Le Coin de l´Enigme : Bizarreries dans l´Art



Léonard de Vinci, la Joconde ou Mona Lisa(3)




 Léonard, savant, ingénieur, génie créateur inlassable, homme qui sut concilié l´art et la science, lui qui formula de façon  prométhéenne: 
«
facil cosa è farsi universale » ( il est aisé de se rendre universel ) est surtout connu par ce tableau : la Mona Lisa

"Ne vois-tu pas que parmi les beautés humaines, c'est le beau visage qui arrête les passants, et non les riches ornements..."


La Dame Joyeuse du Prado,

aujourd´hui sa plus ancienne copie…

 Ou du comment la Dame Joyeuse du Prado illuminera la compréhension

de la Mona Lisa du Louvre par une étude complète...

Nous avons en Espagne une Mona Lisa au Prado qui a des cils et sourcils, dont on pourrait compter les poils.
Comparez- la avec celle du Louvre, la « radiographie » semble bien être de la même « personne » ! 

      
La Joconde du Louvre…sans vernis puis avec vernis… entourent la Mona Lisa du Prado…avant sa restauration
Voir en haute résolution en cliquant sur l´image

 

Cette Mona Lisa fit partie de la collection du Musé le Prado depuis sa fondation en 1819 procédant des collections royales.
 Elle était déjà présente dans la collection de l´Alcazar puisque là elle fut cataloguée sur l´inventaire de 1666, comme « portrait féminin à relier à Vinci »,
d´après Miguel Falomir, chef du département de peinture italienne et française du Prado.

On méconnaît sa trajectoire avant 1666 mais certains pensent, sans preuve à l´appui, qu´elle arriva à la Collection Royale Espagnole,
 de la main de Pompeo Leoni avec les codex dits Madrid I et II, livrets de Léonard de Vinci aujourd´hui à la BNE.
Nous rencontrions ce sculpteur avec
L´Art, Porte vers l´Au-delà ou Le Titien et les Rois de Sion
 
  Elle fut datait du premier quart du XVI siècle, jusqu´à ce que il y a trois semaines, Ana Gonzalez Mozo,
membre du cabinet technique de la pinacothèque madrilène révéla,
 lors d´un congres réalisé à la National Gallery de Londres que la « Joconde » du Prado était plus importante de ce que l´on aurait pu espérer.  
 The Art NewsPaper s´en fit écho le 1 février 2012.

Le Fond Noir

Sa restauration commença déjà en 2010. Les travaux d´analyse de cette copie madrilène révélèrent de surprenantes similitudes avec la Joconde,
cachées sous le bitume noir du fond, postérieur à 1750. Pourtant en ce temps là, l´œuvre du Louvre était déjà fameuse, bien que sa gloire commença avec son vol.

On put voiler le fond pour l´associer avec d´autres tableaux, argument qui me semble bien faible, comparait au suivant.
Bitumer ce fond révélateur, sa similitude avec l´originale serait dû au fait de la délier afin de cacher sa léonardesque exécution
 aux yeux des troupes napoléoniennes qui occupèrent le territoire ibérique au début du XIX s.
A cette époque ce tableau était attribué à Vinci et Napoléon était un fervent admirateur de celle du Louvre parisien.
Un important vol patrimonial suivit les français et les anglais, ainsi le portrait Les Époux Arnolfini de Jan van Eyck disparut de Madrid,
des Velázquez comme la Venus au Miroir, ou Le Porteur d'eau de Séville ; des œuvres du Corrège et de Bruegel le vieux, de nombreux Murillo
 et bien d´autres œuvres, aujourd´hui dispersées dans le monde… mais pas cette Joconde !

Remarquons que cette couche noire, appliquée 250 ans après son dessin, laissait bien deviner qu´elle cachait quelque chose, mais quoi au juste? ( Voir
HD )
Lors de sa restauration effectuée, en vue de l´exposition qui aura lieu au Louvre cette même année en honneur de Sainte Anne de Vinci,
 sous le fond noir on découvrit avec étonnement un paysage calquée sur celui de la Joconde du Louvre.

Ce n´est pas la première fois que l´on rencontre un faux clair-obscure répondant à une mode de très mauvais goût dès que l´on retouche une toile.
Ainsi le fameux
Chevalier à la Main sur la Poitrine du Greco cacha durant de longues années sa vraie signature, idem pour la Dame à l´Hermine

Attribution ?

Les retouches effectuées par Léonard lors de l´exécution de son chef d´œuvre se retrouvent aussi sur cette « copie »,
ce qui laisse penser  aux experts que maître et élève l´effectuèrent simultanément.
 Car une telle corrélation dans les corrections est impossible sur une copie postérieure,
puisque aucun copiste ne peut connaître le procédé créatif du maître, sauf s´ils travaillèrent côte à côte.

 
Si tous les “repentis” existants au Louvre se retrouvent à Madrid, il y en a quelques uns exclusifs de cette œuvre-copie qui ne se retrouvent pas sur l´originale.
Selon les experts ce tableau jumeau permettra déchiffrer les mystères qui entourent l´original, en vue de la fragilité qui empêche la restauration de la dame parisienne.

On a toujours pas déterminé l´élève qui la peignit pour l´instant, d´après Miguel Falomir il pourrait s´agire de Vinci lui-même.
Les premiers noms donnés : Salaï, Melzi  ou les
espagnols Fernando Yañez de la Almedina et Fernando Llanos, les “dits deux Hernández” ayant un lien avec Juan de Juanes.
Ce qui expliquerait les Cènes de ce dernier.
On pense alors que le portrait arriva en Espagne avec eux, élèves de l´atelier de Léonard, comme la copie de la Cène de Vinci aujourd´hui disparue.


Outre la taille des deux tableaux qui est quasiment identique, (  Prado : 76 x 57cm avec 18 mm d´épaisseur et Louvre : 77 x 53 cm avec 13 mm ),
 le support en bois que l´on prenait pour du chêne s´avéra être du noyer alors que celle du Louvre est en peuplier.

Le chêne renvoyait à la peinture nordique, soit flamande, hollandaise ou allemande.
Le noyer par contre fut très usé en Italie et employé par Léonard de Vinci sur plusieurs de ses tableaux,
comme la
Dame à l´Hermine, la Belle Ferronnière ou son Jean Baptiste, mais pas sur la Joconde, son tableau préféré comme on dit…bizarre n´est-ce pas ?

Comme la Joconde du Louvre offre un large éventail pour sa datation entre 1503 et 1519, il faudrait préciser pour éliminer des candidats.

La Clef Raphaël

Caterina Bon Valsassina lui trouva des airs raphaéliques, sans oser lui attribuer directement la copie du Prado.
On sait que Vinci influença beaucoup Raphaël, qui était doté du don de la copie.
En 1504 il fit un croquis s´inspirant sur la Joconde, la Femme en Buste gardé au Louvre, puis en 1505 la Jeune à l´Unicorne, en 1506 Madeleine Doni, 1507 la Muta (
voir )
Ce qui élimine Melzi comme candidat puisqu´il entra chez Vinci entre 1506-1507
Selon Vasari l´œuvre existait déjà en 1504 à Florence et  Léonard lui même la nonna :
portrait "d'une certaine dame florentine faite d'après nature sur demande du Magnifique, Giuliano de Médicis"
à Antoine de Beatis, secrétaire du napolitain Luigi d’Aragona, cardinal parent de la famille Borgia et d´Isabelle d´Est qui visita  en 1517 l´atelier de l´artiste.

 
La Jeune Femme en Buste et la Femme en Buste  croquis de Raphaël en 1504

Mais Vasari parle de cils et de sourcils très réalistes, absent sur la Joconde du Louvre.
Salai quant à lui servait plutôt de model à Vinci, étant pas doué pour le pinceau, si bien des œuvres lui sont attribuées, il n´y en a qu´une qu´il signât en 1511.

Cette œuvre d´art fut achetée en janvier 2007 par Bernardo Caprotti aux enchères de Sotheby à New York, attribuée à Salaï, c´est à dire à Gian Giacomo Caprotti da Oreno,
 au prix de 440.000 $, le double de son estimation.
Bernardo la donna à la Pinacothèque Ambrosienne de Milan, le 11 avril 2013. Passée aux Rayons X et Infrarouges etc.
 Il s´avéra, une fois restaurée que la table cacherait une vraie oeuvre de Vinci.
(
Lire ) Une autre histoire de fausse signature, cette fois attribuée à ce diable, Salaï

  

http://www.panorama.it/images/cultura/a/19914443-1/Anche-se-non-e-Leonardo-da-Vinci-e-un-capolavoro_h_partb.jpg

 
 
Voir l´autre Salvator Mundi de Vinci redécouvert, ses copies et les jeux de miroir étonnants

Revenons à notre Joconde du Prado, non signée, elle.
Les experts italiens penchent pour les deux valentinois, les deux Hernandez. On sait que l´un d´eux contribua à l´exécution de la Bataille d´Anghiari entre 1503 et 1505.

On nomme aussi comme possibles candidats à Luini, Oggiono, De Predis et Boltraffio.
Tous quatre travaillaient à Milan en 1504 et non à Florence. Faudrait-il alors pousser plus loin dans le temps la double création de ces deux tableaux?
Pas forcement puisque à partir de 1504 de Vinci voyagea constamment à cause des guerres qui eurent comme scène Milan.

En 1504, il retourne à Milan sous le control de Maximilien Sforza, fils du More, avec Bernardino Luini, Giovanni Antonio Boltraffio et Marco d'Oggiono, comme éléves.
Un an après Léonard travailla pour Charles d´Amboise, malgré les protestations de Florence jusqu´en 1507.
 Avec De Predis ils finirent la seconde version de la Vierge aux Roches puis le mural de la Bataille d´Anghiari, à Florence puisqu´en 1508 il est de retour dans cette ville.
En 1509 il revient à Milan avec Louis XII, puis après la défaite française il y restera.
En 1513 il est à Rome et travaille pour Léon X, un Medici et pour Julien II.  C´est alors qu´il dit : «
les Medici me créèrent, les Medici me détruisirent »
En 1515 François I entre vainqueur à Milan et l´année suivante Vinci le suivra pour habiter la France emportant « ses » deux Joconde...

Auteur d´une copie de la Cène de Léonard de Vinci, fresque pour le réfectoire de l'église S. Maria della Pace à Milan daté de 1560, détruite pendant la 2e Guerre Mondiale,
le peintre et écrivain milanais Giovanni Paolo Lomazzo ( 1538-1600 ), nommait la Joconde, la Mona Lisa Napolitaine.
 Ce fut
Lomazzo, qui travaillant pour Charles Emmanuel, duc de Savoie, reconnu admirateur de Léonard, publia en 1584, donc après la mort de l´artiste,
 un livre sur la peinture, sculpture et architecture comme le fit aussi Vasari, mais non seulement descriptif comme ce dernier, mais avec analyse symbolique,
lui ajoute une petit détail : Il parle de la Joconde ET de la Mona Lisa,  faisant sous-entendre qu´il y eut deux tableaux différents.

Donc quel fut l´élève à votre avis ?

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/44/Giovanni_Antonio_Boltraffio_-_Virgin_and_Child_-_WGA2391.jpg/432px-Giovanni_Antonio_Boltraffio_-_Virgin_and_Child_-_WGA2391.jpg   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/36/Giovanni_Antonio_Boltraffio_-_Virgin_and_Child_-_WGA2388.jpg/451px-Giovanni_Antonio_Boltraffio_-_Virgin_and_Child_-_WGA2388.jpg
Deux « Vierge à Enfant » de Boltraffio ( 1493-99 ) et (1490 ) le modèle n´est autre qu´Isabelle d´Aragon, d´origine napolitaine

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Bernardino_Luini_Lady_with_a_Flea_Fur.jpg
Portrait d´une Dame de Luini 1515 qui n´est autre qu´Isabelle d´Aragon,
par la croix de Jérusalem comme héritière du trône côté napolitain et l´Hermite de Milan dont elle fut duchesse par son mariage avec son cousin germain Jean.


Une Autre Enigme à Ajouter

Cette œuvre est mieux conservée que celle du Louvre qui présente encore son vernis craquelé ce qui ne rajeunit pas dame Lisa.
Notons l´absence de sfumato léonardien. Y retrouvera-t-on aussi des
inscriptions dans les yeux de cette Mona Lisa ?
On verra cela plus tard.

L´autre énigme qui accompagne ses deux portraits simultanés, est le support boisé, lui-même et la valeur des peintures employées.

Pourquoi peindre la même dame à la fois ? Il ne pouvait plus s´agire d´une simple femme d´un commerçant.
Pourquoi Vinci prend une table de peuplier alors que son élève choisit le noyer, plus cher, plus résistant, et plus épais.

Y-eut-il un modèle ou peignirent-ils une idée, très en vogue à la Renaissance ?
( Voir :
La Très Belle et Honnête Fille de l'empereur de l'Univers, que Pythagore nomma Philosophie comme la nomma  Dante et Les Androgynes de Vinci ou l´Eternel Sacré )

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/44/Raffael_stcatherina.jpg/440px-Raffael_stcatherina.jpg
1507  Sainte Catherine d´Alexandrie par Raphaël avec le geste indicatif de l´Androgyne Sacré,
tableau qui dit-on où Raphaël emploie les techniques, plus pures apprises directement de léonard de Vinci

Ce trésor du Prado totalement restauré, sera exposé en grande pompe aux côtés de celui du Louvre du 29 mars au 25 juin.
Les deux jumelles se retrouveront alors.
 
      
Celle du Prado en entier, ( Cliquez HD offerte par le musée ) puis superposée à celle du Louvre où on peut apprécier quelques décalages du voile et du col



 
Comparatifs d´images entre celle du Louvre et celle du Prado
Refléctographie aux infrarouges


http://www.museodelprado.es/uploads/pics/18_04.jpg

Cette nouvelle trouvaille quitte un peu de brio à la Joconde d´Isleworth, n´est-ce pas ?

Remarquons tout de suite les similitudes entre les éléments symboliques qui intègrent ces deux tableaux, on pourrait dire ainsi :

 le chemin sinueux, claire allusion à une voie d´illumination, d´initiation ;
la balustrade comme frontière séparant deux niveaux ;
le voile de caractère secret, réservé à l´arcane ;
la noirceur de l´habit associée à la gravité solennelle de l´instant ;
le pont, union entre deux mondes, comme accès à une nouvelle réalité.

Mais par exemple la couleur de l´habit diffère entre Madrid et Paris

Voyons donc son côté gematrie des couleurs comme nous avons appliqué aux autres œuvres de Léonard ( la Cène par exemple )

La Gematrie des Couleurs, Tarot, Bible de la Joconde du Prado



Sa numérologie de couleurs donne Rouge + Blanc + Noir = 2 + 9 + 0 = 11  et  1 + 1 =  2, donc l´
Androgyne Sacré, le UN ou I devenu II, 2
C´est le message retrouvé, souligné par ces doigts ouverts de sa main droite. Par ce croisement de bras le passé ( sa droite ) qui va au futur ( sa gauche ),
mais reste plus ou moins centré, le présent !

Dans le Tarot de Marseille l´arcane XI correspond à la Force.

Cet arcane est le premier du deuxième cycle. Cette correspondance est aussi présente dans le chapeau en forme d'infini ( passé- présent – futur ).
 Le personnage tient la gueule d'un lion ouverte ( Léonard ou Lion Courageux ), mais avec la plus grande facilité du monde.
Cette femme tire en fait sa force de sa féminité.
En effet, le 11 = 2 car en numérologie 11 = 1 + 1 = 2 ; ainsi, la Force est liée à la Papesse, le II du Tarot, assise sur son trône entre 2 colonnes ! (
voir: Miroir de la Cène )
C'est dans la douceur, la passivité, la sérénité que cette femme peut puiser une force infinie.

Elle symbolise entre autres le courage, la force morale, la maîtrise de ses énergies (essentiellement énergies sexuelles, la gueule du lion étant placée au niveau du sexe)
et de ses pulsions animales. Ceci va comme un gant à la personnalité de ce géni de la Renaissance.

11 est le nombre de la Connaissance de Dieu, selon les arabes, celle-ci passant par 11 étapes comme le Tarot. La Force débute bien le second cycle.
Ceci correspond bien avec
De Vinci, le Gnostique, son Œuvre à Travers les Apocryphes
 
 Le 11 représente également l'union du microcosme et du macrocosme soit 11 =  5 + 6.
Voyez  la
Joconde et la Quintessence ou 5 = 3 + 2, le Yin et le Yang, l´Homme et la Femme ; alors que 6 est le sceau de Salomon qui relie Haut et Bas.
C'est le nombre de l'union centrale du ciel, 6, et de la terre, 4  et  4 + UN = 5, l´humain. (
Vitruve)
 
 Le 11 symbolise la maîtrise sur le plan matériel, le 22 sur le plan mental, le 33 sur le plan spirituel
( Voir chapitre par exemple sur la
gematrie des couleurs appliquées à l´iconographie de l´église de Rennes-Le -Château )


Selon le "Pistis Sophia", ouvrage gnostique, après être ressuscité d'entre les morts, Jésus passa onze ans à s'entretenir avec ses disciples et à les instruire.
Jetons un regard à la Bible… Celle que tient la Papesse et qui n´est pas sur le tableau.

Gen 1.1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. ( maîtrise sur le plan matériel )

 Gen I.11  Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence,
 des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi

 ( Vinci la nommait dame de Florence et Florence signifie « en fleur » on peut penser à Flore – voir Flore de Melzi  )

Gen XI. 1 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.
 
( ceux du cœur, centre spirituel ou allusion aux mathématiques comme langage universel )

Cette étude gematrique ne dément pas ce que nous avions déduit, dans le passé, de la Joconde du Louvre et des autres œuvres d´art de Vinci. Au contraire elle l´appuie.




Autre façon de calculer : la Figure en Orange et Gris => 3  + 8 = 11
Avec le Bleu du fond => 11 + 6 = 17, l´
Etoile du Tarot
Le gris des colonnes et du muret fut déjà comptabilisé
 
La couleur terreuse du fond :  Ocre soit Orange dilué avec Marron => 3 + 1 = 4 => 11 + 4 = 15, le Diable du Tarot,
Lucifer
Le Tout => 11 + 6 + 4 = 21,
le Monde ! et son androgyne central entouré du bestiaire des quatre éléments,
ensemble qui symbolisent aussi le sphinx dont la maxime est
OSER - VOULOIR - SAVOIR - SE TAIRE

Que tous pensent, trouvent... mais se taisent !... ce qui n´empêche pas de sourire….

 

 Ou le fond couleur terre avec Rouge, Jaune et Marron  => 11 + ( 2 + 4 + 1 ) = 11 + 7 = 18, la Lune du Tarot

 Le Tout => 11 + 6 + 7 = 11 + 13 = 24 = 6, le Sceau de Salomon, la Sagesse de l´Amoureux, l´intersection de deux triangles inversés : soit les symboles deEau et du Feu
  symbolise le Feu et  symbole de l´Eau donnent  le Sceau de Salomon  soit l´ Eau ignée ou le Feu aqueux.



La Joconde du Prado et … l´Arcadie ?


 

Depuis le  21 / 02 / 2012 ( nombre miroir 2102 / 2012 ) comme promis,
cette Dame, complètement restaurée, est à nouveau exposée au Prado avant de s´en aller rejoindre sa sœur parisienne.

Je me demandais si
Silvano Vinceti, président du comité national italien pour héritage culturel, y retrouvera aussi les inscriptions dans les yeux de celle-ci.
 
Inscriptions qui définissent l´esprit de celle du Louvre
Je jetais un coup d´œil à l´image HD proposée par le Prado, quand j´observe que l´iris ou
membrane arc-en-ciel de son œil gauche est moins nette que l´autre.
Je reviens sur l´ œil droit et là je crois apercevoir ce qui semble être un crâne.
Crâne qui rappelle celui que peindra le Guerchin cent ans après sur son fameux ET IN ARCADIA EGO, mais inversé.

 

J´aimerai savoir si on retrouvera ce crâne dans l´œil droit de Dame Lisa de Paris, si on décide d´entreprendre une fois pour toute sa restauration.
Sinon nous avions interprété les lettres de Mr Vinceti, comme étant LU-CE, Lumière. Aurions nous ici les ténèbres ?

 Dans cet œil droit… le côté droit symbolise le passé, le crâne, la mort du passé, la mort passée ?
Mais les nerfs optiques de croisent, cela Léonard le savait bien, ainsi l´œil droit répond à notre hémisphère gauche, côté futur…

Finalement je décide de laisser tomber ce crâne aperçu dans l´œil de cette Mona Lisa espagnole, ce froid sibérien doit être la cause de cette vision.
Je décide d´aller voir mon courrier « les taches d´encre d´humidité, la forme des nuages etc. évoquent souvent des objets subjectifs »
 et bien oui, c´est bien ce qui venait de m´arriver, n´est-ce pas ?
Mais comme j´aime peser les pours et les contres, aux taches aléatoires des psychologues qui suscitent autant de possibles réponses comme de patients il y a,
j´interpose les
images en trompe l´œil , très appréciées par Salvador Dali où l´artiste est conscient de la dualité des choses montrées.

    

Alors je suis partie plus loin pour illustrer mes dires sur les dessins de MC Escher, comme par exemple ces Anges et ces Démons


Mais je suis tombée sur ce simple dessin de Mr Echer : ce qui me rapportait, le hasard fait bien les choses, à nouveau à la souriante florentine du Prado.
Même œil droit avec crâne mais cette fois dans la pupille et non sur l´iris,
ou membrane arc-en-ciel

 

Cette Joconde affronterait la mort avec sérénité.
Enfin si crâne il y a dans la vision de son œil droit, il ne serait pas mis là par hasard donc il nous faudra réfléchir sur le pourquoi de cette présence.
Mais ceci est une autre histoire qui vaut sans doute cette nouvelle page dédiée à cette Dame de Madrid.


Vanita di Vanita


On fait dire au crâne côté passé « J’étais ce que tu es, tu seras ce que je suis ! » ou
« Ce que tu vas voir, je l’ai déjà vu ; ce que tu vas vivre, je l’ai déjà vécu ; ce que tu vas entendre, je l’ai déjà entendu, je suis « la réalité telle qu’elle apparaît dépouillée de son décor sensible ; la vérité brutale, privée du voile des illusions », (O. Wirth)
Et notre Dame est bien voilée, trop voilée sûrement ce qui provoque un rappel à sa vanité.

https://farm4.staticflickr.com/3225/2885531109_2021da7170.jpg 

Comme en Haut en Bas

D´autre part cette Mona Lisa avait comme valeur 11, la Force
Nous savons que le crâne est souvent comparé à la voûte céleste du corps humain. Il est considéré comme le siège de la force vitale du corps et de l’esprit…
L’utilisation du crâne comme réceptacle de vie atteint un haut niveau chez les alchimistes pour leurs opérations de transmutation.


Le Cygne Blanc


L'alchimie tient en haute estime le symbolisme de la tête coupée (Caput mortem, ou CAPUT MORTUUM  soit Tête morte....)
Il faut couper la tête afin de voir apparaître le
cygne blanc, thème alchimique de la putréfaction. Mourir pour renaître à nouveau, c’est une loi universelle :

« En vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12 : 24)

A propos de ce caput Raoul trouva à droite de cette Joconde du Prado une tête aux traits négroïdes (
voir ici )
 

 « 
Le cygne a toujours été regardé, par les Alchimistes, comme un emblème du mercure. Il en a la couleur et la mobilité, ainsi que la volatilité proclamée par ses ailes.

 Il exprime un centre mystique et l’union des opposés (eau - feu), en quoi l’on retrouve sa valeur archétypale d’androgyne.
Au monastère franciscain de Cimiez, la devise latine dégage l’ésotérisme de l’image : DIVINA SIBI CANIT ET ORBI. Il chante divinement pour soi et pour le monde.

Ce sifflement est nommé le chant du cygne parce que le mercure, voué à la mort et à la décomposition,

va transmettre son âme au corps interne issu du métal imparfait, inerte et dissous. »

(Basile Valentin, Les Douze Clefs de la Philosophie, trad. Eugène Canseliet, Ed. De Minuit, Paris, 1956, p. 152)

Le crâne est souvent représenté entre deux tibias croisés en X, formant une croix de saint André,
symbole de l’écartèlement de la nature sous l’influence prédominante de l’esprit et, en conséquence, symbole de perfection spirituelle.
Le crâne est donc l´emblème des transformations naturelles comme de la matière première du Grand Oeuvre.

 
Dans la franc-maçonnerie, il symbolise le cycle initiatique : la mort corporelle prélude de la renaissance à un niveau de vie supérieur et condition du règne de l’esprit.
Le symbole de la mort physique, le crâne, est l’analogue de la putréfaction alchimique, comme le tombeau est celui de l’ATHANOR :

l’homme nouveau sort du creuset où le vieil homme s’anéantit pour se transformer.



Athanor ?



Athanor ? à gauche de la Joconde du Prado

Athanor vient de l'arabe at-tannūr  et de l'hébreu tanur qui veut dire le fourneau, le four à pain ou encore la source d'eau chaude

L'athanor ou fourneau cosmique
était aussi appelé four philosophique, car il devait permettre de réaliser la pierre philosophale.
Dans un tel four, une substance pouvait être traitée sur une période prolongée à une température précise et régulière.
Sa construction avait la forme d'une tour, et en son intérieur on trouvait un récipient ovale ou œuf philosophale .
Ce récipient contenait la substance qui devait se transformer en la pierre philosophale.

C´est bien du côté gauche, là où regarde Dame Lisa, que nous avons cet Athanor, que l´on ne voit pas ou plus sur la Joconde de Paris,

qui représente le Feu, placé juste au-dessus de l´Eau. A nouveau on rencontre ce couple  Eau-Feu.

L´œuf et le Cygne se retrouve sur
Léda de Léonard de Vinci au sourire jocondien avec le jumelage d´ Eau et de Feu

 ( Zeus tenant le tonner se transforme en créature aquatique et donc le fruit de cette union sont des jumeaux )

Voie Sèche ,Voie Humide ou Main droite et Main Gauche

Tout ceci fait allusion à l´alchimie, n´oublions pas que la figure féminine est placée entre deux chemins, deux routes, l´une sèche et l´autre humide ( Voir )

La Voie Sèche est l'apprentissage des secrets de la Nature par l'étude intérieure du Temple de l'Homme et
 la compréhension des interactions entre les Chakras majeurs et mineurs.
 Cette voie suivie pour parachever le Grand Œuvre, est constituée de 7 étapes, supposées se déroulant symboliquement sur une semaine( cycle lunaire ).
Il s'agit d'une voie supposée plus facile, car plus rapide, mais aussi beaucoup plus risquée que la Voie humide.

Celle-ci est un ensemble de processus alchimiques nécessaires pour parachever le Grand Œuvre constitué en 12 étapes,
se déroulant symboliquement sur une année ( cycle solaire ).
 Il s'agit d'une voie fondée sur la patience et la maîtrise de l'Art, supposée plus difficile et plus longue mais bien plus sécurisée que peut l'être la Voie sèche.
La Voie Humide consiste à l'apprentissage des secrets de la Nature, par l'étude des minéraux, des plantes, des métaux, des animaux, de l'observation des astres, etc.
 La Voie Humide et la Voie Sèche peuvent toutes deux, dans leur complémentarité, s'installer - ensemble - dans un cheminement qui emprunte la Voie de la Main Droite.

 




 La Voie de la Main Droite ou règle de la Main Droite, c´est la voie de spiritualité fondée sur une ascèse sexuelle ( la sexualité n'a pas sa place dans la spiritualité )
où l'individu tente, par lui-même, de s'unir à sa divinité intérieure - le Soi - par une pratique de la méditation.
L'éveil de la Kundalini, "le feu serpent intérieur" qui circule entre les chakras, entre en correspondance avec l'extase du divin.
Cet éveil n'est que la conséquence de la profondeur de la méditation.

 Par contre la Voie de la Main Gauche est la voie de méditation fondée sur l'harmonisation des chakras entre deux individus avant, pendant et après l'acte sexuel
 où l'extase sexuelle est supposée entrer en correspondance avec une extase énergétique. Le "Kama Sutra" ou "Livre sacré du Désir" en est une des parties les plus connues en Occident. Cependant, cette pratique très spécifique a donné lieu dès les origines à une version viciée de magie noire liée au culte négatif de Kâlî,
la "noire", une des sept langues d'Agni, dieu du feu ,"la langue noire et ardente". Le mal et la méchanceté.

Autant la main droite de la Joconde a le dessus de sa gauche, comme la voie sèche rejoint et croise la voie humide, par le pont. Il s´agit là aussi de Force morale

La Force, la Beauté et la Sagesse de Mona Lisa

Dame Lisa est assise entre deux piliers J et B, qui représentent ceux du temple de Salomon, le sage.

Ils signifient « la Force établira », et cette Force n´est autre que la jeune en fleur qui sourit.

Son prénom, Lisa (étymologie Eli sheva, Dieu est ma promesse, Dieu est mon serment )vient de sainte Elisabeth, mère de Jean Baptiste, saint décapité.

Traditionnellement ces colonnes sont associées aux deux Jean ou Janus romain, patrons des bâtisseurs. ( voir )
Au milieu d´elles deux on trouve le troisième pilier celui de la Force, symbolisé ici par les couleurs de la Femme.
Sa Beauté est irréfutable ( Nombre d´or appliqué, sourire serin, calme, etc.. ) 

Canis :  Loup , Chien ou Chacal…?




Allant de paire avec le crâne aperçu dans son oeil et étant donné que cet animal se retrouve à la croisée des chemins, nous pouvons penser à l´Anubis égyptien.

Le Chacal Anubis 


Dès l'origine du culte, il est à la fois le gardien et le guide du défunt. Il deviendra le gardien des portes du royaume des morts.
Puis il y a aussi Oupouaout, dont le nom signifie « Celui qui ouvre les chemins », dieu « éclaireur »
qui a pour fonction principale d'écarter symboliquement toute force hostile sur le chemin des processions royales ou divines.

 

Rappelons ici la symbolique ancienne du Nil, les enterrements avaient lieu sur la rive occidentale et que le Ka devait traverser la rivière pour atteindre la vie éternelle.

Mais regardons bien la totalité de ce tableau, d´où vient la lumière ?


Entre Chien et Loup

L´expression antique, "Entre chien et loup" désigne autant le soir comme le matin, moment de la journée où il fait trop sombre pour pouvoir différencier un chien d’un loup.
Le chien symboliserait le jour puisque tout comme lui, il peut nous guider ;
alors que le loup serait le symbole de la nuit, représentant une menace, mais également les cauchemars et la peur.
Mais du fait qu'il voit la nuit, le loup a été un symbole de lumière, un animal solaire. Il y a donc dualité dans le symbolisme de cet animal.


La gueule du loup est un puissant symbole initiatique, le loup dévorant le novice ( mort ), puis le rejetant une fois initié ( renaissance ).
 Ce passage dans la gueule du loup symbolise la descente aux enfers, la mort et les ténèbres,
puis la sortie de cette même gueule symbolise le retour à la vie et à la lumière initiatrice.

Dans la symbolique alchimique, le "loup gris" de laboratoire désigne l'antimoine qui va permettre de purifier l'or : le "loup des métaux" dévorant l'or pour le "racheter".

Enfin, le loup avait un grand prestige chez les anciens peuples européens.
Chez eux, il étaient associé aux montagnes et aux endroits élevés, c'est aussi un enseignant, et un initiateur, un guide du sacré.

Si on ne peut préciser l´instant de la journée que l´artiste figea, on peut remarquer que la lumière vient de la Dame, surtout de son plexus solaire.

Ce qui me fait penser au Cantique des cantiques de Salomon (Cant. 6 :10) :

« Qui est celle qui surgit comme l'aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil... »

 
Aurore est un prénom qui vient du latin aurum, or et cet or se retrouve sur l´habit de la Joconde de Paris

 Il existe une autre forme pour le prénom Aurore, celui de Lucie qui lui signifie LUX, Lumière ou Luce en italien
Ce
Luce qui se retrouve dans les yeux de la Parisienne.
Sainte Lucie ( lumière), représentée tenant ses yeux arrachés sur un plat, est associée par sa légende à Sainte Agathe ( bonté ),

Celle-ci porte ses seins coupés sur une assiette.

Toutes deux forment une triade avec sainte Catherine ( pure) confondue avec sainte Odile ( richesse ), aussi patronne des aveugles comme Lucie-Aurore.
 Obtenant ainsi la phrase : lumière bonne et pure ou riche

 
Sainte Odile et Sainte Lucie, patronnes des aveugles
Saintes Agathe et Lucie


Avec la gematrie des couleurs, étudiée plus haut, nous avions trouvé l´Etoile, la Lune et le Monde du Tarot.

La Lune

L'arcane XVIII, représentant notre satellite nous plonge dans la nuit.
Une nuit illuminée par la Lune, élément central placé en haut de la lame qui réfléchit comme un miroir la lumière du Soleil.
 Cette carte évoque le monde des rêves, de l'imaginaire et de l'inconscient.

 

La Lune possède un visage, mais représenté de profil. C'est une lune croissante, qui n'a pas atteint sa plénitude, pas fini sa formation.
Une partie d'elle reste cachée dans la nuit, ce qui symbolise le mystère de l'âme, le processus secret et invisible de la gestation, et tout ce qui est secret ou caché.


Ce visage lunaire ne représente pas, ici, une jeune femme, à proprement parler, mais à travers elle la sagesse ancestrale,
qui se répand dans la lame grâce aux rayons de lumière émanant d'elle.
Sa capacité de créer la vie, la lumière, n'est qu'à moitié révélée, occulte, mais néanmoins très développée.
Cela est symbolisé par la couleur rouge, symbole de la vie, du vital, de son foisonnement et de son activité.

Rouge comme l´habit à demi-voilé de notre Joconde espagnole.

 


 Sous  notre satellite : deux chiens ? deux loups ? un chien et un loup ?
L'animal bleu représente la partie la plus spirituelle de l'être, en opposition à l´autre qui est plus charnel. Le loup, gardien du pont sur le tableau est aussi bleuté.

Rappelant les marées, conséquences directes de l'influence lunaire, l'eau de l'arcane XVIII évoque les rythmes biologiques,
les cycles féminins, le passage de la vie à la mort, et de la mort à la vie.

Ces eaux, très abondantes comme sur la Joconde du Prado,

symbolisent l'inconscient de l'être humain, représentent la matrice de toutes les forces, provenant ou pas à la conscience.


Un crustacé a la particularité d'avoir une carapace pour protéger sa chair fragile, qui ne supporte pas le contact.
Par analogie le crustacé est la partie intime de notre être, l'émotion cachée au milieu de notre corps/carapace.
C'est une partie fragile (chair à vif sans sa carapace) mais d'où les émotions et intuitions peuvent naître.
C´est bien sur cette Joconde le plexus solaire qui est illuminé.

Remarquons  à propos des cycles lunaires :
 Les cycles lunaires, d'une durée de 18,6 ans (Saros), étaient les "pierres angulaires" du calendrier celtique.

Cette recherche archéo-astronomique a abouti à une date du solstice d'été en 618 avant JC,
ce qui fait de ce calendrier celtique axé sur la lune, le plus ancien et le plus complet.


L´Etoile
« Celui qui s'oriente sur l'étoile ne se retourne pas » Léonard de Vinci
 
Il ne s´agit pas donc pas d´une vulgaire étoile, mais cet astre est-il celui du matin ou du soir ? C´est à dire éclairé-t-il la nuit et / ou annonce-t-il le jour ?
 
 Comme nous avions vu à propos de l´analyse symbolique
de l´ivoire du Barberini :
l´étoile du soir s´appelle ESPERUS ou HESPEROS, celle du matin c´est FOSFOROS
qui en latin passa sous le nom de Lux Ferre, LuxBel, ou LucisBel
, la “Lux de Belo”,Lumière Verte, ou Rayon Vert comme dans le roman de Jules Vernes.

L´étoile du matin et / ou du soir c´est Vénus,  la Porteuse de Lumière ! Vénus nous éclaire de l´aube à l´aurore.
Vénus qui fut identifiée à l´ange le plus brillant, Lucifer, le Serpent biblique.
 
La lune, sur l´Ivoire Barberini est aussi associée à cette étoile, ce Serpent…  Un petit rappel à l´épisode d´Eve et la pomme,
à l´Origine du pêché et de la chute, mais aussi à l´origine ce cette lumière tendue par la femme à Adam qui le rendra « comme l´un d´Eux ».
Et c´est bien le nom porté par ce signe étoilé :  Signe de l´Origine.
Origine cachée par le pied d´Eve, plus tard associé à la Vierge Marie, origine perdue ?
Symbole plus ancien que le christianisme que l´on retrouve par exemple chez le peuple Ibère, indien et turque, mais aussi dans le temple d´Osiris à Abydos en Egypte
L´autre nom de ce symbole est celui de Fleur de Vie… avons- nous bien là notre FLORAntine ?


 
 
 
Sur le tombeau d´un templier à la cathédral St Magnus à Kirkwall, au nord de l’Angleterre
Dessins- études de Léonard de Vinci sur cette Fleur de Vie ou Signe d´Origine.


Donc sur le tableau il s´agirait de Vénus, sous sa forme luciférienne soit porteuse de lumière qui n'apparaît qu'au crépuscule vespéral.
Tandis que le voile noir ou gris symbolise la nuit et entoure la source lumineuse, son plexus solaire.

 

Ce symbole étoilé rapporte aussi à  Arkhó  ou  Arjo, l´Oculte", la divinité suprême.
C´est aussi un nouveau Centre ou AXE du Monde, temple à ciel ouvert, où habitera la « Présence Réelle » de la divinité : LA PORTE DU CIEL, UN LIEU TERRIBLE !

 L´autre étoile que nous pourrions citer également est Sirius, l´un des chiens d´Orion. Sirius est la voie du Cœur, symbolisée aussi par un Graal.
En astronomie chinoise, cette étoile était dénommée Tianlang (ou Lang), formant à elle seule un astérisme représentant un loup céleste.

Sa parution dans le ciel annonce la canicule, ce qui nous renverrait alors au chien et au loup représentant les contraires : le loup qui vient de l'Orient et le chien d´Occident.
 A cet égard remarquons que le loup -
lukov - est en assonance phonétique avec la lumière - lukh - qui est aussi le crépuscule, c'est-à-dire l'aube naissante.

Aube naissante, arrivée de la lumière. Cette luminosité  se retrouve confirmée
dans les yeux de la Joconde du Louvre par cette LUCE.



Sur la lame 17 du Tarot de Marseille, nous retrouvons les deux voies , l´Eau et le Feu qui sont versées dans une même rivière.
Remarquons que l´Etoile présente une lune orangée sur son front

Elle représente l´intelligence transformée en Sagesse réceptive qui permettra la transmission de la Force Universelle qui la traverse, symbolisée par le ciel étoilé.


Ces vases rappellent ceux de la Tempérance, lame XIV du Tarot, mais le contenant de ceux-ci va de l´un dans l´autre.
Comme l’explicite Aristote dans « L’Éthique à Nicomaque »,
la fonction de Tempérance consiste à modérer les plaisirs sensuels en accord avec les impératifs de la « juste raison ».

Ce qui nous avions confirmé plus haut avec la Main Droite.


Tempérance du tarot d´ Alessandro Sforza
Une femme nue assise sur le dos d’un cerf, ( c´est à dire Diane et Actéon ) De sa main droite, elle fait tomber l’eau d’une coupe sur son sexe qu’elle couvre de sa main gauche.
 La coupe est difficile à distinguer car elle a été gravée au poinçon en même temps que d’autres éléments décoratifs.

Il faut noter que du 17 ( Etoile ) au 14 ( Tempérance ) ou du 14 au 11 ( Force ) la différence est de 3, soit l´Impératrice.
Une femme, jeune, couronnée et assise sur un trône. La jupe rouge sous la robe bleue indique, comme chez la papesse, que l'action est canalisée par le but spirituel.

Dans sa main droite, du côté de l'acquis mental, elle détient l'aigle, la conscience des plans supérieurs qui lui transmet sa puissance.

Les ailes déployées de l'aigle montrent qu'elle a accès aux mondes invisibles.


Cette lame est la troisième du jeu, elle récapitule à la fois le bateleur et la papesse.

Le chiffre 3 est un symbole extrêmement puissant et créateur, l'impératrice est comparable à la reine du jeu d'échecs face au roi.

C'est la déesse en tant que puissance d'engendrement. C'est l'accès à la maîtrise de l'idée et du savoir, qui autorise l'engendrement avec certitude et sagesse.
 L'impératrice est une des cartes les plus équilibrées du tarot et ce malgré son chiffre impair donc par nature instable et ouvert.
C'est la créativité affirmée, la puissance, le soi qui s'affirme dans le monde avec facilité, légèreté, et sans souci.
Une belle jeune femme, sûre d'elle, tant du pouvoir de sa beauté, de son intelligence, que des capacités de son savoir acquis à agir selon les normes justes de l'action.
Ceci fait penser à la définition que donna Dante de la Philosophie :

« La très belle et honnête fille de l'empereur de l'Univers, que Pythagore nomma Philosophie »

Vénus et la Triade Lunaire

La lune, à elle seule, est un hommage à la féminité, à la trinité matriarcale qui marque les étapes de la femme :
 jeunesse ( virginité), âge fécond ( Mère), âge adulte ( Sagesse ).
Cette Triade est celle qui se présenta, tendant la pomme d´or au berger Pâris, mais aussi celle au pied de la croix de la Passion.
Ce trio est toujours associé à la mort du héros, ceci se reflète encore dans les contes et légendes autant que dans les Mythes comme le démontra Robert Graves.

D´abord le héros est soumis à des preuves qui détermineront son grade d´intelligence et sa force physique.  Amélioration de l´ espèce oblige !
Puis mariage avec la « reine » en âge fécond qui sera sa mante religieuse.

Ce trio lunaire possède une quatrième phase invisible : la Lune Noire, signe de Mort c´est ainsi que l´on peut l´assimiler aux
Parques.
Regardons à présent la Joconde du Prado, le rouge de l´activité sexuel, ( Voir
Prostitution Sacrée ) est éclipsé par son sourire énigmatique et virginal
Le blanc de son habit est bien caché par ce voile noir, couleur de deuil.

Elle regarde sa prise, l´artiste peintre qui lui donne vie, en lui promettant la mort.
Puis elle nous regardera….

Revenons au trio à la pomme d´or ou de discorde. Pâris donne le prix à Vénus qui est souvent dans les peintures accompagnée de Eros.
Prenons ces deux Rubens, Pallas Athéna ( armure ) est en blanc, Vénus ( Eros )en blanc et rouge, comme la Fornarina de Raphaël elle porte le ruban au bras

et Junon ( avec son paon, plus tard symbole christique de résurrection ) en noir.
Toutes trois incarnent la Force, la Beauté et la Sagesse.

La Force lui rapportera la victoire dans toutes ses batailles, la Sagesse un grand empire à gouverner et la Beauté l´Amour de la Plus Belle, Hélène ou Eclat de Soleil.


 

Pierre Paul Rubens, "Le Jugement de Pâris",  1639, musée du Prado, Madrid ; puis celui de la National Gallery

 
Sur le second tableau, Pâris tend la pomme à la première femme qui porte le blanc et rouge voilé de noir, à ses pieds le Paon…

Celle qui est près de l´armure et du hibou est en blanc, mais le rouge est sur la branche. Elle porte le bracelet de Vénus…ou celui de la Sagesse ?
La figure centrale semble correspondre à un corps plus âgé et celle-ci porte un voile blanc et tissu noir


Peut-on dire que Rubens c´est grossièrement trompé ?
Il a prit de Vénus sa facette Pallas, soit Vierge, née des eaux d´une immaculée conception, comme immaculée était celle d´Athènes née de la Tête de Zeus.
De cette Minerve il ne conserve que son penchant guerrier, vieux comme le monde.

Quant à Héra -Junon elle est l´épouse de Zeus, donc en âge fertile.


Regardons à présent le Jugement de Pâris suivant de François Xavier Fabre


http://aacc.asso.fr/suite_aacc/album_aacc/080122_fabre/Web%20Fabre_Paris.jpg
( Lire l´étude des couleurs de ce tableau par rapport à la gematrie et le numéro 666 )

 

Ici, le noir a disparu, remplacé par un tombeau et le bleu fait son apparition. Bleu porté par Vénus, bleu qui est union entre Haut et Bas
A ses pieds un flambeau celui de Zéphyr , « ténèbres, région obscure », qui est souvent confondu avec Eros, mais lui accompagne l´Aurore dans le ciel.
Elle est porteuse de Lumière, mais c´est Vénus qui illumine la scène.

Remarquons que la gematrie des couleurs des déesses ( lire ) donne trois 6, donc 666, numéro traditionnellement associé à Lucifer-Vénus.

Ceci semble bien compliqué, mais regardons la symbolique chrétienne qui ne fit que reprendre celle qui voyagea à travers les différents mythes.
Bleu, blanc et rouge accompagnés de noir, ce sont les couleurs de la vierge Marie, l´Immaculée, la Mère et la Piétât : Notre Dame,

MONA « Dieu est ma promesse, Dieu est mon serment »


Celle qui rend la Vue ou l´Eternel Féminin

Éternel féminin, sont les mots que Goethe employa, dans le second Faust, pour désigner l'attrait qui guide le désir de l'homme vers une transcendance.
 Le féminin représente alors le désir sublimé. Marguerite (
la Perle ) s'entend dire: Viens, prends ton vol vers les hautes sphères. S'il te devine, il te suivra.
Et le chœur mystique proclame : L'Éternel Féminin nous attire vers en ­Haut.

Nous avions déjà parlé de la Béatrice de Dante, comme muse et guide à la fois.

 Dans une de ses pages prophétiques, Nicolas Berdiaeff prévoit que, dans la société à venir, la femme jouera un grand rôle...
Elle est plus liée que l'homme à l'âme du monde, aux premières forces élémentaires et c'est à travers elle que l'homme communie avec elles...
Les femmes sont prédestinées à être, comme dans l'Évangile, les porteuses d'aromates...
 

Pierre Teilhard de Chardin voyait dans cette expression le nom même de l'amour, comme la grande force cosmique.

  Et Maurice Leblanc dans son « L´Aiguille Creuse » nous parle de la Joconde en la définissant ainsi :

« Voici la merveille des merveilles, l’ œuvre suprême, la pensée d’un dieu, voici la Joconde de Vinci, la véritable.
A genoux, Beautrelet, toute la femme est devant toi ! »

 

La Pensée d’un Dieu…


 
Pour finir de déchiffrer la Cène de Milan, et sa « Poésie Muette » nous nous sommes plongés dans les évangiles , même les moins tolérés par Rome.

Ces livres interdits expliquent très bien le contenu et les messages transportés à travers les siècles par les œuvres du génie de la Renaissance,
comme Livre Sacré du Grand l´Esprit Invisible
Ainsi nous savons que la VIERGE MALE, BARBELO a un double : la
VIERGE MALE, YOUEL, comme jumelle sont celle du Prado et celle du Louvre.
Mais aussi Esephech l'enfant de l'enfant ( UN DOUBLE DE L'ENFANT )
La dualité n´est pas étrangère à l´œuvre de Vinci , ainsi nous avons aussi deux Vierges aux Roches avec deux enfants trop semblables puis les Saintes Anne etc..

http://www.fineartestore.com/media/catalog/product/cache/1/thumbnail/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/A/_/A_Madonna_and_Child_with_Sts_Catherine_and_Barbara_1525.jpg
Bernardino Luini

Cette Barbelo naquit de la pensée du Dieu-Lumière
Ces émanations divines fonctionnent comme une double unité, c'est-à-dire comme des principes mâles-femelles ( voir Androgynes de Vinci )
 comme il peut en être de Jésus et de Sophia , la « Sagesse ». La Sophia chutée devient par cette union la « Sophia-divine ».

Pour la plupart des gnostiques, le Saint-Esprit s'identifie à une femme immatérielle, sœur et épouse de Christos ;
l'âme est comme une jeune fille emprisonnée dans le corps de l'homme, les souffrances de Sophia incitent Jésus à la soulager et,
à travers elle, à délivrer l'humanité tout entière.
N´est-ce pas que cette Sophia va comme un gant à la Marie Madeleine de la Cène?

 Dans le Livre de La Sagesse de Jésus Le Christ on peut lire ( voir chapitre Vinci le Gnostique pour en savoir plus et mieux comprendre )
Il se créa des dieux, des anges et des archanges, des myriades innombrables pour son culte, grâce à la lumière et à l’esprit trois fois mâle,

c’est-à-dire celui de Sagesse, sa compagne.

Je veux que vous compreniez qu’il est le premier Homme et qu’on l’appelle “le Géniteur, leur Intellect”. 
Il conçut avec la mère, la Sagesse sa compagne, et donna vie à son fils, le premier géniteur androgyne dont le nom masculin est “Premier-Géniteur”,
“le Fils de Dieu” ;c’est-à-dire le Christ.  Son nom féminin est “Première-Génitrice”, “la Sagesse”, “la Mère du tout” ; certains l’appellent “l’Amour”.
Son aspect masculin, d’une part, est appelé “le Sauveur”,  “le Géniteur universel”.
Par ailleurs, son aspect féminin c’est “la Sagesse”, “la Génitrice universelle” ; certains l’appellent “la Confiance”.

“La Confiance” que l´on retrouve sur le sceau de Nicolas Poussin

Il créa le voile entre les immortels et ceux qui vinrent à l’existence après eux, afin que le destin suivît tous les éons et le chaos…
Rejetés hors des éons d’en haut, ils devinrent des voiles spirituels, en tant qu’émanations lumineuses

Dans le Livre Secret de Jean on peut souligner :

Elle qui est la première Pensée, l’image de cet Esprit, elle fut la matrice de tout car elle existe avant eux tous.
Elle est la Mère-Père, l’Homme primordial, l’Esprit Saint, le triple mâle, la triple puissance, le triple nom androgyne,
l’Éon éternel parmi les éons invisibles et la première à être sortie….
Je dis alors( Juan) : « Seigneur ! Comment l’âme peut-elle redevenir petite et retourner dans le sein de sa mère ou dans l’homme ? »
 À ma question, il se réjouit et me dit :
« En vérité, tu es bienheureux car tu as compris ! Cette âme est destinée à suivre une autre âme qui a l’Esprit de vie en elle.
Cette âme est sauvée par l’intervention de cette autre et n’est pas jetée dans une autre chair. »

« Aucun mortel n’est digne d’entrer dans la maison que tu as vu, car ce lieu est réservé aux saints.
Ni le soleil ni la lune n’y régneront, ni le jour, mais celui qui est saint y habitera toujours, dans le royaume éternel avec les saints anges. »

 Evangile de Judas 




Pour Walter Paters : « la Joconde est plus âgée que les roches entre lesquelles elle se place,
tel un vampire elle mourut à maintes reprises et apprit les secrets du tombeau »

On ne peut s´empêcher de penser aux fameux Bergers d´Arcadie de Poussin

Luis Racionero compare son
sourire à celui du Sphinx, comme souriant pour soi-même,
 évoquant ainsi la connaissance intérieure caractéristique des illuminés,
eux qui regardent le monde de façon distante.

C´est ainsi que la Joconde est appelée le Sphinx d´Occident  ( Lire la maxime du Sphinx : Oser - Vouloir - Savoir - se Taire  1 et 2  )



 


 

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