sur le sol
du Patio des Rois de Judée à l´Escorial, juste devant l´entrée de l´Eglise.
Si vous pensiez que le dit Pierre Plantard de Saint Claire était un
fou-farceur…à grande échelle
Attendez à lire la suite :
Suite : Le « Nouveau » Roi des Rois
et les Rastafaris
Signum Leonis Signum Arietis
Les Grands Maîtres du Prieuré de Sion
Ou Suite: L´Art, Porte vers l´Au-delà ou Le Titien et les Rois de Sion
|