1 Le tableau d'après Google. Bonjour aux
amateurs de tableaux cryptés ! Je vais vous
raconter une histoire … vraie, autant qu'elle se peut être, mais qui commence
comme un conte de fée, ou presque. Figurez-vous
qu'il était une fois une bergère, vous savez, une bergère tout a fait classique,
mais qui aurait déjà à son actif toute une histoire virtuelle et très
compliquée … mais si vous avez de bons yeux , vous pourrez déjà la voir
représentée debout sur un sommet de colline ! Comment … ? … pardon,
oui … j'avais oublié … une bergère
qui garde ses moutons … bien entendu ! On a l'impression que ses moutons
se tiennent en cercle.
2 Le tableau (D'après photo
musée Beaux-Arts Valencienne)
La voyez-vous? Oui!
3 La ''fenêtre'' 2 et 7 oiseaux + 1 bergère Non, on n'est pas
encore chez l'ophtalmo … Elle n'est pas évidente à cibler mais sur cette
photo on la voit déjà mieux ! Donc voici une
bergère extrêmement réservée (c'est le moins qu'on puisse dire!) , sans âge,
figurée fort discrètement sur une toile qui par ailleurs nous représente au
premier plan, en bas et à gauche, un ermite (sans âge non plus, mais bien
connu des aficionados), nommé Antoine (Abbé), lequel aujourd'hui nous
parait particulièrement paisible, pas du tout stressé, solitaire, tranquille,
oui, c'est cela, ''tranquille comme cochon'', dira-t-on, pour céder à
l'expression populaire ! … (au fait, puisque je parle de cochon, où
est-il passé le célèbre porc d'Antoine … serait-il vagabondant parmi les
rochers? Aurait-il senti quelque part en ce beau pays de rustiques sangliers,
une laie ? … Aviez-vous remarqué combien les légendes autour de
cette grosse bête ''à bon dieu'' qu'est le cochon d'Antoine, sont nombreuses
et que la tradition varie selon le pays. C'est tantôt un cochon, ou une
truie, ou une laie ? Ou enfin, un sanglier ? Notons que les
chasseurs nomment ''cochon'', les sangliers ! … d'où vient cette
confusion ? Peut-être d'une autre légende dont me parlait Adela, que ce
''cochon'' (ou une laie apprivoisée) était en fait le diable et
que ''par ce signe'' Antoine transformera miraculeusement en porc (et
comme son maître représenté souvent muni d'une clochette!) afin de mieux
prévenir les braves gens de son approche ?! On s'y
perd ! Seule à ma faible connaissance, l'église de R.L.C s'en tire bien en
présentant un cochon bien rose et qui porte pourtant deux défenses
de sanglier ! Un hybride ! La noble bête
d'Antoine pourrait-elle être tentée à son tour, prête à céder à la
tentation d'une aventure avec un proche cousin de l'espèce ? … C'est tout à
fait possible, comme l'avait pressenti Gustave (?) … oui, Gustave Flaubert,
en une de ses deux versions de sa « Tentation de Saint Antoine »,
souvenez-vous ! … les bêtes aussi sont tentées … ! Mieux, Flaubert
fait penser (et parler) le cochon d'Antoine! Notre Antoine
demeure concentré sur un livre que nous présumons saint. Surprise !
L'ermite est libre, comme privé de ses ''esprits frappeurs'' autant que
chahuteurs, moqueurs, ricaneurs, criards et bavards, souvent bêtes et
méchants, ses sempiternels bourreaux, diables, démons et daemons, qui sont
insupportables, le harcelant de mille et une tentations, brutaux, violents,
allant jusqu'à le torturer psychiquement mais aussi physiquement jour ou nuit, ces diables
grinçants, insultants, sans cesse travaillant à le déstabiliser sur un
quelconque sujet afin de le faire craquer ,ce pauvre
« diable » d'abbé comme prétend Flo, mon poète de petit neveu
(c'est comme dans la vie, rajoute-t-il ! ...), jusqu'à ce qu'il commette
un gros péché de luxure ou de gourmandise ou bien de simple révolte, piquant
une saine et divine colère ? Mais aujourd'hui
nulle menace de cet ordre ! Partout le calme
en la nature, depuis les arides reliefs du premier plan, leurs obscures
cavernes, les falaises, les aiguilles, de vertigineux ponts naturels dominant
gouffres et abîmes, tout ce petit monde complexe mais sagement encadré au
musée, allant des chaos rocheux inexistants en la province natale du peintre
(le plat pays !), mais toutefois fort probables en Espagne et se laissant
aller vers une bucoliques douceur sur la suite des plans suivants, et cela,
jusqu'à l'horizon dont la sérénité nous semble huiler l'ambiance. Sommes-nous
bercés en un conte signé par un David Téniers dit le jeune, certainement le
plus talentueux peintre de la saga des Téniers ?! En vérité, je
connaissais ce tableau nommé « Ermite méditant en une grotte »
conservé au musée des Beaux-arts de Valenciennes, depuis bien des années,
avant que je ne le remarque reproduit en sa photographie officielle se
trouvant en très bonne place sur le site de J.P. Garcia, là où je
publiais à l'époque sous le pseudo de Léo Bourbon … et qu'elle s'y
trouve d'ailleurs toujours, la photo du tableau … avec maintenant un
judicieux petit commentaire ! Jean-Pierre,
très intuitif, prétendait justement (et déjà) que ce tableau était le bon
outsider à prendre en considération dans la course à la découverte du fameux « pas
de tentation » peint par Téniers David le Jeune, trois
mots évoqués en un texte de 128 lettres que vous connaissez, débutant
par ''Bergère pas de tentation'' et se terminant par un très
énigmatique ''Pommes bleues '' et qui serait le ''fruit'' d'un
décodage long et très compliqué et dont le résultat ne cesse de nous
questionner, tant il ressemble à une énigme (folle mais vraie ?) Résultat du
décodage : « Bergère pas de tentation, que Poussin Téniers gardent
la clef, pax CCLXXXI par la croix et ce cheval de Dieu j'achève ce daémon de
gardien à midi pommes bleues … » ...vous l'avez tous en tête ! Ce supposé
décodage (de 119 lettres lues sur la stèle+ 9 (PS-PRAECUM
inscrites sur la dalle = 128 lettres), est très connu. Le code fut en
principe cassé par l'opération de la première clef suggérée par la
disposition de huit lettres non conformes à l'orthographe ou minuscules et
décalées inscrites sur la stèle de la Marquise (formant le célèbre :
mort épée). Et tout comme
les fameux (fumeux?) parchemins soit disant trouvés par Saunière, vous
connaissez l’histoire (tous d'ailleurs fort douteux , pardi, en tous cas
ceux qu'on nous montre depuis cinquante ans nous semblent des faux évidents
!), tous documents qui furent manipulés notamment par un bon esprit,
plein d'humour et de malice, probablement nommé Philippe de Chérisey,
un écrivain et poète post surréaliste, un bon humoriste, homme de radio et
d'avant garde avec le grand Dubillard au club d'essai, comédien, un agréable
compagnon des plus illustres gens de théâtre, une intelligence caustique et
qui fut également (pour peu de temps) copain avec Pierre Plantard, Gérard de
Sède, et en lequel milieu, ''Philippe de Chérisey'' se sentit vite concerné,
vous pensez bien, par ce texte insolite de la stèle dite, ''de la Marquise''
… il y avait un joli coup à faire ! Il l'a fait … et les nombreux
suiveurs l'ont parfait ! Le laborieux
résultat du présumé décodage n'est finalement et purement et simplement, qu'un, parmi les innombrables anagrammes
possibles avec ses 128 lettres proposées en deux échiquiers de 64 cases et
lettres, bien entendu ; à mon avis un décodage plus que forcé et donc largement
''bidon'' car sans aucun doute exécuté à l'inverse de sa propre règle (pour
être plus sûr que ça marche ???!!!). C'est un
vieux truc usé jusqu'à la corde, où l'on commence par inventer le résultat, puis on imagine une construction
de décodage bidon (si possible paraissant aux ignorants savant, sérieux et
difficile!) en utilisant pour flatter la crédibilité du lecteur ce bon vieux
code de Vigenère qui nous jette à la tête sa poudre aux yeux,
et finalement recréant le texte secret initial, topo comprimé en deux grilles
d'échiquiers ressemblant à deux piluliers, contenant à eux deux, 64 + 64 =
128 lettres (belle trouvaille!) en gros désordre (normal!) mais que l'on
finit de mettre en clair avec une manœuvre empruntée au jeu d'échec dite ''le
saut du cavalier'' (pour tenter de faire plus classieux donc bien vrai
!). Rien que de l'évident … me souffle Flo, mon persifleur de petit
neveu qui a passé des mois à démonter l'arnaque (aidé en cela par son
oncle ! … mais vous le connaissez ! Il a de la chance, Flo, jamais
il ne se fait engueuler par certains mauvais lecteurs, c'est pas comme son
oncle !) Bien joué,
messieurs les faussaires inspirés ! Mais qu'importe
les triches évidentes dont nous sommes tous habitués, rassasiés, (et intoxiqués) sur la colline et où des
tours de passe-passe du même genre sont les acrobaties dominantes de nombre
d'aficionados … ! … car, ne vous y méprenez pas, très paradoxalement,
ce texte préfabriqué aux bonnes mesures, demeure à mon sens, pourtant, bel
et fiable … s'il n'est bon,
il en est pour le moins exact et signifiant ! Je ne plaisante
pas ! Je prends le risque de le penser puisque je puis le démontrer ! J'ajouterais, il
est mieux que relativement juste ! … il est vrai ! Et finalement il
ne cache rien de bien mystérieux ni de trop ésotérique en son ventre,
sauf ses relations directes à deux tableaux de Téniers David le jeune ! … Il est signé
informellement autant par son style particulier que par l'esprit, du
marquis Philippe de Chérisey, texte qui fut un des points de départs,
mais qui devint par agglomérations successives, carrément la genèse de
presque toute l'Affaire rêvée sur la colline. Car il se trouve
être à mon sens très méticuleusement composé sans même de vrais points
d'ombre, à part les douces manipulations connues et cousues de fils
blancs, faute d'être reconnues par tout le monde ! Nous reviendrons
sur les thèmes et expressions évoquées … bref, il est un mensonge qui dit
paradoxalement toute la vérité … comme la poésie, la grande, de poésie ! C'est l'ouvrage
d'un authentique poète où un mot est un mot, une lettre est une lettre, point
de vacuité, point d'erreur … pas du n'importe quoi ! Notre poète était
dit-on un surréaliste (hum?) admettons, mais il n'était point un dadaïste !
Donc la seule
vraie clef de cette affaire douteuse mais claire, est ce texte préparé à
l'avance et que vous connaissez par cœur. Hé, hé … et nous trouvons la
justification de cette inoubliable phrase jusque dans les figures d'Or
pointées en nos deux tableaux, car celui que je vous présente n'est que le
premier témoin. En voilà encore
du nouveau ! C'est bien là,
un des côtés sympathiques et rassurants de cette cuisine en apparence
insensée … car la vraie poésie est toujours codée, et si elle ne l'est
pas, c'est qu'elle n'existe pas … ou qu'elle est mauvaise, ce qui revient au
même ! Celle ci est fiable ! Nous sommes là
pour le commenter et l'analyser comme personne ne l'a encore fait, c'est à
dire méthodiquement et rationnellement, hors tous fantasmes d'auteurs et de
sempiternels délires collinesques qu'on prétend toujours n'être que ''sa
vérité'' ... Sa vérité ? … dérapant invariablement très
vite et ridiculement en Sa Vérité Indéboulonnable !! A mon tour, j'y
allais de citer ce tableau en une de mes études parues chez Jean Pierre
Garcia, jusqu'à prétendre que je reconnaissais ce paysage virtuellement
observé au travers de ce trou béant de caverne, fenêtre allègrement percée
par David Téniers ! En effet s'il me
semblait bien y reconnaître un lieu par moi déjà fort fréquenté à l'époque,
et qui se trouvait planqué derrière la montagne, et que grâce à l'astucieux
Téniers David qui virtuellement perça la lucarne ou fenêtre, nous
admirons à l'envie le paysage (occulté
en la nature), mais judicieusement reproduit sur le tableau ! Il lui fallait
pour en arriver là, qu'il annule le fond de la caverne tellement ressemblante
à celle peinte par Téniers en ce tableau avec son ruisselet sautillant
devant l'entrée encombrée de rocs et le joli ruisseau étant obligé de passer sous
les rochers effondrés depuis le haut de la falaise durant une bonne
cinquantaine de mètres … Mais, la même
caverne observée sous un autre angle, devient ressemblante à s'y méprendre à
une seconde caverne du même Antoine ermite, mais celle-ci peinte sur un
second tableau que nous étudierons … ! … complémentaire à celui-ci, et à bien y regarder les rocs, on
reconnaîtra presque les personnages grotesques, oniriques ou diaboliques se
pressant au-devant d'Antoine … qu'on imagine à l'entrée de la grotte ! Bref, et nous
n'en parlâmes plus, cette révélation n'ayant eue aucun écho, comme
d'habitude, puisque personne ne prit la peine de reconnaître la caverne se
trouvant aux limites Nord Est du grand Razès car je m'étais bien gardé d'en
indiquer le lieu qui n'est pas du tout évident à approcher, par contre
bien palpitant à découvrir ! Mais je ne
demeurais pas pour autant inactif et je commandais illico aux Musées de
France une confortable photo argentique du tableau du musée des
Beaux-Arts de Valencienne, laquelle observée à la loupe comme
le recommande si justement « Jean Pi R » (!) Garcia
sur son site, me laissa pantois et sans voix. Eurêka ! … me fis-je
mentalement ! Ce tableau comme
son supplémentaire, les Bergers d'Arcadie, possède deux mesures distinctes. Il y a la partie
visible encadrée = 36 x 29 (c'est un petit tableau) et la partie
peinte intégrale = 36, 8 x 30.
C'est cette dernière mesure qui garde
les clefs numériques, au contraire des Bergers de Poussin sur lequel tableau,
c'est la partie encadrée (121 x 85 mesures officielles du Louvre) qui
garde en ce cas les clefs numériques. ('' ...que Poussin, Téniers, gardent
la clef !'' C'est ainsi. Mais je restais
idem silencieux durant les années suivantes. Valait mieux d'ailleurs
pour la tranquillité publique collinesque, si vous voyez ce que je veux dire
et vous le voyez très bien, je sais me taire quand il le faut ? ... ! A ce sujet, je pense
que J.P. a peut-être fait un bout de ce même parcours, témoins ce clin d’œil
épatant qu'il nous laisse sur son site ! Je n'ai remarqué
toute la pertinence de son nouveau commentaire inscrit sous la photo du
tableau, que très récemment, car n'allant que peu souvent en cet endroit du
site qui est en général un excellent aide-mémoire rappelant aux lecteurs
certains témoignages déjà oubliés ou carrément dévoyés ...
Voici donc un succinct mais très pertinent commentaire, repéré et
capturé (attention, pas pillé !!!!) par votre serviteur. Il vaut son
pesant d'or !
4 Bonne question de Jean-Pierre
Garcia Cependant je
pense que depuis, j'ai tracé un long bout de chemin, et que peut-être
J.Pierre et ses amis n'ont jamais eu intégralement conscience de mon juste
voyage en ce tableau et en son comparse (et complémentaire), dont nous
parlerons, et que vous connaissez, nommé très officiellement et
incontestablement : ''Tentaciones'' et qui est tout le
contraire du premier dont nous parlons aujourd'hui, c'est à dire qu'il est un
feu nourri de bombes potentielles de tentations menaçant notre ermite !!!
... pour cela que le titre a été mis d'office au pluriel … parce qu'il
est bien mis au pluriel, je n'invente rien
… évident, mon cher Flo ! Par ailleurs il
est vrai que ce tableau ''à la discrète bergère'' n'avait pas non plus
échappé à la sagacité de l'excellente Adela et que vous retrouverez ce
tableau en bonne place sur son
fabuleux site, le coin de l'énigme, avec les Téniers (et autres
peintres) suspectés de contenir des messages à propos des Tentations et les
« non Tentations » de Saint Antoine. Donc, je
poursuivais sans encore ne rien dire de mes introspections, et, somme toute,
bien m'en a pris ! Un ami
photographe, Jean Michel B., m'avait fait remarquer au premier plan cet
étrange rocher formant une gigantesque tête de cheval voulant pénétrer plus
avant dans le tableau comme s'il voulait aller boire au ruisseau …
5 La fabuleuse tête de cheval (de
Dieu ?) … et je pensais
automatiquement, serait-ce l'apparition du fameux «Cheval de Dieu »
dont on fait allusion dans le texte du décodage : ''Bergère
pas de tentation … etc. .. par la croix et ce cheval de
Dieu j'achève ce daémon de gardien ...''? On peut rêver, me
dis-je sans y croire vraiment … quoiqu'à la réflexion, vous verrez que ce
n'était pas forcément une bêtise totalement hors sujet … quand je publierai
peut-être (avec la permission éventuelle d'une chercheuse très indépendante)
un texte tout à fait stupéfiant à ce propos, et de la main même du marquis de
Chérisey. Puis,
j'observais, loupe en main, comme le préconise doctement J.P. Garcia,
plus méticuleusement le paysage de l'arrière-plan vu par l’immense fenêtre ''percée''
par Téniers. Et que perçoit-on
au travers de cette superbe fenêtre ? On remarque
nettement cette fois ci … oui, sur une paresseuse courbe du plateau (qui
existe bel et bien et pour de vrai au loin de la caverne en un demi lointain et
exactement dans l'alignement souhaité (par Dieu) et par le peintre), une vraie bergère (munie d'un bâton) gardant un cercle de blancs moutons qui
ne sont que sept ou huit ou encore douze, identifiables, mais qu'importe ici
le nombre ! … du moins le croyais-je ? Voir les repiquages de
détails sur la photo officielle du musée effectués à main levée ! Enfin, on voit
bien cette bergère !
6 La fenêtre 3 , et 7 oiseaux +
une bergère 7 La fenêtre 4 et 7 oiseaux + une bergère Et au premier plan,
en bas et à l'extrême gauche (exceptionnelle, cette représentation de
l'ermite!), notre héros d'Antoine est remisé en une sombre encoignure, limite
hors grotte ! … mais en ce cas, nous
comprendrons pourquoi il est là, le découpage d'Or du tableau oblige ce
lourd détail ! … en expliquant et confirmant quelques points géométriques
essentiels. C'est bien Antoine ermite assis là, bien installé, calé sur son
strapontin de pierre. Remarquez ses
petits accessoires domestiques sur le plan rocheux à sa gauche, et lequel
Antoine, en toute quiétude peut lire et méditer sur le mystérieux contenu de
son livre saint, dont la forme est plus signifiante que le fond (comme nous
le verrons), car indéchiffrable à nous tous !
8 Antoine calé en son coin gauche Voilà bien le
tableau champion, la ''médaille d'or'' de la « non tentation » de
David Téniers le Jeune, pensais-je ! Aucun doute, les ayant toutes
scrutées. Notre ermite ici
présent est absolument seul, sans son cochon, sans même une représentation
anecdotique de la nourriture indispensable à leur survie commune et qui
pourrait brusquement le tenter, donc pas même la possibilité d'une ''micro
tentation'' ! Quel dépouillement, une aubaine ! La perfection
du « genre non tentation » ! … tel que l'avait
reconnu J.P. Garcia, et de surcroît agrémenté d'une authentique bergère
elle-même en état de non tentation et en bonne situation pour les
biens voyants, tout cela en un genre de paysage pouvant exister en limite du
Grand Haut Razès ! Aucun détail important n'y manque (toujours pas
pressé d'en dire plus à ce sujet ?
… Oh, que non ! Mais … ?
... une question que tout le monde se posera, pourquoi J.P., chercheur
prolixe n'a jamais osé approfondir (ouvertement?) sa propre vision du tableau
… On comprendra vite et mieux le pourquoi au fil de cet nouvelle
enquête !!! … et fallait-il que ce soit moi qui mette les pieds dans le
plat, encore une fois, comme d'habitude ? Merci Jean-Pierre ! Mais pouvait-on
imaginer tableau plus persuasif dans le sens : « Bergère pas de
tentation » ? Le message y est bien incrusté à cent pour cent ! Impossible de
faire mieux ? L'affaire est
donc pliée, du moins en son introduction, mais il reste le plus important à
dire ! Oui, mais n'allons pas trop vite en besogne!
Certains ont
compris (pas tout compris) mais se doutent de la situation du lieu … mais
avec deux détails différents dans ce paysage qui ont été remplacés ou changés
depuis l'époque suggérée (et par nécessité historique et écologique!) … et
qui s'expliquent donc sans aucune difficulté car ces changements sont bien
reconnus au pays, comme par les historiens ! (Et de surcroît, le nom du
lieu évoque sans ambiguïté une présence pluriséculaire des élevages extensifs
du mouton.) Aucun mystère. BERGÈRE, PAS DE
TENTATION ! … c.q.f.d. ! Nous verrons qu'au
second tableau qui n'est que le complémentaire de celui ci et le
supplémentaire des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin, il nous sera
offert d'autres belles figures d'Or utiles à notre quête. Et avant de vous
quitter provisoirement je vous dois une grosse confidence. Les peintres du
clan Téniers en général ne s'intéressaient pas spécialement au nombre
d'or ! Ce n'était pas
leur tasse de thé, ni leur problème, non plus celui de leurs clients, pour la
plupart de braves bourgeois mal instruits en arts géométrisés et sur
lesquels se sont cependant étayés toute l'histoire de la peinture dite
classique, l'art dit Cartésien par certains, celle des générations
précédentes d'artistes proches de la Renaissance … ou en plein dedans. Les amateurs de
ces peintures dites de genre, à la Téniers, s'en moquaient bien,
des sections d'Or ! Cette absence
quasi généralisée de figures d'or soutenant rigoureusement les compositions
ne m'avait pas échappé chez les Téniers, d'où ma stupeur de découvrir ces deux
Téniers le jeune consécutifs parlant de géométries d'Or, non
hasardeuses, très signifiantes, lourdes de sens et de surcroît avec des
figures d'or variées (de trois espèces, les plus célébrées et valorisées par
les anciens, et au siècle précédent encore adorées par les peintres
classiques), figures ,donc (le plus subtil!), pointées sur les mêmes
signes aériens donc par nature incessamment mobiles et fugitifs !
J'espère que vous avez compris, si non, rendez-vous au chapitre prochain. Cela représente une sacrée
trouvaille (d'abord pour le peintre), très originale et aussi en une moindre
mesure, pour moi qui en revendique la découverte pour Rennes le Château,
comme avec bien d'autres trouvailles, vous en conviendrez ! Que voulait nous
dire David Téniers le jeune ? Car une telle idée ne peut être gratuite,
ni vernir ici comme un simple effet du hasard. Des figures
rigoureusement pointées sur des entités aériennes ultra
fugitives ou planantes, mais figées par l'art de la peinture d'atelier! Quel
paradoxe ! C'est très beau ! Imaginons une photo sur laquelle une
figure d'or serait pointée sur des avions en vol ?! Comme en photo,
voici le temps tué, ou arrêté ! Mais il y a plus
extraordinaire ! J'ai cherché
tout ce que j'ai pu, observé et jaugé tous les Téniers trouvables sur le Net
… des centaines. Depuis des
années je fus à la recherche de figures d'or non hasardeuses charpentant le tableau et montrant les clefs
géométriques désignant les clefs de lecture, donc signifiantes en les
peintures des Téniers ! … sans aucun succès ! Je n'y ai trouvé que
de molles constructions sans intérêt, sans signifiance arithmétique
intéressante. Rien de probant,
censé, ni d'évident et encore moins de transcendant comme c'est le cas
en nos deux rares tableaux. Et si c'était
les deux seuls Téniers existant de la sorte … ? Une question à cent mille
Euros ? Car vous verrez
qu'ils sont peu banals et surtout les figures d'Or pointées sur
les tableaux (lisez bien!) se trouvent en osmose avec les constructions
d'or internes au texte inventé et ''faussement décodé'' : Bergère pas de
tentation … etc. … car le texte obéit aux mêmes lois numériques et
dorées que la création picturale !!! Voilà que la
vraie clef se profile! Hé, hé ! La totale ! Peut-on parler
de la langue d'or des vrais oiseaux en peinture ? Je pense bien que oui !!!!!!!!! et
David Téniers le jeune en serait peut-être l'inventeur ? Ah … ça,
faudrait voir …? 9 Le grand oiseau solitaire A suivre. (Jean-Marie Villette, Février-Mars 2018)
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