QUAND LE CHRISME RENVOIE AU "GRAAL"
D´ARAGON
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BIEN AVANT CHRÉTIEN DE TROYES
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(Perceval
ou le Conte du Graal (1180)
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"LE GRAAL N´EST JAMAIS DEUX FOIS LA MÊME CHOSE
ET POURTANT SEMBLABLE EN TOUT À LUI- MÊME"
Après avoir étudié l´évolution du mythe ou légende
(ce qu´on doit savoir lire, déchiffrer) d´un objet mystérieux et puissant
que Chrétien de Troyes nomma le GRAAL,
puis, à propos d´ARKHO les CHRISMES ( voir spécialement cette page et celles qui suivent ) qui se retrouvent assez
nombreux sur le Chemin aragonais de Saint Jacques,
route appelée du GRIAL de ce côté
des Pyrénées, Nous verrons pourquoi,
Il faudrait se poser la question de savoir s´il y aurait un lien entre Chrisme
et Graal?
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Chrétien de Troyes rassembla en un seul mot tous les objets magiques,
jusqu´à là païens, des différentes civilisations et cultures, sous le nom
de GRAAL,
Sans préciser sa forme, mais si ses
propriétés.
Pour cela ce Graal, Grial, Gradal, Gratal o le Sangreal de Rabelais qui signifie en latin vulgaire « sainte Jatte
" soit une espèce de vase rond, tout d’une pièce et sans rebord,
de profondeur intermédiaire entre un grand bol et une écuelle, représente l´idée de récipient,
contenant, coupe, verre ou plat comme le Sacro Catino, exposé à la cathédrale Saint-Laurent de Gênes.
Nous reviendrons sur de Saint Laurent qui était originaire de Huesca en
Espagne et de la légende qui en dérive.
Partie haute du dit Saint Calice de Valence Calcédoine
avant d´être transformé.
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Faisons un petit résumé sur les propriétés " magiques" de ce
dit Graal, jusqu´à Chrétien de Troyes:
Il
donne le pouvoir à son possesseur, des facultés
magiques, un retour de l´au-delà et un repos éternel.
C´est un lien entre Terre et Ciel, son contenant donne une force surhumaine
et l´immortalité comme une corne d´abondance.
HUESCA: SAINT
PIERRE LE VIEUX (1096)
Quand GRAAL et CHRISME font la paire
Huesca,
tympan de porte de l´église de Saint Pierre le Vieux s´ouvrant sur le
magnifique cloître qui abrite le tombeau des Rois Alfonse I, le Batailleur
et son frère Ramire II, le Moine
Sous la surveillance de saint Bartholomé écrasant le Diable, patron d´
exorcismes, puisque c´était dans cette pièce que l´on soignait ses pauvres
gents.
Il est compréhensible que les Rois Mages offrent à l´Enfant les dons du
Graal: facultés magiques (miraculeuses), un retour de l´au-delà et un repos
éternel.
Tombeau romain de Ramire II, le Moine où
l´on voit une corne d´abondance. Cette tombe ressemble au chrisme du tympan
de la porte de l´Adoration. Mandorle tenue par deux anges.
Temple de Huesca où ont lieu quelques phénomènes lumineux comme ceux qui suivent.
Le second passe à travers le retable central et montre une porte
" secrète" qui découvre une petite pièce avec autel.
Il
y a deux chrismes de plus sur deux autres portes de ce cloître, puis sur
toutes les autres entrées à l´ancienne cathédrale de Huesca.
Tous ayant la particularité de présenter 8 branches, tous portés par des anges.
Retenons bien ce numéro 8!
Quelques
chapiteaux intéressants
Remarquez
les 5 (numéro de l´être humain) "fleurs à 8" sur le sarcophage (éternelle retour) et les 3
(Trinité ) sur la pile baptismale.
Ses 5 "fleurs à 8" se transforment en 4 (numéro du
terrestre) cercles avec point
centrale (symbole du Divin, de Dieu)
Sainte
Cène sans pain ni objet qui rappellerait un Graal, coupe ou plat.
Seuls deux personnages ont leurs mains sur le plexus solaire, le cœur.
MONASTÈRE DE SANTA MARIA DE ANEU (839)
Monastère
qui au X siècle fut dédié à Saint Pierre, apôtre qui, selon cette tradition
apporta le Graal à Rome.
Une
offrande au Pantocrator dans un plat de la part de Melchior
SANTA MARIA DE TAHULL OU TAÜLL ET SAN CLÉMENTE DE TAHULL ( 1123 )
Pour d´Adoration, toujours dans le
règne d´ Aragon, nous avons le magnifique tympan de Santa Maria de Tahull ou Taüll
Au
niveau de la vierge en majesté deux étoiles à huit branches. Pourtant les Rois ne suivirent qu´une étoile !
Les bols des Mages sont plus plats, genre écuelles.
Et c´est Saint Pierre que l´on a à notre gauche, sous la vierge (voir plus
bas l´image).
Lui qui tient les clefs, a terrestre et la célestielle.
Chez les grecques le
vase représentait la Matrice de la Création. Coupe céleste dans laquelle
avaient été mélangés les éléments même de l´Existence.
Cette substance était offerte aux âmes des nouveaux nés, leur permettant
ainsi d´acquérir l´ intelligence qui les porterait à une sagesse positive.
Sans quitter ce village de Tahull ou
Taül nous avons aussi Saint Clément du Tahull consacré le même jour (1123)
Saint Clément fut le troisième pape de
l´an 88 jusqu´à 97 ou 101 selon les chroniques, donc successeur de Pierre.
Il connut les apôtres notamment Saint Paul.
Ici nous
avons un Christ en Majesté qui dit être la Lumière du Monde
Au bas, les apôtres l´entourent
avec Marie qui tient un plat radiant ou flamboyant protégée par ses habits
et qui de sa main libre menace celui qui l´ approcherait.
A sa gauche saint Bartholomé, patron des exorcismes.
Des fleurs
bleues à 8 pétales figurent en frise.
"EGO SUM LUX MUNDI"
Mais est-ce la seule Dame tenant un objet irradiant, flamboyant?
Sa main droite rappelle un NOLI ME TANGERE qu´elle-même n´ose toucher.
MONASTÈRE
DE SAN PEDRO DE BURGAL (1080 et 1090)
Assise à côté de Saint Pierre, patron de
ce monastère, lui aussi tient ses clefs comme si elles fussent brûlantes.
SANTA EULALIA
DE ESTAON (entre le XI et début du XII siècle)
Sainte Eulalie est la Patronne de
Barcelone, première martyre du règne crucifiée en 303
Voir son magnifique tombeau à la cathédrale de
Barcelone.
SANTA MARIA DE GINESTARRE (avant 1069)
Ici Marie tient quelque chose qui ressemble
plus à une coupe sans émettre de lumière
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Poursuivons avec les propriétés du Graal et ses antécédents :
Dans Perceval ou le Conte du Graal,
au château du Roi pêcheur,
Perceval vit un jeune homme tenant dans sa main une lance d'un blanc
éclatant de la pointe de fer de laquelle perlent des gouttes de sang,
deux jeunes hommes tenant des chandeliers d'or et une demoiselle tenant un graal, lequel répand une telle clarté que
les chandelles en perdent leur éclat,
enchâssé de rubis rouge sang.
LA LANCE PAÏENE :
Indra
déroba le feu solaire et la boisson divine de la Lune (soma) avec laquelle il put transformer sa lance en objet fertile : en
l´enfonçant sur le sol stérile, celui-ci devenait productif.
Indra faisait jaillir l´
eau à la façon d´un Moise, et d´un Perceval ( perce-val, vallée percée ),
car lorsque ce dernier eut guéri le Roi Pécheur, les rivières fluèrent sur
cette terre si longtemps stérile.
Ce qui contribue à la légende du Roi du Monde.
LE
ROLE DE LA VIERGE:
Est-ce un graal primitif que tiennent
ces Saintes Marie sur ses fresques, en forme de plat, bol, lampe, vase?
Seul un être pur pourra en prendre possession et Marie la mère de Jésus est
immaculée.
Nous pouvons dire qu´il s´agit d´une histoire de souveraineté magique liée
aux descendants d´un dieu aquatique.( Maria en latin désigne la mer de laquelle sort Le
Poisson)
Sans doute c´est aussi pour cela que le mot Graal évoque les bassins,
les fontaines, les entrées souterraines, les grottes...
Math ne peut vivre que les pieds dans le giron d'une vierge, Goewin.
Le rôle de cette vierge, en tant que principe féminin, est de légitimer la
royauté de Math.
Selon certaines légendes, sa découverte annoncerait la fin des Temps
Aventureux. Il est vrai que ses tympans furent inspirés par l´Apocalypse.
(voir Le Chrisme et l´Armageddon)
Ce qui expliquerait le geste de la
main de la porteuse.
Ainsi, l'étymologie germanique permet
d'en étendre le sens à la tombe (graben
= creuser, Grab = tombe), également liée à l'idée de contenant.
PLAT
A POISSON:
On suppose que le « Graal » désignait un
plat large et peu profond, un récipient creux aux larges bords :
le mot « Graal » viendrait du latin médiéval cratella,
« vase » qui désigne, en ancien français, une coupe ou un plat
creux doté de larges bords.
Chrétien de Troyes considère qu'il s'agit d'un PLAT A POISSON (symbole
chrétien, cette dénomination de mobilier se retrouve dans les inventaires
après décès).
Ou ne serait-ce qu´une allusion à la Vierge ? Celle qui tient ce bol
ardant, contenant la LUMIÈRE DU MONDE.
San Juan de la Penya (1026), La Cène avec plat à poisson chapiteaux du
cloître (fin XI s.)
Mais aussi ce qui semble un bol recouvert.
La coupe est aussi un
symbole cosmique :
L’Œuf
du Monde coupé en deux moitiés, en deux coupes opposées ; l’une, celle du
Ciel, est l’image du dôme, l’autre, celle de la Terre, est l’image de la
coupe réceptrice.
C’est pourquoi la coupe est parfois
associée au croissant lunaire ou à la barque, en tant que réceptacle des
énergies célestes.
La Montagne et la Grotte, deux triangles l´un sommet vers le bas, l´autre
vers le haut, dont l´intersection donne l´ Hexagone, poisson ou coupe
stylisées.
Où l´acte sexuel !
Pour d'autres, le mot « graal » ou « grasal » désigne
un plat creux particulier destiné à servir les viandes riches en jus ou
désigne plus généralement un plat servi dans les dîners d'apparat.
Mario Roques en a
découvert plus d'une cinquantaine de formes, toutes issues du latin gradalis,
dans les parlers locaux des pays
d'oïl, comme greal, greau, gruau, griau, grial, grélot, graduc, guerlaud,
etc.
Le Languedoc a conservé grazal ou grésal, qui, par métathèse,
est devenu, de gradal, le mot gardale, dans le Sud-Ouest.
Tous
ces mots désignent un récipient creux aux usages divers. Le mot gradal
était utilisé dans ce sens en 1150.
En Espagne on nomme un grand plat comme « FUENTE » soit fontaine,
source.
LE VASE
DE L´INSPIRATION:
Ainsi déjà Platon décrivit la « Coupe de Vulcain » le Dieu
boiteux. Tandis que d´autres parlaient du "Vase de
Dionysos" duquel surgit l´inspiration.
Ce sont ces récipients cosmiques qu´Orphée plaça autour d´une Table
Solaire, Centre et Principe de l´Univers, qui deviendra symbole du Pouvoir
Royale-Divin dans les légendes du Saint Graal.
Quelques
coupes de l´antiquité liées aux Dieux.
Sans
omettre l’eau du dieu grec Hermès, enclose dans le "Vase de
l’Art" à partir de laquelle les alchimistes composent la PIERRE
PHILOSOPHALE.
Wolfram von Eschenbach ne décrit-il pas
le Graal comme étant une pierre sacrée ?
Cette transmutation des vils métaux
en or s’apparente au CHEMINEMENT DE L’AME VERS LA LUMIERE.
On désignait aussi le Graal comme le
navire, l’arche contenant les germes de la renaissance cyclique, de la tradition
perdue.
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LA LEGENDE DU
GRAAL EN ARAGON
CHRONOLOGIE
- Jusqu’´à l´an 257, apporté par saint Pierre à Rome,
il fut mis sous la tutelle des treize premiers papes.
Quant Valérien prit Rome le pape Sixte II (avant sa décapitation ),
dona le récipient à son diacre Laurent originaire de Huesca ( Osca )
- De 257 à 712 il resta dans cette ville sous la protection des évêques de
San Pedro El Viejo. Et lors de l´invasion de sarrasins,
Acisclo se retira plus au nord avec
sa sœur sainte Orosia ou Eurosia ( décapitée,
patronne de Jaca et des endiablés ), emportant l´objet sacré.( Huesca )
300 ans après la mort d´Orosia, mais avant le livre de Chrétien de Troyes,
elle apparaîtra à un berger près de Yebra de Basa, lui révélant son
histoire et l´emplacement des saintes reliques,
voulant que sa tête sanctifie un nouvel Hermitage, alors que son corps
repose à la cathédrale de Jaca.
- De 712 à 1044 il fut gardé dans plusieurs endroits d´abord la grotte de Yebra de
Basa, San Pedro de Siresa et San Adrián de Sásabe. (Huesca)
- De 1044 à 1076 on le retrouvera à la cathédrale
Saint Pierre de Jaca. (Huesca)
- De 1074 à 1399 Il est à Saint Jean de la Penya avant
de descendre au monastère de santa Maria de Santa Cruz de la Seros. (Huesca)
Où il restera.
En plein apogée de la Légende du Saint Graal, cet objet qui dès lors passa
aux mains royales, voyagera à Saragosse (palais de la
Aljafería),
Barcelone (où il figure dans l´inventaire de la couronne d´Aragon),
Valence (le 18
Mars de 1436 où il se cassa 3 de
avril de 1744)
Puis fuyant les guerres d´Indépendances à Alicante, Ibiza,
Majorque, avant de retourner à la Chapelle du Saint Calice à Valence où,
théoriquement on peut le voir aujourd´hui encore.
REMARQUONS, en survolant ce trajet graalitique nous
avons rencontré au moins deux décapités...
Bran le Béni, ce géant qui marche
sur les eaux (comme saint Christophe), fut mortellement blessé, lors de la
bataille, par une arme empoisonnée.
Comme il ne put être mis dans le chaudron magique à cause de sa grande
taille, on lui coupa la tête qui continua d´orienter ses gens.
Le Peredur gallois est un héros païen, son Graal est un plateau sur
lequel repose une tête coupée baignant dans le sang.
Le plat sur lequel reposa la tête de Saint Jean le Baptiste pour le
présenter à Salomé, fut aussi considéré comme Graal.
Reni Guido, Bernardino Luini, et Godfried Schalcken
Suivons un peu les traces laissées par son passage sur ces lieux.
LIEUX
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SAINT PIERRE
LE VIEUX DE HUESCA
(voir plus haut)
SAN PEDRO DE JACA
Nous avons déjà vu, plus haut SAINT PIERRE LE VIEUX DE HUESCA,
poursuivons le chemin jusqu´à Saint Pierre de Jaca, là un joli et énorme
chrisme nous reçoit et nous met en garde.
Au bas :"Si tu veux vivre, toi qui est soumis à la loi de la mort, viens ici en
suppliant, renonçant aux aliments empoisonnés. Purifies ton cœur de ses
vices afin de ne pas mourir une
seconde mort."
A gauche: "Le lion sait
épargner celui qui se prosterne à ses pieds et le Christ celui qui le prie"
A droite: "Le lion puissant terrasse l´empire de la
mort"
On peut lire sur le Cercle : ( Voir page ):
"De cette sculpture, lecteur tu
dois reconnaître : P. Père, A l´Engendré double ( nature) S est sainte
Âme ( Esprit ) Vraiment les trois sont le Seigneur ( Ils ) sont Un et
égaux"
Nous
avons un chrisme bien fleuri, avec 8 marguerites autour d´une centrale,
celle-ci marquant le lieu, cette porte de Saint Pierre de Jaca, dont les
chapiteaux racontent la légende de saint Laurent et du pape saint Sixte II
Ce Chrisme est particulier, les anges de la
capitale de Huesca, furent remplacés par deux lions
Doit-on suivre la ou les MARGUERITE(S)?
Marguerite signifie perle et rapporte à Venus la Vierge
-Lire- Les anglais la nommèrent "unioni" du latin
"UNITÉ", c´est à dire " UNE SEULE GRANDE PERLE"
Les grecques et les romains la nommèrent "MARGUERITE “souvent associée
à " MARINA" pour l´ origine aquatique de cette gemme.
D´autres dérivent le nom de la Perle du persan " murwari", "
FILLE DE LA LUMIÈRE".
Ce qui signifie que les Perles ont toujours été le symbole de la PURETÉ et
de L´INNOCENSE"
Ces fleurs, les Marguerites facilitaient la phrase "Corporis Agni margaritum ingens"(la
riche perle du corps de l´Agneau)
Motif
clairement eucharistique, de ce point de vue, à travers le concept de
marguerite-perle, en tant que bouton floral qui s´ouvre et parfume l´âme.
YEBRA
DE BASA, HERMITAGE DE SAINTA OROSIA
Cette zone de haute montagne est pleine
de sanctuaires rupestres et de grottes. Voici l´Hermitage
de Sainte Orosia
Santuarios
rupestres
SAN PEDRO DE SIRESA
Le S
est inversé
est nous avons deux marguerites sur le chrisme qui nous reçoit.
Il s´agit d´une des églises plus ancienne d´Aragon quand ce futur pays n´était qu’un comté sans roi.
Au bas saint Jean tenant une coupe (calice ou graal?) avec un serpent et
une grenouille.
Son Christ
Une
autre fleur, mais cette fois à 6 pétales.
Son Christ...
L´OMPHALOS
« Omphalos » du grec ancien
voir aussi « ombilic » ou « nombril ».
Dans l'Antiquité, l'omphalos fut et reste un symbole
du centre du monde. Il était généralement matérialisé sous l'apparence
d'une PIERRE SACRÉE, un bétyle.
Le plus célèbre est celui de Delphes, où on pouvait communiquer avec Apollon à travers la Sybille.
L’omphalos fut aussi LA PIERRE, qui
entourée d'un linge, substitua Zeus
nouveau-né qu´avala Cronos. Cette PIERRE symbolise ainsi la renaissance de
Zeus et sa puissance.
A partir de ce Centre on croyait que le
Monde fut créé.
On connait l´existence de ce symbole dans les cultures très diverses.
Ce « centre du Monde », ou roue, ou circonférence, représente le
« Monde » en un sens universel, c'est-à-dire tout ce qui existe
ce qu’on appelle la « manifestation ».
L’omphalos prenait cette signification lorsqu’il était placé « dans un lieu qui était simplement le centre d’une
région déterminée, centre spirituel, et non comme centre
géographique."
Son emplacement est un lieu élu, consacré, sacralisé, le transformant en
Centre du Monde.
L´historien et géographe grec Pausanias disait de l´Omphalos,
qu´il symbolisait le centre COSMIQUE OU SE CRAIT LA COMMUNICACION ENTRE LE MONDE HUMAIN, LE MONDE
DES MORTS ET CELUI DES DIEUX.
Écrit sans ou avec majuscule il désigne aussi, d’une façon générale, tout
ce qui est central, et plus spécialement le moyeu d’une roue. LA ROUE DE LA
VIE, L´ETERNEL RETOUR.
Les Anciens le considéraient tantôt comme un TOMBEAU,
tantôt comme le CENTRE DE LA TERRE, conceptions qui ne sont pas exclusives
l'une de l'autre.
Car la terre reçoit les morts comme
elle reçoit les germes. Germes qui poussent vers le Haut. (soit le numéro
6)
Dans le catholicon de L'ÉGLISE DU SAINT-SEPULCRE A JERUSALEM, UN
VASE DE MARBRE ROSE CONTIENT UNE PIERRE RONDE MARQUEE D'UNE CROIX EGALEMENT
APPELEE « OMPHALOS »
qui, selon une tradition orthodoxe, marque le centre du monde.
Onction
d'un omphalos par Artémis et Apollon, vase grec du Ve siècle
av. J.-C.
qui rappelle "CE LIEU EST TERRIBLE" de Jacob
où retrouve le bétyle, escalier comme lien entre Haut et Bas et aussi
plus tard la tombe d´une nurse.
Obole
delphique figurant un omphalos
Ce cercle-omphalos rappelle les signes sur le cercueil du Saint Pierre le
Vieux de Huesca.
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SAN ADRIÁN DE
SÁSABE
La Marguerite, le Chrisme et une Tête, (avec tant de
décapités ou un Baphomet peut-être?) sur la façade.
La marque W
gravé en haut et à gauche de la marguerite se retrouverait sur les lieux où
jadis fut caché le Graal. Un OMEGA ?
Cette église est très liée à l´eau…
SAN JUAN DE
LA PENYA
Au début ce fut un monastère mixte, puis les nonnes
fondèrent Santa Maria de la Séros en 1024
Le temple est à
présent sous la protection de Saint Jean Baptiste mais précédemment des
Saints Julien et Basilisa, consacré en 920
Ce couple fut martyrisé, confondu avec Saint Julien et Cécile, puisque la
martyrologie romaine fête 8 couples du même nom en JANVIER.
Mais dans le Martyrologium Hieronymianum on les célèbre le 6 janvier, jour de l´ADORATION DES ROIS MAGES
Mariés,
mais gardant leurs votes de chasteté, l´un fonda un couvent de moines et
l´autre de femmes.
Jullien fut décapité par Dioclétien avec bon nombre d´autres martyres.
Eglise inferieure primitive dédiée à
saint Julien et sainte Basilisa
Le panthéon des nobles avec quelques tombes à chrisme.
(Saint Jean de la Penya est aussi un panthéon royal très primitif)
Eglise supérieure, avec Graal, copie de celui de
Valence, pour les touristes d´aujourd´hui.
Le Cloître où l´on peut voir la Cène, image plus
haut.
Remarquons les cercles pointés au centre sur le tombeau de Lazare, lui qui
échappa à la première
mort !
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SANTA MARIA DE SANTA CRUZ DE LA SÉROS
Santa
Cruz de la Serós, la ville n´est qu´une apocope de "las Sorores",
des sœurs, nom dû aux bénédictines descendues de San Juan de la Penya.
En honneur des deux sœurs fille du roi d´Aragon Ramire
I.
Le monastère de Sainte Marie de la Séros repose donc
sur la Cruz, croix.
Ramire I donna des fonds pour construire ce monastère
féminin et confia sa fille cadette Urraca aux nonnes.
Mais sa splendeur arrivera avec l´autre fille de
Ramire I, Donya Sancha, veuve du comte Ermengol III d´ Urgel quand celle-ci
devint Abbesse (1070).
Sancha fut une des personnes les plus influentes de la
cour de ce règne naissant.
Elle aida son frère Sancho Ramirez à faire une
politique plus européenne,
en contraposition avec son autre frère, l´évêque
Garcia, duquel Sancha s´empara de sa fonction épiscopale et fut nommée
" évêque" de Pampelune à sa place,
même sous les menaces du roi qui l´avertit de"
lui arracher les yeux de sa tête" si elle le trahissait. Elle mourut à
Anzánigo, peut-être pour causes naturelles.
Le labeur de Sancha au monastère avec son
immense troupeau de brebis contribua financièrement aux affaires du
royaume.
Antérieurement elle avait déjà marqué le chemin à
suivre éduquant don neuve Pedro à SAN PEDRO DE SIRESA, qui deviendra le
successeur de Sancho Ramirez mort durant une bataille à HUESCA.
Les femmes avaient alors beaucoup de pouvoir dans le
règne aragonais, comme la comtesse Sancha, la reine Berta (reines des
Mallos ) ou la reine Petronila, qui sont trois magnifiques exemples.
CHRISME
ATYPIQUE
Tympan de la porte de Santa Cruz de la Serós
(Huesca), les deux lions n´ont aucun personnage sous leurs pattes, sauf UNE
BELLE MARGUERITE.
Le temple nous avertit aussi comme celui
de JACA :
"+IANVA
SVM P-PES-P PER ME TRANSITE FIDELES FONS EGO SVM VITE PLUS ME QVAN VINA
SITITE VIRGINIS HOC TEMPLUM QVIS(QVIS) PENETRARE BEATUM"
Je suis la Porte. A travers de moi
entrent à pied les fidèles.
Je suis la source de vie.
Préférez-moi aux vins, tous ceux qui entrent dans ce saint temple de la Vierge.
(le
vin n´est-il pas le symbole du Christ? D´accord il ne faut pas être soul
pour entrer)
"CORRIGE
TE PRIMUM VALEAS QUO POSCERE CHRISTUM".
Corriges toi d´abord afin de pouvoir
invoquer le Christ.
(Il
semble que pour arriver au Christ il faille passer par la mère, la Vierge
Marie)
Chrisme singulier car uniquement le symbole "RHO" (P)
est bien à sa place. La lettre OMEGA se trouve du mauvais côté. Ceci est un
signe archaïque.
ALPHA totalement INVERSE, à l´envers
ressemblant à un V, marquerait le 5 de l´horloge. (le 5 est le chiffre de
l´Homme et l´Alpha est, d´après le chrisme de Jaca, l´Engendré de double
nature)
Quant à la grande lettre de l´Âme ou Esprit ( le S ) traverse le bras droit
du chrisme à 3 heures. L´Esprit est Dieu" Notre Esprit est-il de
double nature à la naissance?
Seul le Graal nous rendrait immortel ?
Il s´agit d´un type primitive de chrisme. Ce genre de chrismes se retrouve
dans la zone nommée, sodoruel ou zona "mère" de l´art roman.
Le chrisme du bas a 6 branches et 6 marguerites.
A à peine 10 km de Santa Cruz de la Séros
nous avons une autre petite église qui présente un chrisme, rappelant ceux
des tombeaux noble de SAINT JEAN DE LA PENYA
et qui fait aussi partie des dits SODORUELS, il s´agit de l´HERMITAGE DE SAINTE MARIE DE CENTENERO
Alpha est à sa place, pas de OMEGA, le S est doublement inversé et nous
avons deux P ( RHO) puis sur la porte un à 8 branches.
Revenons à Santa Maria de la Séros
La coupe transversale de cette singulière et
impressionnante église montre une chambre secrète au-dessus de la coupole.
Cette chambre est octogonale ( 8,
comme les Marguerites)
Cette chambre secrète ne se retrouve dans aucun autre temple romaïque
aragonais.
Dans cette chambre
secrète un chapiteau de l´Annonciation et un de l´Épiphanie
Comme
sur les fresques de l´Adoration une espèce de vas-bol est offert à l´Enfant
et avant lui à la Vierge Marie.
Dans la même ville et très près de Santa Maria de la Séros, on aperçoit les
deux bâtiments à la fois, nous avons la petite église de San Caprasio
Qui fut ce saint ? Dans la légende français :
Il s´agit de Caprais d´Agen qui appartient
avec Foy, Prime et Félicien, à un groupe de martyrs agenais dont
l'historicité est douteuse,
leurs corps, inconnus jusqu'au Ve siècle, apparaissant dans des
légendes hagiographiques qui relatent des translations miraculeuses de reliques.
Tous
trois furent exécutés par décapitation.
Dans la légende aragonaise :
Caprais
n´était qu´un BERGER de chèvres de la région de Huesca, plus précisément de
la Sierra
de Guara (N-E de Huesca capitale).
Quand il décida de devenir moine il prit son BÂTON de pâtre et le lança si
fort qu´il tomba sur la Sierra de Alcubierre.
Quand son bâton eut pris contact avec la terre, l´eau émana tant et si bien
qu´il bâtit un Hermitage.
Là abondaient les herbes
médicinales, l´eau des cieux curative, l´air pur et beaucoup de sélénite
(cristal de roche qui doit son nom à la Lune).
Il y apaisa son âme grâce à sa foi en dieu et à l´éloignement des bruits
mondains.
Ce qui rappelle la LANCE vue par Perceval.
Légende
Castillane :
Ici il s´agirait d´un Hermite grecque, mais un jour une belle BERGÈRE
l´invita à pécher.
Dieu alors le condamna à errer jusqu´à trouver un lieu bucolique pour y
fondait le monastère de Capra (vers Soria)
Ici, il est clairement confondu avec un autre saint , San Caprasio de
Lerins
LE NOM DE CAPRACIO, vient du grecque et
signifie « LUMIERE DE L´AUBE », c´est à dire LUCIFER
Pourtant ce saint est connu pour être un saint antidémoniaque !
San Caprasio est aussi nommée San CABRAS
(chèvres) « un dieu païen dont le culte est suivi par les tribus
pastorales », un PAN !
Son histoire est liée à celle de l´apôtre Saint Jacques qui poursuivit par
un dragon diabolique entra dans ce monastère, laissant la bête sans prise.
Le chemin de Saint Jacques suit le tellurisme terrestre, jadis nommé
Dragon !
DU GRAAL DE SAN JUAN DE LA PENYA AU SAINT CALICE DE
VALENCE
Voici comment les touristes peuvent le voir à San Juan de la Penya, des
fois il est sous une urne, souvent absent.
C´est une copie de celui de Valence appelait-lui Saint CALICE et non GRAAL
ou GRIAL
C´est un bol uni à un plat inversé, par des métaux précieux et des gemmes,
desquelles les plus nombreuses sont des PERLES, DES MARGUERITES !
Il
y a une inscription en arabe sur le pied de la coupe
|
L´inscription se lit ainsi "lilzáhira",
mot qu´il faut traduire pour certains par « POUR CELUI QUI
BRILLE », tandis que d´autres, comme le Dr Antonio Beltrán,
l´interprètent comme « POUR LA PLUS FLORECIENTE », Medina
"Azzáhira" et put appartenir à la vaisselle du palais d´ Almanzor
à Cordoue.
Il
aurait des origines sarrasines, mais ce n´est pas e seul…
LE GRAAL DE DONYA URRACA DE ZAMORA (1033-1101)
La « Real Colegiata
Basílica de San Isidoro”,
la chapelle Sixtine du Moyen-Âge héberge aussi un Saint Calice, celui de
dame URRACA, fille de Fernand I de Léon
Bien sûr nous ne sommes plus sur les terres du règne Aragon !
Saint Isidore, panthéon royale, comme
Saint Jean de la Penya, la Sixtine du Moyen-âge
Les deux dits Saints Calices le premier à
Valence, le second à Léon.
Les deux pièces qui la composent sont une
coupe et un plat d´époque gréco-romaine, prés chrétienne. L´Onyx est cette
fois la pierre employée pour sa taille.
Pour avoir une piste de sa provenance il
faut aller au Caire, cette coupe ou ses deux coupes auraient voyagé
d´Egypte à Dénia (futur Aragon), comme remercîment pour les vivres
envoyées.
Le sultan de Dénia les donna à Fernand I comme lien d´amitié.
Dans un second texte, on peut lire que le
premier à bord de ce bateau prit une
écharde d´onyx pour l’offrir à Saladin qui en la posant sur sa fille la
guérira aussitôt.
En 2010 la coupe fut démontée et on vit
qu´il manquait une écharde. Bien entendu les orfèvres qui unirent jadis les
deux plats d´onyx durent s´en apercevoir du temps de Dame Urraca !
De là peut-être la légende de Saladin.
Il y a bien un chrisme sur l´une de ses portes, ce qui est bizarre, car ce
genre de sculpture est typique d´Aragon, mais on en retrouve aussi en
quelque unes Navarre.
Chrisme avec Alpha et Omega INVERSÉS.
Pour le reste malgré
les fresques qui recouvrent tout le panthéon royal de Léon.
On retrouve une Cène normale, pas de Vierge avec un objet flamboyant, ni
d´Annonciation avec bol ou même d´Adoration.
Ni la légende d´Isidore de Séville, n´est pas plus
parlante en ce qui concerne l´Objet sacré.
Donc je pencherai plutôt sur la théorie que Dame Urraca voulait un saint
Calice pour Léon.
N´oublions pas que le dernier endroit où on le cacha fut le Monastère de
Santa Maria de la Séros, avant que le mon GRAAL fusse inventé par Chrétien
de Troyes.
Il passa alors à justifier le trône occupé par les têtes couronnées
des différentes dynasties. (Voir LES ROIS DE SION)
Curiosité: Mausolé du ténor Vinyas
avec Graal et Chrisme en arrière plan (non
visible ici)
Parsifal (accompagné de Lohengrin et Tristan)
soutenant le Saint Calice de Valence sur la tombe du ténor Vinyas au cimetière de Montjuic,
Barcelone.
Il y aurait un chrisme sur la partie postérieure de monument funéraire.
Reproduction des
sculptures du mausolée de la maison du ténor, correspondantes aux opéras de
Wagner : Persifal au centre, à gauche Lohengrin et à droite
Tannhäuser.
Une autre curiosité: Il s´agit d´un ancien chrisme retrouvé dans les catacombes
romaines.
Il a 6 branche, mais 8 MARGUERITES à 6 pétales.
La question
était de savoir s´il y eut un lien entre le chrisme et cet objet sacré que
plus tard Chrétien de Troyes nommera Graal?
Graal qui à travers les différentes versions du livre de Perceval deviendra
de plus en plus christique. Façon de transmettre qu´au-delà de cette
religion, la Salvation n´existe pas.
Il est vrai que tous deux peuvent représentent le Christ d´une certaine
façon.
Cette coupe, bol ou plat, voir même chaudron magique ont dérivés jusqu´à
donnait naissance à un récipient contenant le sang divin d´un Christ à
double nature.
C´est de cette double nature dont s´empareront les rois pour justifier leur
plein pouvoir qu´ils voulaient divin et inquestionnable.
Pour l´ancien règne d´Aragon il faut croire que oui, que ce lien
chrisme-graal exista, si on lit bien la légende qui courût bien avant le
livre de Chrétien de Troyes.
Pourtant il semble que les chrismes, tant celui de Jaca comme de Santa
Maria de la Séros, mettaient en garde l´être humain en général.
Ne faisaient aucune différence entre serfs, rois, chevaliers et
ecclésiastiques.
La mort est universelle, du moins la première.
La naissance n´est qu´un chemin vers elle. La femme est source de vie,
c´est elle qui nous envoie vers la lumière.( D´ailleurs le terme " dar
a luz" n´est autre que "donner naissance")
Par conséquence, la conception d’un être humain s’effectue par la
rencontre de trois sources génétiques :
celle de la mère, celle du père et celle qui est propre à l’individu au
moment de sa naissance ( zodiaque, étoile des Rois ou des énergies célestes,
dons ou Saint Esprit);
de sorte que ces trois origines
génétiques se mêlent de façon tout aussi profonde dans un être. D´où la
lance fertile, le bol radiant et les chandeliers qui symbolisent la
lumière.
Ou les Annonciations où Vierge,Dieu le Pére et Saint Esprit se retrouvent.
Il est souvent
question d´exorcisme et la décapitation qui reviennent dans notre étude.
Un, il faut être pur et deux, penser avec le cœur et non la raison.
L´humain est matériel, spirituel et l´intellectuel ou autrement exprimé
: CORPS - AME - ESPRIT
L´âme, le 8 est le chiffre de l´éternel retour, la RouX de la Fortune du
Tarot.
Du Graal comme du Vase de
Dionysos" surgit l´Inspiration, ou comme celui d´ Hermès, "Vase de l’Art"
montrant le cheminement de l’âme vers la lumière.
Comme le nombril ou omphalos est le centre cosmique où se crée
la communication entre le monde humain, le monde des morts et celui des
dieux
Chrisme de Santa Maria de RUEDA
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