La Nature est un
temple où de vivants piliers - VII - LES TROIS PILIERS D´ARCADIE : LA DAME DES BERGERS OU LA TRIADE FEMININE DE LA LUNE LA DAME DES BERGERS OU LA TRIADE FEMININE DE LA LUNE |
Nous avons déjà rencontré ce symbole à
propos de Diane de Poitier, l´éternellement jeune et de Philibert De l´ORME, son surintendant des
bâtiments royaux ( Voir
) Symbole de Robert Jordan, la RouX et l´infini A la lune obscure fut associée Hécate, déesse des Morts, qui
règne sur l’Hadès et guide dans l’initiation. C´est bien devant un tombeau qu´on la
retrouve chez Poussin du côté où le ciel est nuageux et grisâtre, opposé à
celui du ciel où on devine le soleil qui s´y cache. Ses attributs sont les
poignards, les serpents et les clés de l’Hadès , le royaume des morts. A l'origine, dans les
langues indo-européennes, le mois et la Lune sont désignés par un même
substantif masculin (mensis en latin, mênê en grec. . .). Mais
l'astre passant pour avoir une influence néfaste, ce mot est jugé tabou et
remplacé par un adjectif substantivé au féminin: Selênê en grec, « LUEUR BRILLANTE », Luna en
latin « LA LUMINEUSE », d'une racine indo-européenne dont
proviennent également LUCIDE, LUIRE, LUMIERE.... Mensis, rattaché sans doute
à la même racine que celle de metiri « mesurer » :
la Lune mesure le temps, se retrouve toutefois dans mois et menstrues;
les deux mots sont d'ailleurs liés puisque, comme en latin, mois au
pluriel a désigné les menstrues . On disait avoir ses mois, XVIª s.
. La vieille croyance, qui s´avère vraie, selon laquelle le cycle menstruel serait lié à l'astre a donné
à lune le sens de « période des menstrues d'une femme » vers 1585. La prétendue influence
exercée par la Lune sur le psychisme humain est également à l'origine de
certaines expressions bien,
ou mal luné et de quelques dérivés tel lunatique . Introduite à Rome au VIe
siècle av. J.-C., Diane reçut un culte sur l'Aventin en tant que déesse
lunaire DISPENSANT LA LUMIERE NOCTURNE. Un siècle plus tard, elle sera
assimilée à l'Artémis grecque. Un jour de la semaine lui
était voué: le lundi. Ce mot est issu du latin Lunae dies, littéralement « jour de la Lune ». Aujourd'hui notre
"Lundi". Pourtant nous avions
dit que la Dame par ses couleurs était le soleil …. Ou plus exactement nous
avons dit que cette Dame représente une source le LUMIERE qui est autre que
celle de l´astre , puisque celui-ci est présent sur le tableau de Poussin, du
côté opposé à cette femme. Elle guide l´INITIATION ! LA TRIADE CELTIQUE Brigantia ,la jeune Déesse correspond à la Lune croissante
: elle symbolise la naissance et l’expansion
c´est à dire la période de préparation. Brigit ou Brigantia est souvent comparée à la
MINERVE- ATHENA , avec qui elle
partage un certain nombre de fonctions. Elle est la déesse-mère, elle règne
sur les arts, la guerre, la magie et la médecine. Bélisama la Déesse femme correspond à la Pleine Lune : elle symbolise la maturité et
l’épanouissement ou période de
développement « extérieur » de la personnalité et de l’individualité. Chez Poussin le pâtre en
habit rouge est , comme nous avons vu, Mars. Rosmerta est donc 'La
Grande Dispensatrice' ou encore 'La Très Généreuse' ce qui s'accorde fort
bien avec ses attributs. Tenant une corne d´abondance elle est souvent
accompagnée de Mercure. Dans un conte celtique
Rhiannon devient veuve du roi Pwyll ,
son fils Pryderi lui succède, avec son épouse, Kigva. Rhiannon,
quant à elle a épousé Manawyddan Fab Llyr, un prince ami de son fils. Au
cours d’une promenade sur la colline de Narberth, un brouillard magique
s’abat sur la région et la dévaste, ne laissant en vie que les deux couples.
La misère les contraint à partir pour l’Angleterre, où ils vont exercer
différents métiers, pour survivre. De retour dans leur pays,
poursuivant un SANGLIER BLANC, ils arrivent à un château inconnu où Pryderi
et Rhiannon se retrouvent par un sortilège enchainés à une FONTAINE. Le château
disparaît quand l’orage éclate. POUR QUE LA ROYAUTE SOIT RECONNUE, IL
DOIT AVOIR UNE REINE QUI LEGITIME SON POUVOIR, car chez les Celtes, la
Souveraineté est un concept féminin. LA TRIADE PERSE EST MASCULINE Baalshamin ou Bêl , Dieu phénicien des cieux chef des déités de
la plupart des peuples sémitiques occupant l'est méditerranéen, et vénéré
même en Égypte et à Rome Donc Lune et Soleil font la paire ! Ces dieux masculins comme les triades
féminines lunaires sont des motifs funéraires assez appréciés chez les
différents peuples qui les adoraient. Séléné et Endymion sur le mont Latmon, sarcophage romain ENDYMION, LE BERGER IMMORTEL
Chez les Romains, le
mythe d'Artémis et Endymion se retrouve fréquemment sur des sarcophages de
l'époque chrétienne et représente l'espoir d'une vie après la mort. Après la mythologie
ancienne ce mythe d'Endymion connaît une grande fortune littéraire grâce à sa
richesse symbolique, à l´époque de Nicolas Poussin , Michael Drayton écrit
son Endimion and Phoebe (1595). Dans le poème, Endymion est un jeune
berger qui s'est voué à Phœbé « Brillante » ( alors que Phoebus ou
Phébus est Apollon , le dieu solaire ). Celle-ci est également éprise de lui,
et se présente comme une simple nymphe pour lui avouer ses sentiments. Endymion la repousse,
arguant de son engagement au service d'Artémis. Après qu'elle est partie, il
regrette de l'avoir éconduite et s'endort au clair de lune en soupirant.
Phœbé le visite pendant son sommeil ; à son réveil, il lui fait part de
ses sentiments. C'est au tour de Phœbé de l'éconduire. Finalement, elle lui
avoue sa véritable identité et annonce son intention de l'élever dans
l'Olympe. La fidélité au culte
lunaire a donc sa récompense. Dans la mythologie
grecque, Phœbé est une Titanide, traditionnellement associée à la Lune, fille
d’Ouranos (l e Ciel ) et de Gaïa ( la Terre ), épouse de son frère le Titan
Coéos, ("CELUI QUI SAIT", "CELUI QUI PENSE" , parfois appelé Polos, qui
signifie "LA VOUTE CELESTE". )
mère de Léto et Astéria Baron Pierre Narcisse Guérin, Les Bergers au
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