LES TROIS PILIERS D´ARCADIE La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles: L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Charles Baudelaire. Les Fleurs du Mal - VIII- LES TROIS PILIERS D´ARCADIE : POUSSIN, LE FOU DES CHIFFRES ET DES COULEURS BIEN PLARLANTS Nous avons pu constater que Nicolas Poussin nous montre la course des heures. Celles-ci, au nombre de trois dans l´antiquité, étaient comparées aux âges ou étapes de la vie d´un homme. ( voir ) et de la nature, car il n´y avait que trois saisons. On ajouta l´Automne. Pour une bonne lecture, il nous faut lire son tableau dans le sens des aiguilles d´une montre : la gestation, la naissance , la vie et la mort. ( voir la Course du Soleil et les Couleurs ). Cette mort est aussi une triade féminine donc lunaire, symbolisant la Force de la jeunesse puis la Beauté de l´âge fécond suivi par la Sagesse de la vieillesse. Cette triade marquait les sociétés matriarcales de jadis.
Hans Baldung (dit Grien), Ève, le serpent et la Mort 1510-1515	Elle fut remplacée par une trinité masculine. Mais même ainsi Jésus durant la Passion fut assisté par trois Marie ! La Mort est féminine par définition et inévitable, mais est-elle la fin ? Que pensait Poussin à ce respect ? c´est ce que nous allons tenter de voir. En traçant des « ronds » nous avons retrouvé le petit Cercle de Boudet inclus dans son Cromlech, celui de Rennes-Les-Bains. ( voir ) Ce Cercle Boudet que nous retrouvions aussi chez Saunière dans l´église sainte Marie Madeleine de Rennes-le Château. Revenons un peu sur les couleurs usées par Poussin :
	Berger Blanc = 9 = l´Hermite du Tarot Il est pied nu Berger Bleu avec chaussures blanches = 6 + 9 = 15, le Diable soit le 666 = 18, la LUNE => 9 9 + 15 = 24 = 6 = 2 x 3	Bergers Rouge à sandales blanches = 2 + 9 = 11, la Force La Dame = 4 + 6 + 9 =19 = LE SOLEIL, frère de la Lune 19 + 11 = 30 = 3
	Les trois bergers = 9 + 9 + 2 = XX, le Jugement du Tarot Puis les quatre personnages : (2 x 3) x 3 = 18, la LUNE. Soit 6 + 6 + 6 La Dame, à elle seule, est une Triade, constatons le , car : 19 x 3 = 57 = 12 = 3 Ce 3 est accompagné du 11, la Force, ce qui donne pour le côté droit du tableau 11 x 3 = 33 Où se cache le 22 ? Mais avant de répondre à cela voyons la carte III du Tarot de Marseille.
L´IMPERATRICE ET LE 3 Comme chez la Papesse, l'action de l´Impératrice est canalisée par le but spirituel. Dans sa main droite, du coté de l'acquis mental, elle détient l'aigle, la conscience des plans supérieurs qui lui transmet sa puissance. Les ailes déployées de l'aigle montrent qu'elle a accès aux mondes invisibles. L´aigle sur la toile de Poussin est le Berger Rouge. Sur son cœur, un collier jaune a une forme de coupe : générosité, écoute, communication. Ce collier est relié à une ceinture jaune aussi, et très haute : son centre de gravité est élevé, elle n'est pas emprisonnée par le monde manifesté, comme le suggéraient déjà les ailes de l'aigle tournées vers le ciel. Poussin ne dessine aucun ceinturon à ses personnages ce qui rappelle Hora et les trois Flamines Majeurs ( Voir ) Cette lame est la troisième du jeu, elle récapitule à la fois le Bateleur et la Papesse : Berger Rouge et la Dame. Le chiffre 3 est un symbole extrêmement puissant et créateur, l'impératrice est comparable à la reine du jeu d'échecs face au roi. C'est la déesse en tant que puissance d'engendrement. C'est l'accès à la maîtrise de l'idée et du savoir, qui autorise l'engendrement avec certitude et sagesse. L'impératrice est une des cartes les plus équilibrées du tarot et ce malgré son chiffre impair donc par nature instable et ouvert. C'est la créativité affirmée, la puissance, le soi qui s'affirme dans le monde avec facilité, légèreté, et sans souci. Le 3 a une symbolique particulière. La trinité, le symbolisme du triskel breton ou du triangle franc-maçonnique et bien d'autres choses font de ce chiffre, un chiffre à part. Tri-unité centrale. Il existe 3 Dieux doubles (car androgynes) dirigeant en accord notre univers de type 4. Ils forment en fait 6 personnes en 3, d'où l'égalité numérique guématrique du 63 = DIEUX. 6 + 3 = 9 . 9 est le chiffre de la germination. Il est curieux que le neuf, qui est à la fin de la série des chiffres, soit en fait le germe, le début. Mais là aussi, le hasard n'a pas de place. Il a été dit que le commencement naît de la fin et le neuf en est l'exemple. Effectivement, la fin est toujours le début d'un autre cycle, à l'exemple des chiffres dans le système numéral décimal. Comme bon stoïcien Poussin croyait à L'ÉTERNEL RETOUR. Moteur triphasés qui meut le cercle, la roue. Il se divise en trois couples de deux POUSSIN, LE FOU Il est intéressant de constater que la Lune se cache dans les Bergers de gauche comme le fait le Soleil qui est aussi une triade et qui disparaît dans l´horizon  ! Sûrement dû au passage de matriarcat oublié, non pas dans la mythologie, pour le patriarcat dominant de l´époque de l´artiste. Si la lune est cachée par Poussin, c´est qu´elle corresponde à la dite Lune Noire qui annonce la Mort. 6 + 3 = 9, IX, l Hermite, lui qui ilumite de façon voilée ou le 9 correspondant au Blanc qui contient toutes les couleurs, soit la LUMIERE. Cette Lumière de l´initié qui ,elle, éclaire la scène des Bergers d´Arcadie, et non le soleil caché par l´arbre. Cette Lumière est donc placée du côté de l´auteur de la toile, je dirais que c´est Poussin lui-même qui « Elu mine ( dessine ) et colore » Le 22 c´est NICOLAS POUSSIN ! le Fou , le Mât, l´Initié, fait qu´il annonçait avec ses autoportraits. LE DIABLE DES BERGERS D´ARCADIE Le Berger Bleu à lui tout seul, avec ses chausses donnait déjà le XV, le Diable, la Bête le 666 soit XVIII, la lune. La Vierge est représentée soit foulant le Serpent , soit un éclaire de Lune. Les trois Bergers donnaient le XX soit le JUGEMENT Mais si on réduit le 15 à 6 pour le Berger Bleu et que l´on tient en compte la ligne d´horizon marquée par la bâton du Berger Rouge Alors nous obtenons 9 + 6 + 2 = 17 qui avec le Marron dont la valeur est 1, donnent une fois de plus XVIII, la Lune La Dame est le Soleil, soit XIX qui peut se décomposer ainsi : ( 9 + 4 ) + 6 = 13 + 6 = 4 + ( 2 x 3 ) = 1 + 9 = 10 13 ( blanc = lumière = vie, naissance ( 9 ou neuf ou œuf ) + jaune = vie terrestre soir 4 ) mais le 13 = MORT du Tarot + 6 ( bleu = Haut et Bas ) mais aussi l´AMOUREUX… ….soit amoureuse de la mort ? Ou Amour et Mort, ce que l´on verra plus tard avec Diotime Ou plus simple : 11 => 2 et 19 => 10 + 1 ( terre , tombeau ) soit 13 ! Nous obtenons la MORT Cette femme représente une triade lunaire qui en rappelle une autre, celle formée par les PARQUES LES PARQUES Les phases de la Lune étant simples à observer, elles ont fourni un moyen commode de mesure du temps. On utilisait les lunaisons pour compter les temps supérieurs à quelques jours Le bâton du berger blanc marque le 10 ou 22 le soir. C´est le seul qui est pied nu Nous avons deux triades : soit 33 = 6 La triade lunaire ressemble aux Parques, car elles marquent la naissance, la vie et la mort, donc les trois phases représentées par les trois bergers et donc aussi pat la Dame de Poussin Les Parques de Marco Bigio vers 1530 Les Parques : Le Triple Visage du Destin. Remarquez les phases lunaires ici présentes, et les coiffes si ressemblantes à la triade lunaire antique. La triple déesse (assimilée à la Lune) est aussi représentée sous un autre aspect.  En grec, ce sont les Moires, en latin, les Parques ou Fata (c'est à dire les Destinées, nom qui donna le mot fatalité ), dites aussi les Tristes Filandières. Ce sont les trois déesses du destin, en rapport avec les trois phases de la Lune, le nom de Moire signifiant « quartier » (ou « phase ») de la Lune. Les Moires sont la personnification de ces trois phases. Elles se nomment Clôtho, « la Fileuse », Lachésis « le Sort » et Atropos « Qu'on ne peut tourner ». En fait, elles symbolisent l'aspect astrologique de la Lune, la fatalité que représente cette dernière par sa position dans le ciel lors de la naissance d'un individu. Roue de la vie de l´histoire de l´humanité, avec moteur triphasé, et bipolarité solaire. Comme de longs échos qui de loin se confondent, En une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent Charles Baudelaire. Les Fleurs du Mal SUITE : POUSSIN, L´ARCHITECTE RETOUR : LA DAME DES BERGERS OU LA TRIADE FEMININE DE LA LUNE